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Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 44, n° 2, juin 2023, pp. 141-152.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Banlieue, Approche systémique, Soutien à la parentalité, Traumatisme, Prise en charge, Interculturel, Quartier prioritaire, Approche clinique, Rencontre, Intervention psychosociologique, Thérapie familiale
Ce texte est un recueil d’expériences cliniques vécues par les intervenantes au cœur de zones sensibles où elles ont dû inventer une néoclinique autour de la mise en place de débriefing : « la clinique des banlieues » de type systémique et global afin de proposer aux sujets impactés par des événements traumatiques des prises en charge et des offres de soins adaptées au psychotraumatisme et à l’interculturalité.
Paru dans la revue Le Journal des psychologues, n° 404, mai/juin 2023, pp. 6-13.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Prise en charge, Santé mentale, Psychiatrie infantile, CMP
Le délai de prise en charge est l’une des problématiques majeures dans le secteur de la santé mentale infanto-juvénile. C’est un fait observé depuis longtemps, et il est aujourd’hui plus que jamais d’actualité. La littérature confirme, par ailleurs, que l’absence de disponibilité peut conduire à l’aggravation des symptômes des patients et augmenter la souffrance de l’entourage face à la situation, mais aussi se traduire par un mal-être individuel et collectif au sein de l’équipe. Jesus I. Álvarez nous présente ici les résultats d’une étude qu’il a menée au sein d’un CMP.
Paru dans la revue Le Journal des psychologues, n° 403, mars-avril 2023, pp. 60-65.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Psychothérapie, Animal, Zoothérapie
Si la présence d’un chat dans le cabinet d’un psychologue n’est pas banale, celle de Sol, le chat de l’auteure, s’est imposée naturellement et, tel un levier thérapeutique, a pu, dans certaines situations, s’avérer une ressource supplémentaire pour faire penser les ressentis et la réalité des personnes accompagnées. Le langage analogique, métaphorique, a pu s’inviter par la présence de ce tiers, donnant au travail thérapeutique une composante plus chaleureuse et empathique.
Article de Lamine Fall, Awa Der Dieye Ndeye, Idrissa Diop
Paru dans la revue L'Autre, vol. 24, n° 1, janvier-mars 2023, pp. 79-90.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Santé mentale, Scolarisation, Prise en charge, Psychiatrie infantile, Intégration scolaire, Partenariat, DAKAR
L’unité de pédopsychiatrie « Kër Xaleyi » de Fann à Dakar, a mis en place un réseau de partenariat avec les familles et certaines écoles pour faire face à la complexité de la prise en charge scolaire dans les situations de pathologie mentale, voire de handicap psychique ou mental. Un lien s’est établi entre l’école et l’hôpital, avec des visites scolaires et des interventions auprès des directions d’école et des enseignants. Dans cet article, les auteurs décrivent ce dispositif à travers des cas cliniques illustratifs puis analysent les enjeux liés aussi bien à la scolarisation qu’à la santé mentale de ces enfants. Ils finissent par quelques propositions pour améliorer le cadre global de la prise en charge pédopsychiatrique.
Article de Oriane Petiot, Jean François Desbiens, Jérôme Visioli
Paru dans la revue Empan, n° 129, mars 2023, pp. 140-150.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Épidémie, Étudiant, Isolement, Enseignement à distance, Technologie numérique, Sport, Implication personnelle, Covid-19
Dans une allocution télévisée diffusée le 28 octobre 2020, le président de la République française, Emmanuel Macron, a annoncé le début d’un deuxième confinement visant à contrer l’épidémie de Covid-19. Deux jours plus tard, les Français pouvaient sortir de chez eux uniquement sous conditions et munis d’une attestation dérogatoire. La formation dispensée au sein des établissements d’enseignement supérieur s’est alors poursuivie à distance. Dans un article publié sur le site « france24.com », une étudiante s’est confiée : « Huit heures seul derrière un ordi, c’est interminable. L’attention se perd, on se sent complètement perdu […] en décembre, c’est devenu trop difficile, j’ai vraiment décroché . »
Le suivi psychologique d’une femme dans la cinquantaine est l’occasion de saisir les effets du corps malade et vieillissant sur la vie psychique. Suite à une atteinte somatique bénigne mais surchargée d’enjeux du féminin et du maternel, Toni apprend une infidélité de son mari et elle s’effondre. Les auteures interrogent comment le psychologue d’orientation psychanalytique peut entendre la souffrance contemporaine du corps et l’actualité du désamour et leurs déterminations inconscientes. Les faits somatiques et de la scène conjugale sont une porte d’entrée pour revisiter des événements passés, leur charge affective et pour dénouer un contrat narcissique conjugal autour de la performance et de la réussite.
Dossier composé de 6 articles :
- Avant-propos : Un point sur les psychothérapies
- Quelques enjeux pour les psychothérapies aujourd’hui
- Vers un dialogue entre recherche et clinique : l’alliance thérapeutique
- Modèle intégratif de l’évaluation : les études de cas au sein d’un essai clinique randomisé
- Le paradigme de la Recherche sur le Processus de Changement. Pour un rapprochement entre cliniciens et chercheurs
- La recherche : une donnée parmi tant d’autres ?
Réflexion théorique et clinique sur la fonction de médiation dans les groupes thérapeutiques dits à médiation comme dans les psychothérapies de groupe.
La notion de médiation s’est imposée ces dernières années dans le domaine du soin psychique, en particulier dans les dispositifs de groupe. Son acception la plus courante vient essentiellement désigner le fait d’introduire dans les séances une activité comportant une dimension de jeu ou de création par le biais d’objets médiateurs encore appelés objets intermédiaires, objets de la relation.
À partir de présentations théoriques et cliniques recouvrant un large panorama des dispositifs de groupe, les auteurs s’attachent à définir le processus thérapeutique propre à ce type d’approches. Là où certains mettent au centre du processus la place de l’objet médiateur, d’autres privilégient la fonction du groupe en lui-même. Quelle articulation entre ces deux termes ? La réponse des cliniciens diffère suivant leur cadre de référence, et mérite donc d’être explicitée pour préciser les visées thérapeutiques.
Le harcèlement scolaire est un sujet de préoccupation grandissant depuis une dizaine d’années, aux conséquences parfois désastreuses pour la santé physique et psychologique des enfants qui en sont victimes. Il existe de nombreuses approches qui tentent de remédier à ce phénomène, toutefois, elles partent toutes du même postulat : il faut intervenir à la place de l’enfant en souffrance. La grande majorité des stratégies de lutte contre le harcèlement cherchent à intervenir en toute logique entre le harceleur et sa victime pour défendre cette dernière et demander au premier de cesser l’agression. Nous montrerons dans cet article que cette manière d’agir présente des faiblesses et peut se montrer contre-productive, en toute logique interactionnelle. Nous proposerons une lecture systémique du problème qui permettra de développer une autre stratégie d’action, celle de travailler avec l’enfant ou l’adolescent harcelé afin qu’il trouve en lui les ressources nécessaires pour faire cesser l’agression. Afin de montrer l’efficacité de cette approche, nous analyserons les 79 cas qui ont été suivis dans le cadre d’une thérapie brève et stratégique selon le modèle de Palo Alto.
Parmi les différentes façons dont la clinique orientée rétablissement a été caractérisée en écart aux soins psychiatriques traditionnels, la question des soins « centrés sur la personne » est essentielle. Cet article en explore les implications profondes concernant la transformation de la pratique psychiatrique. Pour être considérés comme « centrés sur la personne », les soins doivent s’intéresser d’abord à la personne plutôt qu’à ses symptômes ou à son diagnostic. En plus du respect de l’autonomie de la personne, nous suggérons que les soins « centrés sur la personne » exigent également de repenser la position thérapeutique traditionnelle de neutralité en faveur d’une position plus engagée et compatissante qui relève de la vaste rubrique de l’« amour ». Nous affirmons que plusieurs formes d’amour sont requises pour faire face à la nature de la menace que représente la psychose pour le sentiment d’identité de la personne. En accord avec les traditions philosophiques et spirituelles occidentales et orientales, nous suggérons que la reconnaissance et la restauration de la « personnalité » d’une personne sont fondamentalement un acte d’amour. Nous distinguons ensuite quatre formes différentes d’amour non romantique – Karuna, Agape, Philia et Thelema. Chacune est décrite dans ses capacités réparatrices permettant à la personne de reconstruire un sens de soi et une vie autodéterminée et significative dans la communauté de ses pairs.