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Comment s’orienter dans l’accompagnement des « exclus » en tant que professionnel ? Comment les aider à se réinsérer, sans en faire des individus fabriqués à notre image, nous qui sommes – soi-disant – « insérés » ? Comment le psychologue peut-il articuler l’insertion subjective et normative ? Dans cet article, l’auteur tente de répondre à toutes ces questions, au cours d’une réflexion plus globale sur l’insertion.
Paru dans la revue Déviance et société, vol. 44, n° 1, mars 2020, pp. 11-48.
Mots clés : Lien social-Précarité, Discrimination, Ethnie, Insulte, Enquête, Sociologie, Statut social, Victime, Interaction, Analyse de contenu
Cet article propose un ensemble de résultats et de méthodes portant sur l’exploitation des injures telles qu’elles sont reportées dans les données de « Cadre de Vie et Sécurité » (CVS), enquête annuelle française portant sur la victimation. Une large part du document est consacrée au traitement effectué sur cette source textuelle. L’article s’attache ensuite à explorer la nature des injures en fonction des caractéristiques des victimes. Le rôle de la saillance des traits ethniques est ensuite abordé à travers une méthode de détection originale. Notre principal résultat est que la saillance du critère ethnique n’est pas directe et apparaît dépendante du statut social de la victime.
Paru dans la revue Education et sociétés, n° 44, 2019/2, pp. 149-164.
Mots clés : Lien social-Précarité, Ecole-Enseignement, Étudiant, Colère, Mouvement social, Chili, Québec, Hong Kong
Assiste-t-on à la montée d’une colère étudiante globale, née dans le sillage de politiques d’austérité et de réformes éducatives mondialisées ? Pour répondre, l’article s’appuie sur une comparaison des revendications portées au sein de trois mouvements étudiants post-2008 : celui de Santiago du Chili (2011-2012), le Printemps Érable à Montréal (2012) et la Révolution des Parapluies à Hong-Kong (2014). Le dispositif comparatif repose sur l’analyse statistique et qualitative des mots de la colère, c’est-à-dire des slogans, écrits, posters, recueillis de façon directe au sein de chacune des contestations (n=1100). La comparaison vise à identifier les différents répertoires mobilisés, mais aussi les problématiques communes entre ces trois mouvements. L’article montre qu’au-delà de leurs contrastes, les discours se rejoignent sur une même trame fondamentale articulant trois questions de fond, reliées entre elles : la valeur de l’éducation, l’injustice de la dette et le renouveau démocratique.
Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXII, n° 2, juin-décembre 2019, pp. 257-271.
Mots clés : Enfance-Famille, Lien social-Précarité, Précarité, Relation enfant-mère, Pauvreté
Cet article interroge l’influence d’un contexte social spécifique et ses conséquences psychiques chez les parents, sur le déploiement des relations précoces mère-enfants, sur la construction psychique individuelle des enfants en question, et plus largement sur la construction familiale. S’inscrivant dans une approche compréhensive, aucune hypothèse n’a été pré-établie, le but étant, au contraire, de faire émerger des hypothèses de fonctionnement à l’issue de l’analyse des données cliniques. Les données en question ayant été recueillies par une méthode d’observation participante au sein de l’hôpital de jour mère-enfant où sont pris en charge Mme B et son fils Ezra.
Paru dans la revue Forum, n° 158, octobre 2019, pp. 45-50.
Mots clés : Lien social-Précarité, Alimentation, Aide alimentaire, Précarité, Diagnostic, Milieu rural, Solidarité, Non-recours, Vulnérabilité, Territoire
La façon de gérer la précarité alimentaire en France aujourd'hui est issue d'une histoire longue : d'abord celle d'une représentation de la précarité alimentaire dominée par la précarité alimentaire des "clochards", hommes désocialisés de cadres familiaux et ne sachant pas cuisiner, sans domicile fixe, et par conséquent sans possibilité d'autonomie alimentaire. [...]
L’étude d’un centre régional d’information jeunesse visant à « promouvoir [la] participation [des jeunes] comme membres actifs dans la société » révèle la mise en œuvre concomitante de plusieurs dispositifs de participation qui peuvent être envisagés comme formation à différents registres de citoyenneté. En venant s’informer, en étant accompagnés dans leurs projets et en participant aux actions proposées, de nombreux jeunes développent une citoyenneté juridique et civile. À côté de ces opportunités explicitement proposées à tous, l’institution repère et incite les jeunes qui leur semblent aptes à s’investir dans sa gouvernance. Cette socialisation à la citoyenneté politique est ainsi structurée socialement : les jeunes qui s’impliquent ont un niveau d’instruction et souvent une première expérience citoyenne qui leur permet d’intégrer la fonction d’administrateur.
Article de Angèle Fouquet, Philippe Cardon, Anne Dupuy, et al.et al.
Paru dans la revue Revue des politiques sociales et familiales, n° 129-130, 1er trimestre 2019, pp. 3-88.
Mots clés : Lien social-Précarité, Alimentation, Cuisine, Repas, Vie quotidienne, Couple, Famille, Assistant maternel, Adolescent
Dossier « Normes sociales et socialisation alimentaires »
– De la rencontre à la vie commune. La construction conjugale par les pratiques alimentaires quotidiennes, Angèle Fouquet
– La cuisine des familles au prisme des recommandations nutritionnelles, Philippe Cardon
– Travail alimentaire et délégation éducative. Le cas des assistantes maternelles à domicile,
Anne Dupuy, Laurence Tibère, Stéphanie Goirand
– Des adolescents vecteurs de messages nutritionnels au sein de leur famille. L’éducation alimentaire au collège, Aurélie Maurice
Moins nombreuses que les hommes sans domicile, moins souvent évoquées dans la littérature académique portant sur l’exclusion ou sur le genre, moins repérables dans les représentations sociales et très peu souvent sans-abri, les femmes sans domicile sont relativement invisibles. Cet article combine des analyses qualitatives et quantitatives pour comprendre, dans une perspective de genre, les trajectoires de ces femmes et leur prise en charge institutionnelle. Les femmes sans domicile sont exposées à des formes spécifiques de violences, structurantes dans leurs trajectoires de vie, mais bénéficient également de formes de protection particulières via une prise en charge institutionnelle différente de celle des hommes. Ces violences et ces formes de protection sont fondées sur le genre, qui constitue donc à la fois un facteur de vulnérabilité et de protection pour les femmes sans domicile.