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Paru dans la revue Dialogue, n° 217, septembre 2017, pp. 71-84.
Mots clés : Enfance-Famille, Addiction, Jeu vidéo, État dépressif, Adolescent, Idéal du moi, Parents, Phobie
Premier loisir audiovisuel français, le jeu vidéo fascine, inquiète et perturbe les repères éducatifs des familles. Motif de consultation fréquent dans la clinique contemporaine des professionnels, l’addiction au jeu vidéo interroge tout autant sur sa pertinence terminologique que sur les formes qu’elle revêt à l’adolescence. L’article propose d’exposer quelques repères de la littérature scientifique existante sur l’addiction au jeu vidéo et de la mettre en perspective avec les troubles concomitants comme la phobie scolaire et la dépression. La réflexion clinico-théorique s’appuie sur le cas d’un adolescent reçu au sein d’une MDA (maison de l’adolescent). Cette étude de cas repose sur l’articulation entre éléments d’entretiens et analyse de l’évaluation psychologique d’un jeune homme de 16 ans. Ceci permettra de discuter l’hypothèse selon laquelle l’espace du jeu vidéo représente un expédient narcissique élaboratif et soutient un aménagement défensif spécifique face à la dépression, en résonance à la désidéalisation parentale.
Paru dans la revue Dialogue, n° 217, septembre 2017, pp. 85-96.
Mots clés : Enfance-Famille, Addiction, Jeu vidéo, Famille, Adolescent, Culture
La dépendance aux jeux vidéo est un thème abordé en psychologie sous différents éclairages théoriques. La dimension anthropologique permet d’aborder cette problématique avec un regard complémentaire à la clinique de la dépendance à l’adolescence. Avec une approche qualitative, cet article traite de la manière dont, dans le contexte de la postmodernité et de la cyberculture, le vécu subjectif lié à l’abandon peut se muer en une quête de fusion avec l’objet et une tentative de séparation, parfois violente, via l’usage d’un support externe : le jeu vidéo en ligne. Les éléments cliniques recueillis valident l’hypothèse en lien avec les mécanismes sous-jacents amenant à cette dépendance. Ces résultats soulignent l’importance de l’articulation entre des données cliniques déjà connues et l’usage d’un support nouveau, lié à l’évolution des productions culturelles et des valeurs sociétales.
Article de Sylvain Missonnier, Xanthie Vlachopoulou
Paru dans la revue Dialogue, n° 217, septembre 2017, pp. 97-110.
Mots clés : Enfance-Famille, Parentalité, Adolescent, Grossesse, Technologie, Périnatalité
La clinique du virtuel constitue un champ, d’apparence nouveau, où l’humain est pensé dans le lien inextricable qu’il entretient avec les outils technologiques qu’il côtoie dans son quotidien, ces réalités virtuelles qui rencontrent sa réalité psychique. À la croisée des processus de parentalité périnatale et d’adolescence, l’espace conceptuel du virtuel offre un cadre théorique et clinique heuristique. Les jalons d’une « relation d’objet virtuelle » y sont posés dans cette rencontre entre la virtualité processuelle du devenir adulte et du devenir parent, enrichie par la rencontre avec le virtuel technoscientifique. La grossesse adolescente est une violente collusion du virtuel adolescent et générationnel. Le récit d’une intervention psychothérapique à la maternité dans ce contexte donne l’occasion d’étudier le dynamisme en plein et en creux d’une relation d’objet virtuelle singulière.
Article de Daniel Marcelli, Jean Pierre Benoit, Annick Le Nestour
Paru dans la revue Enfances & psy, n° 73, janvier-mars 2017, pp. 6-166.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Enfance-Famille, Adolescent, Enfant, Affirmation de soi, Éducation, Stade anal, Conflit, Mensonge, Anorexie, ITEP, Agressivité, Violence, Narcissisme, Placement, Séparation, Justice des mineurs, Magistrat, Partenariat, Temps, Soin, Droits de l'enfant, Autisme, Psychologie du développement
Au cours de son développement, l’enfant puis l’adolescent est amené à s’opposer à un parent, un cadre, un système, une idéologie, une part de soi ou de l’autre qu’il ne comprend pas. Cette opposition peut être structurante et nécessaire à la subjectivation. Mais elle peut se durcir et devenir un symptôme bruyant qui alerte parents et professionnels. Il apparaît alors primordial de comprendre ce qui la sous-tend. Que vient-elle signifier ? Quelle est sa valeur dans l’économie psychique du sujet ou au sein de la dynamique familiale ? Comment comprendre ses enjeux ? Quand doit-on faire de l’opposition un signal ? Quand constitue-t-elle le signe d’une pathologie en cours ? Et comment l’aborder dans le soin ?
Paru dans la revue Enfances & psy, n° 73, janvier-mars 2017, pp. 57-66.
Mots clés : Enfance-Famille, Jeunesse-Adolescence, Adolescent, Déni, Anorexie, Image du corps
Loin des premières hypothèses qui la considéraient comme une forme d’hystérie, l’anorexie a été théorisée comme une altération de l’image du corps et des relations objectales. À l’adolescence, elle s’apparente à un détour addictif face au processus adolescent. Le déni et la dysmorphophobie permettent à l’anorexique de s’opposer à ses parents et aux équipes soignantes. Les soignants doivent prendre une position tierce pour affronter l’opposition sans la renforcer, au risque de la voir s’aggraver.
Paru dans la revue Enfances & psy, n° 70, 2016, pp. 142-153.
Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Enfance-Famille, Immigration-Interculturalité, Polyhandicap, TED, Violence, Conte, Groupe thérapeutique, Interculturel, Enfant, Adolescent, Nouvelle Calédonie
Cet article est le fruit d’un travail collectif, celui d’un atelier « Contes » auprès de quatre enfants en situation de polyhandicap, âgés de 6 à 10 ans, présentant des troubles du comportement et des traits autistiques.
Nous abordons ce dispositif expérimental initié par des collègues océaniens désireux de montrer l’importance d’un contage plurilinguistique en langues kanak, ainsi qu’en wallisien et en français. L’usage de la langue maternelle en alternance avec d’autres a un effet de transmission familiale et générationnelle ainsi que des effets de contenance des comportements violents.
Ce bain plurilinguistique et le « holding » interculturel des professionnels permettent à ces enfants turbulents, étranges et parfois dérangeants de vivre une expérience bénéfique dans cet espace d’enveloppement psychique et physique.
Paru dans la revue Enfances & psy, n° 70, 2016, pp. 101-108.
Mots clés : Enfance-Famille, Jeunesse-Adolescence, Ennui, Adolescent, Émotion
L’ennui est un vécu très présent chez les enfants surdoués ou à haut potentiel. Souvent ces enfants s’ennuient jusqu’en classe de seconde. L’ennui est un fréquent motif de consultation pédopsychiatrique.
Il importe de décrypter le sens de cet ennui : tristesse, lassitude, besoin d’une présence bienveillante, d’un étayage correct ?
Il importe aussi de savoir à quoi peut bien servir cette expérience de l’ennui chez l’enfant : observer, expérimenter, créer, se socialiser ? Comment réagir de façon adaptée en tant que parents : apprendre à décrypter le sens de cet ennui, à le contenir, apprendre à l’enfant à le gérer lui-même, et ne pas hésiter à avoir recours à une consultation. L’ennui à l’école peut en effet créer un burn out chez l’enfant ou adolescent haut potentiel intellectuel.
Une part de vérité habiterait-elle l’ennui, qu’il faille le tromper ? Par une organisation des loisirs et de l’école ou encore une occupation de l’adulte, au-delà de toute mesure. Car l’ennui génère de l’inquiétude : quelque chose ou quelqu’un, qui répondait, ne répond plus. C’est pourquoi, peut-être, l’ennui appelle prioritairement la figure de l’adolescent, aux prises avec un travail de deuil d’abord, puis de réappropriation lente de ses pensées. Imagine-t-on une vie sans l’ennui ? Sous l’étymologie réelle de l’ennui – in odio esse, être dans la haine –, perce une référence à la nuit, à l’insomnie, au désœuvrement, c’est-à-dire au désir d’autre chose. Mais ne peut-on s’ennuyer à mourir ?
D’un ennui dont l’indifférence à tout, le désintérêt, la dépression ou la mélancolie seraient les autres noms ? C’est alors qu’il conviendrait non seulement d’entendre l’ennui dans sa valeur de signe, mais d’en préciser – de l’ennui de l’enfant précoce à celui de l’enfant suicidaire – les caractéristiques annonciatrices au regard du trouble qui le sous-tend.