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Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 44, n° 2, juin 2023, pp. 141-152.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Banlieue, Approche systémique, Soutien à la parentalité, Traumatisme, Prise en charge, Interculturel, Quartier prioritaire, Approche clinique, Rencontre, Intervention psychosociologique, Thérapie familiale
Ce texte est un recueil d’expériences cliniques vécues par les intervenantes au cœur de zones sensibles où elles ont dû inventer une néoclinique autour de la mise en place de débriefing : « la clinique des banlieues » de type systémique et global afin de proposer aux sujets impactés par des événements traumatiques des prises en charge et des offres de soins adaptées au psychotraumatisme et à l’interculturalité.
Article de Isabelle Gravillon, Anne Lamy, Roxane Jarry, et al.
Paru dans la revue L'Ecole des parents, n° 647, printemps 2023, pp. 31-64.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Violence conjugale, Relation enfant-parents, Souffrance, Maltraitance, Traumatisme, Adaptation, Culpabilité, Répétition, Changement, Pratique professionnelle, Parole, Victime, Accompagnement, Genre, Médiation familiale, Autorité parentale, Aliénation
La violence dans le couple a longtemps été considérée comme une affaire d’adultes. Elle est enfin prise en compte à hauteur d’enfant. Depuis le 1er février 2022, date de l’entrée en vigueur du décret n° 2021-1516 du 23 novembre 2021, la justice leur reconnaît la qualité non plus de simples témoins mais de victimes. Car ce n’est pas parce qu’ils ne sont pas eux-mêmes visés par les coups qu’ils ne souffrent pas. Comment cette prise de conscience a-t-elle eu lieu et s’est-elle traduite progressivement dans la loi ? Quels dispositifs ont été mis en place pour accompagner ces enfants ? Comment concilier la protection des victimes et l’exercice de la coparentalité ? Faudrait-il revenir sur ce principe, inscrit dans la loi du 4 mars 2002, fondé sur l’idée qu’il est dans l’intérêt de l’enfant d’être élevé par ses deux parents ? Mais d’abord, qu’entend-on par « violences conjugales » ? Comment les identifier, et surtout les prévenir ? Psychologues, psychiatres, psychanalystes, sociologues, thérapeutes et médiateurs familiaux, responsables d’association, magistrats se penchent dans ce numéro sur ces questions au cœur de l’actualité, auxquelles il est devenu urgent d’apporter des réponses.
Paru dans la revue Lien social, n° 1337, 11 au 24 avril 2023, pp. 16-17.
Mots clés : Enfance-Famille, Enfant, Traumatisme, Épidémiologie, Santé, Étude de cas, Insertion sociale, Addiction, Adulte, ACEs study (Adverse childhood experiences study)
Que les expériences, positives comme négatives, de l’enfance jouent un rôle de premier ordre dans nos choix, mais aussi nos fragilités, nous le savons de notre vécu propre. Les études scientifiques le confirment.
Article de Adina Cismaru Inescu, Bastien Hahaut, Nicolas Berg, et al.
Paru dans la revue Gérontologie et société, vol. 45, n° 170, printemps 2023, pp. 91-100.
Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Personne âgée, Maltraitance, Viol, Abus sexuel, Âge, Stéréotype, Traumatisme
Cet article interroge le regard que portent nos sociétés sur les violences sexuelles subies par les personnes âgées, en explorant l’âgisme comme facteur qui peut expliquer la perception actuelle entourant la sexualité et les violences sexuelles envers elles. Bien que la violence sexuelle soit une thématique largement étudiée, sur le plan international, peu de recherches se concentrent sur les personnes âgées. Suivant les différentes perspectives et disciplines, leur prévalence à l’encontre des personnes âgées varie entre 0,9 et 15 %. À l’instar des populations plus jeunes, les personnes âgées ayant subi des violences sexuelles sont également plus à risques de subir une victimisation secondaire si elles ne sont pas crues lors de leur témoignage. La victimisation secondaire consiste à revivre le traumatisme par un événement lié ou non au traumatisme initial. Les professionnels de la santé ne sont pas formés pour accueillir, détecter et orienter leurs patients âgés, victimes de violences sexuelles. Cet article se termine en proposant quelques pistes de réflexion quant au modèle de société dans laquelle nous aimerions vivre et vieillir.
En ce premier quart de notre XXIe siècle, toute l’humanité se trouve confrontée de façon cruciale aux contingences de son devenir ainsi qu’aux persistances tenaces de points restés aveugles voire occultés durant les siècles antérieurs. Plongés dans l’inconnaissable de notre temps actuel de catastrophes et de mutations idéologiques et sociétales, plusieurs psychanalystes et penseurs présentent sous différentes facettes, quelques aspects des questions et des réflexions préoccupantes auxquelles, ils se trouvent eux-mêmes exposés dans leur travail, leur pensée et leur vie.
Paru dans la revue Perspectives psy, vol. 62, n° 1, janvier-mars 2023, pp. 66-72.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Traumatisme, Symptôme, Psychanalyse, Viol, Mineur
Les traumatismes psychiques affectent en premier lieu les enfants et les adolescents et ils résultent avant tout de maltraitance physique et sexuelle.
Dans le Centre d’Accueil de victimes de violences de Tours, dans lequel j’ai mis en œuvre des recherches et des traitements à partir de 1992, les mineurs représentaient les trois-quarts des patients. Nous avons confirmé la gravité de ce problème lors d’une enquête épidémiologique menée en collaboration avec le groupe INSERM « Santé de l’Adolescent » de Marie Choquet sur plusieurs milliers d’adolescents représentatifs de la population générale : un adolescent sur cinq avait fait l’expérience d’une agression physique ou sexuelle, et si le nombre d’agressions sexuelles n’y excédait pas celui des agressions physiques, par contre leurs conséquences psychologiques excédaient considérablement celles des agressions physiques.
Paru dans la revue Enfances & psy, n° 95, mars 2023, pp. 13-25.
Mots clés : Enfance-Famille, Rêve, Sommeil, Trouble du sommeil, Enfant, Psychothérapie, Traumatisme
Même s’il est très difficile d’étudier les rêves des enfants de manière expérimentale, les études réalisées suggèrent que le rêve se développe en parallèle des capacités cognitives, et notamment des aptitudes visuo-spatiales et de symbolisation. Les récits de rêve des petits sont courts et simples et se complexifient et s’allongent quand ils grandissent. Le contenu des rêves montre typiquement des éléments de la vie vécue, et les préoccupations notamment émotionnelles. La fréquence de cauchemars la plus élevée est observée chez les 5-10 ans, elle diminue ensuite et se stabilise à des valeurs basses à l’âge adulte (moins d’un par mois). En termes de fonction, les résultats chez l’enfant et chez l’adulte suggèrent que le rêve participe à la régulation émotionnelle et que l’activité onirique aboutit à une diminution de l’intensité émotionnelle des souvenirs. La recherche expérimentale sur le rêve converge donc vers les pratiques et conclusions de la psychologie clinique qui voit dans le rêve un outil utile pour la thérapie.
Paru dans la revue Enfances & psy, n° 95, mars 2023, pp. 135-148.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Rêve, Approche historique, Traumatisme, Adolescent, SHOAH, BRUCK (EDITH)
Cet article prend appui sur deux entretiens réalisés en 2022 à Rome par l’auteure avec l’écrivaine et poétesse Edith Bruck. Déportée de Hongrie avec sa famille à l’âge de 12 ans dans les camps d’extermination, Edith Bruck a miraculeusement survécu. Depuis elle n’a cessé de témoigner avec toute sa vie, comme elle le dit, par des rencontres et des livres. Il est ici question des moyens psychiques qui lui auront permis de survivre, du rêve, de son absence et de sa survivance, dans la vie comme dans l’écriture.
Paru dans la revue Le Journal des psychologues, n° 402, janvier-février 2023, pp. 54-59.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Exil, Psychologie clinique, Psychanalyse, Traumatisme, Identité, Rêve, Corps
Si une clinique des effets de l’exil a quelque chance de trouver une consistance théorique et pratique, c’est parce qu’elle détaille les effets du déplacement, au-delà des usuelles considérations naguère prestigieuses sur l’interculturalité, et ce, dans la triple dimension : du nouage entre sujet et lieu, des effets de l’exil dans la génération et du rapport du migrant aux dispositifs institutionnels. Prenant appui sur deux narrations cliniques, Olivier Douville rend ici compte de la déchirure de l’exil non seulement comme possible trauma, mais aussi comme occasion d’une réinvention des rapports du sujet à ses montages identitaires et à ses altérités.
Réflexion théorique et clinique sur la fonction de médiation dans les groupes thérapeutiques dits à médiation comme dans les psychothérapies de groupe.
La notion de médiation s’est imposée ces dernières années dans le domaine du soin psychique, en particulier dans les dispositifs de groupe. Son acception la plus courante vient essentiellement désigner le fait d’introduire dans les séances une activité comportant une dimension de jeu ou de création par le biais d’objets médiateurs encore appelés objets intermédiaires, objets de la relation.
À partir de présentations théoriques et cliniques recouvrant un large panorama des dispositifs de groupe, les auteurs s’attachent à définir le processus thérapeutique propre à ce type d’approches. Là où certains mettent au centre du processus la place de l’objet médiateur, d’autres privilégient la fonction du groupe en lui-même. Quelle articulation entre ces deux termes ? La réponse des cliniciens diffère suivant leur cadre de référence, et mérite donc d’être explicitée pour préciser les visées thérapeutiques.