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Article de M.A. Podliski, M. Lasfar, J. Sibeoni, et al.
Paru dans la revue Neuropsychiatrie de l'enfance et de l'adolescence, vol. 67, n° 4, juin 2019, pp. 213-218.
Mots clés : Anorexie, Trouble du comportement alimentaire, Adolescent, Rite, Rite de passage, Hospitalisation, Repas, Famille, Anthropologie, Soin
L’hospitalisation des adolescentes anorexiques est fréquemment longue et vient elle-même s’articuler à une prise en charge qui a pu mobiliser plusieurs modalités de soins en amont. L’accompagnement de la famille dans le traitement de l’anorexie mentale à l’adolescence est un axe de travail fondamental dans le contexte de l’hospitalisation. Comme transition en fin de cette hospitalisation, la mise en place d’un repas familial thérapeutique associant familles et soignants vient s’inscrire dans un rite de passage que l’hospitalisation va incarner pour l’adolescente malade et sa famille. Cet abord rituel, une réflexion socio-anthropologique, la question du statut de l’adolescent malade, en hospitalisation et dans sa famille, la transition entre l’hôpital et la maison, la nature de la relation soignants–soignés, sont autant de thèmes permettant de comprendre l’intérêt singulier du repas familial thérapeutique.
Aimer et être aimé, un besoin fondamental ? C’est ce que prône la théorie de l’attachement, qui hisse les relations humaines au sommet des besoins de l’enfant. Dans son développement, le petit enfant a besoin de se référer à une figure parentale qui représente un havre de paix. En fonction des relations établies avec cette figure de référence, il va construire un modèle d’attachement qui guidera ses interactions avec les autres tout au long de sa vie.
Après avoir longtemps été controversée en France, la théorie de l’attachement témoigne aujourd’hui d’un regain d’intérêt dans nombre de secteurs : neurosciences, protection de l’enfance, soins aux personnes âgées, psychologie de la personnalité, psychologie sociale… Elle semble fédérer un large éventail de théoriciens d’horizons parfois très divers....
Article de Béatrice Kammerer, Agnès van Zanten, Nicole Catheline, Bernard Golseet al.
Paru dans la revue L'Ecole des parents, n° 634, janvier-mars 2020, pp. 32-62.
Mots clés : Enfance-Famille, Parentalité, Éducation, Contrôle, Enfant, Fatigue, Souffrance psychique, Frustration, Obsession, Apprentissage, Réussite scolaire, Enseignant, Anxiété, Technologie de l'information et de la communication, Confiance, Adolescent, Nourrisson, Stimulation, École, Éducation nouvelle, Pédagogie, Délinquance, Enfant de migrant, Famille, Usure professionnelle
Notre époque anxiogène, qui responsabilise énormément les individus, a vu émerger un profil de parents « experts », qui s’informent tous azimuts et surinvestissent l’éducation de leur enfant. Soucieux de bien faire, certains le stimulent à l’excès depuis sa naissance, d’autres le protègent le plus possible des émotions négatives ou le suivent à la trace, n’hésitant pas à l’équiper d’une balise GPS. Leur omniprésence auprès de lui finit par entraver sa prise d’autonomie et sa confiance en lui, avec des conséquences sur son développement, sa vie relationnelle et sa scolarité… Et les expose eux-mêmes au burn-out. Comment expliquer ces dérives, propres aux pays riches ? Et surtout, comment éviter d’en arriver là ? Ce numéro de L’école des parents analyse le phénomène de l’hyperparentalité avec l’aide de psychopédagogues, de sociologues, de psychologues et d’anthropologues, pour accompagner au mieux les parents et les inciter à « lâcher prise ».
Article de Angèle Fouquet, Philippe Cardon, Anne Dupuy, et al.et al.
Paru dans la revue Revue des politiques sociales et familiales, n° 129-130, 1er trimestre 2019, pp. 3-88.
Mots clés : Lien social-Précarité, Alimentation, Cuisine, Repas, Vie quotidienne, Couple, Famille, Assistant maternel, Adolescent
Dossier « Normes sociales et socialisation alimentaires »
– De la rencontre à la vie commune. La construction conjugale par les pratiques alimentaires quotidiennes, Angèle Fouquet
– La cuisine des familles au prisme des recommandations nutritionnelles, Philippe Cardon
– Travail alimentaire et délégation éducative. Le cas des assistantes maternelles à domicile,
Anne Dupuy, Laurence Tibère, Stéphanie Goirand
– Des adolescents vecteurs de messages nutritionnels au sein de leur famille. L’éducation alimentaire au collège, Aurélie Maurice
Cet article décrit l’utilisation par une équipe de soins spécialisée dans la prise en charge des adolescentes souffrant d’anorexie mentale d’un repas familial thérapeutique. La scène de table propose constamment un récit animant les protagonistes partageant le repas. L’hypothèse de travail initiale est que, dans ce récit, cet espace et ce moment singulier, il y a une fécondité potentielle sur un plan clinique avec l’observation, la participation ou encore la reprise de ce temps particulièrement sensible lors d’une hospitalisation pour un épisode d’anorexie mentale. Prenant appui sur un cas clinique ainsi que sur plusieurs entretiens menés auprès d’infirmières ayant participé à ce programme, les auteurs discutent les apports d’ordre psychologique de cette pratique et les nouvelles postures soignantes qu’elle implique.
Livre de Guylaine Benech, Amine Benyamina, édité par Presses de l'EHESP, publié en 2019.
Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Alcool, Jeune, Adolescent, Prévention sanitaire, Réduction des risques, Addiction, Environnement social, École, Commune, Famille, Soutien à la parentalité
En quelques décennies, le rapport des adolescents à l'alcool a considérablement évolué, posant de nouveaux défis à la santé publique : précocité et féminisation des ivresses, banalisation de l'alcool, dommages sanitaires et sociaux élevés. Les professionnels se sentent souvent démunis face à ce qu'ils perçoivent comme un phénomène de société qui les dépasse. Ils ressentent des difficultés pour aborder le sujet avec leurs publics, qu'il s'agisse de jeunes ou de parents.
Cet ouvrage a pour objectif de les aider à améliorer leurs pratiques pour participer à la prévention, à la réduction des risques et à la prise en charge des jeunes en difficulté avec l'alcool. Pour ce faire, il propose : - une synthèse des connaissances sur les adolescents et l'alcool avec des illustrations utiles ; - une présentation des consensus scientifiques sur les mesures efficaces ; - des exemples concrets d'actions ; - les chiffres clefs, les définitions et les repères essentiels.
Directement issu de l'expérience d'une professionnelle spécialiste de ce domaine, ce manuel clairet complet apportera aux acteurs de terrain (professionnels de santé, travailleurs sociaux, enseignants, magistrats...) des indications précises pour guider leur action au quotidien. Il constitue également un support indispensable pour les étudiants qui y trouveront une illustration concrète de la construction d'une politique globale de santé publique, à l'échelle nationale et sur le terrain.
Les questions de sexualité, de conjugalité, de parentalité jalonnent l'histoire de vie singulière des personnes, adolescentes puis adultes, célibataires, en couple, avec ou sans enfant... Dès lors les services de prévention et de santé se doivent de penser et d'organiser un continuum de leurs interventions pour prendre en compte le triptyque "sexualité-conjugalité-parentalité" en s'ajustant à ses multiples expressions.
En quelques décennies, le rapport à la sexualité s'est métamorphosé, la conjugalité et le désir d'enfant connaissent des mutations anthropologiques fondamentales, les relations femmes-hommes, la/les familles et la fonction parentale ont connu des transformations majeures. La technologie bouleverse les conditions de la procréation. Cet ouvrage explore ces nouveaux ordres et désordres, et leurs conséquences en termes de santé en proposant quelques réponses à la question : que peut la prévention ?
Article de Colette Leclercq, Romain Lecomte, Saül Karz
Paru dans la revue L'Observatoire, n° 97, octobre-décembre 2018, 84.
Mots clés : Enfance-Famille, Parentalité, Famille, Sociologie, Politique sociale, Famille monoparentale, Vulnérabilité, Grossesse, Violence conjugale, Centre maternel, Accompagnement, Parentalité précoce, Adolescent, Souffrance psychique, Parents, Toxicomanie, Abus sexuel, Handicap mental, Famille d'accueil, Placement, Enfance en danger, AESH
Être parent n’est pas facile, a fortiori dans un contexte marqué par les mutations familiales (séparations, familles monoparentales ou recomposées, etc.), mais aussi l’émergence de nouvelles normes parentales (le dialogue plutôt que la posture autoritaire, ...) et l’attention accrue portée au bien-être de l’enfant, amenant les parents à davantage douter, se questionner ou se voir remis en cause dans leurs capacités à être de "bons parents".
Certaines parentalités, cependant, sont plus fragilisées que d’autres, au point d’hypothéquer le développement physique, psychique et affectif de l’enfant et d’exiger l’intervention de professionnels. Les difficultés qui en sont à l’origine sont diverses, souvent cumulées et entremêlées : pauvreté, isolement social, troubles psychiques, toxicomanie ou autres assuétudes, parentalité précoce, violences conjugales, séparation conflictuelle, handicap, ...
Ces parents affaiblis, par-delà la diversité de leurs profils et de leurs problématiques, ont souvent en commun d’être psychologiquement abîmés, dans un état mental qui peut affecter leur disponibilité émotionnelle et affective vis-à-vis de l’enfant, leurs conduites de soin, ...
Le travail des intervenants ne se résume dès lors pas à les responsabiliser et les conscientiser, à les soutenir dans la (re)acquisition de certaines attitudes ou compétences parentales, ou encore à accompagner le lien affaibli avec l’enfant. Soutenir leur parentalité, c’est aussi écouter, prendre en considération leurs souffrances, leurs blessures, prendre soin d’eux pour qu’ils puissent mieux prendre soin de leurs enfants. Plus généralement, dans une approche globale qui nécessite souvent une articulation avec d’autres services et secteurs, cela suppose de prendre en compte l’ensemble des difficultés sociales, matérielles, familiales ou autres qui les touchent.
Mais, nous le verrons, le soutien à la parentalité n’est pas non plus l’apanage des professionnels. L’entraide, l’appui sur les pairs ou d’autres citoyens, à contre-pied de l’individualisme ambiant, joue parfois aussi un rôle précieux.
Article de Jonathan Lachal, Hervé Lefevre, Marie Rose Moro, et al.
Paru dans la revue Soins Pédiatrie Puériculture, n° 305, novembre-décembre 2018, pp. 29-31.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Enfance-Famille, Adolescent, Obésité, Trouble du comportement alimentaire, Relation enfant-parents, Famille, Alimentation, Diététique
Plusieurs recherches quantitatives ont été réalisées sur les enjeux relationnels dans les familles ou un adolescent souffre d'obésité. Les luttes de pouvoir, les enjeux d'amour, de distance relationnelle et d'organisation familiale doivent être pris en compte dans les soins à ces adolescents. Le travail sur les aspects relationnels intrafamiliaux permet d'améliorer l'efficacité des prises en charge habituelles.
Article de Jennifer Vasile, Amira Karray, Daniel Derivois
Paru dans la revue Dialogue, n° 222, décembre 2018, pp. 107-120.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Radicalisation, Adolescent, Crise, Autorité, Filiation, Identification, Transmission, Réinsertion sociale, Famille, Société, Vulnérabilité, Prise en charge
Cet article a pour but d'étudier la trajectoire identificatoire des jeunes concernés par le phénomène de radicalisation en France. A travers le discours de trois adolescents et de leurs parents, il interroge les contextes familial et sociétal dans lesquels la question de la "radicalisation" s'invite. L'analyse d'entretiens de recherche semi-directifs met en évidence une crise de l'autorité qui fragilise la transmission et amène une difficulté pour les adolescents à prendre place dans leurs filiations. En attente de normativité, le processus de radicalisation s'inscrit dans leur trajectoire comme une fonction palliative d'une autorité défaillante dans les familles et les structures formelles et informelles de notre société hypermoderne. Une démarche pluridisciplinaire et coordonnée est aujourd'hui indispensable pour proposer des prises en charge qui permettront le désengagement idéologique extrémiste violent, tout en garantissant leur bonne réinsertion sociale.