Documentation sociale

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Une fabrique programmée des inégalités sociales en santé périnatale. Les limites actuelles de la prise en charge des femmes enceintes mises en situation de précarité

Article de Clélia Gasquet Blanchard, Raphaël Moine

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 3, juillet-septembre 2021, pp. 225-240.

Mots clés : Santé-Santé publique, Santé, Périnatalité, Inégalité, Grossesse, Précarité, Errance, Femme, Prise en charge, Réseau, Accès aux soins, Immigration

Si l’errance des femmes enceintes a pu un temps être endiguée en raison de valeurs morales prônant la protection de ce public (Planche, 2014), ce n’est plus le cas à l’heure actuelle, notamment en Île-de-France. Les acteurs de terrain et les rapports de recherches produits sur cette thématique (Médecins du Monde, 2019 ; DSAFHIR  [Droits, santé et accès aux soins des femmes hébergées, isolées, réfugiées], 2020) établissent ce constat, tout particulièrement pour les femmes primo-arrivantes et en situation de grande précarité (Davoudian, 2020).

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Catégorisation juridique des étrangers et inégalités sociales de santé : quelles sont les règles du jeu ?

Article de Claire Bories

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 3, juillet-septembre 2021, pp. 205-224.

Mots clés : Santé-Santé publique, Santé, Accès aux soins, Étranger, Inégalité, Prise en charge, Jeu de société, Aide médicale

En matière d’accès aux soins, tous les étrangers ne sont pas égaux : certains malades étrangers rencontrent des difficultés faisant de l’accès aux soins un véritable "parcours du combattant" quand d’autres se voient accorder d’importantes facilités. Triste réalité. Cette différenciation est liée, principalement, à l’attribution de prérogatives de santé aux étrangers à travers le prisme des catégories juridiques, lesquelles deviennent le socle d’un traitement volontairement différencié entre les étrangers. Si chères aux juristes, ces catégories représentent, dans le domaine de l’accès aux soins, un matériel de jeu privilégié dont l’édification répond à une rationalité certaine. À travers l’amusante métaphore du jeu de société, il s’agira de mettre en lumière la manière dont le travail de catégorisation, appliqué aux étrangers, participe à la fabrique des inégalités sociales de santé entre les éléments catégorisés. Les étrangers seront les joueurs du jeu de l’accès aux soins, les catégories juridiques leurs équipes de jeu et les autorités nationales les "maîtresses du jeu".

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Médecine de précision et inégalités sociales d’accès aux essais précoces en cancérologie

Article de Sylvain Besle, Estelle Vallier, Daniela Boaventura Bomfim, et al.

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 3, juillet-septembre 2021, pp. 139-158.

Mots clés : Santé-Santé publique, Santé, Inégalité, Cancer, Traitement médical, Recherche médicale, Genre, Suivi médical, Prise en charge, Accès aux soins, Discrimination, Médecine, Participation

Depuis dix ans, le développement de la médecine de précision bouscule la prise en charge du cancer. Pour autant, ces nouveaux traitements restent essentiellement disponibles via la participation à des essais cliniques. Cet article s’intéresse donc aux inégalités sociales d’accès aux essais précoces en cancérologie, question jusque-là peu investiguée. Ce travail s’appuie sur une méthodologie mixte associant données qualitatives (entretiens semi-directifs et observations) et quantitatives (enquête nationale auprès de 1 355 patients inclus). L’analyse croisée de ces données met au jour l’existence d’inégalités d’ordre social (genre), organisationnel (parcours de soin) et géographique. Ces inégalités s’illustrent dès les premières étapes de la prise en charge autour de trois mécanismes : l’organisation des filières d’accès aux essais, le tri des patients en amont de l’inclusion et les contraintes liées à la participation à un protocole de recherche.

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Médicaliser les inégalités sociospatiales. La légitimation sanitaire des mises en politique de la lutte contre la précarité en milieu rural

Article de Marina Honta

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 3, juillet-septembre 2021, pp. 69-87.

Mots clés : Santé-Santé publique, Précarité, Inégalité, Milieu rural, Politique sanitaire, Stéréotype, Santé publique, Accès aux soins

L’étude menée sur la communauté d’agglomération du Libournais (Gironde) revêt une portée heuristique pour saisir les ressorts de l’engagement des acteurs publics locaux dans la lutte contre les inégalités sociales de santé. Si l’on se réfère au modèle des déterminants sociaux de la santé, le cadrage du problème à traiter apparaît ici très sélectif car ces inégalités sont essentiellement appréhendées sous l’angle des obstacles faits aux droits et aux soins. Existent aussi des représentations faites de préjugés ordinaires à l’endroit de certains groupes sociaux doublées d’un phénomène de « sanitarisation du social ». Consistant à « traduire » au nom de la « santé publique » des problèmes sociaux en phénomènes sanitaires, ce processus de médicalisation permet de saisir les formes localement adoptées du travail d’invention de la santé publique. Si elles conduisent à transformer les multiples signes de la précarité en risques sanitaires et à les inscrire dans l’espace public pour en faire des objets de politique, cette traduction s’opère sans que ces autres catégories de problèmes (chômage, habitat indigne, troubles à l’ordre public, isolement, etc.) ne soient appréhendées comme des déterminants sociaux des inégalités en santé. Un tel travail d’inférence empêche la conduite d’une action globale et partenariale en ce domaine et obère la structuration de parcours coordonnés de santé.

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L’appropriation de la télémédecine dans les EHPAD : entre contraintes organisationnelles et engagements individuels

Article de Emmanuel Langlois, Maëlys Abraham

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2021, pp. 237-254.

Mots clés : Santé-Santé publique, Télémédecine, EHPAD, Accès aux soins, Pratique professionnelle, Innovation, Implication personnelle, Organisation du travail

Le développement de la télémédecine est devenu un enjeu dans le système de soins, en particulier dans les EHPAD où il est important pour les résidents de pouvoir accéder rapidement à des consultations spécialisées tout en préservant une bonne qualité de vie. Cet article présente une étude qui montre les difficultés d’installation de la télémédecine dans les EHPAD et interroge les conditions d’appropriation de cet outil par les professionnels du soin. Basée sur une étude multisite et 25 entretiens semi-directifs, l’enquête montre que ces établissements évoluent dans un contexte organisationnel fragile qui rend difficile l’encastrement de la télémédecine dans les pratiques et routines professionnelles.

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Psychiatrie hors les murs et signalement des citoyens

Article de Antoine Printz

Paru dans la revue Les Politiques sociales, n° 1 & 2, juin 2021, pp. 128-139.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Psychiatrie, Signalement, Vulnérabilité, Désinstitutionnalisation, Trouble du comportement, Milieu urbain, Contrôle social, Accès aux soins, Bruxelles

Cet article interroge la pratique de signalement psychiatrique dans les espaces publics urbains. À partir de l’analyse documentaire des rapports d’intervention de police pour des « indésirables » à Bruxelles, il est possible de saisir les caractéristiques typiques des troubles « psychiatrisables » qui mènent à une prise en charge institutionnelle. Cette démarche permet d’identifier les conduites et comportements qui sont requis de la part de « la personne du malade mental » pour déclencher une prise en charge institutionnelle. Cela soulève des enjeux majeurs de contrôle social, d’accès aux soins et de protection des personnes, d’autant plus brûlants à l’heure de la désinstitutionalisation psychiatrique.

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Santé des enfants en danger

Article de Martine Balençon, Anne Clémence Priol, Nathalie Vabres

Paru dans la revue Dialogue, n° 232, juin 2021, pp. 135-145.

Mots clés : Enfance-Famille, Enfant maltraité, Violence, Santé, Mineur, Psychologie du développement, Prévention, Suivi médical, Expérimentation, Accès aux soins, Soin

Les violences subies pendant l’enfance peuvent gravement affecter le développement et la santé des mineurs. La clinique de la violence chez l’enfant et l’adolescent et son traitement sont très spécifiques. Pédiatres et médecins légistes ont ainsi créé la Société française de pédiatrie médico-légale (SFPML) afin de penser les violences faites aux mineurs, du repérage à l’expertise, pour proposer des actions adaptées à leur particulière vulnérabilité et penser la prévention. L’enfant doit être un sujet de soins et non pas un objet d’investigation. La pédiatrie médico-légale promeut une pratique intégrée dans une dynamique de parcours de soins. L’expérimentation nationale « Santé protégée » a pour objectif d’améliorer la santé globale de ces enfants et adolescents en facilitant l’accès aux soins, le suivi et la coordination. Il paraît important aujourd’hui de mener des actions de prévention et de soins et d’assurer un accompagnement sécurisant des enfants pour limiter l’impact des violences et leur permettre de bien grandir.

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Le non-recours des personnes âgées aux droits et aux services

Article de Arnaud Campéon, Mélina Ramos Gorand, Philippe Warin

Paru dans la revue Retraite et société, vol. 3, n° 87, 2021, pp. 25-248.

Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Personne âgée, Retraite, Non-recours, Accès aux droits, Accès aux soins, Maladie d'Alzheimer, État dépressif, Enquête, Inégalité, Aide à domicile, Technologie numérique, RSA, Service social, ASPA, Centre social, Exclusion numérique

Le non-recours renvoie à toute personne qui ne reçoit pas – quelle qu’en soit la raison – une prestation ou un service auquel elle pourrait prétendre. Les chercheurs tentent de comprendre et de mesurer ce phénomène, d’en identifier les causes, et d’en analyser les incidences, d’un point de vue politique, économique et social. Si de nombreuses études se concentrent sur le non-recours des populations précaires, la catégorie des personnes âgées demeure peu explorée. Faut-il en déduire qu'elle est moins exposée ou plutôt que le non-recours la concernant prend des formes particulières ? La complexité de l’offre et les différents obstacles (théoriques ou méthodologiques) sont autant d’éléments qui participent à une moindre lisibilité des prestations proposées (retraite, Aspa, recours aux soins, etc.). On peut aussi se demander dans quelle mesure le non-recours est susceptible d’affecter les modes de vie à la retraite et peut être une illustration de la difficulté à vieillir et à exercer de plein droit sa citoyenneté.
Pour fournir un diagnostic complet, ce dossier de Retraite et société s’appuie sur les données administratives et d’enquêtes (qualitatives et quantitatives) d’un grand nombre de prestations et de services. Il révèle combien la lutte contre le non-recours est un enjeu majeur, et d’actualité, dans un contexte d’accroissement des inégalités.

Sommaire :

- L’apport des données de la Cnav pour identifier les profils d’assurés en non-recours à la retraite. Romane Beaufort, Mallory Mattmuller, Mélina Ramos-Gorand. Pages 25 à 51
- Non-recours au diagnostic et aux soins dans le cas de la maladie d’Alzheimer. Philippe Warin, Catherine Gucher, Stéphane Alvarez. Pages 53 à 72
- Recours inégal aux professionnels pour les femmes et les hommes en couple après 60 ans. Sylvie Renaut. Pages 73 à 93
- Les centres sociaux favorables aux recours des retraités : le cas de l’Île-de-France. Mickaël Blanchet. Pages 95 à 118
- Obstacles sur le chemin de la psychothérapie pour les personnes âgées dépressives : un modèle d’accès en plusieurs phases. Katrin Falk, Kerstin Kammerer. Pages 119 à 140
- Entretien avec Bertrand Fragonard. Réalisé par Arnaud Campéon, Mélina Ramos-Gorand, Philippe Warin. Pages 141 à 152
- La mesure du non-recours aux prestations sociales : un défi pour la statistique publique. Lucie Gonzalez. Pages 153 à 168
- Actions de lutte contre le non-recours à l’Aspa : ciblage par datamining. Macline Niyomwungere, Frédéric Broutin. Pages 169 à 190
- Le soutien d’un tiers pour limiter le non-recours face à l’e-administration : enjeux et limites. Sabrina Aouici, Malorie Peyrache. Pages 191 à 202
- La baisse par génération du non-recours à l’Ircantec. Gladys Bousquet, Aurélie Brossier. Pages 203 à 220
- Médiation numérique par les pairs contre le non-recours aux droits des aînés. Elisa Chanial. Pages 221 à 230
- Le non-recours au RSA chez les seniors. Un positionnement politique ? François Testard. Pages 231 à 248

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Etrangers détenus : sur-représentés, sous-protégés

Paru dans la revue Dedansdehors, n° 109, décembre 2020, pp. 10-34.

Mots clés : Justice-Délinquance, Détenu, Droit, Étranger, Accès aux droits, Accès aux soins, Prison, Titre de séjour, Expulsion, CONSEILLER D'INSERTION ET DE PROBATION (CIP), Aménagement de peine

Des étrangers incarcérés, on ne connaît que leur surnombre, venant régulièrement alimenter les discours démagogiques de représentants politiques en quête d’attention médiatique. Derrière ces poncifs se cache pourtant une triste réalité : celle d’un public isolé, fragilisé, discriminé. Et bien souvent privé de ses droits les plus élémentaires.

Texte intégral du document

« Renoncement et accès aux soins. De la recherche à l’action ». Cinq années de collaboration entre l’Assurance maladie et l’Observatoire des non-recours aux droits et services (ODENORE)

Article de Héléna Revil, Philippe Warin, Fanny Richard, et al.

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 4, octobre-décembre 2020, pp. 261-297.

Mots clés : Santé-Santé publique, Accès aux soins, Non-recours, Assurance maladie, Enquête, Accès aux droits, Santé mentale, Relation soignant-soigné

La collaboration entre l’Assurance maladie et l’Observatoire des non-recours aux droits et services (ODENORE) sur le non-recours aux droits, le renoncement et l’accès aux soins a vu le jour il y a plusieurs années, sous l’impulsion de la Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM) du Gard. C’est dans ce département qu’est né le Baromètre du renoncement aux soins (BRS) couplant deux volets : une enquête par questionnaire et une par entretiens qualitatifs. L’enquête qualitative a été mise en œuvre en 2014 dans le Gard et, en 2015, dans les autres départements du Languedoc-Roussillon, permettant de construire un corpus d’environ 400 entretiens. Le volet quantitatif a, pour sa part, été déployé dans tous les départements de France métropolitaine via les caisses primaires entre 2014 et 2018. Au final, 158 399 questionnaires ont été passés auprès de personnes affiliées au régime général de l’Assurance maladie obligatoire qui se sont rendues dans une CPAM ou dans des structures partenaires de la démarche du BRS durant les périodes d’enquête.

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