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Paru dans la revue Dialogue, n° 221, septembre 2018, pp. 115-126.
Mots clés : Grand âge-Vieillissement, État dépressif, Personne âgée, Attachement, Couple, Vieillissement, Psychanalyse, Aidant familial, Conjoint
Si la dépression du sujet âgé est souvent étudiée sous un angle individuel dans la littérature, la rencontre avec le conjoint du patient dépressif nous invite à l’articuler à une approche groupale du couple. Or, les résonances de la dépression restent mal connues dans le couple âgé, au point que le rôle du conjoint paraît souvent secondaire et qu’il se reconnaît rarement comme un aidant. Pourtant ses réactions aux troubles dépressifs de son partenaire semblent avoir une incidence sur le devenir du lien conjugal et la restructuration du couple âgé face à la dépression. Cet article s’appuie à la fois sur les concepts psychanalytiques de la clinique du négatif et sur les apports de la théorie de l’attachement pour analyser les effets individuels et groupaux de la dépression dans le couple âgé. L’articulation de ces processus tend à éclairer la transformation des vécus de perte et d’étrangeté et l’aménagement du lien conjugal face à la dépression. Plusieurs observations cliniques visent à illustrer ces développements conceptuels.
Paru dans la revue Soins gérontologie, n° 131, mai-juin 2018, pp. 31-33.
Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Personne âgée, Maladie d'Alzheimer, Déni, Aidant familial, Famille, Équipe soignante, Reconnaissance
La douleur d’être non reconnu dans la lutte contre la maladie d’Alzheimer est la question du non partage rarement posée par la médecine et qui pourtant mal-étreint malade et aidant. On retrouve cette angoisse de fracture de l’être lorsque faire face à l’épreuve de la maladie d’Alzheimer devient une source de désarroi insondable. C’est la question qui se pose au soignant lorsqu’advient l’étape fatidique de la non reconnaissance de l’aidant par le malade, son entourage humain et son acceptation sociétale.
Article de Valérie Bergua, Hélène Amieva, Céline Meillon, et al.
Paru dans la revue Retraite et société, vol. 80, n° 2, 2018, pp. 151-167.
Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Vieillissement, Dépendance, Solidarité, Intergénérationnel, Aidant familial
Dans le questionnement actuel sur l’allongement de la vie, il devient urgent de considérer et même de repenser les manières de vivre ensemble, notamment au niveau des solidarités intergénérationnelles. Quel sens donner aux différents âges de la vie dans le processus complexe du grandir/vieillir et aux perceptions que nous en avons ? À partir d’un questionnement relatif à la gestion des interdépendances, en lien avec les représentations que chaque âge a de l’autonomie, cette étude s’intéresse à la façon dont différents groupes d’âge, de 18 à 98 ans, se positionnent par rapport à la nécessité des liens d’interdépendance. Une enquête exploratoire a été menée au cours de l’année 2015-2016 auprès de 610 personnes issues de la population générale. L’exploitation des résultats via des modèles de régression linéaire a permis d’identifier différentes variables associées à la perception du degré d’interdépendance. Les personnes qui se sentent le plus concernées par cette question apparaissent plus âgées, de sexe masculin, et préoccupées par une situation de dépendance, en particulier lorsque celle-ci touche ou pourrait toucher l’un de leurs parents âgés. Ces résultats sont discutés par rapport à la question de l’autonomie mais aussi de l’« aidance », deux problématiques importantes à développer dans un monde où tout porte à rester autonome le plus longtemps possible. Les conséquences de ce travail pourraient être développées afin d’alimenter la discussion sur les choix à venir des politiques publiques relatives à la protection sociale.
Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 3, juillet-septembre 2017, pp. 109-128.
Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Handicap, Prestation sociale, Pension d'invalidité, Allocation de chômage, Aide au logement, Aidant familial, Réforme, Pauvreté, Royaume Uni de Grande Bretagne et d'Irlande du Nord
Instituant le « crédit universel » fusionnant divers minima sociaux, la loi britannique de réforme de l’assistance sociale adoptée en 2012 affecte les personnes handicapées, directement d’abord par l’absorption progressive de la principale prestation handicap non contributive et sous conditions de ressources, indirectement ensuite par l’incidence d’autres prestations sociales en cours d’extinction, prestations qui souvent prévoyaient divers suppléments handicap. La même réforme rend plus stricte l’attribution des aides à la vie indépendante non incluses dans le crédit universel. À cela s’ajoute l’adoption d’un plafonnement du total des prestations accordées à une même famille.
Ces décisions, mises en œuvre dans un contexte généralisé de coupes budgétaires, inquiètent les personnes handicapées et leurs proches. Peuvent-ils craindre une paupérisation ?
Article de Géraldine Pierron Robinet, Chantal Hédouin
Paru dans la revue Dialogue, n° 217, septembre 2017, pp. 135-146.
Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Groupe de parole, Maladie d'Alzheimer, Aidant familial, Dépendance, Espace transitionnel
La relation quotidienne à un proche malade Alzheimer peut confronter l’aidant familial à des expériences d’étrangeté, qui lui sont parfois difficiles à penser. D’où la nécessité de proposer sur le terrain des groupes de soutien pour permettre aux aidants d’élaborer et d’intégrer dans leur psyché ces expériences impensables. Cet article retrace l’expérience d’un groupe de parole d’aidants familiaux qui a fonctionné au centre hospitalier de Rouffach. Il étudie l’hypothèse selon laquelle le groupe de parole incarne un espace transitionnel qui permet à l’aidant de se représenter et de transformer les expériences d’étrangeté vécues au contact de son proche malade Alzheimer. Les auteurs illustrent ces développements conceptuels par trois séquences cliniques du groupe de parole, qui témoignent des manifestations différentes des vécus d’étrangeté des aidants.
Article de Jean Hugues Dechaux, Michel Messu, Anne Perriard, et al.
Paru dans la revue Revue des politiques sociales et familiales, n° 124, 1er et 2ème trimestres 2017, pp. 5-61.
Mots clés : Enfance-Famille, Politique sociale, Politique familiale, Analyse comparative, Famille, Démocratie, État, Enfant, Statut social, Handicap, Aidant familial, Mère célibataire, France, Cuba, Québec, Maroc, Suisse
Sommaire du dossier "Politiques sociales et familles : perspectives internationales" :
- Parenté et démocratie : quelle régulation publique ?
- Comment les politiques sociales et familliales construisent-elles l'enfant objet de leur attention ?
- Les politiques familiales vaudoises
- Les paradoxes du recours aux aidants familiaux
- Les conditions des mères célibataires face aux défaillances des politiques sociales au Maroc
Paru dans la revue Dialogue, n° 216, juin 2017, pp. 67-80.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Dépendance, Économie, Santé, Famille, Personne âgée, Aidant familial, Prise en charge
La mise en évidence de l’importance de l’aide informelle a conduit au développement de travaux économiques visant à mieux comprendre les déterminants, conséquences et mécanismes socioéconomiques de la mobilisation familiale. Un premier axe d’analyse s’inscrit au niveau individuel et familial et vise à mieux comprendre les comportements d’aide. Il met en lumière l’importance de la dimension familiale encadrant les comportements individuels et les coûts indirects de l’aide informelle. Un deuxième axe s’inscrit au niveau collectif et s’interroge sur la place de l’aide informelle dans notre système de protection sociale, à côté des solidarités publiques et de la prévoyance individuelle. Si l’effet d’éviction des solidarités familiales par les solidarités publiques semble très limité, l’effet d’éviction de la demande d’assurance dépendance par l’aide informelle semble plus important.
Cet article traite d’une expérience clinique auprès d’aidants conjoints de patients atteints de la maladie d’Alzheimer. Patients et conjoints aidants ont été des enfants juifs cachés pendant la Shoah. Ces interventions s’inscrivent dans le cadre des activités d’une association juive (l’ose). La maladie d’Alzheimer se caractérise par des troubles de la mémoire effaçant les souvenirs les plus récents et réveillant les plus anciens parmi lesquels les souvenirs infantiles. Le réveil de ces souvenirs et les attitudes qui les accompagnent entraînent des bouleversements familiaux, en particulier dans le couple. Il est question ici des ébranlements au sein du couple quand ses membres partagent une histoire infantile commune. La réactivation des souvenirs liés à l’évolution de la maladie chez l’un entraîne chez l’autre la même réactivation par écho. Le soin consistant en des visites à domicile permet un travail clinique auprès de l’aidant, patient « doublement caché », dont les effets lui sont bénéfiques, ainsi que pour son couple et sa famille.