Documentation sociale

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Réponses 51 à 60 sur un total de 73

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Place-moi si tu peux !

Article de Sandrine Clergeau

Paru dans la revue Enfances & psy, n° 73, janvier-mars 2017, pp. 117-126.

Mots clés : Enfance-Famille, Placement, Accueil, Séparation, ASE, Enfant maltraité

Comment imaginer qu’un enfant maltraité, carencé ou abandonné par sa famille puisse s’opposer à son placement ? Les services d’aide sociale à l’enfance sont désarmés face à des adolescents, mais aussi des enfants de plus en plus jeunes, qui refusent de s’inscrire dans une décision judiciaire ordonnée en vue de les protéger. Opposition au placement ou opposition à l’accueil, les enjeux autour de la séparation sont vitaux. Lorsque s’éloigner est synonyme de perdre, la famille lutte contre les angoisses de morcellement ou d’anéantissement. Pour d’autres, c’est en multipliant les lieux d’accueil que les jeunes s’opposeront. Sans placement ou cent placements, l’enfant dans une toute-puissance affichée nous démontre notre grande impuissance qui n’est autre que la sienne projetée.

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Le juste positionnement du juge pour enfants et de ses partenaires face aux conduites d’opposition des mineurs

Article de Laurence Bégon Bordreuil

Paru dans la revue Enfances & psy, n° 73, janvier-mars 2017, pp. 127-134.

Mots clés : Enfance-Famille, Justice des mineurs, Magistrat, Partenariat

Les conduites d’opposition des mineurs appellent de la part de l’institution judiciaire une réflexion sur son positionnement de façon à prendre en compte la dimension psychique de « l’agir ». Il apparaît adapté pour le juge d’incarner une « écoute tripolaire » marquée par une attention aux fragilités du mineur, une volonté de valorisation et une limite interdictrice. Un partenariat systémique et une continuité d’intervention dans le temps sont également des éléments essentiels. Il est pourtant à regretter que les réformes pénales de ces quinze dernières années renforcent uniquement le souci de répression au détriment des autres dimensions

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La fonction phorique du pédiatre

Article de Alain Quesney

Paru dans la revue Enfances & psy, n° 71, 2016, pp. 177-183.

Mots clés : Enfance-Famille, Santé mentale-Souffrance psychique, Pédiatrie, Thérapie, Thérapeute, Portage, Supervision

Les écrits de Pierre Delion concernent souvent les enfants psychotiques et leur traitement en institution. S’inspirant librement des pionniers de la thérapie institutionnelle (Tosquelle, Oury…) et des découvertes de Winnicott, Pierre Delion a popularisé la notion de fonction phorique du thérapeute qui pourrait être une des traductions possibles dans le soin du holding maternel winnicottien.
Frappé par l’utilisation fréquente en médecine d’enfants du mot « prise en charge », et partir de trois vignettes cliniques personnelles, j’ai tenté de montrer en quoi ce concept de fonction phorique pouvait être enrichissant dans la pratique quotidienne d’un pédiatre. Idéalement, celui-ci devrait pouvoir se ressourcer dans des lieux d’échange et de supervision regroupant divers professionnels de l’enfance.

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Du bon usage des dys

Paru dans la revue Enfances & psy, n° 71, 2016, pp. 4-149.

Mots clés : Enfance-Famille, Ecole-Enseignement, Dyslexie, Dysorthographie, Symptôme, Dyspraxie, Trouble du langage, Approche cognitive, Psychiatrie infantile, Psychomotricité, Mathématiques, Dyscalculie, Scolarité, SESSAD, Dysphasie, Prise en charge, Lecture, Difficulté scolaire, Biographie, Parents

Alors qu’ils sont déjà remplacés par la dénomination « troubles spécifiques des apprentissages », ces dernières années les dys ont fait florès : dyslexie, dysphasie, dyscalculie, dyspraxie, etc. Quelles réalités cliniques, quelles conceptions théoriques se cachent derrière ces vocables qui donnent lieu à une inflation des demandes, à des parcours de soins compliqués et à une lecture souvent réductrice des difficultés constatées ? Tandis que les recherches cognitivistes se développent, peut-on considérer que les approches plus traditionnelles comme la psychanalyse sont obsolètes? Comment pouvons-nous intégrer les apports de la biologie du cerveau et des sciences cognitives sans renier la dimension historique et environnementale, dont nous avons appris à quel point elle était importante dans le développement et le déterminisme ou le renforcement des troubles chez l’enfant ? Allons-nous vers de nouvelles conceptualisations et de nouvelles pratiques ? Ce numéro rend compte de prises en charges diverses : du côté du soin, de la pédagogie, de l’accompagnement des parents et par les parents. Et des découvertes scientifiques et humaines, que permet la rencontre avec un enfant entravé dans ses apprentissages.

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Psychopathologie développementale et familiale de la séparation parentale

Article de Bouchra Aabbassi, Fatima Asri, Hélène Nicolis

Paru dans la revue Enfances & psy, n° 71, 2016, pp. 150-161.

Mots clés : Enfance-Famille, Séparation, Parents, Divorce, Enfant, Traumatisme, Symptôme

La séparation parentale est une expérience à risque traumatique pour l’enfant quel que soit son âge. Pour surmonter cette épreuve, l’enfant met en place des mécanismes adaptatifs soit fonctionnels, lui permettant de poursuivre harmonieusement son développement ; soit au contraire, non fonctionnels donnant lieu à l’apparition de symptômes relevant des registres affectif, familial, relationnel, et/ou scolaire. Toutefois, l’expression de cette souffrance va dépendre de plusieurs facteurs (l’âge de l’enfant, son niveau de développement, sa personnalité et celle de ses parents, le contexte familial, la nature de la mésentente parentale, la place de l’enfant au sein du conflit, la qualité de la relation entre les parents ainsi que celle des relations enfant-parents après la séparation…). Aujourd’hui, les lectures en matière de séparation parentale et ses répercussions psychologiques chez les enfants se multiplient et s’entrecroisent pour apporter un regard plus global à ce phénomène préoccupant. Nous nous proposons ici de faire une revue de la littérature internationale sur ce sujet.

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Un "holding" interculturel pour des enfants polyhandicapés en pays "kalédonien" : dire un conte en groupe et en langues

Article de Grégoire Thibouville, Jeannette Wamowe

Paru dans la revue Enfances & psy, n° 70, 2016, pp. 142-153.

Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Enfance-Famille, Immigration-Interculturalité, Polyhandicap, TED, Violence, Conte, Groupe thérapeutique, Interculturel, Enfant, Adolescent, Nouvelle Calédonie

Cet article est le fruit d’un travail collectif, celui d’un atelier « Contes » auprès de quatre enfants en situation de polyhandicap, âgés de 6 à 10 ans, présentant des troubles du comportement et des traits autistiques.
Nous abordons ce dispositif expérimental initié par des collègues océaniens désireux de montrer l’importance d’un contage plurilinguistique en langues kanak, ainsi qu’en wallisien et en français. L’usage de la langue maternelle en alternance avec d’autres a un effet de transmission familiale et générationnelle ainsi que des effets de contenance des comportements violents.
Ce bain plurilinguistique et le « holding » interculturel des professionnels permettent à ces enfants turbulents, étranges et parfois dérangeants de vivre une expérience bénéfique dans cet espace d’enveloppement psychique et physique.

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Du fil à retordre...L'autorité délabrée dans les situations de négligence éducative

Article de Armelle Hours

Paru dans la revue Enfances & psy, n° 70, 2016, pp. 120-128.

Mots clés : Enfance-Famille, Autorité, Maltraitance, Carence familiale, Médiation, Groupe thérapeutique, Conte, Jeu

L’autorité n’est pas un concept psychanalytique, pour autant c’est une notion primordiale sur le plan clinique, dans la mesure où elle est directement rattachée à la composition du lien triangulé. Les situations de maltraitance, de carences éducatives, de négligence, comportent assez régulièrement un certain nombre d’ingrédients pour le surgissement de la violence fondamentale. Lorsque la souplesse du lien, liaisons/déliaisons bien tempérées, fait défaut, toute tentative de prise de distance, de différenciation, vient immédiatement comme une menace. C’est pourquoi, bien souvent, l’intervention d’un tiers est si difficile à accepter, dans la mesure où celui-ci peut être vécu comme une menace. Cet article précise la spécificité clinique des situations de négligence éducatives ainsi que les problèmes d’autorité qui en découlent. Puis sont évoquées quelques séquences d’un groupe thérapeutique autour du conte dans lequel le « jeu avec un fil » a permis la reconquête d’un espace jusque-là en collapsus. L’appui sur la médiation peut s’envisager dans sa double dimension métaphorique et concrète, ce qui permet à l’enfant de faire l’expérience de cette restauration à l’appui sur une mobilisation active.

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L'ennui des enfants à haut potentiel intellectuel et surdoués

Article de Marie Noëlle Tardy

Paru dans la revue Enfances & psy, n° 70, 2016, pp. 101-108.

Mots clés : Enfance-Famille, Jeunesse-Adolescence, Ennui, Adolescent, Émotion

L’ennui est un vécu très présent chez les enfants surdoués ou à haut potentiel. Souvent ces enfants s’ennuient jusqu’en classe de seconde. L’ennui est un fréquent motif de consultation pédopsychiatrique.
Il importe de décrypter le sens de cet ennui : tristesse, lassitude, besoin d’une présence bienveillante, d’un étayage correct ?
Il importe aussi de savoir à quoi peut bien servir cette expérience de l’ennui chez l’enfant : observer, expérimenter, créer, se socialiser ? Comment réagir de façon adaptée en tant que parents : apprendre à décrypter le sens de cet ennui, à le contenir, apprendre à l’enfant à le gérer lui-même, et ne pas hésiter à avoir recours à une consultation. L’ennui à l’école peut en effet créer un burn out chez l’enfant ou adolescent haut potentiel intellectuel.

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Eloge de l'ennui

Paru dans la revue Enfances & psy, n° 70, 2016, pp. 6-108.

Mots clés : Enfance-Famille, Jeunesse-Adolescence, Ecole-Enseignement, Ennui, Nourrisson, Enfant, Adolescent, Désir, ELEVE SURDOUE, École

Une part de vérité habiterait-elle l’ennui, qu’il faille le tromper ? Par une organisation des loisirs et de l’école ou encore une occupation de l’adulte, au-delà de toute mesure. Car l’ennui génère de l’inquiétude : quelque chose ou quelqu’un, qui répondait, ne répond plus. C’est pourquoi, peut-être, l’ennui appelle prioritairement la figure de l’adolescent, aux prises avec un travail de deuil d’abord, puis de réappropriation lente de ses pensées. Imagine-t-on une vie sans l’ennui ? Sous l’étymologie réelle de l’ennui – in odio esse, être dans la haine –, perce une référence à la nuit, à l’insomnie, au désœuvrement, c’est-à-dire au désir d’autre chose. Mais ne peut-on s’ennuyer à mourir ?
D’un ennui dont l’indifférence à tout, le désintérêt, la dépression ou la mélancolie seraient les autres noms ? C’est alors qu’il conviendrait non seulement d’entendre l’ennui dans sa valeur de signe, mais d’en préciser – de l’ennui de l’enfant précoce à celui de l’enfant suicidaire – les caractéristiques annonciatrices au regard du trouble qui le sous-tend.

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Un si vilain petit canard. Sens des éléments culturels en clinique de l'adoption

Article de Frédérique Fouqué

Paru dans la revue Enfances & psy, n° 69, janvier-mars 2016, pp. 154-164.

Mots clés : Enfance-Famille, Adoption internationale, Culture, Transmission

Souvent, en consultation adoption internationale, les parents comme les enfants nous parlent de culture. De la culture d’origine des enfants, et des représentations qu’ils y associent. Cet article est un travail clinique, auprès de Lila et de sa mère, qui tente de repérer ce que recouvrent ces éléments culturels, d’en saisir la fonction psychique. Puis nous tentons des hypothèses plus généralistes. La construction identitaire des enfants adoptés, via leur filiation comme leurs affiliations, se nourrit de représentations culturelles parfois écran, néanmoins point d’appui possible pour penser leur métissage.

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