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Une promotion immobilière sous contraintes environnementales : les logiques sociales du périurbain dans les Desert Cities de l'Ouest étasunien

Article de Eliza Benites Gambirazio, Murielle Coeurdray, Franck Poupeau

Paru dans la revue Revue française de sociologie, n° 57-4, octobre-décembre 2016, pp. 735-765.

Mots clés : Territoire-Logement, Urbanisation, Environnement, Eau, Économie, Conflit, Etats Unis

Cet article étudie les dynamiques périurbaines des Desert Cities de l’Ouest étasunien, où l’expansion urbaine a pris la forme d’un étalement spatial, d’abord en périphérie des grandes villes émergentes puis à partir des communautés environnantes. Dans ce périurbain éloigné, la promotion immobilière, qui a reposé tout au long du XXe siècle sur l’appropriation des ressources hydriques, est désormais questionnée par les difficultés à acheminer suffisamment d’eau, amplifiées par le contexte de sécheresse actuel. L’enquête analyse la façon dont les relations entre les administrateurs municipaux, les agriculteurs, les promoteurs immobiliers et les élus, constituées autour d’« intérêts réciproques », les conduisent à mettre en place différentes stratégies d’adaptation aux contraintes environnementales : de sécurisation face à la rareté de la ressource hydrique ; d’intégration ou de contournement des normes régulant les usages de l’eau. La spécificité du périurbain des Desert Cities touchées par la rareté des ressources hydriques réside alors moins dans le développement périphérique des grandes villes (Phoenix, Tucson) que dans la volonté d’accroissement des villes se situant à leur périphérie, jusqu’à se fondre les unes dans les autres. Une forme particulière de périurbain émerge de cette rencontre entre professionnels de l’eau et de la ville : le green sprawl, qui permet de concilier normes environnementales du conservationnisme ambiant et impératifs économiques de la croissance locale.

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Réglementer la ville périurbaine : choix politiques locaux et registres de justification

Article de Romain Mélot

Paru dans la revue Revue française de sociologie, n° 57-4, octobre-décembre 2016, pp. 711-734.

Mots clés : Territoire-Logement, Urbanisme, Réglementation de l'habitation, Planification, Habitat, Droit, Sociologie urbaine

Les travaux sociologiques menés dans le champ de la sociologie du droit considèrent les instruments réglementaires comme étant susceptibles de redéfinition et de renégociation permanente, au-delà de leur apparente rigidité. L’étude présentée ici se propose de relire les choix de développement des communes périurbaines suivant cette approche appliquée à la planification d’urbanisme. Sur la base d’une étude empirique menée sur un échantillon de communes de la région parisienne, nous analysons les pratiques de zonage mises en œuvre localement. Nous prolongeons cette étude en nous appuyant sur une observation statistique des régularités de la règle, en mettant en évidence, par le biais des registres de justification, la prégnance des choix politiques favorables au maintien des formes urbaines existantes. Cette perspective souligne clairement que le « protectionnisme réglementaire » constitue un leitmotiv à de nombreux projets d’urbanisme portés par les communes périurbaines.

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Des territoires entre ascension et déclin : trajectoires sociales dans la mosaïque périurbaine

Article de Marie Hélène Bacqué, Eric Charmes, Lydie Launay, et al.

Paru dans la revue Revue française de sociologie, n° 57-4, octobre-décembre 2016, pp. 681-710.

Mots clés : Territoire-Logement, Urbanisme, Urbanisation, Population, Classe sociale, Catégorie socioprofessionnelle, Sociologie urbaine, Analyse comparative

Dans la littérature sociologique récente, les territoires périurbains sont surtout envisagés comme des territoires populaires. Pourtant, ces territoires ne reflètent pas seulement les difficultés des accédants modestes à la propriété, mais beaucoup plus largement les évolutions divergentes des différentes composantes des classes moyennes. Tout l’enjeu de cet article est de mettre en valeur la diversité des trajectoires – des territoires comme de leurs habitants – qui contribuent à construire la mosaïque périurbaine. Dans cette perspective, cet article insiste sur des processus sociaux divergents, en partant des places occupées par les classes moyennes. L’analyse prend plus particulièrement appui sur le contraste entre les trajectoires de deux territoires périurbains de l’Île-de-France : le « village » de Châteaufort, aux confins de la vallée de Chevreuse, et l’ensemble pavillonnaire privé de Port-Sud, réalisé dans les années 1970 à Breuillet, dans l’Essonne. Les transformations observées dans ces deux territoires sont analysées en articulation avec les situations sociales et résidentielles des habitants de classes moyennes pour saisir et comprendre les processus de classement, de déclassement et de reclassement sociaux à l’œuvre.

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La question périurbaine : enquête sur la croissance et la diversité des espaces périphériques

Article de François Cusin, Hugo Lefebvre, Thomas Sigaud

Paru dans la revue Revue française de sociologie, n° 57-4, octobre-décembre 2016, pp. 641-679.

Mots clés : Territoire-Logement, Urbanisme, Urbanisation, Méthode quantitative, Démographie, Mobilité géographique, Population, Analyse comparative

Plus fréquemment traitée comme un problème social, urbain et politique que comme une question sociologique à part entière, la périurbanisation est l’objet de nombreux débats. Le phénomène périurbain est souvent appréhendé à travers des approches trop générales ou trop locales. Cet article propose d’abord une discussion de la catégorie statistique du périurbain. Il s’appuie ensuite sur un cadre d’analyse original qui permet d’aborder la question périurbaine en combinant les échelles. Exploitant les recensements de la population depuis 1968, l’article propose une mesure de l’évolution du poids du périurbain et montre que l’idée d’une « explosion périurbaine » est à relativiser. L’étude des caractéristiques sociodémographiques de ce « tiers espace » souligne à la fois sa diversité et sa cohérence lorsqu’il est comparé aux centres et aux banlieues. Le périurbain ne saurait donc être réduit ni à un espace des classes moyennes ni à une zone de relégation. Il doit être pensé en lien avec les systèmes urbains concrets auxquels il s’intègre.

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Les sociologues et le périurbain : découverte tardive, caractérisations mouvantes, controverses nourries

Article de Julien Damon, Hervé Marchal, Jean Marc Stébé

Paru dans la revue Revue française de sociologie, n° 57-4, octobre-décembre 2016, pp. 619-639.

Mots clés : Territoire-Logement, Urbanisme, Urbanisation, Sociologie, Géographie, Aménagement du territoire, Économie, Population, Espace, Milieu urbain, Milieu rural

Les réalités désignées aujourd’hui par le terme périurbain ont leur part d’ancienneté. Le sujet n’est cependant devenu un thème explicite de recherche pour les sociologues que depuis les années 1980. Sous des définitions changeantes, en fonction des perspectives et des délimitations administratives, à partir d’approches variées, la sociologie identifie et étudie des territoires contrastés. Dialoguant avec d’autres disciplines, notamment la géographie, l’aménagement et l’économie, les sociologues contribuent à d’abondants débats sur la nature de ces espaces et sur les singularités des populations qui les habitent. Cette revue de littérature propose une introduction aux savoirs qui se sont accumulés et aux questions qui restent soulevées.

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L'approche par les capabilités au travail : usages et limites d'une économie politique en terre sociologique

Article de Samuel Julhe

Paru dans la revue Revue française de sociologie, n° 57-2, avril-juin 2016, pp. 321-352.

Mots clés : Travail-Emploi, Courants de pensée en sciences humaines, Travail, Emploi, Sociologie, Capacité d'adaptation, Sciences humaines et sociales, Sen (Amartya)

Issue des travaux d’Amartya Sen, l’« approche par les capabilités » est aujourd’hui largement diffusée et mobilisée internationalement dans le domaine des sciences sociales, inspirant plusieurs centaines de contributions. Néanmoins, en dehors de quelques auteurs très identifiés, la sociologie francophone semble assez peu s’intéresser aux éventuels apports de l’œuvre senienne. Partant de l’analyse d’un corpus méthodiquement construit de textes académiques, cet article souhaite réaliser une mise en perspective des intérêts épistémologiques et empiriques de ce programme de recherche. Après une présentation de l’appareillage conceptuel produit par A. Sen, ainsi que des commentaires et controverses qu’il a pu soulever, tant du point de vue épistémologique que méthodologique, est observée la manière dont les chercheurs en sciences sociales mobilisent l’approche par les capabilités sur la thématique du travail et de l’emploi, thématique constituant l’un des points d’entrée de cette approche dans l’espace intellectuel francophone. Sont ainsi questionnées les façons dont les auteurs tentent, avec plus ou moins de succès, de dépasser ou de contourner certaines des limites de cette approche, et surtout de l’opérationnaliser à des fins de recherche empirique. Trois points fondamentaux, touchant aux notions de raisonnement contrefactuel, d’agency et de conversion, sont discutés spécifiquement car susceptibles de venir approfondir un questionnement sociologique relatif aux mondes du travail. À travers cette analyse de l’approche senienne, ce sont finalement les conditions de réception et d’usage des travaux de philosophie politique d’un économiste par des sociologues qui sont interrogées.

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Petits enfants d'immigrés face aux études longues : un rapport au système scolaire socialement et historiquement situé

Article de Pauline Vallot

Paru dans la revue Revue française de sociologie, n° 57-2, avril-juin 2016, pp. 241-268.

Mots clés : Ecole-Enseignement, Immigration-Interculturalité, Enfant de migrant, Immigré, Personne issue de l'immigration, Scolarité, Orientation scolaire, Enseignement supérieur, Histoire familiale, Enquête

Cette étude vise à renouveler la réflexion sur les aspirations scolaires des descendants d’immigrés en s’appuyant sur une description approfondie des configurations familiales et du cadre spatio-temporel dans lequel les individus ont migré. D’après l’enquête « Trajectoires et Origines » (Ined/INSEE, 2008) et à caractéristiques sociales et scolaires proches, les petits-enfants d’immigré.s scolarisés au lycée, majoritairement d’origine européenne, se caractérisent par une plus grande irrésolution que les enfants d’immigrés et les autres élèves face aux études longues. Nous montrons que les ressources liées à la position sociale des familles dans le pays d’origine rendent intelligibles les écarts observés entre enfants et petits-enfants d’immigré.s. La déception des parents de la deuxième génération quant à l’enseignement supérieur auquel beaucoup ont accédé à partir des années 1980 constitue par ailleurs une piste pour comprendre les hésitations des petits-enfants d’immigré.s. Le passé migratoire familial permet alors de caractériser plus finement les effets de l’origine sociale que ne le font les indicateurs usuels de profession et de diplôme des parents.

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Déterminants individuels et contextuels de la consommation de tabac : une analyse des pratiques tabagiques au sein des ménages sur données françaises

Article de Céline Goffette

Paru dans la revue Revue française de sociologie, n° 57-2, avril-juin 2016, pp. 213-239.

Mots clés : Santé-Santé publique, Santé, Sociologie, Tabac, Enquête, INSEE

Cet article a pour objectif d’évaluer l’importance de l’effet contextuel du ménage sur les pratiques tabagiques, relativement au niveau individuel. Les analyses présentées reposent sur des exploitations originales de l’enquête décennale « Santé » 2002-2003 de l’INSEE. Trois résultats importants émergent de ces analyses : premièrement, il existe une concordance familiale forte des pratiques tabagiques, plus de 40 % de la variabilité de la propension à fumer étant attribuable à des facteurs inobservés relatifs au ménage, une fois pris en compte les caractéristiques individuelles, la structure du ménage et son niveau de revenu ; deuxièmement, les hommes et les femmes sont sensibles à des facteurs de risques psychosociaux qui s’expriment dans des sphères différenciées, les hommes au chômage ayant une probabilité plus élevée de fumer que les hommes en emploi, et les femmes vivant au sein d’une famille monoparentale ayant des risques plus élevés d’être fumeuses relativement à toutes les autres configurations familiales ; enfin, l’environnement du ménage peut agir comme modulateur des pratiques, en renforçant ou au contraire en atténuant l’effet des caractéristiques individuelles.

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La sexualité dans la relation d'enquête, décryptage d'un tabou méthodologique

Article de Isabelle Clair

Paru dans la revue Revue française de sociologie, n° 57-1, janvier-mars 2016, pp. 45-70.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Accompagnement de la personne et identité, Enquête, Méthodologie, Sexualité, Relation duelle

La sexualité, conçue comme un ensemble de gestes et de mots engageant les corps et les imaginaires sexualisés susceptibles d’être échangés entre l’enquêteur·trice et l’enquêté·e, recouvre des enjeux de méthode importants en sociologie : ses manifestations empêchent ou favorisent des enquêtes de terrain, en ponctuent certaines d’incidents plus ou moins graves ; les craintes qu’elle suscite souvent sont susceptibles d’agir sur la construction de l’enquête et sur la définition de la question de recherche à son origine. Pourtant, la sexualité n’est quasiment jamais mentionnée, ni a fortiori analysée, d’un point de vue méthodologique, en dehors des recherches portant spécifiquement sur la sexualité. Fondé sur une revue critique de la littérature méthodologique, cet article décrypte les raisons d’un tel silence et, pour en contrer les effets délétères, en matière de prévention des risques et parce que ce silence fait obstacle à la connaissance, il propose de voir dans le déroulé idéal de l’enquête un script sexuel caché dont la reconnaissance contribue à objectiver les manifestations de la sexualité sur le terrain.

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Sociologie de la mal-inscription et de ses conséquences sur la participation électorale

Article de Céline Braconnier, Jean Yves Dormagen, Ghislain Gabalda, et al.

Paru dans la revue Revue française de sociologie, n° 57-1, janvier-mars 2016, pp. 17-44.

Mots clés : Lien social-Précarité, Élection, Vote, Abstention, Participation

Cet article établit pour la première fois à l’échelle nationale, à partir d’un échantillon représentatif de quelque 40 000 inscrits dont on croise l’adresse de résidence et l’adresse d’inscription, l’ampleur et la sociologie de la mal-inscription électorale. Il montre, en prenant appui sur les scrutins de 2012, qu’elle affecte à cette date 6,5 millions d’inscrits, et frappe en particulier les catégories les plus mobiles, notamment les étudiants et les cadres supérieurs, dont elle contrarie les prédispositions à la participation électorale. Il démontre, à partir de l’analyse des pratiques effectives de participation, que le fait de ne pas être inscrit dans le bureau de vote de sa commune de résidence multiplie par trois les risques d’être un abstentionniste constant.

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