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La recherche INCANT (International Cannabis Need of Treatment) a bénéficié d'un statut un peu à part dans le paysage de la recherche en thérapie familiale. L'objectif principal de cette étude était de comparer, dans le cadre d'un essai thérapeutique standardisé, randomisé et longitudinal, l'efficacité d'une méthode de thérapie familiale (MDFT) par rapport à la thérapie habituelle (TAU) sur la réduction de la consommation de cannabis chez des adolescents présentant un usage abusif et/ou une dépendance à cette substance. Dans cet article, nous explorons la phase de transition entre la fin de la recherche et la mise en place de la pratique clinique de la MDFT en institution. Quels furent les enjeux rencontrés dans la formation des premières et secondes générations de thérapeutes MDFT ? Quelles sont les questions soulevées par la pratique d'une thérapie familiale de type evidence based therapy dans la relation de supervision ?
Paru dans la revue Thérapie familiale (revue internationale en approche systémique), vol. 34, n° 3, pp. 401-415.
Mots clés : Émotion, Thérapie familiale, Psychothérapeute
Les émotions vécues au sein d'une famille sont souvent au centre des interventions thérapeutiques. Les constructivistes utilisent souvent des outils visant le dévoilement et le partage des émotions afin de faciliter un travail sur les représentations. Les cognitivistes se réfèrent à la notion de pensées automatiques constituées en schémas. La théorie de l'attachement permet de comprendre la régulation des émotions à travers les liens d'attachement qu'on peut s'efforcer de « mieux sécuriser « . Ce travail propose de centrer davantage de réflexion sur les émotions du thérapeute, et la manière dont il peut les utiliser dans le système thérapeutique, notamment lorsque dans une famille les émotions sont bloquées par le traumatisme, ou encore lorsqu'un adolescent ou un patient « état limite » sont en difficulté pour mettre les émotions en pensée, ou enfin lorsque certaines émotions comme la honte et la culpabilité demeurent marquées.
Paru dans la revue Thérapie familiale (revue internationale en approche systémique), vol. 34, n° 1, pp. 69-84.
Mots clés : Homoparentalité, Homosexualité, Couple, Famille, Thérapie familiale, Thérapie de couple, Modèle, Représentation sociale, Psychothérapeute, Formation
Les couples et les familles avec partenaires et parents LGBT (lesbiens, gays, bisexuels, transgenres) sont souvent passés sous silence dans l'approche systémique. Ce silence trouve ses racines dans l'hétérocentrisme qui a influencé la définition de couple, de famille et de relations familiales ainsi que de leur « normalité » vs « pathologie ». Qu'on soit chercheur ou clinicien, il est intéressant de prendre en considération l'impact de l'homophobie, de l'hétérosexisme, de l'hétéronormativité dans la vie quotidienne de ces couples, de ces familles et de leurs enfants. En particulier dans la consultation clinique, il semble important d'en évaluer leur degré de stress, d'ambiguïté relationnelle, d'homonégativité intériorisée ainsi que de support social. Nous réfléchirons aussi sur les atouts et les limites des modèles majeurs de thérapie de couple et de famille dans le travail thérapeutique ainsi que sur la nécessité d'envisager des pistes dans la formation du futur thérapeute sur les questions LGBT. Formation qui pourrait être basée sur le modèle de la diversité comme modèle inclusif des différences familiales et relationnelles contemporaines.
Paru dans la revue Thérapie familiale (revue internationale en approche systémique), vol. 34, n° 1, pp. 85-100.
Mots clés : Maltraitance, Évaluation, Enfant maltraité, Prise en charge, Équipe pluridisciplinaire, Psychothérapeute, Recherche clinique
Associer, au sein d'une équipe pluridisciplinaire chargée d'évaluer et de traiter les situations de maltraitance d'enfants, les prises en charge cliniques et le développement d'une étude empirique représente à la fois un défi et une opportunité. L'article expose le cadre légal et le contexte des missions dévolues à l'équipe spécialisée puis développe l'objet de la recherche spécifique et ses apports. L'étude a consisté, en respectant le canevas d'intervention, à confronter les éléments issus des entretiens cliniques à ceux issus des différents instruments standardisés. Pratiquement, partant d'une allégation de maltraitance, qu'elle soit physique, sexuelle ou psychologique, tenue par cent enfants, plusieurs tests, à savoir le CBCL, l'AAPI, le MMPI-2, le FAST, le FAT, ont été proposés, en retenant le SVA (Statement Validity Analysis) comme critère externe. In fine, nous constatons de réelles retombées positives tant pour les bénéficiaires de l'aide que pour les professionnels impliqués.
Les changements sociétaux du XXe siècle ont amené un focus sur l'épanouissement individuel, bousculant en cela les formes d'organisation familiale traditionnelle (Khan, 2009). Nous étudions ici les répercussions de cet individualisme sur une famille lors de l'autonomisation de la cadette aux prises avec deux codes culturels antagonistes. Plus précisément, nous nous intéressons à l'utilité de la résonance comme levier thérapeutique pour comprendre les enjeux dans cette famille. Prendre en compte le vécu émotionnel au cours du travail thérapeutique nous a permis de découvrir le thème commun sur lequel vibrait chacun des membres de la famille et la configuration dysfonctionnelle que nous étions en train de renforcer en rejouant avec eux un scénario stérile. Grâce à ce constat, nous avons pu rééquilibrer nos alliances pour permettre à chacun de sortir du rôle dans lequel il était figé et, ainsi, leur offrir la possibilité d'écrire un nouveau scénario.
L'article part de la considération que notre culture récompense de façon exagérée l'acquisition de l'autonomie. Successivement, il montre combien placer les patients le long d'un continuum allant du pôle dépendant au pôle autarcique peut se révéler très utile pour les thérapeutes systémiques. Ceci représente une façon assez simple d'intégrer dans notre optique le concept de trait de personnalité sous-jacent à l'étiquette symptomatique.
Article de Marie Jeanne SCHON, Raphaël BARBAROSSA, Julie CENGIAROTTI, et al.
Paru dans la revue Thérapie familiale (revue internationale en approche systémique), vol. 33, n° 1, pp. 5-75.
Mots clés : Approche systémique, Méthode, Psychothérapeute, Pratique professionnelle, Groupe de formation, Supervision, Thérapie familiale, Relation enfant-parents, École, Difficulté scolaire, Médecine, Médecin, Étude de cas, TILMANS OSTYN (EDITH)
Le 6 mai 2011, le Centre Chapelle-aux-Champs de l'Université catholique de Louvain a fêté le départ à la retraite d'Edith Tilmans-Ostyn. La journée d'études portait sur « La transmission d'une pratique : source de créativité ». Les différents exposés ont retenu notre attention et nous avons jugé opportun de publier dans la revue l'essence même des messages. La question de départ était pour chaque orateur/auteur, de rendre compte de ce qu'Edith Tilmans-Ostyn lui avait apporté et comment il l'utilisait dans sa pratique. Ce numéro offre donc un panel varié allant de la recherche à l'application de la systémique en centre d'orientation éducative exerçant sous mandat, en formation, en milieu scolaire, ou encore, en médecine générale - plus particulièrement pour le médecin de famille...
Paru dans la revue Thérapie familiale (revue internationale en approche systémique), vol. 32, n° 4, pp. 419-436.
Mots clés : Thérapie familiale, Contrainte, Compétence sociale, Famille en difficulté, Psychothérapeute, COLLABORATION, CONFIANCE
L'expérience montre que de nombreuses familles n'ont pas de demande d'aide, alors même que, vu de l'extérieur, nous faisons le constat de graves difficultés. Dans un certain nombre de cas, la non-collaboration est une réaction à des tentatives de collaboration échouées du passé et à ce titre les professionnels doivent être compris comme une partie du problème. Travailler avec les ressources, créer de la confiance et de l'espoir là où ils n'existent plus, les notions de directivité bienveillante et celle d'autocompétence des familles ont pour but de créer un contexte qui permet d'éviter de répéter des échecs de collaboration que la famille et l'intervenant accumulent dans leur biographie personnelle et professionnelle.
Quelle approche thérapeutique de résilience pour les enfants victimes de sévices ? Dix ans après la métaphore « Tchernobyl », cet article étudie, dans le même registre, l'utilisation des contes de fées comme modélisations de nouvelles procédures de résilience par les victimes.
Paru dans la revue Thérapie familiale (revue internationale en approche systémique), vol. 32, n° 4, pp. 467-477.
Mots clés : Psychothérapeute, Pratique professionnelle, Supervision, Approche systémique, Méthode, Outil, JEU DE ROLE, REPRESENTATION, Image mentale, Évaluation, RELATION THERAPEUTIQUE
Comment aider les supervisés à réfléchir à leur pratique professionnelle ? Je souhaite présenter deux dispositifs à savoir le jeu de rôle et le sculpting. Le jeu de rôle consiste à confronter les participants ou protagonistes à des scènes, situations ou scénarios similaires à ceux de leur futur rôle. Le sculpting, relevant de ce qu'on appelle les « objets flottants », met l'accent sur la métaphore et la prise de conscience grâce à des expériences supprimant le rôle prédominant de la parole. Le sculpting consiste à modeler les protagonistes d'une situation en fonction de la représentation qu'on a de leur relation les uns vis-à-vis des autres. J'expliquerai pourquoi deux sculpting sont toujours demandés au supervisé. Un exemple alimente le propos. Je termine l'article en précisant les limites de ces dispositifs, des perspectives d'évaluation et propose des pistes d'amélioration ainsi qu'une conclusion.