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Article de Alexandra Marquet, Jonathan Blondelet, Véronique Beaussart, et al.
Paru dans la revue Doc'Accompagnement, n° 21, mai-juin 2019, pp. 7-17.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Compétence, Posture professionnelle, Accompagnement, Personne âgée, Personne handicapée, Aide à domicile, Empathie, Care, Soin, Bientraitance, Relation d'aide, Équipe soignante, Adaptation
Longtemps mis en avant, le savoir-faire a progressivement laissé de la place à l'émergence du savoir-être. Dans les métiers de l'accompagnement, les compétences techniques lors d'un soin sont évidemment centrales, mais elles ne suffisent pas ou plus. Avec le temps, les usagers, les résidents, les personnes aidées demandent plus... Le relationnel, le contact, la posture vont permettre justement à un accompagnement d'être réalisé dans de bonnes conditions. Ils vont aussi faciliter le lien entre le professionnel d'un côté et la personne fragilisée par la maladie ou le handicap de l'autre. L'enjeu n'est plus de faire une toilette, de proposer une animation, d'organiser une sortie... mais de faire participer la personne en situation de handicap ou en perte d'autonomie. "Ne plus faire à la place de", mais "faire avec", en cherchant à valoriser les compétences restantes de chaque personne pour leur démontrer qu'elles sont encore capables "de faire". Ce changement de paradigme s'est appuyé sur la notion d'adaptation : savoir s'adapter à chaque individu, ne pas standardiser des gestes d'accompagnement.
Le savoir-être du professionnel n'est toutefois pas inné, contrairement aux idées reçues. En intégrant un Ehpad ou un foyer pour personnes handicapées, les traits de caractère d'un professionnel "gentil" et "l'écoute" ne peuvent suffire. Non, le savoir-être va s'acquérir progressivement, tout au long de la carrière, au gré des expériences, des difficultés, des formations, des discussions avec les collègues, des échanges avec les aidants et évidemment avec les usagers et les résidents. Le professionnel seul, inexpérimenté ou arrivant auprès d'un nouveau public peut avoir toutes les bonnes intentions du monde, mais il aura besoin d'outils pour justement savoir se positionner face à une difficulté, face à une personne qui refuse un soin, un résident qui se mettra à crier ou à se débattre. Savoir écouter, décrypter des attitudes de personnes non verbales, cela s'apprend. La Validation, l'Humanitude ou d'autres techniques viennent justement consolider une attitude bienveillante ou empathique. (...)
Paru dans la revue Doc'Accompagnement, n° 21, mai-juin 2019, pp. 23-24.
Mots clés : Handicap-Situations de handicap, MAS, Polyhandicap, Vie quotidienne, Équipe soignante, Compétence, Plaisir, Accompagnement, Personne handicapée
Les maisons d'accueil spécialisé (MAS) sont composées d'une équipe pluridisciplinaire permettant de prendre en compte les besoins particuliers des résidents. Face au polyhandicap et aux difficultés sur le plan de l'autonomie, un degré de dépendance conséquent pour tous les soins de base et les actes de la vie quotidienne, est-ce que les professionnels peuvent répondre aux besoins personnels tout en se préservant de l'usure professionnelle ? Oui, grâce à la complémentarité entre savoir-faire et savoir-être.
Paru dans la revue Doc'Accompagnement, n° 21, mai-juin 2019, pp. 31-32.
Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Insertion professionnelle, Personne handicapée, Animateur, Animation, Formation
La problématique de handicap et de sa prise en compte dans les métiers de l'animation est rarement abordée. L'animateur travaille auprès de personnes âgées dépendantes, auprès de jeunes en situation de rupture sociale et, beaucoup plus rarement, auprès de personnes porteuses de handicaps. Pourtant, le secteur médico-social, fortement marqué par une culture professionnelle du soin et de l'éducatif, s'ouvre maintenant vers les métiers de l'animation. C'est un nouveau champ pour les animateurs socioculturels.
Article de Alexandra Marquet, Maxime Ricard, Faustine Gerbelot, et al.
Paru dans la revue Doc'Accompagnement, n° 20, mars-avril 2019, pp. 7-17.
Mots clés : Travail social : Établissements, Usure professionnelle, Stress, Fatigue, EHPAD, Établissement social et médicosocial, Conditions de travail, Accompagnement, Usager, Bien-être, Travailleur social, Risques psychosociaux, Reconnaissance, Motivation, Équipe soignante, Salarié
Des horaires fractionnés, travail de nuit, un week-end sur deux, des appels téléphoniques incessants pendant les jours de récupération ou de repos ; la faute à un absentéisme qui n'en finit plus. Le quotidien des professionnels en EHPAD ou en établissements accueillant des personnes en situation de handicap pèse autant sur le corps que sur l'esprit avec pour conséquence directe une fatigue physique et psychologique. Cette fatigue chronique qui s'installe et ne passe pas est un signe qui ne trompe pas à l'heure où l'épuisement professionnel ou encore le burn-out font de plus en plus partie du "décor" médico-social. Le secteur est confronté à des arrêts maladie en pagaille mais également à un turn-over important qui impacte l'organisation des établissements et de fait les équipes. Ce n'est pourtant pas un hasard. La pénibilité du travail, la vulnérabilité des résidents qui demandent des soins accrus, le tout avec des effectifs en tension ne permettent pas ou plus de travailler en toute sérénité. (...) Alors comment prendre soin d'un résident quand un professionnel est à bout de souffle ? C'est une question qui se pose aujourd'hui. (...)
Paru dans la revue Doc'Accompagnement, n° 20, mars-avril 2019, pp. 19-20.
Mots clés : Travail social : Établissements, Droit du travail, Usure professionnelle, Symptôme, Diagnostic, Harcèlement moral, Santé mentale, Salarié
Le burn-out est connu depuis 1974, même si sa définition médicale a un contour encore flou. Ce que l'on appelle également le syndrome d'épuisement professionnel est mal appréhendé par les médecins eux-mêmes, certains arguant qu'il s'agit plus d'une maladie physique que d'une maladie mentale. Pour d'autres, il s'agirait d'une variante de dépression. La notion de burn-out est aujourd'hui encore mal définie, même si les troubles constatés sont parfaitement identifiables.
Paru dans la revue Doc'Accompagnement, n° 20, mars-avril 2019, pp. 31-32.
Mots clés : Travail social : Métiers, Établissement social et médicosocial, Usager, Accompagnement, Technologie numérique, Loi, Pratique professionnelle, Information
La loi du 7 octobre 2016 "Pour une république numérique" vise à faciliter l'accès des citoyens au numérique. Les établissements sociaux et médico-sociaux n'échappent pas à cette révolution qui impacte les pratiques des professionnels en modifiant la manière de communiquer, de transmettre des informations, d'échanger... et transforme de fait les relations avec les usagers (dossier partagé de l'usager, réseaux sociaux...).
Paru dans la revue Doc'Accompagnement, n° 20, mars-avril 2019, pp. 29-30.
Mots clés : Travail social : Établissements, Équipe soignante, Conditions de travail, Usure professionnelle, Accompagnement, Fatigue, Changement
Du lundi au dimanche et de janvier à décembre, les mêmes gestes, encore et encore. Les mêmes résidents, les mêmes soignants, le même emploi du temps. Les journées se suivent et se ressemblent. Quand le quotidien devient routine, l'épuisement professionnel guette le soignant. Répétition des tâches, baisse de vigilance, perte de sens... Et si on bousculait les habitudes ? Changeons de regard, tendons l'oreille... Quelque chose va changer.
Paru dans la revue Doc'Accompagnement, n° 19, janvier-février 2019, pp. 25-26.
Mots clés : Travail social : Métiers, Supervision, Équipe, Accompagnement, Outil, Empowerment, Analyse de la pratique
L'implication humaine des professionnels travaillant dans le secteur médico-social est importante compte tenu des personnes rencontrées dans le cadre de leurs missions. L'intervention d'un tiers extérieur : superviseur auprès de ces équipes facilite la mise en mots de situations parfois complexes et favorise la prise de distance des équipes complétant la formation suivie au préalable par les salariés.
Paru dans la revue Doc'Accompagnement, n° 19, janvier-février 2019, pp. 23-24.
Mots clés : Travail social : Établissements, Grand âge-Vieillissement, Démarche qualité, Maladie d'Alzheimer, Vieillissement, Dépendance, Fin de vie, Soin, Accompagnement, Repère, Formation
Le grand âge, les polypathologies, les maladies neurodégénératives, la fin de vie exigent expertises et des technicités. Désemparés, démunis, les aidants comme les professionnels du "prendre soin" manquent de soutiens, de repères, de pistes de réponses. Les recommandations de bonnes pratiques affirment les valeurs sans aider à les traduire dans le "prendre soin" quotidien. D'où l'intérêt d'être accompagné sur le terrain par une démarche certes pratique, mais exigeante : le label Humanitude.
Paru dans la revue Doc'Accompagnement, n° 19, janvier-février 2019, pp. 21-22.
Mots clés : Travail social : Établissements, Démarche qualité, Approche historique, Établissement social et médicosocial, Accompagnement, Droits des usagers, Projet d'établissement
La démarche qualité est devenue un moteur des établissements sociaux et médico-sociaux (ESMS). Très éloignée au départ de leurs préoccupations, elle apparaît en effet dans les années 1950 dans les domaines de pointe de la défense, du nucléaire et de l'aéronautique pour, ensuite, lentement s'étendre, dans les années 1970, aux ESMS. Depuis 1987, elle relève de normes ISO qui se veulent communes à de nombreux pays. Elle a alors l'ambition d'être mobilisable dans tous les domaines d'activité. Devenue obligatoire, son introduction dans les ESMS n'a pas été sans inquiétudes ni résistances.