Documentation sociale

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Réformer les congés parentaux : Un choix décisif pour une société plus égalitaire

Livre de Yvonne Knibiehler, Geneviève Fraisse, édité par Presses de l'EHESP, publié en 2019.

Mots clés : Action sociale : cadre institutionnel et juridique, Congé de maternité, Congé de paternité, Sociologie, Approche historique, Évolution, Égalité, Politique familiale, Congé parental d'éducation

Les congés parentaux sont aujourd’hui au centre de toutes les attentions: après l’extension du congé de maternité aux non-salariées, de nombreuses voix demandent à rendre obligatoire et à allonger le congé de paternité, alors que l’Union européenne veut inciter les hommes à prendre un congé parental d’éducation (4 % seulement en profitent en France contre 40 % dans les pays scandinaves). Quels nouveaux enjeux ces exigences actuelles reflètent-elles? Quelles sont les possibilités et les perspectives?

En retraçant de façon claire et accessible l’histoire des congés parentaux, Yvonne Knibiehler décrit les transformations, anciennes et récentes, de la famille, du couple, du partage entre «tâches productives» et «reproductives». Ces évolutions éclairent en profondeur non seulement sur la condition parentale (qui peut être désirée ou refusée), mais aussi sur notre société et la condition humaine en général. La parentalité sera-t-elle bientôt assimilée à un métier? Est-ce une vocation? Une mission? Une responsabilité citoyenne? Quels bienfaits attendre d’une réforme des congés parentaux qui, selon Yvonne Knibiehler, s’ils sont revus entièrement, peuvent jouer un rôle central dans la vie des couples et des parents et changer la société?

Ces questions s’adressent à tous nos contemporains, parents ou non. Car chaque génération est, collectivement, solidairement, responsable de la suivante.

Développer une politique de bientraitance

Livre de Bruno Laprie, Brice Minana, édité par ESF, publié en 2019.

Mots clés : Action sociale : cadre institutionnel et juridique, Maltraitance, Bientraitance, Management, Communication verbale, Usager, Accompagnement, Compétence, Environnement, Organisation, Signalement, Crise, Violence institutionnelle, Établissement social et médicosocial

Difficile, aujourd'hui, de passer à côté d'un documentaire ou d'un article de presse mettant en cause des situations de maltraitance affectant les personnes dites vulnérables, âgées ou handicapées essentiellement. Cette médiatisation croissante a conduit les pouvoirs publics à renforcer leurs exigences à l'égard des établissements et services sociaux et médico-sociaux (ESSMS). La prévention et le signalement de la maltraitance institutionnelle renvoient à des dispositifs relativement bien ancrés dans les établissements et services sociaux et médico-sociaux.
La promotion de la bientraitance, concept plus récent, demeure complexe, du fait du concept lui-même, de son recouvrement avec les démarches d'amélioration continue de la qualité et les supports du droit des usagers. La mise en oeuvre d'une politique de bientraitance véritablement intégrée à la culture institutionnelle reste un enjeu prégnant à l'heure où se développent des évaluations et des enquêtes sur ce thème.
Cet ouvrage guide les directeurs d'établissements et services dans leur politique de bientraitance et : définit les concepts ; décrypte les textes et recommandations de bonnes pratiques faisant autorité ; propose un système de management favorisant la bientraitance ; présente des mesures concrètes pour promouvoir la bientraitance et lutter contre la maltraitante. Cette troisième édition intègre les dernières évolutions juridiques mais aussi celles d'ordre institutionnel, marquées par la disparition de l'Agence nationale de l'évaluation et de la qualité des établissements et services sociaux et médico-sociaux (Anesm) dont les missions ont été reprises par la Haute Autorité de santé (HAS) depuis le 1er avril 2018

Housing First : de la rue à un foyer, de son foyer au monde

Article de Sam Tsemberis, Kristen Gurdak

Paru dans la revue Vie sociale, n° 23-24, décembre 2018, pp. 31-52.

Mots clés : Action sociale : cadre institutionnel et juridique, Logement, Droits des usagers, SDF, Handicap psychique, Participation, Stigmatisation, Soins à domicile, Intégration, Etats Unis d'Amérique

Housing First est une intervention efficiente favorisant, par l’accès direct à un logement, le rétablissement des personnes sans abri ayant des besoins cliniques complexes. La philosophie de ce programme s’origine dans la réadaptation psychiatrique, son éthique est fondée sur les valeurs de justice sociale et de droits de l’homme, son plaidoyer est inspiré du mouvement des usagers et sa pratique clinique, en s’adossant à des modes d’intervention basés sur des preuves, est conduite avec respect, compassion et dans un esprit de créativité et d’innovation. Tous ces éléments sont reliés ensemble par un fil, à la fois flexible et solide, fait de pragmatisme et de ténacité. Au final, le résultat est un programme opérant selon un principe de choix des usagers, offrant un accès immédiat à un logement et à un large éventail de services de soutien et de traitement. Accéder à un logement est un droit et non une récompense consécutive au fait de participer à un traitement, de suivre un programme de désintoxication ou encore de se conformer au règlement prescrit. Cet article revient sur la genèse et l’évolution du Housing First, passant d’une pratique « d’aller vers » les gens dans la rue à un programme proposant des logements aux sans-abri, et décrit ainsi la modélisation d’une petite expérience inventée dans le quartier de Hell’s Kitchen de la ville de New York et sa diffusion comme « bonne pratique » nationale et internationale fondée sur des preuves probantes.

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L’émergence du rétablissement aux États-Unis : du combat avec la maladie au « bien vivre »

Article de Marianne Farkas

Paru dans la revue Vie sociale, n° 23-24, décembre 2018, pp. 53-74.

Mots clés : Action sociale : cadre institutionnel et juridique, Inégalité, Stigmatisation, Empowerment, Participation, Affirmation de soi, Respect, Valorisation de la recherche, Adulte en difficulté, Handicap psychique, Soin, Etats Unis d'Amérique

Cet article, en inscrivant, aux États-Unis, le mouvement du rétablissement dans l’histoire des systèmes de santé mentale, développe le point de vue de l’auteur sur son actualité et son devenir. Ce mouvement est à resituer dans le contexte évolutif des idées de justice sociale et des luttes visant à combattre le sort inhumain réservé aux personnes souffrant de troubles mentaux, vis-à-vis des préjugés et des discriminations profondément ancrés dans la plupart des sociétés. Les définitions du rétablissement et de ses valeurs fondamentales sont présentées telles qu’elles ont été développées dans le monde anglo-saxon ainsi que leur implication dans la reconfiguration des services. En outre, cet article propose une synthèse historique du développement des services de réadaptation psychiatrique, des mouvements d’usagers-mouvements des survivants et ex-psychiatrisé(e)s et de leur contribution à l’émergence de l’idée du rétablissement en tant que philosophie orientant les services de santé mentale et dispositifs connexes. Enfin, l’auteur discute des pratiques contemporaines visant à promouvoir le rétablissement et conclut sur un constat d’oscillation pendulaire entre croyance et preuves scientifiques caractérisant ce mouvement dans son histoire, dans le temps présent et certainement dans un avenir prévisible.

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Housing First au Portugal : un exemple de changement social

Article de José Ornelas, Teresa Duarte

Paru dans la revue Vie sociale, n° 23-24, décembre 2018, pp. 137-150.

Mots clés : Action sociale : cadre institutionnel et juridique, Logement, SDF, Santé mentale, Changement, Accompagnement, Intervention sociale, Portugal, Lisbonne

Au Portugal, Housing First (Logement d’abord) retient de façon croissante l’attention de prestataires de services et d’organisations pour sans-abri, ainsi que celle de responsables politiques. Le premier programme a débuté en 2009, à Lisbonne, et est géré par l’Association pour l’étude et l’intégration psychosociale et une ONG, en collaboration avec des chercheurs de l’ispa-Institut universitaire. Le projet Casas primeiro était destiné à des sans-abri de longue durée, souffrant de problèmes de santé mentale et vivant dans des conditions extrêmement rudes. Le projet offrait aux gens un accès immédiat à des appartements indépendants et dispersés, loués via le marché immobilier privé, et proposait des services de soutien personnalisés, flexibles et axés sur les usagers. Le projet-pilote de deux ans a donné des résultats très positifs. Cet article expose les origines et la diffusion des idées de Housing First au Portugal. Il examine plus particulièrement la façon dont ce projet-pilote a influencé le changement du système du sans-abrisme au niveau municipal comme au niveau national. Sont décrits dans cet article les efforts de soutenabilité et les initiatives de diffusion visant à promouvoir les programmes de Housing First dans d’autres communautés, ainsi que la formation et les activités d’assistance technique. Sans oublier les développements récents sur le changement de politique sociale qui en découle.

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Housing First : le modèle finlandais

Article de Juha Kaakinen

Paru dans la revue Vie sociale, n° 23-24, décembre 2018, pp. 167-174.

Mots clés : Action sociale : cadre institutionnel et juridique, SDF, Logement, Innovation sociale, Droits des usagers, Accompagnement social, Insertion sociale, Finlande

En Finlande, la diminution récente du sans-abrisme – et particulièrement du sans-abrisme chronique – est principalement due à la mise en place d’un programme national de lutte contre le sans-abrisme de longue durée (2008-2015) inspiré du modèle Housing First finlandais, dont les deux éléments-clés sont un appartement indépendant (avec contrat de location propre et assistance adéquate) et une permanence dans la durée des logements offerts. De fait, les abris et les foyers temporaires ont été transformés en unités de logement avec services de soutien. Bien que le logement dispersé reste l’option principale, différents types de logement sont proposés pour répondre aux besoins des personnes sans-abri. Si le Housing First finlandais revendique les mêmes principes fondamentaux que le modèle nord-américain, dans sa mise en œuvre pratique, il présente toutefois certaines différences. Par exemple, le soutien des locataires repose principalement sur la gestion intensive de cas et sur l’utilisation de services sociaux et de santé de droits communs.
L’exemple finlandais fait la démonstration que l’implémentation à l’échelle nationale du modèle Housing First doit avoir des effets systémiques, permettant de mettre un terme au sans-abrisme. Est ainsi pointé l’importance d’accéder à des logements abordables. Le Housing First doit être considéré comme un concept en évolution constante. Au vu de l’intérêt croissant que suscite ce type de programme, un partenariat à l’échelle européenne a été créé sous le nom de Housing First Europe Hub.

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Genèse du « Un chez-soi d’abord »

Article de Christian Laval

Paru dans la revue Vie sociale, n° 23-24, décembre 2018, pp. 175-185.

Mots clés : Action sociale : cadre institutionnel et juridique, SDF, Psychiatrie, Santé mentale, Trouble bipolaire, Schizophrénie, Logement, Innovation sociale, France

L’expérimentation française est la plus importante des études européennes en termes d’effectif et la plus ambitieuse sur le plan de la recherche. Elle est fortement influencée par les études nord-américaines, et surtout canadiennes. L’intervention « Un chez-soi d’abord » a été pilotée sur le plan national par une délégation interministérielle : la Délégation interministérielle pour l’hébergement et l’accès au logement (DIHAL). L’expérimentation, qui s’est déroulée de 2011 à 2016, a eu pour objectif de permettre à des personnes vivant depuis longtemps dans la rue et ayant une pathologie psychiatrique dite sévère (schizophrénie ou trouble bipolaire) d’accéder directement à un logement ordinaire, sans obligation initiale de suivre un traitement ni d’être dans une démarche d’abstinence quant aux consommations de substances psychoactives, et à la condition d’être accompagnées selon des modalités spécifiques par une équipe médico-sociale.

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L’importation du programme UCSA en France : un choc culturel ?

Article de Pauline Rhenter

Paru dans la revue Vie sociale, n° 23-24, décembre 2018, pp. 187-200.

Mots clés : Action sociale : cadre institutionnel et juridique, Changement, Logement, Innovation sociale, Politique, Influence sociale

L’analyse proposée dans cet article caractérise divers aspects sur lesquels se cristallisent les croyances et les intérêts de catégories d’acteurs issus d’univers hétérogènes impliqués dans la mise en place du programme français « Un chez-soi d’abord ». Elle distingue le processus selon lequel des coalitions d’acteurs se forment, et les enjeux plus profonds d’un véritable changement dans l’action publique. Le « Un chez-soi d’abord » provoque un choc culturel résultant de deux caractéristiques propres au programme : la définition par la recherche des critères d’accès au logement et l’individualisation de l’accompagnement dans le logement issu de la valorisation du savoir d’expérience. Les critères qui donnent la priorité à l’accès au programme sont en même temps ceux qui sont considérés comme potentiellement à risque dans le système habituel. En voulant remédier à un paradoxe – les candidats au logement sont qualifiés à la fois comme prioritaires et à risque –, l’expérimentation reporte à plus tard la responsabilité collective de la définition des critères d’accès au logement mais fait peser immédiatement sur les équipes dédiées et leurs partenaires la gestion partagée d’une prise de risque, heureuse ou malheureuse.

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Chercheuse et/ou militante ? Une expérience de la recherche au sein du programme « Un chez-soi d’abord »

Article de Aurélie Tinland

Paru dans la revue Vie sociale, n° 23-24, décembre 2018, pp. 201-210.

Mots clés : Action sociale : cadre institutionnel et juridique, Témoignage, Chercheur, Logement, Santé, Lien social

Dans un article à la première personne, une actrice du programme « Un chez-soi d’abord » français témoigne de son implication à plusieurs niveaux : citoyen, scientifique et politique, pour s’interroger sur le dispositif inédit en France que constitue une des formes prises par la recherche : l’essai randomisé médical et social.
Quels ont été les enjeux éthiques et la manière dont les acteurs s’en sont emparés ? Comment le programme a-t-il mis en tension les liens entre science et politique ? Les approches scientifiques sont-elles a-politiques ? Protègent-elles de tout biais idéologique ? Est-ce finalement souhaitable ?
Au travers d’un cheminement chronologique allant des choix méthodologiques jusqu’aux résultats, l’auteure rend compte de son expérience pratique de l’impact de la recherche sur le réel.

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Conclusion générale : questions politiques pour l’après-expérimental

Article de Christian Laval

Paru dans la revue Vie sociale, n° 23-24, décembre 2018, pp. 233-238.

Mots clés : Action sociale : cadre institutionnel et juridique, Politique sociale, SDF, Logement, Santé mentale, Innovation sociale, Recherche

Quelles leçons politiques tirer de ce « voyage » transatlantique qui puissent favoriser le passage du Housing First d’un statut d’expérimentation au statut de politique publique pérenne ? Un long chemin reste à parcourir pour mieux faire correspondre le dire et le faire, la carte et le territoire, le conjoncturel et le structurel. Examinons, pour conclure, quelques questions politiques enrochées sur ce chemin dont une meilleure connaissance devrait permettre à ceux qui souhaiteraient l’emprunter d’avancer d’un pas plus assuré.

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