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Un abus sexuel vécu lors de son enfance peut provoquer de terribles troubles psychologiques. Lorsque cet événement est passé sous silence, les effets sont encore plus gravissimes. Le choc est équivalent à l’anéantissement du sentiment de soi, quant au secret, il est une commotion psychique pouvant hanter jusqu’à la vie adulte, prenant la forme d’un fantôme/esprit qui visite et qui tourmente.
Nous présenterons monsieur V., un patient incarcéré sous mandat de déport criminel qui a effectué une psychothérapie pendant sa détention. Cette étude de cas laisse entrevoir les mécanismes de défense et les rouages inconscients qui peuvent être à l’œuvre après avoir vécu un traumatisme sexuel tel que le viol.
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 41, n° 4, 2020, pp. 313-322.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Thérapie de couple, Psychothérapie, Communication, Coopération, Plaisir
À partir de notre expérience d’une consultation de cothérapie pour les couples, nous tentons de conceptualiser le dispositif que nous proposons. Nous commençons par décrire quels sont les « piliers cliniques » qui fondent notre pratique. Ensuite, nous partageons comment notre relation constitue le levier thérapeutique essentiel de notre dispositif, grâce à trois éléments : le dialogue relationnel, notre liberté à circuler sur le cycle de l’ambiance, autant entre altérité et égalité qu’entre position « intra » et « méta » et enfin, troisième élément indispensable, le plaisir de travailler ensemble.
Dans la pratique de la psychothérapie psychanalytique d’enfants, il n’est pas rare de recevoir des enfants qui, entravés dans leurs capacités de symbolisation, ne jouent pas en séance. Le matériel accueilli s’exprime alors dans les registres sensoriel, corporel et émotionnel. Si les jeux contiennent les fantasmes et sont une ressource pour le moi de l’enfant, développer une capacité à jouer semble dans un premier temps l’objectif de certains traitements. Une revue de la littérature psychanalytique donne un aperçu des différentes considérations, théoriques et techniques, sur le jeu de l’enfant en séance, mais également sur la question de son absence et la présence d’autres modalités expressives. L’ancrage précoce du développement des symbolisations, primaire et secondaire, est abordé afin de donner des repères de compréhension et un éclairage théorique à notre clinique. La question du passage des activités sensorielles, corporelles et motrices au déploiement de jeu en séance est illustrée par une vignette clinique reprenant de façon chronologique des séquences d’une psychothérapie psychanalytique. L’analyse clinique est centrée sur les activités expressives, du sensoriel au jeu symbolique, en prenant en compte la dynamique du transfert-contre-transfert.
Paru dans la revue Sciences humaines, n° 324, avril 2020, pp. 24-29.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Stress, Traumatisme, Prise en charge, Psychothérapie, Symptôme
Attentats, accidents, catastrophes naturelles, agressions…, autant de situations susceptibles de provoquer un traumatisme psychologique. Comment prend-on en charge les troubles psychotraumatiques aujourd’hui ? Quelles thérapies pour les soigner ?
Paru dans la revue Vie sociale et traitements VST, n° 145, 1er trimestre 2020, pp. 11-80.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Psychiatrie, Folie, Anthropologie, Schizophrénie, Santé mentale, Sécurité, Danger, Rencontre, Transfert, Accueil, CMPP, Psychothérapie, Thérapie de groupe, Pluridisciplinarité, Vulnérabilité, Enfant, Parents, Langage, Communication non-verbale, Enfant maltraité, Psychiatrie infantile, Protection de l'enfance, Pharmacie, Psychologue, Acculturation, Hospitalisation d'office, Éthique, Travail d'équipe, Établissement social et médicosocial, MAS, Inconscient, Antipsychiatrie
La psychiatrie, aujourd’hui, ne s’attache plus à l’accueil de la souffrance du sujet, mais à la gestion de ses symptômes. Il ne s’agit plus de soigner la folie de l’autre par la pluralité des soins, mais de diagnostiquer, trier, adapter, éduquer, remettre au travail ou reléguer. Ainsi les institutions sont mises en question dans leurs organisations – qui seraient inadaptées – et non pour le manque de moyens humains et l’inadéquation des formations. Les professionnels sont interpellés sur leurs capacités à faire évoluer leurs pratiques vers des recherches plus « scientifiques ». Le temps long et la continuité des soins ne sont plus les points de référence.
Évacués le travail collectif, le travail d’équipe, la pluridisciplinarité ? Abandonnée la créativité indispensable des professionnels dans l’inattendu de la rencontre singulière ? Rendu invisible le travail de soutien des équipes d’éducateurs et travailleurs sociaux pour adultes en ambulatoire ou en hébergement, qui se débrouillent au jour le jour ? Quelle est la situation aujourd’hui ?
Nous nous proposons de décrire le suivi thérapeutique d’une enfant de 15 mois prise en charge dans notre service hospitalier à la suite du meurtre de sa mère par son père. L’accompagnement thérapeutique dans un contexte aussi dramatique (perte brutale des deux figures d’attachement, placement en urgence) soulève des problèmes spécifiques, notamment du fait de l’intensité de la charge émotionnelle et des effets de sidération induits par l’événement traumatique, aussi bien pour l’entourage de l’enfant que pour les thérapeutes eux-mêmes. Le cadre thérapeutique que nous présentons ici, tenant compte de ces spécificités, a permis un travail en direction de l’enfant, portant sur l’intégration de son vécu catastrophique de perte et de rupture. Mais il a également favorisé un travail plus indirect autour des interactions avec le caregiver, en l’occurrence la grand-mère paternelle, elle-même aux prises avec des processus traumatiques. Le processus thérapeutique qui s’est engagé avec la dyade a ainsi ouvert la voie à une possible narrativité.
Article de Flaviana Maroja Cox, David Martinez, Laura Duprey, et al.
Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXII, n° 2, juin-décembre 2019, pp. 227-239.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Santé mentale-Souffrance psychique, Homicide, Femme, Mère, Enfant, Mort, Psychothérapie, Violence conjugale
Cet article décrit le processus thérapeutique d’une fratrie de trois enfants de cinq ans, trois ans et demi et deux ans et demi, hospitalisés puis suivis en consultations de pédopsychiatrie au décours du meurtre de leur mère et de leur grand-mère par leur père, dont ils ont été témoins. La perte d’une mère dans ce contexte est probablement le traumatisme le plus terrible auquel un enfant puisse être confronté. Nous analysons également les mouvements psychiques des enfants doublement confrontés au traumatisme et à la perte de trois figures d’attachement primordiales. Enfin, dans cette situation singulière, nous nous intéressons à ce qui se joue dans la rencontre entre les enfants endeuillés et les thérapeutes, au cours d’une psychothérapie qui se déroule au sein d’un hôpital.
Depuis la naissance, la peau et le psychisme entretiennent des liens privilégiés, grâce en particulier aux échanges tactiles précoces avec la mère. Certains troubles psychiatriques sont à l'origine de perceptions anormales de l'état cutané (dysmorphophobie, délire d'infestation cutané...) ou de lésions cutanées (trichotillomanie, excoriations...). Dermatologie et psychiatrie sont donc faites pour s'entendre et dialoguer. De la toilette au massage, les soins qui associent corps et écoute occupent une place de choix dans l'arsenal thérapeutique.
Paru dans la revue Lien social, n° 1253, 11 au 24 juin 2019, p. 7.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Psychothérapie, Prise en charge, Tarification, Département
Depuis 2017, plusieurs départements expérimentent le remboursement des psychothérapies. Mais dans leur majorité, les psychologues s’opposent à ces dispositifs très encadrés.
La communication hypnotique peut être définie comme l'art d'utiliser différents procédés de langage issus de l'hypnose formelle (hors transe), au cours d'un dialogue soignant-soigné, pour atteindre un objectif. Au-delà de ses aspects techniques, cette communication produit un contexte et une présence thérapeutique particulière, centrée sur les ressources du patient. En psychiatrie, cette approche est souvent adaptée par sa flexibilité et son caractère pragmatique à la diversité des situations. Éclairage théorique et expériences cliniques.