Documentation sociale

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Réponses 21 à 30 sur un total de 79

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Une agentivité inégalitaire : jeux vidéo et accessibilité des filles à la parole publique

Article de Judit Vari

Paru dans la revue Education et sociétés, n° 47, 2022/1, pp. 133-149.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Lien social-Précarité, Socialisation, Inégalité, Jeu vidéo, Parole, Fille, Lien social, Enfant, Adolescent, Sport, Technologie numérique

Les jeux vidéo sont devenus un moyen d’expression et de connaissance privilégié par les jeunes. Ils permettent de développer la prise de parole au sein de la famille, avec les pairs, entre joueurs et créent du lien social. Cet article interroge, à partir d’une analyse de la littérature surtout anglo-saxonne, la façon dont ils participent au processus de démocratisation des sociétés contemporaines en développant l’agentivité (agency) des enfants et adolescents et celle dont les filles peuvent se les approprier.

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Le droit à l’alimentation durable en démocratie

Article de Dominique Paturelle

Paru dans la revue Vie sociale, n° 36, décembre 2021, pp. 163-167.

Mots clés : Lien social-Précarité, Droit, Alimentation, Aide alimentaire, Précarité, Recherche sociale, Non-recours, Modèle, Droit de la sécurité sociale

Ce texte rend compte d’une des dimensions des travaux engagés sur l’accès à l’alimentation durable des familles et des personnes à petits budgets : celle de la non-effectivité du droit à l’alimentation en France. Ces réflexions en partie issue d’un séminaire de recherche débouchent sur la proposition d’une sécurité sociale de l’alimentation appuyée, d’une part, sur un droit à l’alimentation durable et, d’autre part, sur le modèle du régime général de la sécurité sociale.

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Coordination et coopération territoriales, des outils essentiels pour agir collectivement en faveur de l’accès à une alimentation de qualité

Article de Marc Alphandéry, Florian Laboulais, Dominique Picard

Paru dans la revue Vie sociale, n° 36, décembre 2021, pp. 143-157.

Mots clés : Lien social-Précarité, Alimentation, Qualité, Coordination, Territoire, Coopération, Aide alimentaire, Changement, Participation, Bénéficiaire, Inégalité

L’alimentation de qualité est au cœur d’enjeux majeurs pour la résilience de nos sociétés mais reste pourtant inaccessible au plus grand nombre, une fracture encore renforcée par la crise sanitaire et économique actuelle. Favoriser un accès universel à l’alimentation de qualité doit donc plus que jamais être une priorité.
Cet objectif appelle une réponse systémique mêlant une profonde transformation des politiques nationales et internationales et le développement de multiples solutions locales inclusives et solidaires. La coordination territoriale joue un rôle fondamental dans cette approche systémique en permettant une action cohérente pour répondre au mieux aux diverses situations. Mais, au-delà de cette nécessaire coordination, les acteurs locaux doivent engager de véritables coopérations pour faire émerger des projets collectifs renforçant l’accès à une alimentation de qualité à travers la mutualisation de moyens, de savoirs et de compétences et permettant la participation (sous différentes formes) des personnes en situation de précarité à la conception et à la mise en œuvre des initiatives.
À partir de plusieurs exemples inspirants de coordinations et de coopérations territoriales, cet article analyse les principaux enjeux de la construction de la gouvernance territoriale autour de l’accès à une alimentation de qualité.

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Les CCAS, "coordinateurs naturels" de l’aide alimentaire ?

Article de Sophie Lochet, Sarah Solchany

Paru dans la revue Vie sociale, n° 36, décembre 2021, pp. 127-141.

Mots clés : Lien social-Précarité, Aide alimentaire, Précarité, Coordination, CCAS, Inégalité, Département, Collectivité territoriale

Cet article montre que la coordination de l’aide alimentaire prend des formes multiples à un niveau local. Les centres communaux d’action sociale (CCAS) peuvent financer ou porter des épiceries sociales, des lieux de distribution, des plateformes logistiques ou soutenir une dynamique de coordination sur leur territoire. Mais bien que l’échelon local présente de nombreux avantages, l’articulation avec d’autres politiques publiques locales ou d’autres niveaux d’action en construction reste indispensable. Dans sa démarche de coordination, le CCAS peut s’appuyer sur des plans et stratégies politiques – projets alimentaires territoriaux (pat), contrats locaux de santé (CLS), pôles territoriaux de compétitivité économique (PTCE) – qui permettront de guider l’action mais aussi de s’inscrire dans des visions plus larges et systémiques.

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Les pratiques d’aide alimentaire : quel accompagnement social pour quelle forme de distribution ?

Article de Henriette Steinberg

Paru dans la revue Vie sociale, n° 36, décembre 2021, pp. 99-110.

Mots clés : Lien social-Précarité, Précarité, Aide alimentaire, Pauvreté, Solidarité, Alimentation, Relation interpersonnelle, Épidémie, Jeune, Innovation, Secours populaire français

Plus de 10 millions de personnes dans notre pays ne peuvent subvenir, par leurs propres moyens, à leurs besoins essentiels. Le Secours populaire français, depuis des décennies, mobilise toutes les énergies possibles, de toutes origines et tous milieux pour que la dénutrition, l’insuffisance alimentaire, l’angoisse de la faim ne soient plus la hantise des familles pauvres. Des dizaines de milliers de personnes inventent toutes les formes imaginables de collectes pour acquérir le nécessaire et le mettre à disposition de celles et ceux qui en ont impérieusement besoin. La puissance publique en France, comme en Europe, y contribue sous les formes qui lui sont propres. Mais rien ne remplace la relation chaleureuse d’humain à humain, que la solidarité inconditionnelle cimente et qui rend fier de faire reculer l’angoisse et le malheur. Cette démarche d’égal à égal est depuis toujours celle du Secours populaire français. L’article présenté ici en calibre la mise en œuvre.

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L’aide alimentaire : entre bénévolat et injonctions managériales

Article de Didier Gelot, John Ward

Paru dans la revue Vie sociale, n° 36, décembre 2021, pp. 81-97.

Mots clés : Lien social-Précarité, Aide alimentaire, Bénévolat, Bénéficiaire, Éthique, Management, Participation, Insertion sociale, Implication personnelle, Témoignage, Parole, Secours populaire, Restos du Coeur

À partir de plusieurs entretiens réalisés auprès de bénéficiaires et de responsables locaux et départementaux de deux grandes structures de l’aide alimentaire, cet article (qui ne prétend ni à l’exhaustivité ni à la représentativité) cherche à décrire le sens que donnent ces personnes à leur engagement, et les tensions qu’elles rencontrent à un moment où la pression sociale se fait de plus en plus vive. Il pointe comment la parole des bénéficiaires reste peu audible, voire peu valorisée par les personnes en situation de grande précarité elles-mêmes.

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Banques Alimentaires : une aide alimentaire structurée autour d’un écosystème circulaire solidaire

Article de Barbara Mauvilain, Suzanne Evain

Paru dans la revue Vie sociale, n° 36, décembre 2021, pp. 65-79.

Mots clés : Lien social-Précarité, Aide alimentaire, Précarité, Accompagnement social, Alimentation, Économie sociale et solidaire, Lien social, Bénéficiaire, Insertion sociale, Don, Autonomie, Crise, Fédération française des Banques Alimentaires, Loi 2016-138 du 11 février 2016, Loi 2020-105 du 10 février 2020

Depuis sa création en 1984, le réseau des Banques Alimentaires s’est développé, structuré, professionnalisé et constamment adapté. En 2020, les Banques Alimentaires ont accompagné plus de 2 millions de bénéficiaires. Ce travail est accompli au quotidien par les 79 Banques Alimentaires et leurs 31 antennes. Il s’appuie sur les quelque 7 000 bénévoles et plus de 500 salariés qui assurent un maillage au plus près des territoires en France métropolitaine, aux Antilles et à la Réunion. Les Banques Alimentaires distribuent leurs produits à plus de 6 000 associations et CCAS partenaires. Depuis mars 2020, la crise sanitaire et sociale a remis en avant l’importance de l’aide alimentaire. Elle a marqué la grande capacité d’adaptation et d’innovation de ce réseau, amplifiant souvent des transformations déjà engagées : distribution directe, achats de produits alimentaires locaux diversifiés et de qualité, distribution de produits d’hygiène, prévention santé, dispositifs pour les étudiants, etc. Ancrées sur un modèle non lucratif qui s’inscrit dans l’économie sociale et solidaire, les Banques Alimentaires ont pour projet d’inscrire leur action dans les grands défis auxquels notre société est confrontée : la lutte contre le gaspillage, le lien entre nutrition et santé, le changement climatique, la construction de systèmes alimentaires locaux, la réduction des inégalités sociales.

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Comment l’aide alimentaire est utile à la politique alimentaire

Article de Bénédicte Bonzi

Paru dans la revue Vie sociale, n° 36, décembre 2021, pp. 49-62.

Mots clés : Lien social-Précarité, Aide alimentaire, Précarité, Don, Bénévolat, Bénéficiaire, Capitalisme, Valeur, Solidarité, Demande, Restos du coeur

L’observation fine des lieux de distributions alimentaires révèle une inadéquation entre la chose donnée, la chose demandée et la chose reçue. Malgré leur don de temps, les bénévoles chargés de distribuer l’aide alimentaire se sentent débordés par toujours plus de personnes à nourrir. À leur tour les bénéficiaires ne parviennent pas à sortir d’un dispositif qui ne les satisfait pas. Cet article montre comment le capitalisme s’approprie le système du don. S’attachant à l’ensemble du système alimentaire, il aborde comment les énoncés visant la protection de l’environnement sont mis à mal dans une perspective utilitariste des aliments. Il aboutit sur la prise de conscience récente, au sein de collectifs citoyens, d’une synergie nécessaire entre les problématiques agricoles, environnementales et sociales que croise l’aide alimentaire.

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Les visages du sans-abrisme en France : la modélisation de la carrière de sans-domicile comme substitut de la catégorisation actuelle

Article de Aurélien Carotenuto Garot, Elsa Monténégro Marques

Paru dans la revue Écrire le social, n° 3, juillet 2021, pp. 3-18.

Mots clés : Lien social-Précarité, SDF, Typologie, Représentation sociale, Travailleur social, SIAO, Accueil d'urgence, Sociologie, Exclusion sociale, CHRS

En France, l’actuel système de catégorisation des personnes sans-domicile, auquel se réfèrent les acteurs du secteur de l’Accueil, de l’Hébergement et de l’Insertion (le secteur AHI) présente plusieurs biais épistémologiques qui impactent négativement l’action sociale à destination des populations SDF. L’objet de cet article est donc, dans un premier temps, de déconstruire les catégories utilisées par le secteur AHI, afin d’appréhender leurs fondements, leurs principales limites et leurs conséquences sur la qualité de l’aide portée aux personnes sans-domicile. Dans un second temps, cet article présentera les intérêts et quelques aspects de la typologie développée dans le cadre de ma thèse, afin de proposer un nouveau système de catégorisation des populations sans-domicile qui soit plus opérationnel que celui actuellement utilisé.

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Habermas au Starbucks. Clients, oisifs et traînards dans le tiers-lieu capitaliste

Article de Robin Wagner Pacifici

Paru dans la revue Les Politiques sociales, n° 1 & 2, juin 2021, pp. 27-53.

Mots clés : Lien social-Précarité, Café, Capitalisme, Approche historique, Racisme, Espace, Exclusion sociale, Inégalité, Sociologie urbaine, Rejet, Habermas (Jürgen), Etats Unis d'Amérique

Réinterrogeant la conceptualisation habermassienne du « café » dans la société des XVIIe et XVIIIe siècle pour analyser le rôle démocratique des cafés contemporains, l’auteure revient sur un incident survenu entre un employé d’un établissement Starbucks à Philadelphie et des clients afro-américains – le terme « client » posant justement ici question. Elle documente cette interaction en resituant ses observations et interprétations à la fois dans l’histoire urbaine d’un quartier et dans l’histoire des héritages sociaux et culturels du racisme et du capitalisme aux États-Unis. Elle montre que les obligations et charges du capitalisme (la nécessité de consommer, de travailler, d’éviter l’oisiveté) pour entrer et rester dans ces espaces supposés ouverts à tous, pèsent différemment sur les visiteurs selon qu’ils sont reconnus comme clients ou comme potentiels « traînards », et cela à partir d’indices de leur condition sociale et économique, mais aussi selon leur couleur de peau. L’article présente le tiers-lieu capitaliste comme un espace particulièrement ambigu, distinct du café habermassien et de sa prétendue atmosphère de civilité, d’ouverture démocratique et d’accessibilité universelle ; un espace qui, malgré lui, à travers des incidents comme celui du Starbucks de Philadelphie, est devenu aux USA une scène publique de mobilisation et de débat autour de ces questions.

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