Documentation sociale

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Réponses 51 à 60 sur un total de 164

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Qu'est-ce que l'intelligence ?

Article de Héloïse Lhérété, Martine Fournier, Sophie Brasseur, Catherine Cucheet al.

Paru dans la revue Sciences humaines, n° 345, mars 2022, pp. 29-54.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Intelligence, Définition, Approche historique, Neurosciences, Émotion, Quotient intellectuel, Précocité, Déficience cognitive, Intelligence artificielle

On a beau la mesurer et la modéliser, rien ne reste plus énigmatique que l’intelligence… Elle a eu, au cours des siècles, mille définitions. Les Grecs louaient la mètis, cette intelligence pratique qui combinait le flair, la sagacité et la débrouillardise ; la philosophie classique l’a ramenée à la raison ; la psychologie moderne a fait de la logique une clé de sa mesure ; les neurosciences explorent aujourd’hui les intelligences créatives et émotionnelles…
Et si les intelligences étaient toujours singulières, surprenantes, rebelles à nos cadres conceptuels ?

Acte d’écriture et recherche

Article de Joël Cadière

Paru dans la revue Forum, n° 165, février 2022, pp. 29-42.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Mémoire, Transmission, Écriture, Anxiété, Signe, Recherche-action, Approche historique, Créativité, Mathématiques, Symbolique

L’auteur introduit le calculi comme objet premier que l’on trouve à la naissance de l’écriture. Objet symbolique, qui, selon lui, comporte en germe tous les caractères et fondements propres à l’acte d’écriture. Il devient alors, par prolongement, l’opérateur de sa pensée relative à l’acte d’écriture de la recherche-action. Il fait l’hypothèse que l’acte d’écriture aujourd’hui, en particulier l’acte d’écrire une recherche-action, régénère les propriétés fondamentales que l’écriture dans sa genèse a constitué, à savoir : la puissance et l’angoisse, la question du visible et son déchiffrement, la fixité de la mémoire et sa transmission, sa valeur universelle et sa capacité de subjectivation.

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Le Rorschach, les épreuves projectives : histoire et actualité

Article de Benoît Verdon, Pascal Roman, Jean Marie Barthelemy, et al.

Paru dans la revue Le Journal des psychologues, n° 394, février 2022, pp. 12-60.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Test, Psychologie clinique, Projection, Approche historique, Bilan, Éthique, Enfant, Adolescent, Adulte, Psychopathologie, Rorschach (Test de)

Ce dossier rend hommage au travail de Rorschach et défend le grand intérêt des méthodes projectives pour contribuer à la compréhension des modalités complexes du fonctionnement psychique.

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Jeunes métallos / jeunes des "cités" et les institutions d’encadrement dans l’histoire sociale des quartiers populaires urbains : rétrospective sur les métamorphoses d’un conflit permanent

Article de Eric Marlière

Paru dans la revue SAS Sciences et actions sociales, n° 16, 2022-1, pp. 190-212.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Jeune, Jeune en difficulté, Quartier, Banlieue, Groupe d'appartenance, Ouvrier, Classe sociale, Sociologie, Sociologie urbaine, Institution, Organisation sociale, Ordre social, Changement social, Conflit, Histoire sociale, Approche historique

Il s’agit dans ce travail de réfléchir sur les continuités mais aussi les changements et les ruptures dans la nature des tensions entre les jeunes des classes populaires et les institutions dans un quartier de banlieue industrielle. La naissance des banlieues rouges, leur apogée puis leur décomposition ont eu des effets notables dans les rapports difficiles entretenus entre les habitants des quartiers populaires et les structures d’encadrement au XXe siècle. En effet, c’est tout d’abord les acteurs économiques comme l’usine avec qui les ouvriers sont confrontés en permanence. Puis, avec la désindustrialisation, c’est avec l’État que les générations post-ouvrières sont en conflit. Il est donc question de nous interroger sur le sens politique à donner au sujet de la nature de ses tensions.

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Entre professionnalisation de l’Université et universitarisation des écoles professionnelles, « faire sa transition » pour les écoles sociales : du savoir comme phare à la lampe de poche du professionnel enquêteur

Article de Patrick Lechaux

Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 56, 2022, pp. 9-21.

Mots clés : Travail social : Formation, Formation, Travailleur social, Approche historique, Professionnalisation, Savoir, Université

L’étonnante permanence des grands traits du système de formation des travailleurs sociaux, malgré ses transformations régulières, est au cœur de cette contribution. L’auteur montre que ce système est en réalité l’expression du croisement de deux matrices épistémiques qui ont engendré ce modèle français singulier d’écoles professionnelles de métier, notamment sous l’angle du statut des savoirs enseignés. La nouvelle « ère géologique » dans les champs du social et de la formation rend cependant désormais possibles des reconfigurations institutionnelles et curriculaires comme le manifestent les deux exemples retenus : l’approche du territoire par des outils scientifico-pragmatiques ; l’approche ethnographique de l’activité d’enquête des professionnels.

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De quoi un bébé a-t-il besoin pour s’épanouir ? Les différentes interprétations de l’hospitalisme, dans le contexte international, entre 1900 et 1945

Article de Katharina Rowold

Paru dans la revue Devenir, vol. 33, n° 4, 2021, pp. 311-340.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Hospitalisme, Approche historique, Pédiatrie, Nourrisson, Orphelin, Relation enfant-mère, 1900-1945

En 1945, le psychanalyste René Spitz a publié un article clé dans le lequel il suggérait que les bébés pris en charge dans des institutions souffraient souvent d’hospitalisme, et que par conséquent, ils ne pouvaient pas s’y épanouir. Selon Spitz, cette situation était due au fait que ces bébés étaient privés de « soins maternels, de stimulations maternelles et d’amour maternel ». L’intérêt des historiens pour la recherche sur la séparation et le développement du concept de privation maternelle s’est focalisé surtout sur les années 1940 et 1950. Le terme d’« hospitalisme » a cependant été inventé à la fin du XIXe siècle, et en 1945, la question de savoir si les bébés pouvaient oui ou non être pris en charge par les institutions avait été débattue pendant bien des décennies auparavant, dans une communauté internationale de pédiatres et psychologues du développement, qui fut rejointe plus tard par des psychanalystes. En passant outre les frontières nationales et en explorant les divers débats sur la nature, les causes et la prévention de l’« hospitalisme », ce travail tente de retracer l’évolution des différentes perceptions concernant l’impact de la vie en institution sur les bébés.

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Les écoles de service social dans l'entre-deux-guerres : les véritables pionnières de la formation en alternance

Article de Patrick Lechaux

Paru dans la revue La Revue française de service social, n° 283, décembre 2021, pp. 116-123.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Organisme de formation, Service social, Approche historique, Formation alternée, Stage, Professionnalisation

Cette contribution entend réparer une injustice de la part des travaux historiens en éducation et formation, qui attribuent la paternité de l’alternance en formation au mouvement des Maisons familiales rurales au tournant des années 1950. En réalité, les écoles de service social françaises, de même que leurs homologues étrangères, ont, dès l’entre-deux-guerres, pratiqué et formalisé une véritable démarche de formation en alternance, ainsi que nous le montrons textes à l’appui.

Bénévole : un métier impossible ?

Article de Jacques Bineau

Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 32, automne 2021, pp. 97-109.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Action sociale, Aide à domicile, Approche historique, Association, Autorité, Bénévolat, Compétence, Conditions de travail, Coopération, Démocratie, Dépendance, Étude de cas, Expérience, Implication personnelle, Intériorisation, Organisation du travail, Professionnalisation, Psychosociologie, Travail

Bien que l’action bénévole soit ignorée ou largement méconnue dans nos sociétés, elle n’en est pas moins réelle. L’exercice de son métier de psychosociologue a amené l’auteur à intervenir dans le secteur de l’action sociale et à accompagner acteurs et structures dans des moments de crise et dans la longue durée. Les bénévoles sont soumis à des tensions sur différents registres : psychiquement, ils sont partagés entre la gratuité de leur engagement et leurs intérêts propres, les relations avec les salariés sont délicates, particulièrement dans le rôle d’employeur, les références démocratiques laissées de côté dans la conduite de l’organisation ouvrent la porte à une gestion technocratique dans laquelle les finalités institutionnelles du projet d’action peuvent être oubliées. Ces difficultés peuvent décourager le bénévole et le cantonner à un rôle de second où il peut être instrumentalisé, mais ces obstacles peuvent aussi être surmontés. L’intervention psychosociologique peut aider le bénévole à s’autoriser de sa propre pensée, à développer son autonomie d’action, à accepter d’exercer l’autorité qui lui revient dans un rôle de dirigeant démocrate.

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La part gratuite du travail des infirmières hospitalières menacée par la taylorisation du soin

Article de Alexis Jeamet

Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 32, automne 2021, pp. 71-84.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Approche historique, Bénévolat, Bientraitance, Capitalisme, Conditions de travail, Coopération, Économie, Hôpital, Implication personnelle, Infirmier, Lien social, Méthode de travail social, Organisation du travail, Politique, Productivité, Qualité, Sociologie, Soin, Règle, Relation soignant-soigné, Travail

Cet article porte sur les transformations de l’organisation du travail des infirmières depuis le tournant des années 1980. À partir d’une analyse de la littérature en économie politique et en sociologie et de l’utilisation de documents de la littérature grise relative à la pratique du soin, la première partie montre que les transformations de l’organisation du travail des infirmières survalorisent la part technique de celui-ci. L’article montre ensuite que cette survalorisation s’inscrit dans un phénomène plus large de taylorisation du soin, considéré comme une organisation du travail au service du contrôle sur les connaissances nécessaires à la production. L’article montre enfin que le « virage ambulatoire », débuté durant les années 2000, illustre bien ce basculement vers une taylorisation du soin et le renforce en redistribuant l’importance relative de certains types de travail, le travail technique contre le travail inestimable.

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