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Un déguisement de princesse et un aspirateur pour les filles, un château fort et une voiture radiocommandée pour les garçons... On pourrait penser qu'un choix de jouets aussi stéréotypé appartiendrait au passé. Il n'en est rien. Une sexualisation de plus en plus marquée s'observe dans l'éducation comme dans tous les domaines de la vie sociale. Ces traitements différenciés ne sont pas systématiquement perçus comme des inégalités.
Ils sont justifiés par des croyances en des distinctions essentielles, d'ordre "naturel", entre femmes et hommes. Un ensemble de discours psychologisants, de normes et de symboles en découle, qui a des conséquences multiformes sur les rôles assignés à chacun et chacune. Alors que la notion de genre a été promue par les sociologues pour révéler les rapports de domination, l'invoquer à tout propos, qu'il s'agisse de féminiser la langue ou de prôner la parité, instille l'idée que femmes et hommes sont toujours, partout et avant tout, non des personnes uniques mais des prototypes de leur groupe de sexe.
Livre de Martine Court, édité par la Découverte, publié en 2017.
Mots clés : Enfant, Sociologie, Socialisation, Approche historique, Groupe d'appartenance, Inégalité, Classe sociale, Genre, Enquête, Sociabilité, Famille, Norme sociale, Etablissement d'accueil du jeune enfant
Alors que létude de lenfance a longtemps relevé de manière exclusive de la psychologie, cet âge de la vie suscite aujourdhui un grand nombre de recherches en sociologie.
Comment les enfants vivent-ils au quotidien dans les sociétés occidentales ? Quelles normes président à leur éducation ? Que font-ils lorsquils se retrouvent entre eux, hors de la présence des adultes ? Quel rôle joue lenfance dans la reproduction des inégalités et dans lapprentissage des rapports de domination, de classe et de genre ? Telles sont quelques-unes des questions que les sociologues se posent à propos des enfants et auxquelles ils apportent des réponses à travers de nombreuses enquêtes de terrain.
Centré principalement sur la période actuelle, mais en mobilisant aussi des travaux dhistoriens, cet ouvrage propose une synthèse de ces recherches. Ce faisant, il montre que lenfance est fondamentalement une réalité sociale, qui renvoie à des expériences extrêmement différenciées en fonction de lépoque historique, du lieu de naissance, de lorigine sociale et du sexe. [Présentation de l'éditeur]
Article de Pierre Gilbert, Gilles Laferté, Eleonora Elguezabal, et al.
Paru dans la revue Actes de la recherche en sciences sociales, n° 215, décembre 2016, 125 p..
Mots clés : Territoire-Logement, Classe sociale, Logement, Habitat individuel, Espace, Aménagement de l'espace, Architecture d'intérieur, Famille, Intimité, Voisinage, Milieu rural, Socialisation, Architecture, Agriculteur, Aide à domicile, Travail ménager, Femme au foyer, Couple, Cuisine, Amitié, HLM, Rénovation de l'habitat, Genre, Buenos Aires
En plongeant dans l’intimité des foyers, ce dossier propose une contribution originale à la sociologie des classes sociales. Alors que les débats se focalisent d’ordinaire sur certaines dimensions de la culture de classe (tout particulièrement sur les pratiques culturelles), il déplace l’attention vers un lieu qui, avec l’autonomisation de la vie privée et l’amélioration des conditions de logement, fait l’objet d’un investissement croissant.
Les enquêtes présentées dans les articles portent sur des groupes sociaux et des contextes résidentiels contrastés : classes populaires des cités HLM ou de milieu rural, agriculteurs embourgeoisés, classes populaires et moyennes du périurbain, classes supérieures urbaines ou familles nombreuses occupant diverses positions dans l’espace social. Attentives également à la dimension genrée des styles de vie domestique, elles explorent les pratiques, les relations et les logiques symboliques qui prennent corps à l’intérieur des frontières de l’habitat. Chacun des articles souligne ainsi combien les pratiques de décoration, d’aménagement et d’ameublement, ainsi que les usages personnels et l’organisation des sociabilités domestiques, sont l’expression de goûts socialement situés. En prenant en compte le rôle de l’économie de la maisonnée, ils montrent également les formes variées que prend l’organisation du travail domestique, dont une partie peut être déléguée à des employé-e-s subalternes par les classes supérieures mais qui, à l’intérieur de chaque ménage, fait l’objet d’une division sexuée persistante.
L’espace domestique apparaît ainsi doté de propriétés spécifiques – en particulier celle d’offrir à ses occupants un lieu à l’abri relatif des rapports de domination dont ils font l’expérience dans d’autres espaces. Il existe donc bien une relative autonomie symbolique des cultures de classes et de fractions de classe, comme en attestent les résistances face à l’imposition de modèles d’habiter hétéronomes. Mais les manières d’habiter se transforment aussi, sous l’effet des logiques de distinction et des aspirations à différentes voies d’ascension sociale, qui viennent redessiner les frontières culturelles séparant les classes sociales.
Livre de Laurence Bachmann, Pascal Eric Gaberel, Marianne Modak, Claire Ansermet, édité par EEESP, publié en 2016.
Mots clés : Enfance-Famille, Parentalité, Concept, Sociologie, Approche historique, Évolution, Rôle, Père, Mère, Identité, Famille, Modèle parental, Modèle familial, Soutien à la parentalité, Contrôle social, Travail social, Norme sociale, Bien-être, Indicateur, Travail ménager, Éducation familiale, Famille monoparentale, Précarité, Séparation, Divorce, Homoparentalité, Genre
Le travail social auprès des familles confronte souvent les professionnel-le-s à des évidences - "être parent, ça ne s'apprend pas", "une mère doit rester près de son enfant", "la famille monoparentale est un problème". Fondé sur des connaissances sociologiques récentes, ce livre dépasse ces à priori en questionnant la notion même de parentalité. Il est un outil indispensable pour la pratique sociale et éducative.
Livre de Perinne Lachenal, édité par le Cavalier bleu, publié en 2016.
Mots clés : Genre, Identité sexuelle, Différenciation sexuelle, Statut social, Homme, Femme, Recherche en sciences sociales, Approche historique, Courant de pensée, Théorie, Religion, Famille, École, Homosexualité, Pouvoir, Relation femme-homme
Le "genre" véhicule peurs et fantasmes. Mal connu, le mot est aujourd'hui employé à tort et à travers et instrumentalisé politiquement ; ce qui réduit généralement les débats à un florilège d'idées reçues. Il serait ainsi une "mode américaine", une "lubie de féministes" ou encore une "théorie fumeuse", voire dangereuse, cherchant à nier les différences entre les femmes et les hommes et à s'immiscer dans les salles de classe et les têtes des enfants... Face à tant de confusion, il est fondamental d'apporter un éclairage sur ce que le genre est, et sur ce qu'il n'est pas. Car le genre est un concept bien précis et tout à fait sérieux. Il constitue un outil qui a été historiquement mobilisé - et continue de l'être - au coeur des mobilisations féministes relatives aux rapports de pouvoir entre les sexes, servant notamment à mettre à jour la nature sociale des processus qui attribuent à chacune des catégories sexuées des caractéristiques présentées comme naturelles. Les études sur le genre constituent aujourd'hui en France un champ de recherche florissant et dynamique, au sein duquel sont formulées et analysées des questions fondamentales portant sur des sujets aussi variés que le travail, la santé, le langage, la violence, la sexualité ou encore le sport, la famille, la religion, etc. Ces questions, comme les réponses qui peuvent leur être apportées, concernent tout le monde. C'est précisément pour cela qu'il est essentiel de rendre les réflexions sur le genre accessibles au plus grand nombre, au-delà du milieu universitaire où elles sont encore trop souvent confinées.[Présentation de l'éditeur]
Paru dans la revue Informations sociales, n° 190, juillet-août 2015, pp. 18-24.
Mots clés : Lecture, Collège, Classe sociale, Bibliothèque, Établissement scolaire, Adolescent, Culture, Famille, Discrimination, Genre
Une enquête a été menée sur les goûts de collégiens pour les livres de divertissement. Si tous apprécient des références familières, des gages de maturité et la présence d’ingrédients de divertissement proprement dit (action, jeu, suspense), les goûts se différencient notablement en fonction de l’origine sociale, du sexe, du profil d’élève et de lecteur. À cet égard, les différences de transmission familiale sont particulièrement discriminantes.
Ce travail porte sur la littérature américaine sur les violences conjugales. Plusieurs grandes enquêtes ont été menées par des chercheur-e-s aux orientations théoriques différentes (violences familiales versus violence contre les femmes), et les résultats de ces enquêtes ont fait l’objet de débats. Cette revue de littérature entend restituer ces débats – sur la symétrie de genre et la bidirectionnalité des violences, sur leur définition, sur leur étiologie, sur leur traitement pénal – afin de contribuer à la construction de l’objet « violences conjugales ». La réprobation que suscitent ces violences constitue un objet d’analyse en soi.
Paru dans la revue Informations sociales, n° 188, mars-avril 2015, pp. 54-63.
Mots clés : Enfance-Famille, Famille, Aidant familial, Union européenne, Enquête, Intergénérationnel, Protection sociale, Genre
La solidarité familiale intergénérationnelle est bien vivace en Europe, ce que confirment les résultats des vagues successives de l'enquête Share. La variation de ses formes d'un pays à l'autre ne peut se résumer à l'opposition entre un Nord "individualiste" et un Sud "familialiste", et ne correspond pas nécessairement aux types d'Etat-Providence. Dans tous les pays, le soutien financier va des plus âgés aux plus jeunes, à l'inverse de l'aide en temps, majoritairement dispensée par les femmes de la famille. L'aide institutionnelle a tendance à venir compléter l'aide informelle plutôt qu'à s'y substituer, mais cette hypothèse reste à étayer.
Paru dans la revue Informations sociales, n° 188, mars-avril 2015, pp. 44-52.
Mots clés : Famille, Enquête, Statistiques, Aidant familial, Relation familiale, Handicap, Maladie, Aide à domicile, Genre
Le rôle des non professionnels dans l'aide apportée aux personnes malades ou handicapées est de mieux en mieux reconnu par les politiques publiques. Il fait aujourd'hui l'objet d'enquêtes spécifiques qui mettent en lumière son importance : parmi les six millions de ces personnes qui en France reçoivent une aide à domicile, neuf sur dix sont aidées par des proches, lesquels sont en majorité des membres de la famille et surtout des femmes.