Documentation sociale

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Les visages du sans-abrisme en France : la modélisation de la carrière de sans-domicile comme substitut de la catégorisation actuelle

Article de Aurélien Carotenuto Garot, Elsa Monténégro Marques

Paru dans la revue Écrire le social, n° 3, juillet 2021, pp. 3-18.

Mots clés : Lien social-Précarité, SDF, Typologie, Représentation sociale, Travailleur social, SIAO, Accueil d'urgence, Sociologie, Exclusion sociale, CHRS

En France, l’actuel système de catégorisation des personnes sans-domicile, auquel se réfèrent les acteurs du secteur de l’Accueil, de l’Hébergement et de l’Insertion (le secteur AHI) présente plusieurs biais épistémologiques qui impactent négativement l’action sociale à destination des populations SDF. L’objet de cet article est donc, dans un premier temps, de déconstruire les catégories utilisées par le secteur AHI, afin d’appréhender leurs fondements, leurs principales limites et leurs conséquences sur la qualité de l’aide portée aux personnes sans-domicile. Dans un second temps, cet article présentera les intérêts et quelques aspects de la typologie développée dans le cadre de ma thèse, afin de proposer un nouveau système de catégorisation des populations sans-domicile qui soit plus opérationnel que celui actuellement utilisé.

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Relation mère-fille en tension à Mayotte : approche anthropo-psychologique des intolérables lors du viol de jeunes filles

Article de Lucie Kiledjian, Christelle Bilhou, Mathilde Heslon

Paru dans la revue L'Autre, vol. 22, n° 2, avril-juin 2021, pp. 211-220.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Mariage, Viol, Relation enfant-mère, Honte, Culpabilité, Réparation, Image de soi, Représentation sociale, Mayotte

Les vécus et conceptions du viol de jeunes filles à Mayotte sont le lieu de la construction d’intolérables contradictoires: si le statut de victime est attribué à l’adolescente par les professionnels, la mère le revendiquera également face à l’imprudence de sa fille. Face à ce constat, une anthropologue et deux psychologues cliniciennes apportent un éclairage en trois temps. La description anthropologique de la constitution de l’honneur féminin autour de la puberté et de la virginité montre une relation de dépendance entre mère et fille dans leurs rituels du cycle de la vie respectifs. L’analyse clinique des vécus subjectifs de ces intolérables sociaux révèle le risque de désarrimage social et symbolique que mères et filles expérimentent alors. Enfin, les intolérables existent aussi pour les professionnels qui mettent beaucoup d’espoir dans la judiciarisation des évènements. Bien que non privilégiée par les familles, cette dernière peut avoir différentes fonctions psychiques et sociales pour les filles et pour leurs mères.

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Des oasis et des déserts associatifs. Engagements différenciés dans les activités de loisirs parmi les 15-30 ans à l’échelle d’un département français

Article de Gianni Marasa, Williams Nuytens

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2021, pp. 255-274.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Sport, Association, Jeune, Territoire, Statistiques, Inégalité, Représentation sociale, Milieu rural, Précarité, Culture

Malgré un taux de participation élevé et une forte attraction des pôles culturels et sportifs, les 15-30 ans pénètrent encore insuffisamment le monde associatif si on tient compte de leur nombre total dans la société française. Cet article analyse la variation des engagements incluant les simples participations et les prises de responsabilités sur le territoire d’un département français. Il exploite plusieurs niveaux d’observation pour considérer l’analyse locale des faits et s’appuie par conséquent sur des matériaux allant des statistiques générales à des datas plus fines et de première main. Nos résultats permettent de dresser une typologie des associations enquêtées (types fataliste, protecteur, éducatif). Ils soulignent par ailleurs l’existence d’« oasis » et de « déserts » associatifs, c’est-à-dire les conséquences comme les causes parmi d’autres de nettes disparités parmi les 15-30 ans. Dans ce cadre, les lieux de vie constituent des marqueurs sociaux aussi puissants que les conditions sociales d’existence.

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La figure de l’enquêteur dans le quartier de la Villeneuve de Grenoble

Article de Maïlys Toussaint

Paru dans la revue Les Politiques sociales, n° 1 & 2, juin 2021, pp. 151-159.

Mots clés : Lien social-Précarité, Quartier, Banlieue, Enquête, Représentation sociale, Vie quotidienne, Espace, Émotion, Grenoble

En s’appuyant sur un récit de terrain restituant un moment d’échange entre l’ethnographe et une habitante d’un quartier de la Villeneuve de Grenoble, cet article soulève les réactions ambivalentes que suscite cette figure d’enquêteur, potentiel indésirable. Le contexte particulier de ce quartier, entre rénovation urbaine et enquêtes à répétition, influence et prédispose la perception de cette présence qui vient perturber et dérégler le déroulement ordinaire de la vie. À travers les notions d’habituation aux ambiances, de trouble et d’évitement, l’auteure explore les affects négatifs que peuvent générer les interactions entre enquêteurs et habitants. L’article montre que la conjonction entre des épreuves du passé, l’inquiétude du présent et l’anticipation de ce qui pourrait se produire génère une hypervigilance des habitants vis-à-vis des ambiances de leur espace de vie. Pour ces habitants sur le qui-vive, il y a toujours la possibilité que l’ambiance recherchée se teinte subitement de quelque chose de désagréable, ces affects négatifs troublant alors tant l’ordre interactionnel que la conduite ordinaire des activités.

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Entre bienfaisance et pollution. Les ambassadeurs d’ONG dans l’espace public

Article de Baptiste Véroone

Paru dans la revue Les Politiques sociales, n° 1 & 2, juin 2021, pp. 95-100.

Mots clés : Lien social-Précarité, ONG, Don, Représentation sociale, Émotion, Refus, Rue, Rencontre, Adaptation

Cet article traite des dispositions et des techniques que les ambassadeurs d’ONG présents dans les espaces publics urbains utilisent pour déjouer, par anticipation, les réactions et affects négatifs qu’ils peuvent générer. À partir d’expériences vécues et d’une enquête ethnographique, l’auteur analyse cette figure d’« indésirable », ambivalente du fait de sa fonction bienfaitrice. À travers des formations qui préparent l’entrée sur le terrain de ces salariés, ces derniers en viennent à développer certaines dispositions socioprofessionnelles, ainsi que des règles de conduites ajustées à leur statut d’indésirable tout autant qu’à leur objectif de récolte monétaire. Grâce à elles, ils apprennent, de manière subtile, à surmonter le sentiment de constituer une « pollution urbaine » et à susciter la sympathie des passants à leur égard. Un préalable nécessaire pour tenir bon et parvenir à recruter des donateurs.

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Perception et sémiose du malvenu. Retracer l’excommunication d’un participant dans une assemblée publique

Article de Mathieu Berger

Paru dans la revue Les Politiques sociales, n° 1 & 2, juin 2021, pp. 54-71.

Mots clés : Lien social-Précarité, Démocratie participative, Communication, Discours, Rejet, Représentation sociale, Exclusion sociale, Groupe d'appartenance, Discrimination

Les travaux en sciences sociales et politiques relatifs à la disqualification de certains participants dans des processus de démocratie participative ne manquent pas. La plupart d’entre eux traitent de la question en se focalisant sur les actes de discours ratés, malheureux, par lesquels les participants considérés apparaissent publiquement inaptes à la discussion, délibération, consultation, etc. Lorsqu’elles s’inquiètent de difficultés pouvant précéder la prise de parole, pointant la reconnaissance antédiscursive de l’énonciateur comme condition de félicité primordiale pour l’énonciation, ces recherches limitent souvent l’examen empirique à quelques critères catégoriels (genre, couleur de peau, signes culturels ou religieux, marqueurs de classe), et associent donc les processus d’exclusion à des types de participants. Dans ce texte, en revenant sur un exemple flagrant d’infélicité issu d’une ethnographie d’assemblées civiques en Californie, l’auteur retrouve les signes spécifiques et retrace les processus perceptifs et sémiotiques non verbaux à travers lesquels, en amont de la prise de parole, le caractère malvenu de la participation d’un individu “se pressent”, “se devine”, puis “se découvre” dans une séquence de microévénements générant un trouble croissant. Dans une perspective pragmatiste, l’indésirable y est redéfini dans les termes du malvenu, l’exclusion du participant — que l’auteur nomme ici excommunication — s’accomplissant pas à pas au fil d’une venue malencontreuse à la communauté communicante.

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Une carte d’identité littéraire ? L’invention de l’écrivain "beur" dans la France des années 1980

Article de Kaoutar Harchi

Paru dans la revue Actes de la recherche en sciences sociales, n° 238, juin 2021, pp. 4-21.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Littérature, Identité culturelle, Personne issue de l'immigration, Représentation sociale, Algérie

En France, du début des années 1980 jusqu’au début des années 1990, dans un contexte socio-politique fortement marqué par l’évidence du problème que constituerait la migration postcoloniale, et en particulier algérienne, des récits littéraires apparaissent sur la scène publique et sont qualifiés de « beur » par les élites éditoriales et médiatiques, sans que leurs auteurs ne revendiquent ce terme. Ainsi, le présent article cherche à identifier et analyser les pratiques professionnelles, symboliques et matérielles, à l’origine d’une forme lettrée d’assignation sociale. Pour cela, nous recourons au concept d’identification – entendu comme toute action sociale où l’attribution identitaire est extérieure et s’exerce sur un individu, dans le cadre d’une institution sociale – et mettons en évidence la prégnance, au fondement de ladite classification littéraire, de rapports de classe articulés à des catégories fondées sur l’origine, susceptibles de perpétuer des modes de pensée essentialistes.

"Enfants d’ailleurs". La protection de l’enfance à l’épreuve des migrations juvéniles internationales

Article de Cléo Marmié

Paru dans la revue Vie sociale, n° 34-35, 2021, pp. 221-236.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Mineur non accompagné, Vulnérabilité, Action humanitaire, Relation travailleur social-usager, Pratique professionnelle, Représentation sociale, Contrôle, Migration

Depuis les années 1990, la protection de l’enfance, dans ses modalités publiques, humanitaires et militantes, se voit mise à l’épreuve par l’intensification des flux migratoires juvéniles. À la fois étrangers et mineurs, désignés par la catégorie des « mineurs non accompagnés » (mna), les jeunes qui migrent « seuls » brouillent les contours de l’aide à l’enfance et perturbent les dispositifs de prise en charge traditionnels. Cette contribution interroge les effets de leur désignation comme groupe catégoriel et spécifique de l’enfance en danger sur les représentations et les pratiques de protection. Elle cherche à saisir, dans un contexte d’internationalisation des droits de l’enfant et de durcissement du contrôle migratoire, les reconfigurations de la protection de l’enfance, caractérisées par une tension entre une éthique du prendre soin et une injonction paradoxale au tri et au contrôle.

L’inclusion des enfants porteurs de handicap

Article de Jean David Edighoffer

Paru dans la revue Cahiers de la puéricultrice, n° 347, mai 2021, pp. 19-22.

Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Handicap, Enfant handicapé, Insertion sociale, Représentation sociale, Exclusion sociale, Intégration, Etablissement d'accueil du jeune enfant, Intégration scolaire, AESH, DEAES, Formation, Information

Œuvrer pour inclure les enfants porteurs de handicap dans la société est un enjeu de santé publique, car cela a un impact sur leur développement. Cependant, il n’est pas si simple de comprendre les nuances théoriques de l’inclusion et les difficultés qu’elle pose dans la pratique, alors qu’elles ont toutes leur importance dans les représentations sociales autour du handicap.

La construction d'une posture clinicienne à travers l'accueil et l'élaboration d'un éprouvé socialement impensé : le deuil périnatal

Article de Daphné Gaspari

Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 31, printemps 2021, pp. 197-209.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Accompagnement, Approche clinique, Biographie, Définition, Deuil, Enfant, Grossesse, Intimité, Maternité, Mort, Mort-né, Parentalité, Pathologie périnatale, Périnatalité, Posture professionnelle, Représentation sociale, Tabou, Témoignage, Traumatisme, Société, Violence institutionnelle

Cet article propose, par le biais d’une écriture clinique articulant le registre du vécu et celui de la réflexivité, de montrer l’importance de la posture clinique dans l’accueil et l’accompagnement de sujets confrontés à une situation difficilement pensable au niveau social, celle de la perte d’un enfant au cours d’une grossesse. L’invisibilité des enfants nés sans vie, la difficile considération du deuil périnatal, la prégnance des normes et représentations sociales qui entourent la naissance sont autant d’éléments à réinterroger pour accroître la capacité des professionnels et de l’entourage dans l’accompagnement de parents endeuillés. L’auteure montre également comment un événement biographique particulièrement impactant peut être un point de contact essentiel avec la nécessité d’une approche clinique permettant d’élaborer à partir de son propre vécu.

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