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A partir de son expérience de psychiatre attaché en EHPAD, l'auteur commence par analyser les difficultés qu'ont les équipes gériatriques à travailler avec les couples sur la base du besoin de se protéger de l'excitation suscitée par couple réel et couple fantasmatique, puis du point de vue de l'exclusion du tiers absent, en, en opposant la permanence physique attendue des soignants à la présence symbolique du conjoint. Confrontant les modalités du deuil dans le couple et l'institution, il fait l'hypothèse que le couple serait porteur de ce que l'institution a besoin de se dissimuler pour survivre, le premier étant apte à traiter symboliquement l'absence et la mort tandis que la seconde tend à les ignorer ou à les conjurer.
Paru dans la revue Dialogue, n° 210, décembre 2015, pp. 11-20.
Mots clés : Thérapie de couple, Psychanalyse, Inconscient, Identité, Groupe d'appartenance
Les thérapies psychanalytiques auprès des couples apportent un bénéfice thérapeutique personnel à chacun des patients et, souvent, à leur lien douloureux ambivalent, comme en témoigne une méta-analyse comparative des approches thérapeutiques anciennes ou contemporaines. Une compréhension psychanalytique plus groupale s'impose aujourd'hui pour mieux saisir les problématiques identitaires mises en jeu par les processus inconscients qui structurent tout groupe humain, mais aussi la spécificité groupale transgénérationnelle des familles et des couples, laquelle donne à leur vie émotionnelle et affective une si grande intensité.
Ce texte présente rapidement une histoire des bandes de jeunes depuis le début du XXe siècle. Il en trace les constantes et les grandes lignes du rapport de la société avec ces modes de socialisation.
Paru dans la revue Empan, n° 99, septembre 2015, pp. 20-26.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Groupe, Jeune, Quartier, Ghetto, Stigmatisation, Contrôle social, Bande, Police, Violence, Prévention de la délinquance
Dans un contexte craintif à l’égard de la jeunesse populaire et des « bandes juvéniles », cet article interroge la production de la régulation sociale des désordres dans les cités ségréguées d’un point de vue social et ethnique. En mobilisant les résultats d’une enquête sur les jeunes des quartiers populaires considérés comme « dangereux », ce texte souligne que c’est avant tout l’existence de logiques sécuritaires agressives produites par les forces de l’ordre et le redéploiement du contrôle social local opéré par une pluralité de promoteurs de morale qui sont en cause dans l’éclatement de phénomènes de violences.
Paru dans la revue Empan, n° 99, septembre 2015, pp. 27-34.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Adolescent, Crise, Sexualité, Parents, Psychologie du développement
L’article tente de replacer l’adolescence en tant que moment critique incontournable dans l’évolution naturelle d’un enfant et de sa famille : essayer de comprendre, sans dramatisation pathologisante, la rupture, la désorientation et l’épreuve de reconstruction sans précédent auxquelles parents et adolescents sont confrontés à la fois ensemble et séparément face à cet événement déstabilisateur et trompeur, tant dans ses apparences que dans ses fondements, que va constituer l’adolescence.
Paru dans la revue Empan, n° 99, septembre 2015, pp. 35-37.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Adolescent, Séparation, Identification, Groupe d'appartenance, Rite de passage, Comportement
Entre l’enfance et l’âge adulte, les adolescents se construisent en se séparant des parents et en s’identifiant à un groupe de pairs. Pour ce faire, ils renouvellent, sous une forme contemporaine, des rites de passage qui traversent toute leur jeunesse. Cet invariant anthropologique permet de comprendre certains de leurs comportements.
Le thème de la « génération Y » est devenu un lieu commun médiatique et managérial dans le cadre d’une mise en scène politique d’une lutte des âges remplaçant la lutte des classes. Après avoir rappelé les pièges que recèle la grille de lecture générationnelle, cet article prend l’exemple des professions de santé pour montrer que l’idée selon laquelle « les jeunes » seraient des « individualistes » réticents à s’inscrire et à s’engager dans des collectifs n’est absolument pas recevable et, partant, mettre en évidence que la notion de « génération » doit être circonscrite empiriquement à un champ d’activité donné. Ce terrain suggère plutôt l’inverse de ce lieu commun : les jeunes professionnels de santé sont bien plus enclins que leurs aînés à s’engager dans de nouvelles formes d’exercice professionnel, plus collectives et pluri-professionnelles ; et si certains d’entre eux développent des comportements opportunistes, ce n’est certainement pas en raison de leur « culture générationnelle » mais parce que ce sont les nouvelles formes de management qui les induisent.
L’Éducation nationale accueille douze millions d’élèves. Ce qu’on y appelle « groupe » est avant tout une simple subdivision technique des effectifs. Le terme ne préjuge ni d’un type d’enseignement ni d’un état du vivre ensemble.
La doxa scolaire privilégie une approche tératologique du groupe en termes de phénomènes délétères (bandes, clans, chahuts, débordements...) et les rares enseignants s’appuyant sur une pédagogie de groupe sont soupçonnés de galvauder leurs missions didactiques au profit d’animations récréatives. Dans ce contexte, la création de groupes destinés à traiter à part des élèves en difficulté (parfois contre leur gré) peut amplifier leur désaffiliation. Rares sont les formations où la vie de groupe fait partie d’une manière d’apprendre ensemble.
Paru dans la revue Empan, n° 99, septembre 2015, pp. 51-55.
Mots clés : Ecole-Enseignement, Échec scolaire, Expérimentation, Lycée, Jeune en difficulté
Tous les jeunes ne trouvent pas leur compte dans le groupe classe classique. Le micro-lycée est une structure expérimentale animée par une équipe motivée et motivante qui aide les jeunes à se reconstruire, à se remettre en mouvement, puis au travail pour atteindre l’objectif du diplôme. C’est une structure collective, participative, où chacun est coresponsable. Cet article décrit la structure et pointe quelques aspects qui semblent essentiels du point de vue du groupe et de ses interactions avec l’environnement.
Paru dans la revue Empan, n° 99, septembre 2015, pp. 56-60.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, LEP, Fille, Harcèlement sexuel, Harcèlement moral, Groupe d'appartenance, Action éducative, Discrimination, Relation femme-homme
La création du groupe identitaire a permis une incidence positive sur un contexte dans lequel les pratiques de la relation filles-garçons pouvaient être innommables dans un lycée qui ne comptait alors que 6 % de filles, du fait de filières de formation « typées masculines ». Un grand nombre d’entre elles faisaient l’objet de remarques sexistes ou déplacées. L’équipe éducative remarque l’existence de brimades de genre à leur égard, pouvant aller jusqu’à un certain harcèlement physique ou moral. Les discriminations de la part des élèves et de certains adultes de l’établissement envers les jeunes filles sont révélées. Cinq ans plus tard, le lycée compte 11 % de filles, la situation est apaisée et la vigilance est l’affaire de tous.