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Réponses 31 à 40 sur un total de 64

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Soin psychique et éducation thérapeutique : entre méthodes et transferts

Article de Jean Peuch Lestrade, Bertrand Chapuis

Paru dans la revue Empan, n° 131, septembre 2023, pp. 51-61.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Psychothérapie institutionnelle, Éducation à la santé, Transfert, Méthode, Soin, Psychisme, Rencontre, Relation soignant-soigné, Psychiatrie infantile, ITEP

Le soin psychique fait référence à la psychanalyse quand l’éducation thérapeutique renvoie plutôt au cognitivo-comportementalisme, en vogue actuellement dans les pratiques de soin en pédopsychiatrie. Le soin psychique s’ancre dans le transfert quand l’éducation thérapeutique retrouve le modèle médical. Sortir de leur opposition naturelle permet de repérer la tension inhérente à la relation thérapeutique entre méthode et transfert. Un cas clinique vient l’illustrer.

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Prêter son psychisme pour soigner

Article de Pascale Ambroise, Serge Bruckmann

Paru dans la revue Empan, n° 131, septembre 2023, pp. 40-50.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Thérapie, Relation enfant-mère, Traumatisme, Corps, Résilience, Soutien à la parentalité, Image mentale, Psychisme, Implication personnelle

Léa a été exposée à un traumatisme brutal. À 2 ans, elle n’avait aucune représentation pour donner sens à la violence de ses éprouvés. La continuité des soins et ma présence auprès de Léa immédiatement après les événements ont facilité le travail thérapeutique. La compréhension du traumatisme s’est déclinée en différentes étapes en fonction des capacités d’intégration de Léa, pour arriver à la figuration, la mise en lien et en mots des événements. Le thérapeute contient l’impensable sans verbaliser le récit « de l’extérieur », ce qui conduirait à une néo-histoire non élaborée.

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Que sont les soignants devenus ? Ils sont toujours là

Article de Martine Girard

Paru dans la revue Empan, n° 131, septembre 2023, pp. 34-39.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Relation soignant-soigné, Soin, Tolérance, Psychothérapie, Folie, Psychiatrie, Temps

L’auteur part de la phrase de Rickman : « La folie, c’est ne pas pouvoir trouver quelqu’un qui vous supporte », pour envisager les différents sens de « supporter » à partir de Winnicott et prendre aussi en considération la capacité des soignants à supporter le non-changement. Une vignette clinique aborde la question du soin psychique de base en institution comme entrecroisement de regards et d’écoutes incarnés, différenciés et non interchangeables, qui viennent borner un espace de circulation psychique permettant au patient d’investir à dose supportable une relation.

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Le lien soignant, une construction collective

Article de Georges Gaillard

Paru dans la revue Empan, n° 131, septembre 2023, pp. 25-33.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Groupe d'appartenance, Soin, Travail d'équipe, Implication personnelle, Participation, Créativité

Le lien soignant relève d’un travail de Sisyphe. Il suppose la construction d’appartenances groupales et institutionnelles, et simultanément la mise en place de différences structurantes ; l’assurance pour chacun de se savoir participer d’une histoire commune, et celle d’être reconnu dans une place singulière. C’est la qualité d’une telle construction collective qui conditionne la capacité soignante et autorise une plus grande tolérance à la déliaison, aux morcellements, et aux angoisses, inhérents aux rencontres cliniques.

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Les cartes Dixit : utilisation d’un média métaphorique dans une perspective orientée compétences

Article de Bertrand Crottet

Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 44, n° 3, septembre 2023, pp. 197-209.

Mots clés : Enfance-Famille, Traumatisme, Enfant, Adolescent, Outil, Approche clinique, Compétence, Métaphore, Jeu de société, Image mentale

En clinique infantojuvénile, il n’est pas rare de constater les difficultés manifestes des enfants et des adolescents à nommer, décrire et communiquer leur vécu interne. Ces obstacles sont bien entendu d’origine et d’étiologie diverses, allant du retard cognitif au processus dissociatif engendré par les psychotraumatismes, en passant par les loyautés et les non-dits. Dès lors, l’intérêt et le défi résident dans la possibilité de trouver une représentation que l’enfant osera partager sans se soucier de la véracité et de la loyauté. Les représentations métaphoriques ouvrent une voie vers l’imaginaire, ce qui permet une externalisation protectrice et non confrontante. Les cartes Dixit, du jeu de société éponyme, offrent un support précieux à ces représentations métaphoriques (Mousnier et al., 2016). Nous avons alors établi une méthodologie, le protocole 3 × 3, qui permet d’intervenir en focalisant la métaphore sur les forces de changement et les stratégies associées. De manière flottante, le processus, ainsi induit sur le plan métaphorique, active les ressources de l’enfant dans la réalisation de son objectif de changement.

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L’enfant adopté et sa famille : les problèmes d’attachement et le travail d’élaboration mentale

Article de Alexandrine Sanchez, Michel Delage

Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 44, n° 3, septembre 2023, pp. 249-264.

Mots clés : Enfance-Famille, Adoption, Rencontre, Relation enfant-parents, Récit de vie, Attachement, Outil, Thérapie, Médiation, Dessin, Filiation

La rencontre adoptive est une rencontre entre un enfant en mal de parent et des adultes en mal d’enfant. Les uns et les autres ont besoin de traiter un malheur, celui de ne pas avoir de parent, celui de ne pas avoir d’enfant, alors ils vont apprendre à s’accorder, d’un côté en s’adaptant aux besoins spécifiques et espoirs d’un enfant, d’un autre côté en gratifiant les parents comme de bons parents. Mais cela nécessite une élaboration mentale permettant au fil du temps le nouage des histoires des uns et des autres. C’est donc dans ce nouage que se créent l’identité et le sentiment de filiation pour l’enfant pleinement reconnu comme l’un des siens par la famille adoptive. Il est question d’une construction à laquelle doivent aider les thérapeutes.

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De nouvelles méthodes pour explorer le génogramme

Article de Ivy Daure, Gilbert Pregno

Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 44, n° 3, septembre 2023, pp. 237-248.

Mots clés : Enfance-Famille, Famille, Relation familiale, Outil, Histoire familiale, Approche systémique, Généalogie, Dessin, Thérapie

Le génogramme est un outil très présent dans le travail avec les familles : facile à manier, il permet de représenter la complexité des relations dans le groupe familial sous forme schématique. Il sert alors de base pour approfondir de quoi sont faits les liens familiaux et pour explorer les sous-systèmes, la dimension transgénérationnelle ou encore l’histoire de la famille. Il est aussi présent durant la formation des thérapeutes et dans le travail clinique familial de couple ou individuel. Dans cet article il sera question de son utilisation dans le cadre du travail systémique individuel et de la formation des futurs intervenants. Nous présenterons trois différentes manières d’aborder le génogramme, à savoir le génogramme 3FVS, le génogramme et la topoanalyse et le génogramme professionnel, dans deux contextes d’applications : la clinique et la formation. Nos propos seront illustrés des exemples concrets. Nous souhaitons aussi attirer l’attention des lecteurs sur la richesse et la créativité des méthodes propres à la systémique pour développer des représentations qui dépassent le caractère apparemment « simplifié » du génogramme.

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3R : une modélisation systémique pour l’accompagnement des familles demandeuses d’asile

Article de Julie Lavaux, Anissa Tahri

Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 44, n° 3, septembre 2023, pp. 223-235.

Mots clés : Enfance-Famille, Immigration-Interculturalité, Famille, Exil, Modèle, Approche systémique, Pluridisciplinarité, Thérapie, Souffrance psychique, Relation soignant-soigné, Droit d'asile, Identité collective, Médiation, Décision, Solidarité, Empowerment, Relation familiale

À travers cet article, nous exposerons notre travail clinique auprès de familles en exil. La demande d’asile s’accompagne souvent de violences, de pertes et de traumatismes, qui peuvent être la source d’un déséquilibre profond au sein de la famille ainsi que d’une fragilisation des liens. En outre, la procédure d’asile, la précarité du séjour, la vie en centre collectif sont autant de facteurs déstabilisants et déstructurants. Dans cet article nous proposerons une modélisation systémique nommée 3R (réhumaniser, retisser, remobiliser) dont l’objectif est de soutenir les familles dans ce contexte difficile en réactivant un sentiment de dignité humaine, d’appartenance familiale et de pouvoir d’action.

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Faire fonction ou faire illusion ? Autour des postes d’aides-soignantes en Ehpad

Article de Anne Marie Arborio

Paru dans la revue Gérontologie et société, vol. 45, n° 172, 2023, pp. 69-77.

Mots clés : Travail-Emploi, Grand âge-Vieillissement, Aide soignant, Professionnalisation, Reconnaissance, Profession, Pratique professionnelle, Institution, EHPAD, Personne âgée, Conditions de travail, VAE

La dénonciation récente des pratiques de certains Ehpad a visé entre autres l’exercice du métier d’aide-soignante sans le diplôme d’État (DE) associé à ce métier. Or l’existence de « faisant fonction » n’est ni nouvelle ni exceptionnelle. « Faire fonction » a longtemps été accepté comme mode d’exercice transitoire, inscrit dans un processus de sélection en vue d’accéder à la formation d’aide-soignante. La validation des acquis de l’expérience (VAE) en a même fait un moyen d’apprendre sur le tas, susceptible de conduire à développer des compétences équivalentes à celles qu’on peut acquérir en formation. On constate cependant que les faisant fonction qui se présentent en VAE du DE d’aide-soignante n’ont eu pour la plupart aucune autre expérience que celle du travail auprès des personnes âgées. Pourtant, celui-ci ne se fait pas toujours dans les conditions qui permettraient de développer toutes les compétences du métier. Même si elles aspirent au diplôme, les faisant fonction d’aide-soignante exercent en réalité de façon durable, sous ce statut. À observer celles qui tentent d’obtenir le diplôme par la VAE, il apparaît qu’entre les tâches réalisées de façon non conforme et celles qui ne sont jamais faites, les faisant fonction ne font parfois qu’illusion d’aides-soignantes en dépit de toute leur bonne volonté.

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Évolutions d’un métier du care dans l’innovation en coordination gérontologique

Article de Christophe Humbert

Paru dans la revue Gérontologie et société, vol. 45, n° 172, 2023, pp. 115-133.

Mots clés : Travail-Emploi, Grand âge-Vieillissement, Gérontologie, Coordination, Profession, Care, Reconnaissance, Innovation, Technologie numérique, Établissement social et médicosocial, Échange, Plateforme, Pluridisciplinarité

Cet article interroge l’innovation en coordination gérontologique via un système d’information dédié. Nous questionnons la mise en réseau des acteurs du sanitaire, social et médico-social, sous l’angle du développement d’une interprofessionnalité, se définissant par un fonctionnement démocratique des équipes, dans le respect des minorités. Nous questionnons plus particulièrement la place accordée aux métiers du care dans un milieu défini comme centré sur le travail curatif. L’analyse quantitative des échanges en ligne nous indique une très nette sous-représentation des actrices de l’accompagnement. Nous observons en revanche le renforcement de la fonction d’auxiliaire de vie coordinatrice, en charge sur un mi-temps de la coordination des interventions de leurs collègues. Nous proposons de les désigner en tant que « quasi-professionnelles », mobilisant des compétences avancées en termes d’échanges en équipes de soins élargies, sans pouvoir bénéficier du statut socialement valorisé de professionnelles. Elles font part des négociations de l’autonomie réalisées à domicile par leurs collègues et elles-mêmes, participant à la mise en visibilité du « travail invisible » du care.

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