Documentation sociale

Vous êtes étudiant, professionnel, enseignant, documentaliste, chercheur en travail social ?
Accédez ici à tous les outils de PRISME vous permettant de chercher de la documentation et de suivre une veille documentaire spécialisées dans le secteur des sciences sociales et de l'action sociale.

Réponses 31 à 40 sur un total de 244

Votre recherche : *

Conditions de la parole pour des jeunes "harraga" en insertion à la Protection judiciaire de la jeunesse et impacts sur l’enseignement/apprentissage en français langue étrangère

Article de Françoise Hickel

Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 27, printemps 2022.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Mineur non accompagné, Migration, Langue, PJJ, Accueil, Apprentissage

Cet article présente les résultats partiels d’une recherche sociolinguistique et didactique en cours intitulée « Plurilinguismes, mobilités et apprentissages, de la complexité des ressources langagières en contexte à leur développement réfléchi en formation ». Cette recherche s’est réalisée dans une démarche collaborative au sein d’un service d’insertion de la PJJ recevant des mineurs non accompagnés (MNA), majoritairement jeunes migrants maghrébins en situation irrégulière. Comment répondre au défi d’assurer un enseignement/apprentissage en FLE, lorsque les jeunes apprenants en service d’insertion à la PJJ sont des mineurs non accompagnés, provisoirement protégés dans un cadre pénal mais vulnérabilisés à plusieurs titres durant leur parcours de vie, et dont l’avenir en France est loin d’être assuré ?
Cet article vise à montrer le caractère central des contextualisations à effectuer pour penser tout à la fois les ressources, besoins et objectifs des apprentissages langagiers de ces MNA en FLE. Un premier axe de contextualisation développe les arrière-plans et les motivations de départ de ces jeunes émigrants maghrébins. Un second axe de contextualisation présente brièvement les conditions d’accueil des MNA en France et leurs effets discursifs, puis pointe les paradoxes dans lesquels ces jeunes migrants sont pris, en reliant les caractéristiques migratoires décrites auparavant avec le jeu des contraintes auxquelles ils ont affaire lors de leur séjour en France. L’article se conclut sur la façon dont ces conditions de migration et d’accueil en France conduisent à adapter les modalités d’accueil de ces MNA au service d’insertion de la PJJ, à penser la construction des situations d’enseignement/apprentissage, et à interroger les objectifs d’apprentissages langagiers qui ne peuvent se définir à partir de la seule visée intégrative.

Mineurs mal accompagnés

Article de Cléo Marmié, Julien Long, Marion Perrin, et al.

Paru dans la revue Plein droit, n° 133, juin 2022, pp. 3-43.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Mineur non accompagné, Âge, Protection de l'enfance, Approche historique, Action éducative, Autonomie, Accompagnement, Scolarisation, Santé mentale, Législation, Droit d'asile, France, Italie, Suisse, Cameroun

Si l’on évoque souvent les difficultés rencontrées par les jeunes étrangers venus sans famille en France pour être admis par les institutions chargées de la protection de l’enfance, la question des spécificités de leur prise en charge reste un sujet en friche. Loin de caractériser l’aboutissement du parcours migratoire, la reconnaissance de ce statut administratif inaugure plutôt une nouvelle étape pour ces jeunes, d’autant qu’au bout de la prise en charge vient la majorité et, avec elle, la question de l’acquisition d’un droit au séjour. Qu’advient-il des mineures et mineurs isolés étrangers (MIE), une fois ceux-ci reconnus comme tels par l’Aide sociale à l’enfance (ASE) ? Qu’en est-il de leur hébergement, de l’accès à la scolarisation et de leur accompagnement tant juridique que psychique ? Force est de constater que les mineurs non accompagnés (MNA), constitués en une catégorie d’intervention sociale spécifique, ne bénéficient pas du même traitement que les autres enfants placés.

Conditions d’hébergement dégradées, entraves à la scolarisation et incitations à l’orientation vers des filières professionnelles en manque de main-d’œuvre rendent compte des pratiques de sélection et de discrimination à l’œuvre, de l’utilitarisme migratoire en jeu dans le système de protection de l’enfance. Cette prise en charge différentielle va de pair avec une tendance à l’ethnicisation de la relation éducative : débrouillards et désireux de « s’en sortir », ces jeunes sont in fine les parfais candidats aux exigences d’autonomie et d’intégration de l’aide sociale à l’enfance.

Ce dossier réunit des contributions émanant de professionnel·les du travail social, de militant·es et d’universitaires, offrant ainsi une compréhension plurielle des enjeux sous-jacents à la protection et à l’émancipation de ces jeunes adultes en devenir.

Accès à la version en ligne

Des parcours migratoires aux positions économiques : ce que les migrations complexes changent à l’insertion des immigrés

Article de Louise Caron

Paru dans la revue Revue française de sociologie, vol. 63, tome 1, janvier-mars 2022, pp. 113-148.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Migration, Intégration, Sociologie, Immigré, Modèle, Économie

Cet article interroge ce qu’une meilleure prise en compte des expériences migratoires antérieures apporte à la compréhension des processus d’intégration des immigrés dans le pays de destination. En se fondant sur les données de l’enquête « Trajectoires et Origines » (TeO) (Ined-Insee, 2008-2009), il décrit d’abord la diversité des parcours géographiques passés des immigrés en France grâce à des analyses de séquences qui mettent au jour plusieurs formes de migrations complexes (transit de courte durée, transit de longue durée, épisodes migratoires épars avant l’arrivée en France, allers-retours après l’installation en métropole). Des régressions montrent ensuite en particulier que les trajectoires marquées par des migrations de transit sont associées à des situations économiques et résidentielles plus favorables en France. Différents mécanismes explicatifs sont discutés, comme l’hypothèse de disparités dans les ressources initiales et acquises au cours de la migration. Ces analyses confirment que la spécificité des trajectoires migratoires constitue une dimension supplémentaire pertinente pour rendre compte de l’hétérogénéité des positions socioéconomiques des immigrés.

Accès à la version en ligne

Cartographier et représenter les migrations

Article de Catherine Wihtol de Wenden, Niandou Touré

Paru dans la revue Migrations société, vol. 34, n° 187, janvier-mars 2022, pp. 21-110.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Migration, Géographie, Méthodologie, Milieu urbain, Mobilité géographique, Approche historique, Italie

Ce dossier réunit des articles sur la cartographie et la représentation des migrations, un thème très actuel (divers atlas et graphiques ont été publiés au cours de la période récente, dans une perspective de diffusion des connaissances et de valorisation de la recherche scientifique), qui suscite un débat méthodologique, car il pose la question des enjeux, des implications, des avantages et des limites des différentes formes de représentation graphique mobilisées comme des outils servant à représenter de façon fixe un phénomène essentiellement dynamique.

Accès à la version en ligne

Une Case de Santé dans tous les quartiers !

Article de Fabien Maguin, Jérôme Host

Paru dans la revue Plein droit, n° 132, mars 2022, pp. 40-43.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Accès aux soins, Immigration, Centre de santé, Accès aux droits

En 2006, la Case de Santé a vu le jour à Toulouse pour défendre un modèle innovant d’accès aux droits et à la protection sociale. Car les inégalités sociales nuisent à la santé ! Porté par une équipe professionnelle pluridisciplinaire, cet espace de soins communautaires est conçu comme un outil de travail coopératif, offrant à ses usagers et ses usagères la possibilité de s’en saisir collectivement. L’histoire de ce centre révèle les contradictions du système médical tel qu’institutionnalisé en France et, plus encore, l’impératif des luttes collectives pour rompre avec le déni des droits.

Accès à la version en ligne

Des foyers de résidence surveillée

Article de Aïssatou Mbodj Pouye, Claire Lévy Vroelant, Elise Birchler, et al.

Paru dans la revue Plein droit, n° 132, mars 2022, pp. 3-33.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Immigration, Foyer d'hébergement, Évolution, Approche historique, Immigré, Cadre de l'intervention sociale, Résistance, Droits des usagers, Discrimination, Stigmatisation, Expulsion

Malgré leur fin annoncée depuis vingt-cinq ans et l’existence d’un plan national visant à les « traiter » pour les remplacer par des résidences sociales, les foyers de travailleurs migrants (FTM) n’ont pas véritablement disparu. Pour preuve, l’apparition d’une forme hybride : la « résidence sociale ex-FTM ». La transformation effective de ces espaces et des règles qui les régissent a donc en partie achoppé et elle s’accompagne pour leurs habitants d’une certaine continuité d’usages malgré l’augmentation du loyer et l’aseptisation de ces lieux désormais sans vie.

Revendication phare des luttes des foyers Sonacotra des années 1970, l’octroi aux résidents de foyer d’un statut de locataire n’a jamais été obtenu. Lieux des combats et de la mémoire de l’immigration, les foyers attestent de l’ampleur des contrôles exercés sur les immigrés, soumis à une surveillance et à des tracasseries administratives permanentes ; en somme de la continuité d’une gestion racialisée de ces populations. Du fait de l’inégalité du rapport de force avec les structures gestionnaires, la mobilisation des résidents est complexe. Mais des actions de résistance ont pu malgré tout infléchir dans certains foyers les projets visant à supprimer les espaces collectifs.

Machine à trier dans la ville financiarisée, le passage en résidence sociale facilite la sélection des personnes solvables et disposant d’un titre de séjour valide, abandonnant les autres à la sollicitude de compatriotes mieux lotis. Cette gestion renouvelée des immigrés par l’habitat sépare, isole, fragilise tout en protégeant les intérêts des promoteurs, des constructeurs et des structures gestionnaires de ces lieux.

Accès à la version en ligne

L’invasion des “contamineurs” : l’impact du Covid-19 dans la rhétorique anti-migrants en Italie

Article de Anna Elia, Valentina Fedele

Paru dans la revue SAS Sciences et actions sociales, n° 15, 2021-2, pp. 45-64.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Épidémie, Santé, Maladie, Immigration, Migration, Racisme, Discrimination, Droit des étrangers, Presse, Italie

L’essai s’attarde sur la narration anti-migrants dans le contexte de la pandémie de Covid-19, en particulier en Italie, à travers l’analyse d’articles publiés sur la version en ligne de deux journaux nationaux parmi les plus lus, entre février 2019 et mars 2021. Cette analyse tente de montrer l’impact, durant ce laps de temps, des pratiques liées à l’urgence sanitaire, notamment la distanciation sociale et le confinement, sur le processus d’altérisation des migrants. Ces derniers en particulier, mobiles à un moment où l’immobilité est générale, lorsqu’ils traversent les frontières, sont dépeints comme une menace physique, sanitaire mais aussi symbolique car ils ne s’adapteraient pas aux valeurs présumées d’une société en crise. Cet essai s’intéresse ensuite de manière particulière aux titres associant coronavirus et migrations, et tente de mettre en évidence les articulations rhétoriques et les références discursives se rattachant plus ou moins aux précédentes rhétoriques anti-migrations.

Accès à la version en ligne

Vivre le métissage : construction de soi et fracture identitaire

Livre de Raina Chaussoy, Tamatoa Bambridge, Marie Rose Moro, édité par In Press, Presses universitaires de la Nouvelle-Calédonie, publié en 2022.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Identité culturelle, Groupe d'appartenance, Origine, Interculturel, Résilience, Violence, Personnalité, Récit de vie, Traumatisme, Femme, Couple mixte, Colonialisme, Polynésie française, Nouvelle Calédonie

L'histoire coloniale a inventé les métis d'ici ou d'ailleurs. Il n'est de nulle part celui qu'on ne reconnait pas. Je suis enfant de mon père - mais ta mère ? Je suis enfant de ma mère - mais ton père ? Les fractures sociales peuvent déchirer l'intime du sujet. Alors son itinéraire est moins celui des héritages conjugués que celui de l'appartenance refusée : comment répondre à la question qui suis-je ? sous l'exigence : choisis ton camp ! Soumis à cette injonction paradoxale, le sujet éprouve chacune de ses réussites comme un échec, comme une trahison que n'arrivera pas à compenser une surenchère identitaire.
En identifiant ce processus singulier, Raina Chaussoy psychologue et chercheuse en clinique transculturelle en Océanie, nous invite à réinterroger la difficulté des constructions identitaires quand la société pose certaines appartenances en termes conflictuels. Et c'est valable pour tous les métissages.

La précarité pour tout bagage : un autre regard sur les Roms

Livre de Nicolas Clément, Bruno Tardieu, édité par Ed. de l'Atelier, publié en 2022.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Gens du voyage, Représentation sociale, Rejet, Opinion publique, Témoignage, Stéréotype, Recherche d'emploi, Scolarisation, Expulsion, Voisinage, Mendicité, Rencontre, Droits de l'homme, Conditions de vie, Rom, Samu social

Sur les Roms, il existe de nombreux témoignages, et beaucoup d'essais. Cet ouvrage a le mérite de combiner les deux approches pour affiner l'éclairage de cette population si mal connue. Bénévole au Secours Catholique, Nicolas Clément accompagne, depuis plus de dix ans, des familles roms qui vivent en région parisienne. Cet accompagnement quotidien d'une centaine de familles fait de lui un témoin privilégié pour raconter ces vies en montagnes russes, faites d'angoisses et d'espoirs, mais surtout de pauvreté et de fragilité.
Les Roms, est-ce utile de le dire, font l'objet de nombreuses idées reçues et d'un rejet très fort. Or cette population est surtout très mal connue : dès lors, les préjugés sont tenaces. Nicolas Clément, aussi bien par sa grande connaissance de la population rom que par son expérience de terrain, nous en offre une image tout autre. Dans des récits sensibles et incarnés, soutenus par des informations et données précises, l'auteur raconte les expulsions au petit matin, la détresse des parents à qui sont enlevés leurs enfants, la mendicité, les nuits passées à récupérer des vêtements pour les vendre aux puces de Montreuil, les appels passés au Samu social, les actes de rejet du voisinage, mais aussi la joie de vivre et l'accueil chaleureux qu'il trouve auprès de ces familles au gré de ses visites, la fierté des enfants qui avancent dans leurs apprentissages, la solidarité de parents d'élève, la générosité de voisins qui prennent le temps d'un échange...
Battant en brèche tous les préjugés dont les Roms payent lourdement le prix, ce livre est une invitation à oser la rencontre.

Accueil et accompagnements d’étrangers primo-arrivants : les coulisses des processus d’intégration

Livre de Béatrice Muller, Valérie Wolff, Slimane Touhami, Sandrine Arsac, et al., édité par Champ social, publié en 2022.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Immigré, Accueil, Intégration, Recherche-action, Relation d'aide, Accompagnement, Interculturel, Altérité, Souffrance psychique, Centre d'accueil pour demandeurs d'asile, Exil, Bénévolat, Coopération, Art, Formation professionnelle, Travail social, Culture, Représentation sociale

Le projet Accompagner les étrangers primo-arrivants a été coordonné par Valérie Wolff de l'ESEIS sur une durée de 5 ans (2017-2021). Cet ouvrage conclusif décline les résultats du projet comprenant une phase de formation et une recherche-action. Certains articles dépassent le cadre de la recherche conduite, ils permettent d’éclairer les appartenances culturelles, les difficultés rencontrées, voire les qualités requises ou souhaitées dans la relation d’aide et dans les pratiques d’accueil et d’accompagnement ; en somme ils relatent tout qui se passe ou ne se passe pas lors du processus d’intégration.
À partir des expériences vécues et dont nos auteurs font la traduction, nous abordons trois dimensions essentielles de l’accueil et de l’accompagnement : le décalage entre objectifs politiques et réalité, la délicate question des frontières et de leurs franchissements, et la question du sens et le manque de la dimension interculturelle.

Accès à la version en ligne