Les formations aux métiers du travail social sont remises en question en raison de la difficulté à recruter sur le terrain. Est-ce la qualité des formations qu’il faut remettre en cause et répondre à tout prix aux nouvelles modes, aux logiques de consommation de la formation ou aux pressions des financeurs ? Ne faut-il pas plutôt interroger ce qui fait formation, ce que vont y puiser les futurs professionnels pour tenir bon auprès de ceux qui en ont besoin et le renforcer ? Un monde sans fin passe par l’importance de se recentrer sur la capacité à « être auprès de l’autre » et ce qui le permet dans les pratiques de formation.

Impact des mesures prises par le contexte sanitaire du Covid-19 sur la pratique professionnelle d’un Conseiller principal d’éducation. Malgré les contraintes, les doutes et les difficultés du quotidien, cette période a été propice à une réflexion sur la manière d’exercer le métier de CPE dans un collège. L’approche par une éducation d’inspiration spinoziste a paru particulièrement stimulante, car elle permet de sortir d’une vision réductrice du système éducatif où l’élève apparaît être un corps à dresser plutôt qu’un être en devenir.

Comment les professionnels d’un foyer de l’enfance qui accueille des grands adolescents placés aux histoires difficiles se trouvent
à accueillir l’insécurité majeure suscitée pour tous par les attentats terroristes qui ont secoué la France ? Quelles conséquences
au cas par cas repérer pour les adolescents, dans le groupe ?

Cet article est une proposition de travail et de pensée autour des vécus de fin du monde et d’effondrement que l’on ressent parfois au sein des institutions. C’est un essai d’élaboration de la pensée soignante en pédopsychiatrie à l’heure des protocoles hospitaliers et du management néo-libéral qui déshumanisent. À travers le retour à une certaine praxis et la théorie de la psychothérapie institutionnelle, nous témoignons et construisons du sens, une éthique et une qualité d’être avec l’autre, qui permet de faire advenir un désir qui soigne.

Ce texte s’imagine comme une passerelle entre le monde d’avant et le monde d’après. Une passerelle entre mon métier d’éducatrice spécialisée en fonction de cheffe de service éducatif et un espace hors norme au service de l’entraide à Marseille. L’Après M est un OVNI dans le paysage social et remet avec vitalité au-devant de la scène l’engagement originel, un espoir, des possibles, loin des entrepreneurs du social au service d’une machine à normer.

Témoignage d’un travail avec des personnes âgées vivant en EHPAD. Intérêt de la mise en œuvre de projets et, particulièrement, de la richesse des rencontres artistiques. Expose une vision de l’accompagnement au plus près des émotions et des ressentis et empreints d’une grande dose de ténacité et d’énergie pour tenter de déployer l’entrain qui entraine.

Développement constant et simultané de la technobureaucratie et des logiques gestionnaires verticales, dépendance politique, érosion de la transmission des compétences liées aux métiers, gouvernance par les nombres, storytelling aussi emphatique qu’envahissant, engagement personnel et temps d’accompagnement humain réduits à la portion congrue, etc. : en l’état actuel du travail social, est-il possible de considérer, sans naïveté coupable, que ce domaine d’activité, si dépendant de la société qui l’institue, serait capable d’offrir une résistance heureuse aux ravages du présent ?

Dans ce numéro, nous avons consciemment choisi le terme de « campagne » au cœur de notre réflexion, non pour la stigmatiser ou l’enchanter outre mesure. En fait, c’est au fil d’échanges réguliers sur la vie à la campagne – étant formatrice-sociologue et assistante de service social –, que nous avons souhaité l’évoquer, tel cet espace naturel singulier et pluriel, mais aussi social.

La balle aux prisonniers est un jeu qui est souvent plébiscité par des enfants en situation de handicap lors de séances d'éducation physique et sportive. En quoi ce jeu favorise-t-il la participation des enfants en situation de handicap?

La famille, durant des siècles, reposait sur le couple, en général marié, qui avait un nombre d’enfants plus ou moins important selon les époques et les contingences. Aujourd’hui, la présence importante de familles monoparentales – une sur quatre en 2020 – modifie ce paradigme qui, même s’il demeure dominant, ne constitue plus un modèle exclusif de référence. Désormais, la famille ne se construit pas uniquement à partir de l’union de deux adultes consentants, mais autour de l’enfant qui occupe une place centrale.