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Article de Nicolas Charles, Marie Clémence Le Pape, Mickaël Portela, et al.
Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2019, pp. 119-142.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Étudiant, Classe sociale, Jeune, Insertion sociale, Insertion professionnelle, Parents, Éducation, Responsabilité, Échec, Projet, Expérimentation, Séparation
L’injonction faite aux jeunes en France de suivre des études sans marquer d’arrêt, les menant à s’insérer sans attendre sur le marché du travail, et conditionnant leur intégration sociale et professionnelle sur le long terme, souvent qualifiée de logique du « placement », a fait l’objet de nombreuses recherches. Faisant un pas de côté, cet article cherche à mieux appréhender cette mécanique sociale, souvent étudiée à travers les représentations des jeunes ou l’angle des politiques sociales, en analysant les logiques éducatives des parents. L’article montre que la vision parentale de la jeunesse varie grandement selon l’enjeu, et oscille notamment entre une certaine insouciance sur les questions relationnelles et une inquiétude plus marquée quant à l’insertion professionnelle. En croisant rhétoriques et pratiques éducatives parentales, l’article souligne quatre logiques éducatives visant à répondre à cette injonction à « trouver sa place » – la confiance scolaire et institutionnelle ; l’encadrement stratégique ; l’expérimentation en confiance et l’expérimentation encadrée – qui varient largement notamment selon l’origine sociale des parents. L’article conclut sur une particularité des parents par rapport aux institutions scolaires et sociales, celle de porter personnellement le poids de la responsabilité quand survient une forme d’échec de leurs enfants.
Article de Vanessa Pinto, Tristan Poullaouec, Camille Trémeau
Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2019, pp. 97-118.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Étudiant, Jeune, Aide financière, Parents, Classe sociale, Emploi, Insertion professionnelle, Valeur sociale, Famille monoparentale
En France, dans un contexte où l’obtention d’un diplôme est nécessaire pour accéder à un emploi qualifié et où les injonctions à l’entraide intergénérationnelle sont très fortes, les études font l’objet d’une mobilisation parentale importante, notamment sur le plan financier. À partir d’une enquête par entretiens auprès de 50 enquêtés – des étudiants et leurs parents ayant répondu à l’enquête nationale sur les ressources des jeunes –, l’article analyse comment se décline cette aide parentale selon les milieux sociaux, comment la participation de l’étudiant au financement de ses études est conçue et quels sens sont donnés aux études et à l’emploi étudiant. À travers quatre portraits de familles socialement diversifiées, il tente ainsi de replacer au sein de l’économie globale des rapports familiaux les études et les activités rémunérées des enfants et de les éclairer par la trajectoire de chacun des parents, leurs rapports au travail et les valeurs transmises à leurs enfants. Les familles adhèrent donc de manière très inégale en fonction de leurs trajectoires et de leurs ressources à la vision, promue par certains discours publics, du travail étudiant comme solution au financement des études et à l’insertion professionnelle des diplômés.
À partir d’une enquête ethnographique menée dans trois missions locales, cet article analyse les représentations et les usages de l’allocation mensuelle versée dans le cadre de la Garantie jeunes. Il s’agit d’un dispositif d’insertion sociale et professionnelle à destination des « jeunes Neets vulnérables ». Le propos porte à la fois sur les positions et sur les pratiques des acteur·trices, qu’il s’agisse des professionnel·les (conseiller·es d’insertion et directions de mission locale) ou des destinataires.
La Garantie jeunes relève du principe d’activation et les ressources économiques versées dans son cadre sont un encouragement à la mise en action des destinataires. L’article met en évidence une tension entre défamilialisation et refamilialisation qui caractérise l’usage que font les jeunes de l’allocation. Alors que ce dispositif est construit sur le principe de la défamilialisation de l’aide sociale, son appropriation par les jeunes révèle au contraire un usage familial très fort, dévoilant ainsi des « transferts familiaux inversés ». Néanmoins, l’allocation qu’ils et elles perçoivent à titre individuel, les conforte aussi comme individus. Individus en capacité de contribuer au collectif familial.
Paru dans la revue Revue française de sociologie, n° 60-1, janvier-mars 2019, pp. 13-42.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Confiance, Institution, Union européenne, Jeune, Citoyenneté, Comportement politique, Intégration, Insertion sociale, Insertion professionnelle
Depuis le début de la crise économique, les partis radicaux ont engrangé de plus en plus de voix partout en Europe, notamment chez les jeunes. Et les électeurs de ces partis, qu’ils soient de droite ou de gauche, partagent un faible niveau de confiance politique, notamment dans les institutions. Or les niveaux de confiance institutionnelle des jeunes diffèrent grandement d’un pays à l’autre en Europe. Comment donc rendre compte de ces différences ? Nous affirmons dans cet article que ces différences sont dues à l’action publique. À partir d’analyses multiniveaux sur les données de l’European Social Survey, nous montrons que plus les politiques de citoyenneté économique sont inclusives et/ou plus les politiques de citoyenneté sociale sont individualisées, et plus la confiance à l’égard des institutions est prononcée chez les jeunes en général.
Ce dossier regroupe des contributions relatives à l'usage et à la portée des compétences transversales dans l'enseignement supérieur et en formation des adultes, ainsi qu'aux différentes définitions mobilisées dans ces registres.
Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 49, 2019, pp. 85-95.
Mots clés : Travail-Emploi, Emploi, Insertion par l'économique, Insertion professionnelle, Politique de l'emploi, Innovation sociale, Inclusion
Cette contribution explore la portée et les limites de la mise en œuvre du principe d’inclusion dans et par l’emploi. Elle envisage l’importance des configurations institutionnelles liées à ce principe à propos du dispositif récent Parcours Emploi Compétences (PEC). S’appuyant sur un corpus d’entretiens, la réflexion porte ensuite sur les enjeux de l’inclusion en termes d’innovations sociales dans le champ des politiques de lutte contre le chômage.
Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 49, 2019, pp. 37-47.
Mots clés : Ecole-Enseignement, ITEP, SEGPA, Fin de la prise en charge, Intégration scolaire, Scolarité, Insertion professionnelle, Trouble du comportement, Inclusion
Cet article présente des modalités d’inclusion vers le milieu ordinaire de jeunes sortant d’un accompagnement en Institut Thérapeutique Éducatif et Pédagogique (ITEP ou DITEP). Dans un contexte qui tend à favoriser les passerelles entre l’institution spécialisée et les structures de l’Éducation nationale, nous rendons compte, en premier lieu, à travers des résultats issus d’une enquête quantitative et qualitative, de trajectoires scolaires entre les dispositifs spécialisés et le milieu ordinaire. Aux termes de nos analyses, nous proposons, en second lieu, une discussion autour du recours à l’enseignement adapté pour permettre une inclusion scolaire à la sortie du (D)ITEP et autour de la rupture « de fait » avec les dispositifs de compensation du handicap dédiés aux adultes à la sortie de la filière infanto-juvénile.
Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2018, pp. 51-67.
Mots clés : Travail-Emploi, Modèle, Économie, Entreprise, Salarié, Coopération, Profit, Statut professionnel, Économie sociale et solidaire, Rentabilité, Insertion professionnelle
Fondé sur une recherche doctorale prenant pour objet le mécanisme du portage salarial, cet article entend montrer comment des entreprises à but lucratif, les entreprises de portage salarial, se réapproprient des discours et des pratiques assimilées au champ de l’économie collaborative et les mettent au service de leur modèle économique. Elles sont formellement proches des coopératives d’activité et d’emploi, puisqu’elles participent toutes deux à l’élaboration juridique de la notion d’entrepreneurs-salariés. Il s’agit de voir comment ces entreprises, en mettant à profit le flou qui entoure les notions de coopération et de collaboration, puisent dans un répertoire de justification qui met en avant l’utilité sociale de leur activité, tout en organisant le brouillage de trois types de frontières : celle entre travail salarié et travail indépendant ; celle entre objectif social et lucratif ; celle entre travail rémunéré et travail gratuit.
Article de Florentin Azia Dimbu, Jean Baptiste Kakoma N'Dusu
Paru dans la revue Empan, n° 110, juin 2018, pp. 112-118.
Mots clés : Enfance-Famille, Errance, Abandon, Enfant des rues, Projet de vie, Insertion professionnelle, Famille, Imaginaire, Congo
Notre objectif : l’étude des aspirations, du projet de vie des enfants de la rue de Kinshasa. En ont-ils ? Dans l’affirmative, comment comptent-ils le réaliser ? Pour quelle fin ? Savent-ils rêver ? Les résultats, sur un échantillon occasionnel de 276 sujets, grâce à l’analyse statistique, attestent qu’ils savent vivre dans l’imaginaire. Ils aspirent à une vie meilleure et ont des ambitions nobles.
Paru dans la revue Psychotropes, vol. 24, n° 3-4, 2018, pp. 37-47.
Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Opium, Traitement de substitution, Insertion professionnelle, Travail, Biographie, Stigmatisation, CSAPA
Diverses études ont cherché à comprendre le vécu des patients sous TSO mais aucune ne semble cibler le milieu professionnel. Nous avons donc réalisé une étude qualitative à visée exploratoire à partir de patients suivis à l’hôpital Marmottan, centre spécialisé en addictologie situé à Paris. L’objectif était double : explorer l’observance en milieu professionnel des traitements de substitution aux opiacés et le vécu de ces thérapeutiques dans ce contexte. Les thèmes abordés lors des entretiens se sont regroupés autour de cinq axes : les effets des traitements ressentis au travail, la peur du manque, « en parler ou ne pas en parler ? », la peur de la stigmatisation, le sentiment de décalage parmi les « normaux ».