Documentation sociale

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Le vécu de l'appartenance à l'institut : de l'expérience d'un "chez-soi" chez les enfant de Loczy

Article de Katalin Hevest

Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, tome LXI, n° 2, juin-décembre 2018, pp. 321-341.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Institution, Jeune enfant, Groupe d'appartenance, Pouponnière, Hongrie

L’article présente les conditions essentielles pour qu’un petit enfant se sente chez lui dans une institution et montre avec des exemples comment l’Institut Pikler (dit « Lóczy ») a réussi à les mettre en pratique, en établissant une relation intime et harmonieuse entre les enfants et les nurses qui s’occupent d’eux ; en créant un environnement et un mode de vie où ils – même les bébés – peuvent s’y retrouver. Les enfants plus grands apprenaient à connaître, surtout par des occasions organisées, toute la maison, les personnes qui y travaillent, et comprendre au fur et à mesure le fonctionnement de l’ensemble de l’Institut. Chez les enfants de 4-7 ans on pouvait trouver des signes d’identification avec les habitudes et les principes éducatifs de l’Institut

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Le syndrome d'aliénation parentale : intérêt d'une co-intervention pédopsychiatre-juriste

Article de Emmanuel de Becker, Maïté Beague

Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, tome LXI, n° 2, juin-décembre 2018, pp. 301-320.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Séparation, Divorce, Enfant, Aliénation, Maltraitance, Conflit de loyauté, Manipulation mentale

En cinquante ans, le modèle de la famille réunissant sous le même toit parents et enfant(s) a évolué, constituant dans certaines zones urbaines une configuration minoritaire. Aujourd’hui, le nombre de séparations est conséquent et parmi celles-ci certaines se déroulent sur un mode conflictuel. Il peut ainsi arriver que l’enfant soit l’enjeu de mécanismes relationnels pathologiques délétères à son état et à sa santé psychique, au point qu’il se retrouve dans un processus d’aliénation. Veillant à poser un regard critique sur le problème d’actualité que constitue le « syndrome d’aliénation parentale », nous développons une réflexion à deux voix en montrant la pertinence de la co-intervention d’une dyade originale composée d’un pédopsychiatre et d’une juriste. Association peu rencontrée dans la pratique clinique, elle répond à des aspects différents et complémentaires présents dans ces situations enchevêtrant des éléments psychopathologiques et socio-juridiques. C’est à partir de notre expérience dans une équipe SOS-enfants que la discussion abordera cette thématique particulière.

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Les effets d'un exil institué : à propos des enfants réunionnais transplantés en métropole

Article de Marion Feldman

Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, tome LXI, n° 2, juin-décembre 2018, pp. 281-299.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Enfant, Exil, Séparation, Famille naturelle, DDASS, Approche historique, Traumatisme, Souffrance, Ile de la Réunion

Cette étude montre les traces des traumatismes chez des adultes nés sur l’Île de la Réunion entre 1957 et 1970, âgés aujourd’hui entre 45 et 60 ans, qui ont vécu un exil institué par la politique de Michel Debré entre 1963 et 1984 : la transplantation de 2 015 enfants de l’Île de la Réunion vers la Métropole. Cet exil s’est appuyé sur les institutions dont celle de la protection de l’enfance de l’époque : la DDASS (Direction départementale des affaires sociales et sanitaires). À partir d’entretiens de recherche, cet article montre que ces enfants réunionnais ont vécu un abus de filiation, via des « traumatismes cumulatifs », abus toujours actif aujourd’hui dans la mesure où l’État français n’a pas encore reconnu la souffrance de ces enfants, souffrance induite par une opération politique. Ces Réunionnais présentent un certain nombre de troubles psychiques liés à la désaffiliation brutale et à leur vécu abandonnique, souvent aggravés par des faits de maltraitance. Leur identité encore suspendue est difficile voire impossible à assumer, et ces difficultés se répercutent sur leur descendance.

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Un dispositf métissé pour les familles adoptantes à l'international

Article de Bérénice Mathioudakis, Francisca Rojas, Aurélie Harf, et al.

Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, tome LXI, n° 2, juin-décembre 2018, pp. 269-280.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Adoption internationale, Ethnopsychiatrie, Thérapie familiale, Prise en charge, Coordination, Interculturel

Cet article présente un dispositif particulier, spécialisé dans le travail thérapeutique avec des familles ayant adopté à l’international. Les différentes dimensions théoriques de celui-ci seront évoquées à l’aide d’exemples cliniques. Ces prises en charge, souvent complémentaires à d’autres interventions, requièrent une contenance, une collaboration et une articulation de l’équipe soignante avec les différents intervenants engagés auprès de ces familles. Cette analyse permet de conclure à l’importance d’une position constructiviste, qui considère différentes approches et perspectives pour aborder les particularités de l’adoption internationale, en tenant en compte des singularités de chaque famille.

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Constructions répétitives et figures de l'effacement dans la thérapie d'enfants autistes

Article de Corinne Liozon, Anne Brun

Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, tome LXI, n° 2, juin-décembre 2018, pp. 247-268.

Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Autisme, Enfant, Thérapie, Jeu, Interaction

Les autismes considérés comme des troubles majeurs de l’intersubjectivité soumettent les dispositifs de soins à de constants ajustements du fait des comportements répétitifs de ces enfants. À partir de séquences cliniques d’une thérapie d’enfant, cet article propose de présenter la répétition et ses effets transféro-contre-transférentiels comme un rouage essentiel dans l’aménagement des modes de présence du thérapeute en séance, par une lecture résolument intersubjective des productions répétitives des enfants autistes. Le processus thérapeutique s’amorce fréquemment par la mise en place de premiers jeux, nommés « jeux rythmiques de construction-sensorimotrice », qui racontent en acte – par une « narraction » – les fluctuations du rapport à l’objet. La co-construction d’un langage sensori-moteur entre l’enfant et le thérapeute apparaît en effet comme la clé de voûte d’un mouvement d’investissement de l’objet présent, détour par l’autre indispensable à la subjectivation des éprouvés corporels. Ces jeux de constructions sensorimotrices constituent un levier essentiel du processus thérapeutique, par la relance d’un lien intersensoriel et intersubjectif. Cet article vise à construire une modélisation du processus thérapeutique articulant les figures de l’effacement, au centre de la dynamique transféro-contre-transférentielle, à l’émergence de diverses formes de constructions sensorimotrices : les constructions sensorimotrices autarciques, les constructions sensorimotrices inclusives et les constructions sensorimotrices partagées. Un tableau synthétique est présenté en conclusion dans une perspective d’évaluation de l’évolution de ces constructions sensorimotrices au cours du travail thérapeutique.

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Les métaphores du chagrin, un bébé vivant, un bébé mort

Article de Anna Cognet

Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, tome LXI, n° 2, juin-décembre 2018, pp. 233-246.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Périnatalité, Deuil, Gémellité, Interruption médicale de grossesse

Cet article a pour objectif de présenter certains processus psychiques à l’œuvre dans le deuil périnatal compliqué que représente l’interruption médicale sélective de grossesse de l’un des jumeaux, dans le cas d’un syndrome transfuseur-transfusé (STT). Cette clinique de l’extrême impose des mécanismes de défense contre l’angoisse radicaux et archaïques qui entravent le travail de deuil avec des conséquences pour la patiente et ses relations au bébé survivant. À travers trois vignettes cliniques, nous étudierons les destins de ces deuils et de leurs possibles résolutions.

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Troubles de personnalité borderline/état-limite maternels et comportement d'attachement du bébé à 13 mois

Article de Marie Camille Genet, Bernard Golse, Emmanuel Devouche, et al.

Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, tome LXI, n° 2, juin-décembre 2018, pp. 215-232.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Maternité, État limite, Relation enfant-mère, Nourrisson, Attachement, Trouble de la personnalité

La maternité représente une véritable crise nécessitant un réaménagement des imagos maternelles au sein du processus de parentalité qui peut ébranler l’identité des mères déjà fragilisées par la pathologie borderline et impacter la qualité des comportements d’attachement de l’enfant à venir. Cet article restitue l’évaluation, à l’âge de 13 mois, des comportements d’attachement des bébés de mères présentant un trouble de personnalité borderline (TPB) ; celle-ci s’inscrit dans une recherche longitudinale prospective sur une cohorte de dyades mère-bébé incluant 14 mères TPB avec ou sans épisode(s) dépressif(s) et 13 mères « contrôle », sans troubles. La qualité des patterns d’attachement à 13 mois a été évaluée grâce à la « Situation Étrange » (Ainsworth et al., 1978) au sein d’une recherche visant plus largement à éclairer la manière dont ces comportements d’attachement s’ancrent dans la particularité des dysfonctionnements interactifs mère-bébé à 13 mois faisant l’objet d’autres publications. Selon nos résultats, les enfants du groupe « contrôle » sont en moyenne très constants dans l’expression de leurs comportements d’attachement, au cours de la « Situation Étrange ». Au contraire, les bébés du groupe TPB mettent en œuvre des comportements d’une grande variabilité qui constituerait une difficulté supplémentaire pour leurs mères pour anticiper leurs réactions. Nous avons ainsi observé plus de comportements d’attachement insécure et/ou désorganisé chez les enfants du groupe TPB. Les difficultés dans les comportements d’attachement amplifient les fragilités relationnelles mère-enfant déjà présentes.

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Enfermé dans un corps obèse, rempart contre le pubertaire. Clinique de la résistance à l'amaigrissement

Article de Almudena Sanahuja, Cindy Vicente

Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, tome LXI, n° 2, juin-décembre 2018, pp. 201-214.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Obésité, Adolescent, Séparation, Relation enfant-parents

Cet article propose d’aborder la résistance à l’amaigrissement au moment de l’adolescence. Certains adolescents sont enfermés dans leur corps d’obèse depuis la prime enfance. Ils se sont construits avec une « identité » de sujet obèse et la plupart d’entre eux présentent une problématique majeure autour de la séparation surtout d’avec leur mère. Au moment de l’adolescence, les difficultés de séparation-individuation sont amplifiées du fait de la réactivation pulsionnelle. Nous montrerons, à l’aide d’un cas clinique paradigmatique, la manière dont l’adolescent obèse peut présenter une résistance à l’amaigrissement. Cette résistance a une fonction de rempart chez ce dernier par rapport au processus pubertaire. Ce symptôme permet à l’économie psychique familiale de se maintenir dans un déni massif et d’éviter la séparation-distanciation du sujet d’avec le corps familial.

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Émotions et souffrances chez les enseignants québécois : une analyse de l’activité enseignante au sein de la relation éducative

Article de Maxime Gauthier Lacasse, Arianne Robichaud

Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 20, printemps 2018, 23 p..

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Relation pédagogique, Enseignant, Usure professionnelle, Difficulté scolaire, Enfant handicapé, Conditions de travail, Adorno (Theodor Wiesengrund), Québec (Province du)

Depuis quelques années, différentes études portant sur la santé psychologique des enseignants québécois témoignent d’une souffrance professionnelle et personnelle de plus en plus manifeste : difficultés émotionnelles parfois quotidiennes, épuisement professionnel, voire abandon du métier sont autant de phénomènes illustrant un réel malaise dans la profession. Ces constats exigent une prise en compte renouvelée du registre complexe des émotions investies dans les relations éducatives, et plus particulièrement dans les relations des enseignants aux élèves handicapés ou en difficulté d’adaptation ou d’apprentissage (EHDAA) : ainsi, que nous révèlent les émotions et sensibilités enseignantes à propos des conditions de travail et de l’état actuel de la profession au regard de l’intégration des EHDAA ? Pour répondre à cette question, nous présentons les résultats d’une recherche menée auprès de 20 enseignants et enseignantes du Québec, dont l’objectif principal est de documenter les causes et manifestations de la souffrance enseignante. Pour analyser ces données, nous mobilisons finalement la pensée philosophique et sociologique du théoricien allemand Theodor W. Adorno qui, en affirmant que « le besoin de faire s’exprimer la souffrance est condition de toute vérité » (Adorno, 2003 : 29), nous permet de concevoir les émotions et souffrances enseignantes non seulement comme des manifestations affectives négatives, mais également comme des manifestations de vérité nous renseignant sur la condition enseignante elle-même.

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Des émotions professionnelles dans la relation socio-éducative à l’hôpital et dans la police. Une construction collective et individuelle de l’intelligence émotionnelle

Article de Thomas Bonnet

Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 20, printemps 2018, 18 p..

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Émotion, Police, Hôpital, Compétence professionnelle, Intelligence, Relation soignant-soigné, Relation interpersonnelle, Pédiatrie

Cet article propose d’aborder la question des émotions dans la relation socio-éducative en prenant l’exemple d’un service pédiatrique hospitalier et de deux brigades de police. Il soutient l’idée que le travail sur les émotions réalisé par les professionnels est fondamental dans la relation de service ; en d’autres termes, qu’il s’agit d’une compétence professionnelle. Il montre alors la forme que peut prendre cette intelligence émotionnelle. En outre, l’article interroge l’origine de cette intelligence en soulignant qu’elle est à la fois le fruit d’une organisation collective et d’un parcours individuel.

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