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Paru dans la revue Empan, n° 121, mars 2021, pp. 94-101.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Hospitalisation, Psychiatrie infantile, Image de soi, Créativité, Équipe pluridisciplinaire, Confiance, Souffrance psychique, Approche clinique, Psychologie, Écriture, Relation soignant-soigné, Vie quotidienne
Parce qu’ils participent à la renaissance d’un sentiment de sécurité, les petits riens redonnent confiance aux enfants accueillis en service d’hospitalisation pédopsychiatrique et les accompagnent dans la reconstruction de l’image de soi.
Accueillir, c’est faire une place à la parole de l’autre et son symptôme, dans ce qu’il peut avoir de dérangeant, c’est accompagner cette parole subjectivante sur la scène institutionnelle. Le refuser, on aboutit à un « encampement du monde ». L’accepter, dans la perspective d’une clinique du transfert, c’est témoigner d’une position désirante réciproque, mutuellement subjectivante. La clinique, c’est accueillir un désir de passage…
À travers l’expérience de la radio La Colifata, née dans l’hôpital psychiatrique Borda de Buenos Aires en 1991, l’auteur déploie la notion de pratique « altérative » et montre comment le « dispositif radiophonique de groupe ouvert », en introduisant l’aléatoire comme élément essentiel du dispositif, modifie les positions subjectives des patients, désincarcère les catégories sociales qui nous enferment et se révèle comme un outil et un espace producteurs de « devenirs autres ».
Un groupe de patients se réunit depuis plus d’un an, à la suite d’un atelier peinture, pour écrire sur « l’utilité du soin ». Il leur a été proposé, pour ce numéro d’Empan, d’écrire sur leur expérience, leur vécu de l’enfermement. Ils racontent chacun dans un petit texte la douleur de la maladie et le plaisir de retrouver la vie, surtout au contact des autres. Ils disent aussi les questions fortes et essentielles que la maladie les a forcés à se poser.
Paru dans la revue Empan, n° 114, juin 2019, pp. 79-82.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Exil, Migration, Traumatisme, Prise en charge, Bateau, ONG
Que l’on accompagne des personnes souffrant de troubles psychiques ou que l’on vogue sur un navire de sauvetage en mer Méditerranée centrale, la démarche est la même : nous sommes aux côtés des sans visage, des sans terre et des sans droit, sur des îlots battus par les vents du grand renfermement. Nous sommes les dernières digues contre lesquelles s’écrasent les déferlantes. Et pour protéger notre humanité, la leur comme la nôtre, nous n’avons pas d’autres choix que de construire des îlots éphémères où se mettre à l’abri et se ressourcer, des asiles (au sens noble du terme) en abyme pour rouvrir la pensée et continuer à accueillir et panser.
Paru dans la revue Empan, n° 114, juin 2019, pp. 72-78.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Psychiatrie, Prévention, Relation soignant-soigné, Contention, Enfermement, Droits des usagers, Organisation du travail
Le constat de l’auteur montre que l’exigence générale de la nécessaire réflexion sur un moindre recours aux mesures d’isolement, d’enfermement et de contention requiert une approche plus large. Celle-ci concerne l’évolution de nos pratiques qui implique un moindre recours sur l’ensemble des mesures de restriction des libertés. Un des axes de ces actions passe par une revisite de nos organisations visant à repositionner le temps soignant auprès de nos patients afin de travailler les éléments de prévention primaire, soit l’ambiance de l’unité.
Dans cette contribution, la question de la situation – et plus précisément de la contrainte à être situé – sera mise en regard de celle, majeure, de la liberté. Afin de clarifier les relations entre ces termes, le cas de la contention physique en psychiatrie constituera le fil conducteur de cette réflexion. L’analyse trouvera un appui théorique important dans l’œuvre d’Emmanuel Levinas, permettant d’aborder la notion de fait. Et, partant de cette détermination, s’ouvrira la possibilité du langage, comme une alternative à la seule dimension de l’être et du fait.
Paru dans la revue Empan, n° 114, juin 2019, pp. 44-50.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Psychiatrie, Soin, Consentement, Contrainte, Hôpital psychiatrique, Droits des usagers, Violence, Santé mentale, Sécurité
Mes recherches en sociologie m’ont conduite à étudier les situations de violence, les pratiques de contrainte et les unités sécurisées à l’hôpital psychiatrique, en parallèle de la montée de la démocratie sanitaire qui prône le respect des droits des patients et notamment de leur consentement. Ce texte parcourt ces terrains d’enquête au prisme de l’enfermement, dont les paradoxes illustrent les mutations en cours dans le monde de la psychiatrie.
Jeunes infirmières dans un service d’urgences psychiatriques, nous allons tenter de rendre compte avec rigueur d’une situation de mise sous contrainte d’une patiente. Ce témoignage a nécessité l’aide de Lise Gaignard, psychodynamicienne du travail, afin de révéler nos propres contraintes en tant que soignantes et les défenses mises en œuvre.
Article de Raphaël Carré, Laurent Morlhon, Blandine Ponet
Paru dans la revue Empan, n° 114, juin 2019, pp. 16-21.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Contention, Psychiatrie, Enfermement, Législation, Témoignage, Isolement, Approche historique, Contrôle, Travail d'équipe, Violence
À travers les résultats des recherches sur le vécu des patients et des soignants, sur les données épidémiologiques de contention physique, la psychiatrie est abordée dans ce qu’elle représente de l’enfermement à son extrême : l’immobilisation totale du sujet. La pratique actuelle de la contrainte physique s’inscrit dans une évolution historique depuis l’Antiquité jusqu’à une levée du tabou aujourd’hui : de nombreux rapports et recommandations ainsi que la législation questionnent sur une recrudescence de ces mesures. Pourtant, comment éviter d’en arriver à ces mesures d’enfermement ? Comment le travail en équipe peut-il permettre d’éviter la contention et que chacun cherche des solutions dans chacune des situations ?