Vous êtes étudiant, professionnel, enseignant, documentaliste, chercheur en travail social ?
Accédez ici à tous les outils de PRISME vous permettant de chercher de la documentation et de suivre une veille documentaire spécialisées dans le secteur des sciences sociales et de l'action sociale.
Au-delà des effets thérapeutiques directs liés au travail théâtral, les auteurs s’intéressent à la modification de la relation entre les « soignants » et les « soignés » dès le moment où tous sont acteurs. Depuis 2008, ils travaillent ensemble pour la constitution d’une pièce de théâtre et son aboutissement en représentations. Cette position particulière, presque égalitaire, sous la direction d’un professionnel de théâtre, modifie les regards et représentations réciproques. La résultante est une amélioration de la relation thérapeutique et de l’acceptation des soins, par l’engagement et la considération de chacun pour tous.
Pour contenir la violence en psychiatrie, il faut déployer un regard clinique qui décrypte les comportements, une bonne connaissance du patient et une relation suffisamment contenante
Article de Walter Hesbeen, Jacky Merkling, Rocco di Vincent, et al.
Paru dans la revue Santé mentale, n° 230, septembre 2018, pp. 23-81.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Relation soignant-soigné, Altérité, Soin, Approche clinique, Relation interpersonnelle, Psychiatrie, Analyse de la pratique, Transfert, Violence, Prévention, Temps intermédiaire, Vie quotidienne, Psychiatrie infantile, Savoir, Compétence
La relation de soins se présente comme une attention particulière à autrui, par laquelle s'expriment l'intérêt que l'on porte à une personne et la reconnaissance de sa singularité. Cette relation soignante ne repose pas sur une technique de communication particulière. Il s'agit plutôt d'une disposition d'esprit spécifique qui s'ajuste à la réalité psychique du sujet. Le soignant s'appuie sur des savoirs expérientiels, mais aussi sur sa propre créativité. Dans un contexte où les professionnels dénoncent une perte de sens de leur pratique, comment réinvestir l'aspect relationnel des soins ?
Le décalage et le jeu dans la relation de soins font partie de ces savoirs qui peuvent désamorcer la violence et ainsi favoriser une approche contenante. Ces stratégies subtiles et peu visibles cherchent à proposer une autre lecture des situations de tensions.
Dans cet article, Salomé a essayé de dire et de décrire à travers l’image du chewing-gum ce qu’était pour elle l’écriture à ce moment-là et de partager sa vision du travail en thérapie, du lien. Vision aussi de l’expérience d’écriture du livre Salomé et son psychiatre avec Christophe Chaperot. Le psychiatre de Salomé donne ici sa propre version de cette étrange expérience d’écriture à deux, avec sa patiente et durant la thérapie. Il y témoigne de son désarroi, mais aussi de l’intensité dangereuse de ce mode de dualisation, que l’on retrouve dans toutes les formes de thérapie peu ou non codifiées.
Dans les schizophrénies, habiter ne va pas de soi. L'accompagnement au logement est donc déterminant pour le maintien des patients dans la communauté. Cet accompagnement parfois difficile et infructueux doit être considéré à la lumière d'une clinique de l'habiter, pour penser l'inscription dans un "chez soi". Par ailleurs, face aux retentissements de la maladie sur le fonctionnement quotidien, les soignants peuvent s'appuyer sur les outils de la réhabilitation psychosociale, en particulier ceux de la remédiation cognitive.
Fruit de la créativité et de l'inventivité des soignants, les activités occupent une grande place dans les soins en psychiatrie, mais elles paraissent parfois relever du "bricolage clinique". Comment les envisager au quotidien et sur quelles bases théoriques ? Comment en définir le cadre ? Comment évaluer leur impact thérapeutique sur le plan individuel et collectif ? Qu'elles soient thérapeutiques ou occupationnelles, ces activités grâce à une relation médiatisée, ouvrent des espaces de rencontres et de transformations.
En psychiatrie, le médicament reste une préoccupation majeure pour les patients comme pour les soignants. Plutôt que de focaliser sur l'observance et les changements de comportements, l'objectif de la psychoéducation est de transmettre un ensemble de stratégies, où chaque usager peut se positionner comme codécideur de son traitement, pour une meilleure adhésion au sens du "plein accord". Ce qui suppose une réelle évolution du modèle traditionnellement paternaliste de la relation soignant-soigné.
N'est-il pas paradoxal, voire provocateur d'accoler tendresse et psychiatrie ? Pourtant, comment envisager de soigner sans s'engager émotionnellement ? Alors que le soin se construit essentiellement via la relation soignant-soigné, la tendresse s'inscrit comme tonalité au lien thérapeutique. Pour le soignant, oser puis parvenir à se montrer "tendre" requiert un travail sur soi et constitue en quelque sorte une éthique de la sollicitude.
L'isolement, et surtout la contention, font émerger de réelles questions éthiques, organisationnelles et cliniques. Ces mesures compromettent en effet souvent l'alliance thérapeutique et retardent le rétablissement. Mais, dans un contexte hospitalier "tendu", elles restent parfois nécessaires. Comment certaines équipes parviennent-elles à orienter leurs pratiques vers des alternatives plus humaines, pour les patients et les soignants ? Partage d'expériences.