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Paru dans la revue Écrire le social, n° 3, juillet 2021, pp. 47-63.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Temps, Intervention sociale, Accompagnement social, Projet individualisé, Établissement social et médicosocial, Relation éducative
Thématique omniprésente, se nichant au cœur même de l’Être Humain, de par la finitude qui l’anime, l’homme entretient une relation singulière avec la notion de temps et de temporalité(s), au gré de ses perceptions, représentations et de sa sensibilité singulière.
Cette lecture si personnelle de la toile temporelle, permettant une inscription dans le réel, se voit interférer avec d’autres réalités et acceptions temporelles, plus vastes que l’échelle seule de l’individu. La question « des » temps, « des » temporalités se dessine alors et vient convoquer des questionnements, dans la démarche d’accompagnement inhérente à l’Action Sociale. Considérés comme véritables entités à part entière, les temps, les temporalités, leur articulation, leur superposition, leur synchronisation ou leur exclusion, se révèlent sources d’éclairages et vecteurs de compréhension dans l’accompagnement des personnes accueillies en structures spécialisées.
Article de Claire Heijboer, Carine Moreno Saint Martin
Paru dans la revue Écrire le social, n° 3, juillet 2021, pp. 19-29.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Usager, Participation, Démocratie participative, Travail social, Approche historique, Coopération, Établissement social et médicosocial, Expertise, Participation des usagers
Quels sont les effets de la participation des usagers sur la reconfiguration des rapports sociaux et de pouvoir dans les institutions d’action sociale et médico-sociale ? Nous présentons une enquête en deux volets : l’un exploratoire visant à saisir et caractériser les « rapports sociaux d’usage » (Chauvière, 2006 ; Janvier, 2015) et l’autre interventionnel visant à faire émerger l’expertise des usagers sur leur propre situation dans et avec les institutions, au moyen de la mise en discussion de cette « expertise usagère » (Heijboer, 2019) avec les expertises scientifiques et professionnelles dans une cadre d’un dispositif méthodologique de Recherche usagère coopérative (RUC). Nous faisons l’hypothèse que les usagers sont une des clefs, sans doute la principale, de la reconfiguration des rapports sociaux et de pouvoir dans les institutions.
Article de Bénédicte Gourdon, Astrid Godron Dubrasquet, Florence Lucats, et al.
Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXIV, n° 1, janvier-juin 2021, pp. 229-251.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Enfant malade, Greffe, Don d'organe, Pédiatrie, Problématique, Psychisme, Identité, Évolution, Psychologie du développement
La transplantation rénale en service de néphrologie pédiatrique questionne autant la dimension physique que psychique de l’enfant greffé. Nous regarderons dans cet article les problématiques psychiques soulevées par l’insuffisance rénale chronique et terminale, la question du don ainsi que les problématiques identitaires mises en jeu. L’enfant est un être en mouvement, en évolution. Quel est l’impact de la greffe rénale sur son évolution ? Ses représentations ? Son devenir ?
Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXIV, n° 1, janvier-juin 2021, pp. 143-152.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Enfant, Précocité, Enfant idéal, Symptôme, Psychologie, Société, Modèle familial, Éducation familiale, Surdoué, Réussite sociale, Quotient intellectuel
Dans la littérature psychanalytique, la précocité se présente comme un symptôme transnosographique, indépendant de toute catégorisation diagnostique. Pour autant, cette même littérature tend à dresser un portrait homogène des enfants précoces. Prenant à rebours la psychologie populaire qui postule une différence intrinsèque entre ces enfants et les autres, cet article vise à inscrire le symptôme précoce dans son contexte social. Le symptôme précoce est à comprendre comme un phénomène sociétal aux conséquences psychiques. L’enfant précoce apparaît comme le modèle et le paradigme de l’enfant idéal dans nos sociétés contemporaines, et il témoigne d’un mode d’éducation parentale et institutionnelle dépassant la question précoce.
Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXIV, n° 1, janvier-juin 2021, pp. 57-85.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Femme, Accouchement, Césarienne, Image mentale, Sexualité infantile, Psychologie, Sexualité, Souffrance
Accoucher ne va pas toujours de soi. Certaines femmes choisissent d’avoir recours à une césarienne, sans indication médicale, pour donner naissance à leur premier enfant. Quels enjeux psychiques sous-tendent cette réalité comportementale ? Comment celle-ci vient-elle en retour éclairer la façon dont l’expérience somatopsychique de l’accouchement met à l’épreuve la femme qui en fait l’expérience ? Dans cet article, l’auteur propose à partir de deux vignettes cliniques de discuter les principaux résultats d’une recherche clinique, comparative et longitudinale mise en place en maternité. Le recours volontaire à la césarienne permettrait de contenir l’excitation suscitée par les représentations manifestes et latentes de l’expérience de l’accouchement par voie basse. Il rendrait manifeste le caractère sexuel de cette expérience tout en mettant à jour une des stratégies possibles pour contenir l’angoisse qu’elle suscite. Chez les femmes tout-venant, l’appréhension de la douleur semblerait jouer au plan latent ce rôle pare-excitant. Enfin, l’accouchement par l’expérience de déliaison pulsionnelle qu’il impose, par la confrontation à la différence des sexes et des générations à laquelle il confronte, constituerait non seulement un temps nodal du devenir mère mais également un temps singulier de l’être femme.
Article de Lucie Kiledjian, Christelle Bilhou, Mathilde Heslon
Paru dans la revue L'Autre, vol. 22, n° 2, avril-juin 2021, pp. 211-220.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Mariage, Viol, Relation enfant-mère, Honte, Culpabilité, Réparation, Image de soi, Représentation sociale, Mayotte
Les vécus et conceptions du viol de jeunes filles à Mayotte sont le lieu de la construction d’intolérables contradictoires: si le statut de victime est attribué à l’adolescente par les professionnels, la mère le revendiquera également face à l’imprudence de sa fille. Face à ce constat, une anthropologue et deux psychologues cliniciennes apportent un éclairage en trois temps. La description anthropologique de la constitution de l’honneur féminin autour de la puberté et de la virginité montre une relation de dépendance entre mère et fille dans leurs rituels du cycle de la vie respectifs. L’analyse clinique des vécus subjectifs de ces intolérables sociaux révèle le risque de désarrimage social et symbolique que mères et filles expérimentent alors. Enfin, les intolérables existent aussi pour les professionnels qui mettent beaucoup d’espoir dans la judiciarisation des évènements. Bien que non privilégiée par les familles, cette dernière peut avoir différentes fonctions psychiques et sociales pour les filles et pour leurs mères.
Paru dans la revue Les Politiques sociales, n° 1 & 2, juin 2021, pp. 112-127.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Maladie d'Alzheimer, Jeune, Groupe de parole, Échange, Réunion, Participation, Norme sociale, Inclusion
Dans ce texte, l’auteur présente les particularités communicationnelles d’espaces visant à recueillir la parole et les expériences de personnes jeunes vivant avec la maladie d’Alzheimer, et de leurs aidants proches. Cette attention permet de mettre en lumière un dispositif cherchant à la fois à faire participer les personnes directement concernées, et à faire de ces espaces des lieux dans lesquels l’indésirabilité de leurs symptômes est renégociée. À cet effet, l’auteur aborde les modalités pratiques de ces réunions, les normes participatives et les difficultés rencontrées pour les concilier avec la maladie d’Alzheimer. Il compare ensuite la recevabilité du discours des jeunes patients et le travail de réception effectué par l’assemblée.
Paru dans la revue Empan, n° 122, juin 2021, pp. 51-58.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Accueil familial, Témoignage, Adulte, Placement familial, Psychiatrie, Famille d'accueil, Personne âgée, Dépendance, Législation
Fils de républicains espagnols réfugiés en France, je n'étais finalement pas destiné à devenir médecin, encore moins psychiatre, une spécialité choisie après bien des hésitations. Ne souhaitant pas m'inscrire dans une carrière universitaire et craignant de m'ennuyer dans un service psychiatrique classique, je profitai du courant de désinstitutionnalisation pour m'intéresser aux alternatives à l'hospitalisation.
Paru dans la revue Vie sociale, n° 33, 2021, pp. 79-97.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Vulnérabilité, Éthique, Philosophie, Consentement, Légitimité, Contrainte, Aristote, Kant (Emmanuel), Mill (John Stuart)
Cet article explore la question du consentement des personnes vulnérables et de la démarche éthique qui vise à favoriser son expression libre et éclairée. En présentant quelques considérations étymologiques et en se basant sur la pensée philosophique d’Aristote, de Kant et de Mill, il cherche à proposer un cadre conceptuel aux institutions désireuses de penser leurs pratiques.
Par cet étayage, il souhaite montrer que le consentement n’est que l’avers d’une pièce constituée d’un revers prenant la forme de l’assentiment. Consentir est une décision, assentir est l’implication personnelle sur le chemin singulier menant à celle-ci. Les deux doivent donc être abordés ensemble, ce qui peut être soutenu par la pensée aristotélicienne (l’acte en tant que tel), par la pensée kantienne (l’acte en tant qu’expression de la volonté), et enfin au travers des jalons de Mill au sujet de ce qui constitue la légitimité d’une contrainte.
Paru dans la revue Vie sociale, n° 33, 2021, pp. 47-59.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Individu, Vulnérabilité, Confiance, Coopération, Autorité, Consentement
La réflexion sur « le processus du consentement » dans le contexte des situations de vulnérabilité suscitant aide, éducation ou soin nous conduit à identifier la « question de la confiance » comme étant centrale pour initier le mouvement qui le rend possible et permettre la construction partagée de l’espace potentiel dans lequel il peut s’actualiser. Elle invite à concevoir des « dispositifs de bienveillance » qui, à défaut de pouvoir décréter la confiance, peuvent toutefois en confirmer, et parfois restaurer, la possibilité, et définir un cadre et des aménagements partagés pour une alliance ne créant pas du consentement mais l’autorisant.