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La famille représente la première instance de socialisation, où l’on apprend les notions morales, les modèles de conduite, les attitudes et les sentiments. L’étude que nous proposons présente un programme d’intervention éducative pour prévenir et combattre l’échec scolaire et donc le décrochage. Le programme vise à promouvoir et valoriser le partenariat école-famille par une véritable implication des parents dans le soutien de l’éducation.
Le problème de l’échec scolaire dynamise l’espace pédagogique réflexif depuis longtemps. Notre étude vise à interpréter les situations à risque scolaire, en construisant un modèle familial de l’échec scolaire. Par modèle familial de l’échec scolaire nous comprenons les expériences négatives de l’école qu’ont connues les parents et qui génèrent chez l’enfant des représentations hostiles envers l’école. Selon cette perspective, l’échec scolaire est un effet transgénérationnel de certains habitus inculqués dans la famille. Pour vérifier l’hypothèse, la méthode principale d’obtention des informations relatives à l’attitude des adultes envers leur propre expérience scolaire est l’enquête, sous ses deux formes : le questionnaire et l’entretien. Nous chercherons à obtenir des informations concernant les performances scolaires des parents, les croyances des parents au sujet de l’école, les messages émis sur l’importance de l’école vers les enfants, le contrôle de l’activité scolaire des enfants, l’image et les croyances que les enfants ont au sujet de l’école. Les résultats sont corrélés avec des indicateurs factuels tels que le sexe, le niveau d’éducation, le nombre des membres de la famille, le revenu. Les recherches seront menées dans les communautés urbaines et rurales du département de Constanţa. L’échantillon est d’une taille de N=140 élèves (des classes Ve-VIIIe, la moitié d’entre eux se trouvant en situation de risque scolaire) et de N=280 parents.
Chaque année, 110 000 élèves quittent le système scolaire sans diplôme de fin d’études secondaires. Comment en sont-ils arrivés à tourner le dos à cette institution, dont on leur serine qu’elle est la clé de leur insertion professionnelle ?
Sociologues, pédopsychiatres et chercheurs en sciences de l’éducation analysent ici les causes de ce désamour, qui laisse parents et enseignants démunis et envenime leurs relations. Comment en repérer les symptômes, pendant qu’il est encore temps, et quelle attitude adopter ? Quels dispositifs pédagogiques mettre en place pour réconcilier les jeunes avec l’école ?
Dans de nombreux collèges et lycées, des initiatives montrent que l’on peut apprendre autrement, et agir de concert avec les parents. Il est grand temps de les mutualiser, pour ne plus abandonner un élève sur sept au bord de la route. Un numéro engagé, qui donne la parole aux experts, aux acteurs de terrain et aux parents.
Article de Katia Rouff Fiorenzi, Daniel Favre, Jean Patrick Gille
Paru dans la revue Lien social, n° 1179, 18 février au 2 mars 2016, pp. 24-31.
Mots clés : Ecole-Enseignement, Absentéisme scolaire, Échec scolaire, Adolescent, Relation famille-institution, Travailleur social, Enseignant, Mission locale pour l'emploi, Lycée, Neurobiologie, Établissement scolaire, Pédagogie, Apprentissage, Pauvreté, École, Décrochage scolaire, Vitry sur Seine
Déployer des actions de prévention et remettre les adolescents démobilisés sur le chemin de l’école, tel est l’objectif du plan de lutte contre le décrochage scolaire lancé en 2014. Ambitieux, il n’implique cependant pas assez les travailleurs sociaux. Après deux ans d’application, le point sur la mise en œuvre et ses effets.
Article de L. Zugaj, N. Gotheil, S. Delpech, et al.
Paru dans la revue Neuropsychiatrie de l'enfance et de l'adolescence, vol. 64, n° 2, mars 2016, pp. 75-80.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Ecole-Enseignement, Échec scolaire, Difficulté scolaire, Scolarité, Adolescent, Traitement ambulatoire, Parentalité, Handicap mental, Anxiété, Indicateur démographique, Étude de cas
Il existe dans la littérature scientifique psychiatrique peu de données sur les jeunes qui se déscolarisent et sont soignés en ambulatoire. C’est pourquoi nous avons mené une étude qui a pour objectif principal de proposer un état des lieux de la clinique de ces jeunes et de leur environnement. Nous avons donc pour cela réalisé une étude rétrospective de 2010 à 2013 sur une cohorte de 63 patients déscolarisés et soignés en consultation ambulatoire dans le Service. Les données recueillies concernent les caractéristiques socio-démographiques, puis les volets cliniques individuels et familiaux et enfin la prise en charge. Les jeunes sont âgés de 15 ans en moyenne. Les diagnostics les plus fréquents sont les troubles anxieux (46 %) et la dépression (39,7 %). Au niveau familial, nous constatons une surreprésentation des parents souffrant d’une pathologie psychiatrique (41,3 %). Le nombre de patients qui interrompent prématurément les soins est important (28,6 %). Enfin, les prises en charge sont plus intensives que pour les autres patients du Service et la rescolarisation reste longtemps possible (84,4 % des patients suivis). Nous n’avons pas obtenu de résultats statistiques significatifs concernant les facteurs favorisant la reprise de la scolarité chez les patients suivis. Cette étude souligne l’importance d’une prise en charge globale du jeune et de sa famille dans la perspective d’un retour à l’école.
Paru dans la revue Empan, n° 101, mars 2016, pp. 42-46.
Mots clés : Ecole-Enseignement, Échec scolaire, Individualisation, Pédagogie, Dyslexie, Dyspraxie, Dysphasie, Trouble du comportement, Acquisition des connaissances
Suscitant depuis quelques années l’intérêt de l’opinion publique, les « dys » donnent lieu dans le système éducatif à des dispositifs spécifiques pour les élèves diagnostiqués. Le poids du discours médico-scientifique qui prévaut dans la notion même de trouble des apprentissages et la conception de déficit intrinsèque qui lui est associée tendent à faire perdre de vue les logiques sociale, clinique et pédagogique en cause dans les échecs qui surviennent à l’école. Le projet d’éducation inclusive suppose pourtant que les enseignants soient légitimés dans une pratique professionnelle reconnaissant les dimensions sociales, institutionnelles et subjectives sous-jacentes aux problématiques de leurs élèves.