Documentation sociale

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Réponses 41 à 50 sur un total de 164

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Entre professionnalisation de l’Université et universitarisation des écoles professionnelles, « faire sa transition » pour les écoles sociales : du savoir comme phare à la lampe de poche du professionnel enquêteur

Article de Patrick Lechaux

Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 56, 2022, pp. 9-21.

Mots clés : Travail social : Formation, Formation, Travailleur social, Approche historique, Professionnalisation, Savoir, Université

L’étonnante permanence des grands traits du système de formation des travailleurs sociaux, malgré ses transformations régulières, est au cœur de cette contribution. L’auteur montre que ce système est en réalité l’expression du croisement de deux matrices épistémiques qui ont engendré ce modèle français singulier d’écoles professionnelles de métier, notamment sous l’angle du statut des savoirs enseignés. La nouvelle « ère géologique » dans les champs du social et de la formation rend cependant désormais possibles des reconfigurations institutionnelles et curriculaires comme le manifestent les deux exemples retenus : l’approche du territoire par des outils scientifico-pragmatiques ; l’approche ethnographique de l’activité d’enquête des professionnels.

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Travailleurs sociaux et enseignants : penser des temps communs de formation pour construire une société inclusive

Article de Renaud Claverie

Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 56, 2022, pp. 97-111.

Mots clés : Travail social : Formation, Organisme de formation, Enseignant, Travailleur social, Scolarisation, Enfant handicapé, Inclusion, Législation, Identité professionnelle, Formation, Acteur social

La recherche a transformé la conception initiale du handicap et, au travers des différentes définitions données, depuis le milieu du siècle dernier, de nouvelles pratiques éducatives et pédagogiques ont vu le jour. En ce début de troisième décennie du XXIe siècle, il nous semble nécessaire de poser les questions du travail social, et de la formation des travailleurs sociaux, dans un contexte éducatif plus large, depuis notamment la mise en œuvre de la loi de février 2005, qui définit ainsi de nouveaux « espaces de travail », de nouvelles missions, de nouvelles pratiques professionnelles et de nouveaux partenariats. Cette posture nous amènera à considérer les métiers du travail social et ceux de l’enseignement dans une certaine forme de complémentarité, relevant d’un indispensable partenariat à construire. À ce titre, des propositions en matière de formation sont à envisager pour construire une société inclusive.

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Se défaire de l’usager en soi. Premières réflexions sur la formation des travailleurs sociaux, ses limites et ses dérives en tant qu’injonction au changement et imposition d’un travail sur soi

Article de Yves Lacascade

Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 56, 2022, pp. 71-83.

Mots clés : Travail social : Formation, Formation, Travailleur social, Anthropologie, Rite, Pouvoir, Formateur, Étudiant

Dans cet article, via la présentation d’une enquête réalisée un peu avant le début puis au milieu des années 2010 et au cours de laquelle il a interviewé une trentaine d’apprenant.e.s, l’auteur s’efforce de valider cinq hypothèses concernant la formation des travailleurs sociaux professionnels qui, une fois réunies, proposent une lecture anthropologique d’ensemble de celle-ci : la formation des travailleurs sociaux professionnels fonctionne comme un rite d’institution au cours duquel les apprenants placés en position d’usagers de l’intervention sociale sont tenus de réaliser un travail sur eux-mêmes dont l’objectif est la mise à distance radicale et définitive de l’usager (passé, présent ou éventuel) en eux. Mise à distance qui atteste par avance de l’efficacité des actions qu’ils auront à conduire.

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Perceptions et réactions d’intervenants québécois face à la dispensation de services sociaux aux jeunes et aux familles en temps de COVID-19

Article de Marie Claude Simard, Ève Pouliot, Danielle Maltais, et al.et al.

Paru dans la revue Écrire le social, n° 4, 2022, pp. 7-21.

Mots clés : Travail social : Métiers, Travailleur social, Épidémie, Relation éducative, Émotion, Pratique professionnelle, Anxiété, Télétravail, Usure professionnelle, Bien-être, Adaptation, Québec (Province du)

Cette étude qualitative vise à documenter les perceptions et les réactions des intervenants du réseau des services sociaux à l’enfance, jeunesse, famille face aux conséquences de la pandémie de COVID-19. Entre la 3e et la 4e vague de la pandémie au Québec, 11 intervenants, incluant deux gestionnaires, ont pris part à des groupes de discussion. Les résultats révèlent qu’ils ont ressenti de la peur, de la colère, de l’anxiété, des sentiments d’impuissance et d’incompétence, des tensions et ont dû faire face à une polarisation des opinions, ainsi que de la surcharge et de l’épuisement. Pour s’adapter à cette situation, ils ont employé diverses stratégies, dont la méditation et le télétravail. Ces résultats permettent de dégager cinq constats qui pourront servir à l’amélioration des pratiques et du bien-être des intervenants dans le contexte de la pandémie et en période post-pandémie.

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Réception de l’e-administration par les professionnels et mutation du travail social

Article de Nadia Okbani

Paru dans la revue Informations sociales, n° 205, janvier 2022, pp. 38-46.

Mots clés : Technologie numérique, Administration, Travail social, Accompagnement, Travailleur social, Accès aux droits, Relation d'aide, Précarité, Diplôme, Non-recours, Usager, Équipement informatique, Exclusion numérique

La dématérialisation des démarches administratives modifie en profondeur le travail social. Les plateformes numériques s’imposent dans la relation entre les travailleurs sociaux, qui témoignent d’une complexification des tâches et de l’accompagnement, et leurs publics, responsabilisés quant à la gestion de leur dossier en dépit de la fracture numérique. Des professionnels expriment leurs difficultés face à ces mutations qui soulèvent des problématiques d’accès aux droits.

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Maisons de justice : entre bienveillance administrative et gestion du risque ?

Article de Mathias Sabbe, Nathalie Schiffino, Stéphane Moyson

Paru dans la revue Les Politiques sociales, n° 3 & 4, décembre 2021, pp. 15-26.

Mots clés : Travail social : Métiers, Maison de justice et du droit, Assistance, Travailleur social, Risque, Récidive, Implication personnelle, Déontologie, Belgique

Au sein des Maisons de justice, des assistants de justice (AJ) sont chargés de la guidance des justiciables condamnés à une mesure probatoire. Ce travail est assorti de mesures de contrôle et d’assistance. Or, la tension qui accompagne ces deux missions est accrue par la hausse des exigences administratives et une importante scrutation médiatique en cas de récidive. Cette contribution explore la marge de manœuvre dont disposent les AJ dans l’exercice de leur fonction. Une analyse thématique conduite auprès de 29 AJ francophones révèle que – malgré un nombre croissant de dossiers, un temps limité pour les traiter et un contrôle managérial grandissant – les AJ ne donnent pas nécessairement la priorité aux profils les plus commodes. Au contraire, ils agissent prioritairement auprès des justiciables les plus problématiques. Cette bienveillance discrétionnaire est discutée au regard de la street-level bureaucracy (Lipsky, 2010). Elle s’explique autant par un ethos professionnel résistant aux injonctions néomanagériales que par un certain désir de préservation personnelle.

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"Suivre la règle", ou le (non)-usage du pouvoir discrétionnaire

Article de Carla Mascia, Adriana Costa Santos

Paru dans la revue Les Politiques sociales, n° 3 & 4, décembre 2021, pp. 93-104.

Mots clés : Travail social : Métiers, Assistant de service social, Travail social, Pratique professionnelle, Travailleur social, Organisation du travail, Conditions de travail, Contrôle, Règle, Déontologie, Bruxelles

Le pouvoir discrétionnaire des agents de terrain, inhérent au travail social, émane de la nécessité d’adapter les règles générales aux situations singulières, et participe à la redéfinition de la politique publique (Lipsky, 2010). À partir d’une analyse de terrain auprès des différents intervenants (représentants politiques, responsables administratifs et travailleurs sociaux) dans sept CPAS bruxellois, nous nous sommes proposé de vérifier l’impact des normes censées encadrer les pratiques du travail social sur la marge de manœuvre des assistants sociaux. Au départ de la question des freins au pouvoir discrétionnaire, nous considérons l’impact du contexte organisationnel et des conditions de travail sur la non-mobilisation par les agents de leur marge de manœuvre – davantage que l’impact de leur attachement aux normes. Dans un contexte marqué par une complexité légale et normative, une surcharge de travail et des techniques managériales d’objectivation et de contrôle des pratiques, nos observations nous amènent à penser le suivi de la norme aussi en tant que pratique discrétionnaire.

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Émancipation et travail social : pratiques et arts de faire

Article de Delphine t'Serstevens, Mélanie Vandeleene

Paru dans la revue Les Politiques sociales, n° 3 & 4, décembre 2021, pp. 68-80.

Mots clés : Travail social : Métiers, Recherche-action, Travail social, Travailleur social, Pratique professionnelle, Déontologie, Implication personnelle, Liège

Enseignantes en Haute École, nous avons pu relever, lors d’échanges avec les travailleurs sociaux de terrain, que les professionnels de l’action sociale souhaitaient échanger sur leurs pratiques dans le contexte actuel de mutations sociétales. Au travers de cet article, nous souhaitons partager une pratique reliant monde de l’enseignement et milieux professionnels. Notre intention, en tant que chercheuses formées en parallèle à l’analyse des pratiques, a été de tenter de se situer au plus près des gestes des travailleurs sociaux ; pour ce faire, nous avons développé une méthodologie toute spécifique. Cette recherche a donné lieu à la publication d’un livre présentant à la fois le contexte et les enjeux dans lesquels le travail social se développe, la méthodologie de la recherche utilisée et les résultats de celle-ci.

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Aider ceux qui ne l’ont pas (vraiment) demandé : le travail d’un SASE

Article de Fadoua Messaoudi

Paru dans la revue Les Politiques sociales, n° 3 & 4, décembre 2021, pp. 47-57.

Mots clés : Travail social : Métiers, Intervention sociale, Travailleur social, Éducateur spécialisé, Pratique professionnelle, Relation travailleur social-usager, Accompagnement social, Bruxelles

À partir de la situation de la famille Demol, tirée des résultats d’une recherche doctorale en cours, je propose dans cet article de montrer comment les intervenants sociaux d’un service d’accompagnement socioéducatif (SASE) de Bruxelles s’emploient à intervenir auprès d’un public qui ne l’a pas (vraiment) demandé. Je confronte la thèse d’une « autonomie-condition » (Ehrenberg, 2012) à la façon dont elle est pratiquée en situation. Pour cela, je montre d’abord comment les pratiques des intervenants sociaux sont affectées par la nature de la relation qui les lie à leur public ; j’expose ensuite comment ils cherchent à intervenir pour induire un changement chez les bénéficiaires, en (ré)interprétant en permanence à qui ils ont affaire ; je présente enfin, à l’aide de la métaphore d’un match de football mobilisé par Norbert Elias, comment par ce travail de repérage ils se repèrent en fait au sein d’une « configuration ».

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"Quelle est votre demande ?" : résistances éthiques à l’activation

Article de Valentine Duhant

Paru dans la revue Les Politiques sociales, n° 3 & 4, décembre 2021, pp. 27-35.

Mots clés : Travail social : Métiers, Insertion professionnelle, Déontologie, Travailleur social, Éthique, Bénéficiaire, Contrôle, Demande sociale, Aide sociale, Bruxelles

Cet article analyse la mise en œuvre de l’activation au sein du département de l’insertion socioprofessionnelle d’un CPAS bruxellois, à partir d’exemples issus d’une recherche ethnographique. Il montre que, contrairement à la majorité de la littérature sur la mise en œuvre des politiques publiques, des résistances éthiques à l’activation permettent une mise en œuvre capacitante de celle-ci. En effet, le CPAS étudié a structuré son organisation interne sur la base de la notion de « demande » du bénéficiaire. Bien qu’elle soit issue du programme politique de la présidente du CPAS et de la vision des responsables de département, cette notion constitue une ressource éthique et discursive pour les travailleurs sociaux, qui la mobilisent pour justifier le fait de ne pas recourir à la contrainte envers les bénéficiaires, et pour les protéger du « contrôle » inhérent aux politiques d’activation.

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