Documentation sociale

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Réponses 51 à 60 sur un total de 77

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Exil, psychotraumatismes et addictions : tentative d'une problématisation

Article de Muriel Bamberger

Paru dans la revue Psychotropes, vol. 25, n° 1, 2019, pp. 47-53.

Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Addiction, Traumatisme, Exil, Pratique professionnelle, Soin, COMEDE

Dans cet article, élaboré à partir de notre expérience au Comede (Comité pour la santé des exilés), nous proposons une tentative de problématisation d’une clinique engagée auprès de femmes et d’hommes exilé.e.s.

L'addiction chez les mineurs non accompagnés : comment passer du produit au récit

Article de Laëtitia Bouche Florin

Paru dans la revue Psychotropes, vol. 25, n° 1, 2019, pp. 25-45.

Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Addiction, Mineur non accompagné, Psychologie clinique, Interculturel, Récit de vie, Maison des adolescents Casita, Seine Saint Denis

La Maison des Adolescents CASITA basée en Seine-Saint-Denis reçoit des jeunes aux origines diverses, migrants ou enfants de migrants. La clinique qui y est prodiguée est à l’image des adolescents reçus, elle est multiple. Recevoir et soigner des mineurs non accompagnés en est une illustration. Nous verrons ici à travers les récits cliniques d’Haïda et de Medhi comment la consultation jeunes consommateurs peut être une porte d’entrée vers un début d’élaboration psychique d’une histoire très souvent traumatique. Nous montrons en quoi la clinique des addictions des mineurs non accompagnés est une clinique singulière qui gagne à mêler l’approche transculturelle et psychanalytique au sein d’un dispositif thérapeutique en binôme.

Usages de drogues au féminin et production du savoir académique

Article de Maïa Neff

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 42, n° 3, septembre 2018, pp. 569-595.

Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Drogue, Femme, Sociologie, Addiction, Mère, Victime, Toxicomanie, Consommation, Représentation sociale, Féminisme, Recherche en sciences sociales

Bien que la sociologie des drogues soit un domaine de recherche dynamique et prolifique, une question reste minorée : les usages de drogues par des femmes. L’objectif de cet article est donc d’analyser la formation de ce domaine de recherches et d’en questionner les principaux axiomes académiques à partir d’un état des connaissances. Les approches et thèmes récurrents identifiés sont principalement des analyses comparatives ainsi que des constructions de figures de la littérature telles que les « mères toxicomanes » ou les « femmes victimes ». Un dernier temps de l’article reviendra sur les apports des productions académiques féministes sur le sujet. En conclusion, il est possible de dégager un thème, peu questionné, et qui pourrait faire l’objet d’un programme de recherche, à savoir, ce qui a trait plus particulièrement à des carrières institutionnelles de femmes usagères de drogues.

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Alcool et addiction, au-delà du sexe et du genre

Article de Isabelle Boulze Launay, Alain Rigaud

Paru dans la revue Psychotropes, vol. 24, n° 3-4, 2018, pp. 135-152.

Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Alcool, Addiction, Homme, Femme, Genre, Épidémiologie, Psychanalyse, Identité sexuelle, Identification, Psychothérapie

Nous décrirons les différences et les ressemblances du rapport aux addictions chez l’homme et chez la femme. À partir du réel du corps, nous poserons le constat d’une « injustice » somatique et physiologique des femmes, puis nous évoquerons les différences au niveau du genre (rôle des facteurs culturels et enjeux sociaux). En revanche, sur le plan psychique, le rapport au produit différerait peu. Les sujets disparaîtraient derrière des identifications sociales ou des identifications addictives inconscientes. Le travail thérapeutique consisterait même à sortir de ces identifications pour traiter du passage obligé du rapport de tout sujet au manque et à la différence anatomique des sexes.

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La cocaïne en France, un marché en expansion : tendances actuelles et réponses publiques

Article de Ivana Obradovic, Thomas Néfau

Paru dans la revue Psychotropes, vol. 24, n° 3-4, 2018, pp. 83-110.

Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Cocaïne, Consommation, Statistiques, Trafic de drogue, Épidémiologie, Prévention sanitaire, Prise en charge, Réduction des risques

La cocaïne constitue la deuxième drogue illicite la plus consommée après le cannabis en France qui, en quelques années, est passée dans le groupe des cinq pays européens les plus consommateurs. La cocaïne connaît une diffusion rapide, qui se traduit par un doublement de la proportion d’expérimentateurs en une décennie et une forte diversification des profils d’usagers. On estime à 450 000 le nombre d’usagers actuels de cocaïne, huit fois moins que pour le cannabis (3,8 millions d’usagers dans l’année), mais ce chiffre est en augmentation et concerne une gamme de plus en plus large de classes d’âge, de milieux sociaux et de secteurs d’activité. Cette hausse de la demande et de la visibilité de la cocaïne correspond à une dynamique d’offre importante, à l’image du pic de production au niveau mondial en 2017. Plus disponible et plus pure, la cocaïne fait l’objet de modalités de trafic multiples et en constant renouvellement. Cet article revient sur la situation de la cocaïne et les tendances actuelles, en mobilisant l’ensemble des données produites depuis les années 1990 : sources statistiques ministérielles (interpellations, demandes de traitement, etc.), dispositifs d’information propres de l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT), etc. La confrontation de ces sources offre une synthèse actualisée du marché de la cocaïne en France, en soulignant les enjeux auxquels sont confrontés les pouvoirs publics en l’absence de traitement médicamenteux de la dépendance ou de substitution à la cocaïne.

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Discuter et transformer le travail pour réguler les conduites addictives des professionnels

Article de Gladys Lutz, Laurence Arguillère, Caroline Barbaste, et al.

Paru dans la revue Psychotropes, vol. 24, n° 3-4, 2018, pp. 57-82.

Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Addiction, Drogue, Psychotrope, Consommation, Prévention, Prévention sanitaire, Travail

Les conduites addictives s’imposent comme une question de santé au travail. Dans ce cadre, nous posons deux constats. D’une part, les consommations de psychotropes sont conjointement des facteurs et des symptômes de risques professionnels à évaluer. D’autre part, les pratiques de prévention ignorent cette investigation et se focalisent sur une amélioration a priori des savoirs et des conduites. Nous défendons l’idée que pour respecter leur obligation de moyens renforcés en santé et sécurité, les dirigeants doivent créer les conditions de mobiliser leurs savoirs d’expériences et ceux des salariés pour comprendre et améliorer les interrelations entre leur travail et leurs usages de médicaments, d’alcool ou de drogues. Il s’agit d’ouvrir, ou de renforcer, des espaces de discussion sur le travail qui permettent d’éclairer les stratégies de santé, les fonctions professionnelles des usages de psychotropes et leurs régulations dans le travail.

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Consommations de substances psychoactives des étudiants en médecine de France

Article de Aliénor Bourbon

Paru dans la revue Psychotropes, vol. 24, n° 3-4, 2018, pp. 49-56.

Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Tabac, Alcool, Cannabis, Psychotrope, Consommation, Étudiant, Médecine

La consommation de substances psychoactives est un marqueur de risque suicidaire et de syndrome d’épuisement professionnel (burn-out), vécu par 49 % des médecins français (Kansoun et al., 2019). Cependant, aucune étude nationale française sur les consommations des étudiants en médecine français n’avait été réalisée. C’est pourquoi j’ai réalisé ma thèse d’exercice de spécialiste en médecine générale sur ce sujet : prévalence de la consommation de substances psychoactives chez les étudiants en médecine de France métropolitaine en 2016-2017. Ce recueil de données nous a permis de comparer plusieurs populations au regard de leur temps de travail, de facteurs de risque psychosociaux et de leurs consommations de substances psychoactives au cours de leurs études de médecine : hommes / femmes, internes en psychiatrie / internes d’autres spécialités, fumeurs / non-fumeurs, étudiants ayant un suivi psychiatrique et/ou psychologique / étudiants n’ayant pas de suivi. En voici une partie des résultats.

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Observance et vécu des traitements de substitution aux opiacés dans le milieu professionnel : étude auprès de patients suivis en CSAPA

Article de Arnaud Trabuc

Paru dans la revue Psychotropes, vol. 24, n° 3-4, 2018, pp. 37-47.

Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Opium, Traitement de substitution, Insertion professionnelle, Travail, Biographie, Stigmatisation, CSAPA

Diverses études ont cherché à comprendre le vécu des patients sous TSO mais aucune ne semble cibler le milieu professionnel. Nous avons donc réalisé une étude qualitative à visée exploratoire à partir de patients suivis à l’hôpital Marmottan, centre spécialisé en addictologie situé à Paris. L’objectif était double : explorer l’observance en milieu professionnel des traitements de substitution aux opiacés et le vécu de ces thérapeutiques dans ce contexte. Les thèmes abordés lors des entretiens se sont regroupés autour de cinq axes : les effets des traitements ressentis au travail, la peur du manque, « en parler ou ne pas en parler ? », la peur de la stigmatisation, le sentiment de décalage parmi les « normaux ».

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Et Dieu créa le travail

Article de Michel Hautefeuille

Paru dans la revue Psychotropes, vol. 24, n° 3-4, 2018, pp. 11-19.

Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Travail, Conditions de travail, Définition, Addiction, Prise en charge

Dans le monde du travail, force est de constater que l’état
de santé des entreprises et l’état de santé des salariés ne sont pas
forcément compatibles et encore moins complémentaires. Dans nos
consultations, nous sommes frappés par les témoignages de véritable
maltraitance subie par les salariés sur leur lieu de travail, que ce soit à travers la gestion des espaces, des tâches ou des équipes. L’étymologie du terme « travail » permet d’éclairer d’un jour intéressant ce qui semble être des caractéristiques si particulières au travail. Dans ce milieu pathogène, il est important de faire le diagnostic différentiel entre trois tableaux cliniques : le salarié qui travaille
et qui est lui-même addict à quelque chose, le salarié qui se dope pour pouvoir faire face à la performance qui lui est demandée (véritable conduite de dopage), et enfin le salarié dont l’objet de l’addiction est le travail, le workoolique. Autant de tableaux qui méritent des prises en charge adaptées.

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Maternité et toxicomanie : influence des problématiques maternelles et du syndrome de sevrage néonatal sur l'investissement de l'enfant

Article de Anaëlle Bazire

Paru dans la revue Psychotropes, vol. 24, n° 2, 2018, pp. 73-99.

Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Grossesse, Mère, Maternité, Addiction, Toxicomanie, Sevrage, Nourrisson, Traitement de substitution, Relation enfant-mère

Les processus psychiques en jeu dans le devenir mère sont porteurs d’une potentialité transformatrice de la problématique addictive. Ceux-ci peuvent notamment favoriser un réaménagement des relations objectales permettant une décentration de l’objet-drogue et l’investissement de l’enfant réel progressivement reconnu dans son altérité. Nos observations, issues de notre clinique en CSAPA et d’un travail de recherche auprès de femmes enceintes et jeunes mères consommatrices d’opiacés et/ou sous traitement de substitution aux opiacés, mettent en évidence que les possibilités d’un tel investissement ne sont pas équivalentes pour toutes les femmes et reposent sur leur capacité à progressivement intégrer et élaborer, d’abord, les changements psychiques et corporels induits par l’état de grossesse et la présence de l’autre en soi, puis les problématiques remobilisées par la régression induite par les soins au bébé. Cela reste toujours fragile et est bien souvent influencé par le syndrome de sevrage néonatal et la dynamique conjugale, pouvant conduire à une reprise des consommations de toxiques.

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