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Livre de Karen Sadlier, Edouard Durand, Ernestine Ronai, Karen Sadlier, et al., édité par Dunod, publié en 2020.
Mots clés : Enfance-Famille, Violence conjugale, Parentalité, Violence, Couple, Enfant, Interaction, Psychologie du développement, Attachement, Émotion, Besoin, Parole, Société
Notre société a pris conscience des effets délétères des violences conjugales sur l'enfant. Elle a plus de difficulté à admettre les perturbations induites par ces violences dans l'exercice de la parentalité. L'idée assez répandue qu' "un mari violent peut être un bon père" est une construction sociale mise à mal par toutes les études. Qui plus est, la violence conjugale affecte également la capacité parentale de la victime.
Cet ouvrage propose d'explorer la parentalité face à la violence conjugale sur les axes psychologiques, sociaux, politiques et judiciaires, autant dans le couple parental que dans la relation parento-infantile. Il propose tous les éléments nécessaires à mise en oeuvre de bonnes pratiques par les professionnels de la protection l'enfance.
Paru dans la revue Devenir, vol. 32, n° 4, 2020, pp. 323-333.
Mots clés : Enfance-Famille, Jeune enfant, Enfant, Sexualité, Développement, Sexualité infantile
Il est communément admis, jusqu’aux plus hautes instances officielles de santé, que la sexualité de l’être humain serait une fonction présente dès la naissance dont le mode d’expression varierait ensuite avec l’âge. Notre expérience professionnelle de médecin auprès d’enfants ayant des troubles du développement ainsi que d’expert judiciaire nous a amenés à mettre en doute cette affirmation et à poser la question suivante : pourquoi la sexualité ne suivrait-elle pas un mode d’établissement comparable à celui des autres secteurs du développement au cours de la croissance.
Article de Wolfgang Aschauer, Barbara Castillo Rico, Marion Leturcq, et al.et al.
Paru dans la revue Revue des politiques sociales et familiales, n° 131-132, 2ème-3ème trimestre 2019, pp. 13-82.
Mots clés : Enfance-Famille, Qualité de la vie, Bien-être, Enfant, Pauvreté, Conditions de vie, Famille en difficulté, Mode de garde, Inégalité, France, Royaume Uni, Espagne, Europe
Article de Sabrina Loquette, Philippe Brun, Katia Rovira
Paru dans la revue Enfance, n° 4, octobre-décembre 2019, pp. 453-471.
Mots clés : Enfance-Famille, Personnalité, Test de personnalité, Enfant, Questionnaire, Genre, Psychologie du développement, Rothbart (Mary)
L’intérêt des chercheurs et cliniciens se porte depuis de nombreuses années sur l’examen du tempérament chez l’enfant typique ou porteur de troubles émotionnels et/ou comportementaux. Or, les outils francophones permettant l’évaluation du tempérament chez l’enfant sont encore peu nombreux. Pour répondre à ce manque, nous présentant la validation d’une version française du Temperament in Middle Childhood Questionnaire (TMCQ) de Rothbart. Ainsi, 391 parents d’enfants tout-venant âgés de six à dix ans ont été invités à caractériser le tempérament de leur enfant au moyen d’une version française du questionnaire (TMCQVF). Les résultats indiquent que les échelles du questionnaire ont une cohérence interne acceptable et qu’elles entretiennent toutes un lien significatif avec le score total. Les résultats de l’analyse factorielle exploratoire mettent en évidence une structure factorielle à 4 facteurs nommés Autorégulation, Ouverture/Engagement cognitif, Ouverture/Engagement corporel et socio-émotionnel, et Affectivité négative. Cette structure, jugée acceptable par une analyse factorielle confirmatoire, est proche de la structure originelle définie par Rothbart. Enfin, l’étude des différences tempéramentales en fonction du genre fait apparaître des résultats cohérents avec la littérature. En somme, les propriétés psychométriques du Temperament in Middle Childhood Questionnaire version française, la richesse des situations quotidiennes décrites, sa facilité de complètement par le parent ainsi que sa capacité à décrire finement le tempérament de l’enfant d’âge scolaire font de ce questionnaire un outil très intéressant à utiliser dans les recherches sur le développement des enfants.
Nous nous proposons de décrire le suivi thérapeutique d’une enfant de 15 mois prise en charge dans notre service hospitalier à la suite du meurtre de sa mère par son père. L’accompagnement thérapeutique dans un contexte aussi dramatique (perte brutale des deux figures d’attachement, placement en urgence) soulève des problèmes spécifiques, notamment du fait de l’intensité de la charge émotionnelle et des effets de sidération induits par l’événement traumatique, aussi bien pour l’entourage de l’enfant que pour les thérapeutes eux-mêmes. Le cadre thérapeutique que nous présentons ici, tenant compte de ces spécificités, a permis un travail en direction de l’enfant, portant sur l’intégration de son vécu catastrophique de perte et de rupture. Mais il a également favorisé un travail plus indirect autour des interactions avec le caregiver, en l’occurrence la grand-mère paternelle, elle-même aux prises avec des processus traumatiques. Le processus thérapeutique qui s’est engagé avec la dyade a ainsi ouvert la voie à une possible narrativité.
Paru dans la revue Neuropsychiatrie de l'enfance et de l'adolescence, vol. 67, n° 7, novembre 2019, pp. 313-318.
Mots clés : Enfance-Famille, SDF, Femme, Enfant, Santé mentale, Précarité, État dépressif, Stress, Souffrance psychique, Ile de France
L’augmentation du nombre de familles sans logement en Île-de-France interroge la nécessité de mieux les connaître pour adapter la prise en charge à leurs besoins. L’objectif de cet article est d’étudier les facteurs associés à la santé mentale de ces mères et ces enfants.
Paru dans la revue Le Journal des psychologues, n° 371, octobre 2019, pp. 69-73.
Mots clés : Enfance-Famille, Enfant, Adolescent, Précocité
Les enfants repérés à haut potentiel intellectuel (HPI) se distinguent par une hypersensibilité émotionnelle dans les interactions avec les autres. La faible estime de soi, le sentiment d’être décalé par rapport à leur environnement conduisent la plupart d’entre eux à instaurer une distance relationnelle dans une démarche de défense par la cognition. Le travail exposé ici, qui aborde les différents aspects de la clinique de l’enfant et de l’adolescent HPI, vise à une meilleure appréhension de leurs difficultés sociales et affectives afin de les accompagner dans leur besoin de découvrir le monde.
Paru dans la revue Le Journal des psychologues, n° 371, octobre 2019, pp. 64-68.
Mots clés : Enfance-Famille, Dessin, Enfant, Culture, Origine, Famille
Comment un enfant se représente-t-il sa famille ? Et peut-on observer des différences notoires dans le dessin de l’enfant, en fonction de son origine ethnique, culturelle ? Dans le cadre d’un mémoire de fin d’études, l’auteure s’est intéressée à l’empreinte laissée par l’appartenance culturelle sur les représentations graphiques de l’enfant. En comparant les dessins de famille réalisés par des enfants d’ethnie soninkés, âgés de 6 à 12 ans, vivant en France et en Mauritanie, elle dresse une comparaison afin de voir comment la culture laisse sa trace, en contexte traditionnel ou migratoire.
Peut-on parler de la famille en France aujourd’hui ? En la matière, les débats sont souvent explosifs. Car toucher à la famille, c’est toucher à ce que nous avons de plus intime, qu’on batte le pavé pour réclamer « un papa, une maman, pour tous les enfants » ou qu’on revendique « la PMA pour tout(e)s ». Sortons donc quelques instants des polémiques et prenons le temps de découvrir les visages de la famille française du 21e siècle. Moins qu’un renversement total des pratiques, on découvrira des modèles variés et des dynamiques contradictoires. D’un côté l’augmentation des divorces, de l’autre une grande majorité des enfants qui continuent de vivre avec leurs deux parents. D’un côté de nouvelles formes de parentalité, de l’autre des mères qui continuent à consacrer deux fois plus de temps que les pères à leurs enfants. D’un côté des familles qui aiment et protègent, de l’autre des familles qui transmettent mal-être ou pathologies. Pour autant, peut-on se passer de la famille ? Il faut certainement en avoir une pour pouvoir, comme Jules Renard, regretter de n’avoir pas la chance d’être orphelin.
Le 12 janvier 2010, un terrible séisme détruit Port-au-Prince et affecte trois millions et demi de personnes. Cet événement constitue une crise majeure dans le parcours des parents français ayant, à l’époque, entrepris les démarches pour adopter un enfant né en Haïti. À la suite à la mobilisation de collectifs de parents, le gouvernement français décide fin janvier le transfert d’enfants pour lesquels un jugement d’adoption était prononcé. Les parents adoptants rencontrent alors pour la première fois leur enfant aux aéroports d’Orly et de Roissy, sous le regard des journalistes et des politiques. Grâce à une étude qualitative de type phénoménologique, nous avons exploré, six ans après, les représentations que les parents adoptifs ont construites autour des premières rencontres avec leur enfant et proposé des recommandations en cas de nouvelle catastrophe naturelle. À notre connaissance, aucune recherche équivalente n’a été menée sur le sujet. Conformément à la législation internationale, l’adoption ne peut pas être une réponse à l’urgence. La préparation de l’enfant et du (ou des) parent(s) adoptant(s) est primordiale pour éviter un traumatisme surajouté. Ces adoptions marquées par le séisme incitent à penser de manière plus fine les difficultés auxquelles sont confrontés les parents adoptants, et donc l’ensemble des questions filiatives.