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L’auteure propose une réflexion sur les conflits et la souffrance psychique de jeunes femmes libanaises célibataires immigrées en France, ayant eu des relations sexuelles alors que la culture libanaise attribue une valeur majeure à la chasteté des femmes avant le mariage. La défloration avant le mariage, si elle peut être vécue comme une liberté sexuelle, mobilise souvent rapidement une représentation de transgression du tabou de la virginité, pouvant engendrer des affects de honte et de culpabilité dans le cadre d’une reviviscence des problématiques oedipiennes et surmoïques. À l’appui de six entretiens cliniques et des épreuves projectives, dans le cadre d’une recherche en psychologie clinique et psychopathologie qui s’inscrit dans une perspective psychodynamique avec une double approche psychanalytique et interculturelle, cet article développe l’organisation du fonctionnement psychique mise à l’épreuve par la transgression du tabou, et présente les aménagements psychiques de ces femmes.
Article de Claudio Bolzman, Théogène Octave Gakuba, Martin Amalaman
Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 44, 2017, pp. 129-138.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Migration, Immigré, Honte, Pays d'origine, Motivation, Retour au pays, Échec, Afrique occidentale, Suisse
Cet article explore une dimension émotionnelle dans la vie sociale des individus, à savoir la question de la honte en relation avec la migration.
À partir du cas des migrants d’Afrique de l’Ouest en Europe, et plus particulièrement en Suisse, il s’agit de comprendre la place que les sentiments
de honte et de culpabilité ont pu jouer dans leur projet migratoire, dans ce que les migrants résidant en Europe communiquent aux personnes restées au pays d’origine, dans le positionnement que les personnes qui n’ont pas l’autorisation de résider de manière légitime en Europe adoptent par rapport à la question d’un éventuel retour au pays d’origine. Il s’agit également de contextualiser et discuter les résultats, ainsi que de situer certaines implications pour l’intervention.
Paru dans la revue Revue française de sociologie, n° 57-2, avril-juin 2016, pp. 241-268.
Mots clés : Ecole-Enseignement, Immigration-Interculturalité, Enfant de migrant, Immigré, Personne issue de l'immigration, Scolarité, Orientation scolaire, Enseignement supérieur, Histoire familiale, Enquête
Cette étude vise à renouveler la réflexion sur les aspirations scolaires des descendants d’immigrés en s’appuyant sur une description approfondie des configurations familiales et du cadre spatio-temporel dans lequel les individus ont migré. D’après l’enquête « Trajectoires et Origines » (Ined/INSEE, 2008) et à caractéristiques sociales et scolaires proches, les petits-enfants d’immigré.s scolarisés au lycée, majoritairement d’origine européenne, se caractérisent par une plus grande irrésolution que les enfants d’immigrés et les autres élèves face aux études longues. Nous montrons que les ressources liées à la position sociale des familles dans le pays d’origine rendent intelligibles les écarts observés entre enfants et petits-enfants d’immigré.s. La déception des parents de la deuxième génération quant à l’enseignement supérieur auquel beaucoup ont accédé à partir des années 1980 constitue par ailleurs une piste pour comprendre les hésitations des petits-enfants d’immigré.s. Le passé migratoire familial permet alors de caractériser plus finement les effets de l’origine sociale que ne le font les indicateurs usuels de profession et de diplôme des parents.
Entre la peur et la compassion, entre le besoin de sécurité, de limites et de frontières dune part, et le sentiment dun devoir de sauvetage des victimes dun monde chaotique dautre part, y a-t-il place pour un principe partagé, universel, qui ferait des migrants, plutôt quun problème, une cause pour tous, au sens dune épreuve qui nous tire en avant, vers la compréhension et le désir dun monde commun ?
Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 42, 2016, pp. 107-119.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Migration, Immigré, Conditions de vie, Résistance, Militantisme, Calais
Dans le campement auto-établi de Calais se pensent des stratégies de résistance et de survie, des ruses inédites et des méthodes constamment réétudiées. Les identités se transforment, les représentations se réévaluent, les traditions se réinterprètent subtilement. Les personnes se doivent de repenser « du collectif » par une reproduction de comportements qui produisent des « règles ». Les actions comme les cadres auto-institués s’inscrivent incontestablement dans les champs du politique. À l’intérieur, de par les logiques de gestion qui s’y jouent, à l’extérieur de par les inquiétudes que crée l’existence de ces hors-lieux, et ce à tous niveaux de pouvoir.
Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 42, 2016, pp. 93-105.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Immigré, Migration, Retour au pays, Décision, Crise économique, Espagne, Maroc
La crise économique en Espagne a particulièrement affecté la population immigrée, notamment les Marocains, principale nationalité extracommunautaire résidant en Espagne. Cependant, c’est seulement récemment, à partir de 2012, que l’on commence à constater une certaine réduction du nombre d’immigrants marocains en Espagne. Les migrations de retour présentent actuellement une plus grande complexité que par le passé. Autrement dit, le retour est conçu, très souvent, comme une partie intégrante du cycle migratoire, qui concerne aussi bien les lieux de départ que ceux d’accueil. Ceci a constitué nos bases de départ pour une étude empirique sur les migrations marocaines récentes de retour à cause de la crise économique en Espagne.
Depuis le milieu des années 1980, les descendants d'immigrés sont présents dans l'espace médiatique et les débats politiques à travers un ensemble de questions : les révoltes dans les banlieues, la construction des identités, la montée du chômage, etc.
Mais qui sont les descendants d'immigrés ? Quelle est leur histoire ? Comment cette catégorie a-t-elle émergé ? Les nombreuses études qui leur ont été consacrées témoignent d'un champ de la recherche en expansion, s'appuyant en particulier sur les données statistiques de l'enquête nationale Trajectoires et Origines (Ined, Insee, 2008).
À travers cinq grands domaines de la vie sociale (la banlieue et l'exclusion, les conditions de scolarité et l'accès au marché du travail, l'entrée dans la vie adulte et la formation du couple, les pratiques familiales et les valeurs, la citoyenneté et les appartenances identitaires), cet ouvrage dresse un bilan des connaissances sociologiques acquises. Centrées à l'origine sur les descendants d'immigrés maghrébins, elles englobent aujourd'hui les descendants d'immigrés des autres minorités visibles.
Livre de Mohamed El Moubaraki, Emile Henri Riard, édité par L'Harmattan, publié en 2016.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Grand âge-Vieillissement, Accès aux droits, Personne âgée, Enfant de migrant, Immigré, Homme, Femme, Vieillissement, Santé, Accompagnement, Accès aux soins, Maladie d'Alzheimer, Interculturel, État dépressif, Corps, Accident du travail, Mort, Retour au pays, Père, Mère, Scolarité, Majeur protégé, Santé mentale, Statistiques, Enquête
Il n'y a, à la base, aucune différence, sur le plan épidémiologique entre les migrants et les autochtones. Les écarts au niveau des indicateurs de santé, entre ces deux catégories de population, sont dus au parcours migratoire, à ses conséquences socio-économiques et politiques. Le processus d'exil, les conditions de vie (travail, logement, accès aux droits et au système de soins), aggravées par les situations de fragilité et d'exclusion, sont les facteurs générateurs de la détérioration précoce de la santé physique et mentale des migrants...