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Article de Robert PAUZE, Judith PETITPAS, Solange COOK DARZENS, et al.
Paru dans la revue Thérapie familiale (revue internationale en approche systémique), vol. 34, n° 1, 180 p..
Mots clés : Approche systémique, Thérapie familiale, Évaluation, Recherche, Recherche clinique, Modèle, Famille
La conception (dans le double sens du mot : concevoir et engendrer) des Journées de recherche et évaluation systémique a deux objectifs : Le premier se réfère au contenant. Il s'agit de : 1) créer des lieux de rencontre, de croisement entre les chercheurs entre eux et entre les chercheurs et les cliniciens ; et 2) d'apprivoiser les relations, de créer des liens en somme une fonction d'entremetteur !
La deuxième fonction est celle de diffusion et de formation : la création d'une culture, d'un bouillon de culture, mélange de références « tribales » pour initier une nouvelle référence partagée et hybride : un langage commun... La diversité des articles de ce numéro est frappante ; métarecherches : recherches à partir de recherches, recherches empiriques à partir des besoins ressentis dans les prises en charge, recherches proposant des modèles à propos de situations cliniques proches ou de contextes institutionnels, recherches cliniques centrées sur un symptôme. [d'après la présentation de l'éditeur]
Paru dans la revue Thérapie familiale (revue internationale en approche systémique), vol. 34, n° 1, pp. 39-67.
Mots clés : Trouble du comportement, Alimentation, Thérapie familiale, Enfant, Modèle, Prise en charge, Approche clinique, Théorie, Adolescent
Cet article cherche à démontrer l'intérêt d'une pratique familiale basée sur les faits (evidence-based) dans le champ des troubles du comportement alimentaire (TCA) de l'enfant et de l'adolescent, en proposant dans un premier temps une synthèse critique de la littérature empirique : 1) sur le fonctionnement des familles d'enfants et d'adolescents souffrant de TCA, et 2) sur l'efficacité des thérapies familiales dans le traitement de ces troubles. Les nouvelles lignes directrices ainsi que les lacunes et biais qui en émergent seront soulignés et discutés, et un modèle de pratique clinique, basée sur la recherche scientifique, l'expertise du clinicien et les préférences et motivations du patient ou de la famille sera proposé en fin d'article. Les liens ainsi tissés entre théorie, recherche et pratique clinique, décrivent une démarche dont la pertinence dépasse largement le simple champ des TCA.
Paru dans la revue Thérapie familiale (revue internationale en approche systémique), vol. 34, n° 1, pp. 69-84.
Mots clés : Homoparentalité, Homosexualité, Couple, Famille, Thérapie familiale, Thérapie de couple, Modèle, Représentation sociale, Psychothérapeute, Formation
Les couples et les familles avec partenaires et parents LGBT (lesbiens, gays, bisexuels, transgenres) sont souvent passés sous silence dans l'approche systémique. Ce silence trouve ses racines dans l'hétérocentrisme qui a influencé la définition de couple, de famille et de relations familiales ainsi que de leur « normalité » vs « pathologie ». Qu'on soit chercheur ou clinicien, il est intéressant de prendre en considération l'impact de l'homophobie, de l'hétérosexisme, de l'hétéronormativité dans la vie quotidienne de ces couples, de ces familles et de leurs enfants. En particulier dans la consultation clinique, il semble important d'en évaluer leur degré de stress, d'ambiguïté relationnelle, d'homonégativité intériorisée ainsi que de support social. Nous réfléchirons aussi sur les atouts et les limites des modèles majeurs de thérapie de couple et de famille dans le travail thérapeutique ainsi que sur la nécessité d'envisager des pistes dans la formation du futur thérapeute sur les questions LGBT. Formation qui pourrait être basée sur le modèle de la diversité comme modèle inclusif des différences familiales et relationnelles contemporaines.
Paru dans la revue Thérapie familiale (revue internationale en approche systémique), vol. 34, n° 1, pp. 85-100.
Mots clés : Maltraitance, Évaluation, Enfant maltraité, Prise en charge, Équipe pluridisciplinaire, Psychothérapeute, Recherche clinique
Associer, au sein d'une équipe pluridisciplinaire chargée d'évaluer et de traiter les situations de maltraitance d'enfants, les prises en charge cliniques et le développement d'une étude empirique représente à la fois un défi et une opportunité. L'article expose le cadre légal et le contexte des missions dévolues à l'équipe spécialisée puis développe l'objet de la recherche spécifique et ses apports. L'étude a consisté, en respectant le canevas d'intervention, à confronter les éléments issus des entretiens cliniques à ceux issus des différents instruments standardisés. Pratiquement, partant d'une allégation de maltraitance, qu'elle soit physique, sexuelle ou psychologique, tenue par cent enfants, plusieurs tests, à savoir le CBCL, l'AAPI, le MMPI-2, le FAST, le FAT, ont été proposés, en retenant le SVA (Statement Validity Analysis) comme critère externe. In fine, nous constatons de réelles retombées positives tant pour les bénéficiaires de l'aide que pour les professionnels impliqués.
Paru dans la revue Thérapie familiale (revue internationale en approche systémique), vol. 34, n° 1, pp. 85-100.
Mots clés : Isolement, Communication, Mutisme, Relation familiale, Addiction
La redéfinition métaphorique du symptôme est une technique courante en thérapie familiale. L'addiction, la dépression, le refuge dans le travail ou derrière l'ordinateur, peuvent être recadrés comme un repli sur soi dans une bulle qui isole l'individu des autres, le protégeant ainsi de toute interaction indésirable. Nous avons étudié l'utilisation de cette métaphore à partir des entretiens retranscrits de douze thérapies avec un patient ayant des conduites addictives. Les résultats nous montrent que cette métaphore de la bulle amène les consultants à évoquer le sentiment d'abandon, de perte qu'ils ressentent vis-à-vis de celui qui s'enferme dans une bulle. Ils se mettent alors à créer leur propre bulle pour mieux supporter cette détérioration des relations dans la vie quotidienne. Cette question de la perte ambiguë (Boss, 1999) fait rapidement émerger celle d'un deuil non élaboré, ce qui va permettre de travailler avec une approche circulaire en croisant l'axe diachronique et l'axe synchronique pour mieux cerner comment la perte organise les relations familiales.
Le présent travail s'intéresse au moment particulier du cycle de vie familial dénommé « transition à la parentalité ». Les études ayant approfondi ce moment délicat ont souligné la nécessité d'adopter une perspective multifactorielle et procédurale pour une meilleure compréhension du système en voie de développement. Deux principaux facteurs d'étude ont été déterminés : a) le développement des compétences interactives de la famille, la capacité du couple à organiser des modèles interactifs triadiques pendant la grossesse et de les réorganiser successivement dans la relation avec l'enfant ; b) les caractéristiques propres à l'enfant, par exemple le tempérament, sont des facteurs pouvant influencer le développement des compétences interactives précoces ainsi que le style de parenting. Ces aspects ont été amplement étudiés au sein des familles hétéroparentales, mais très peu au sein des familles homoparentales. La plupart des recherches se sont intéressées à une comparaison du développement de l'enfant dans ces deux types de familles, et ce sur différentes dimensions telles que la qualité des relations parent-enfant, le développement cognitif, le développement psycho-social et l'identité de genre. Nous proposons ici de présenter la situation d'une famille, issue de la recherche longitudinale que nous effectuons actuellement au sein du Service de clinique systémique et psychopathologie relationnelle de l'Université de Liège. Notre exposé présentera deux étapes de la passation du Lausanne Trilogue Play (LTP) : prénatale au 7e mois de grossesse et postnatale au 3e mois de vie de l'enfant. Nous observerons l'intérêt de cette procédure du LTP prénatal en tant qu'instrument prédictif des capacités parentales à agir leurs compétences interactives à la naissance de l'enfant, vérifiées par la procédure du LTP postnatal.
Paru dans la revue Thérapie familiale (revue internationale en approche systémique), vol. 34, n° 1, pp. 165-178.
Mots clés : Adoption, Approche systémique, Imaginaire, Questionnaire, Attachement, Représentation sociale, Groupe d'appartenance, Adolescent
L'utilisation croisée de deux outils systémiques, le génogramme libre et le génogramme imaginaire et de questionnaires d'attachement permet une lecture particulièrement riche et dense concernant les représentations familiales et l'attachement dans les familles adoptives à l'adolescence. A travers le graphisme et le discours s'expriment les liens, les appartenances, ce qui relie mais également ce qui peut délier et bloquer une famille dans ses possibilités évolutives. Transmissions inter et transgénérationnelles seront ainsi mises en avant, mais également le matériel, tout ce matériel filiatif et individuel qui habite chacun des parents avant l'adoption et qui a pu et peut encore influencer l'attachement et le sentiment d'appartenance familiale. Nous proposons de découvrir ces outils au travers d'une situation issue d'une recherche sur les familles adoptives à l'adolescence.
Le trouble psychotique partagé est également connu sous l'appellation de « folie à deux ». Entité rare, il est marqué par la survenue d'idées délirantes chez un sujet dans le contexte d'une relation étroite avec une personne présentant un trouble psychotique. Nous nous centrons sur les situations de séparations conflictuelles. L'article développe, à partir d'une vignette clinique, une approche intégrative s'appuyant essentiellement sur l'épistémologie systémique. Trois axes de discussion sont abordés, à savoir le format des entretiens, les références théoriques sur lesquelles baser l'intervention et l'état d'esprit et le contenu des séances. L'auteur insiste sur l'intérêt de rencontres dyadiques, réunissant chacun des parents avec l'enfant concerné.
Paru dans la revue Thérapie familiale (revue internationale en approche systémique), vol. 33, n° 4, pp. 315-336.
Mots clés : Thérapie de couple, Approche systémique, Approche clinique, Parole, Jeu
Un cas clinique - pour lequel le jeu de l'oie systémique a servi de trame d'exploration - illustre la méthodologie progressivement élaborée par l'auteur pour gagner en confort et en efficacité dans les thérapies de couple. Le travail du cadre est développé : analyse de la demande, définition de la relation et du contrat thérapeutique. D'autres points méthodologiques sont abordés : la focalisation initiale du travail sur la dimension couple, le mode de régulation de la parole, l'articulation du travail sur le couple et sur les individus qui le composent, et enfin, la question de l'arrêt de la thérapie. L'article se conclut sur une réflexion sur la fonction du couple et les effets fragilisants des attentes de réparation et sur l'impact thérapeutique du travail de « (re)-saisie » du sens du couple.
Le « Collage de la Famille Symbolique » est un outil de stabilisation centré sur les compétences, conceptualisé par Hélène Dellucci (sous presse). Pour des personnes souffrant de liens d'attachement et d'identification nocifs, il permet de constituer un étayage par la construction d'un lien d'attachement alternatif. La personne parvient ainsi à se référer à un ensemble de figures symboliques, parmi lesquelles des ressources sont présentes, et trouve ainsi des éléments ressources face à ce qui lui pose problème. Cet outil permet un travail sur les valeurs, les projets et les choix existentiels, ainsi que la possibilité de créer de nouveaux réseaux neuronaux et une habitude alternative (Isebaert, 2005). De par le « collage » permettant un travail avec la dimension iconique (cerveau des émotions), et de par le dialogue intérieur créé avec la représentation (cohérence entre le cerveau gauche et le cerveau droit), celle-ci devient suffisante pour nourrir le besoin vital d'attachement et ainsi retrouver une stabilité sur le plan relationnel.