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Aujourd'hui, au regard des statistiques et des travaux menés sur le djihadisme, plusieurs enfants d'immigrés se sont radicalisés. La question principale à laquelle cet article tente de répondre est celle-ci : comment peut-on expliquer la radicalisation de certains jeunes issus de l'immigration ?
Paru dans la revue Déviance et société, vol. 42, n° 2, juin 2018, pp. 243-275.
Mots clés : Justice-Délinquance, Sanction pénale, Opinion publique, Sociologie, Droit pénal, Évolution, Légitimation, Victime, Théorie, Justice, Canada
Cet article porte sur les références à la notion d’opinion publique dans les débats parlementaires canadiens visant l’adoption de lois pénales plus sévères. La confiance du public dans l’administration de la justice est alors au cœur des préoccupations législatives et engendre une stratégie de « séduction » qui va jusqu’à loger au second rang l’objectif de la protection de la société. Cette stratégie parait s’appuyer sur des fondements du droit de punir différents de ceux auxquels les théories de la peine de la « rationalité pénale moderne » de Pires (1998, 2001) avaient pu nous habituer depuis le milieu du XVIIIe siècle. Nous y voyons, au cœur même de cette rationalité pénale, l’émergence d’une théorie de l’approbation publique et de nouveaux obstacles à l’évolution du droit criminel moderne.
Paru dans la revue Journal du droit des jeunes, n° 366-367, juin et septembre 2017, pp. 75-82.
Mots clés : Justice-Délinquance, Justice des mineurs, Réparation, Victime, Droit pénal, Secret professionnel, Sanction, Décision de justice
L’article proposé souhaite apporter une analyse de la circulaire du 15 mars 2017 relative à la mise en application des mesures de justice restaurative. L’analyse de cette circulaire se fera au regard de la littérature scientifique intéressant la justice restaurative et de ses processus. Elle opérera une comparaison entre les principes qu’elle suppose et leur retranscription dans la circulaire, et plus particulièrement dans la procédure judiciaire française.
Dans un premier temps, l’analyse porte sur le cadre juridique européen (1), suivi dans un deuxième temps, d’une analyse du développement des principes de la justice restaurative dans le cadre des procédures judiciaires françaises et plus particulièrement dans le champ de la justice des mineurs. Enfin, des observations quant à la mise en œuvre pratique des mesures de justice restaurative auprès des mineurs (3) seront envisagées.
Cet article s’intéresse aux expertises médico-légales des victimes de violences sexuelles et aux relations entre les policiers demandeurs de ces rapports et les médecins légistes qui les rédigent. Notre analyse distingue deux situations : celles où le certificat médical fait état de constats de lésion, et celles où le certificat ne constate aucune lésion physique. Cette dernière situation met à l’épreuve les rapports entre policiers et médecins légistes, et montre que chacun des deux groupes professionnels entretient des rapports différents à la victime.
En Espagne, en 2004 la loi organique dite « des mesures de protection intégrale contre la violence de genre » (LOIVG) est votée. Cet article, basé sur une enquête qualitative dans l’espace judiciaire créé par cette loi, explore comment sa mise en œuvre, dans ses dimensions spectaculaires et dans ses dimensions les plus banales et ordinaires, contribue à la production d’un nouveau personnage sur la scène sociale espagnole, celui de la « femme-victime ». Cette recherche s’inscrit dans un cadre plus vaste, qui s’intéresse aux mouvements récents de transformation de l’espace social des victimes en Espagne. Un espace traversé aujourd’hui par un double mouvement : il inclut toujours plus de sujets, et il s’administre et se normalise toujours plus.
Article de Philippe Robert, Renée Zauberman, Fadoua Jouwahri
Paru dans la revue Déviance et société, vol. 40, n° 3, septembre 2016, pp. 273-304.
Mots clés : Justice-Délinquance, Victime, Police, Recours, Motivation, Sociologie, Ile de France
Cet article étudie ce qui détermine la victime d’une infraction pénale à en informer – la littérature parle de renvoi – les autorités, en pratique la police. Pour l’ordinaire des victimes, il s’agit d’une expérience rare ; pourtant, c’est pour l’essentiel par leur renvoi que les institutions connaissent les infractions à victime directe, comme le vol, le cambriolage ou l’agression… À partir de données d’enquêtes de victimation en Île-de-France, l’article combine régressions, arbres de décision et analyse typologique. S’il part de la gravité du dommage, il dépasse ce consensus international : on l’imagine simple, la gravité s’avère complexe. L’article montre d’abord ses limites : elle laisse parfois place à d’autres motivations ou bien elle cache d’autres mécanismes. Ensuite, il s’attache aux cas paradoxaux où l’appréciation de gravité va de concert avec une absence de renvoi. Enfin, il montre que c’est la décision de recours à l’assurance qui détermine la formalisation du renvoi à la police dans un véritable dépôt de plainte.
Article de Mariette Kammerer, Katia Rouff Fiorenzi
Paru dans la revue Lien social, n° 1182, 31 mars au 13 avril 2016, pp. 24-31.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Justice-Délinquance, Prostitution, Mineur, Signalement, Victime, Abus sexuel, Prévention, PJJ, Collège, Hors la rue (Association), Amicale du nid
Longtemps niée par les autorités, la prostitution des mineurs, dans la rue ou sur Internet, inquiète les associations de terrain. Elles se mobilisent pour améliorer le signalement et la protection des victimes, mais beaucoup reste à faire sur le plan de la prise en charge éducative, de la prévention et du suivi psychologique.
Paru dans la revue Le Journal des psychologues, n° 336, avril 2016, pp. 72-76.
Mots clés : Justice-Délinquance, Victime, Abus sexuel, Thérapie
Le suivi de Nathalie nous fait entrer au cœur de la pratique du psychologue intervenant en centre d'accueil des victimes d'agression sexuelle et des enfants maltraités. Etablir une relation de confiance, analyser la demande, travailler sur la culpabilité et la honte, sont les points essentiels d'une clinique singulière et adaptée à chaque situation qui doit être proposée pour permettre au sujet de remettre de la parole là où un vécu intolérable, venu faire effraction, ne peut plus être métabolisé.
Paru dans la revue Le Journal des psychologues, n° 336, avril 2016, pp. 61-66.
Mots clés : Justice-Délinquance, Victime, Viol, Soutien psychologique, Récit de vie, Sociologie, Approche clinique
Face à un trauma qui implique des conséquences mesurées au fil de longues années, la victime de viol nécessite une prise en charge particulière. Comme elle le décrit dans son dernier ouvrage, Lise Poirier Courbet propose une approche multifactorielle fondée, notamment, sur les récits de vie et la reconstruction de la parole dans une perspective de sociologie clinique.