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Réponses 21 à 30 sur un total de 61

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Housing First : de la rue à un foyer, de son foyer au monde

Article de Sam Tsemberis, Kristen Gurdak

Paru dans la revue Vie sociale, n° 23-24, décembre 2018, pp. 31-52.

Mots clés : Action sociale : cadre institutionnel et juridique, Logement, Droits des usagers, SDF, Handicap psychique, Participation, Stigmatisation, Soins à domicile, Intégration, Etats Unis d'Amérique

Housing First est une intervention efficiente favorisant, par l’accès direct à un logement, le rétablissement des personnes sans abri ayant des besoins cliniques complexes. La philosophie de ce programme s’origine dans la réadaptation psychiatrique, son éthique est fondée sur les valeurs de justice sociale et de droits de l’homme, son plaidoyer est inspiré du mouvement des usagers et sa pratique clinique, en s’adossant à des modes d’intervention basés sur des preuves, est conduite avec respect, compassion et dans un esprit de créativité et d’innovation. Tous ces éléments sont reliés ensemble par un fil, à la fois flexible et solide, fait de pragmatisme et de ténacité. Au final, le résultat est un programme opérant selon un principe de choix des usagers, offrant un accès immédiat à un logement et à un large éventail de services de soutien et de traitement. Accéder à un logement est un droit et non une récompense consécutive au fait de participer à un traitement, de suivre un programme de désintoxication ou encore de se conformer au règlement prescrit. Cet article revient sur la genèse et l’évolution du Housing First, passant d’une pratique « d’aller vers » les gens dans la rue à un programme proposant des logements aux sans-abri, et décrit ainsi la modélisation d’une petite expérience inventée dans le quartier de Hell’s Kitchen de la ville de New York et sa diffusion comme « bonne pratique » nationale et internationale fondée sur des preuves probantes.

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L’émergence du rétablissement aux États-Unis : du combat avec la maladie au « bien vivre »

Article de Marianne Farkas

Paru dans la revue Vie sociale, n° 23-24, décembre 2018, pp. 53-74.

Mots clés : Action sociale : cadre institutionnel et juridique, Inégalité, Stigmatisation, Empowerment, Participation, Affirmation de soi, Respect, Valorisation de la recherche, Adulte en difficulté, Handicap psychique, Soin, Etats Unis d'Amérique

Cet article, en inscrivant, aux États-Unis, le mouvement du rétablissement dans l’histoire des systèmes de santé mentale, développe le point de vue de l’auteur sur son actualité et son devenir. Ce mouvement est à resituer dans le contexte évolutif des idées de justice sociale et des luttes visant à combattre le sort inhumain réservé aux personnes souffrant de troubles mentaux, vis-à-vis des préjugés et des discriminations profondément ancrés dans la plupart des sociétés. Les définitions du rétablissement et de ses valeurs fondamentales sont présentées telles qu’elles ont été développées dans le monde anglo-saxon ainsi que leur implication dans la reconfiguration des services. En outre, cet article propose une synthèse historique du développement des services de réadaptation psychiatrique, des mouvements d’usagers-mouvements des survivants et ex-psychiatrisé(e)s et de leur contribution à l’émergence de l’idée du rétablissement en tant que philosophie orientant les services de santé mentale et dispositifs connexes. Enfin, l’auteur discute des pratiques contemporaines visant à promouvoir le rétablissement et conclut sur un constat d’oscillation pendulaire entre croyance et preuves scientifiques caractérisant ce mouvement dans son histoire, dans le temps présent et certainement dans un avenir prévisible.

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Apparaître au monde : effets de l’expérimentation Housing First à Montréal après quarante-huit mois

Article de Christopher McAll

Paru dans la revue Vie sociale, n° 23-24, décembre 2018, pp. 85-98.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Projet, SDF, Santé mentale, Participation, Bien-être, Homme, Femme, Logement, Québec (Province du)

Les résultats présentés dans ce texte proviennent du projet Chez-soi (de type Housing First) qui s’est déroulé dans cinq villes canadiennes. L’auteur était co-chercheur principal à Montréal et responsable de l’analyse des entrevues narratives effectuées avec un échantillon de 469 participants (au début du projet, à 18 mois et à 48 mois, un an après la fin du projet comme tel). L’analyse des entrevues fait ressortir l’impact de la participation aux groupes expérimentaux du point de vue de membres de ces groupes, comparativement aux groupes témoins. Ressort de l’analyse, entre autres, l’importance de la dimension relationnelle du bien-être – le sentiment d’« exister » aux yeux des autres en tant que personne à part entière – tout autant que l’amélioration des conditions matérielles de vie. Cette expérience positive caractérise surtout les hommes adultes qui n’ont pas de besoins élevés sur le plan de la santé mentale. Pour les femmes – le tiers des participants –, la participation aux groupes expérimentaux est loin d’être aussi concluante, plusieurs se retrouvant dans la même situation de vulnérabilité à la violence et à l’abus de la part des hommes qu’elles ont connus tout au long de leur parcours de vie.

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Expérimentation pionnière et monopoles professionnels. Les obstacles au partage du pouvoir décisionnel

Article de Baptiste Godrie

Paru dans la revue Vie sociale, n° 23-24, décembre 2018, pp. 99-114.

Mots clés : Santé-Santé publique, SDF, Handicap mental, Toxicomanie, Participation, Usager, Pair aidant, Logement, Pauvreté, Enquête, Projet, Québec (Province du), Montréal

Cet article analyse les mécanismes de participation de personnes détentrices de savoirs expérientiels de différentes réalités, dont les problèmes de santé mentale, l’itinérance, la toxicomanie et la pauvreté, dans le projet Chez-soi Montréal (2009-2013). Cette analyse nous permet de caractériser leur rôle au sein du projet, dans et hors des comités dans lesquels elles siégeaient. Nous mettons l’accent sur l’idée de monopole professionnel pour expliquer l’implication relativement superficielle des pairs dans ce projet, ainsi que sur les facteurs ayant limité un plus grand partage du pouvoir décisionnel, pourtant souhaité par plusieurs acteurs au sein du projet. Ce faisant, par le biais de cette analyse, nous illustrons et mettons en contexte des enjeux qui se détachent de la littérature sur la participation d’usagers ou d’anciens usagers des services sociaux et de santé à des projets de recherche et d’intervention dans le domaine de la santé et des services sociaux.

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Les recherches-actions participatives : un dispositif participatif illusoire ou porteur de transformation sociale ?

Article de Sandrine Amaré, Marielle Valran

Paru dans la revue Vie sociale, n° 20, décembre 2017, pp. 149-162.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Handicap-Situations de handicap, Handicap, Participation, Recherche-action, Savoir, Expertise, Inégalité, Analyse transactionnelle, Société civile, Changement social

Cet article entend explorer les recherches-actions participatives relatives au handicap, au sens de démarches coréalisées par des chercheurs et des acteurs issus de la société civile. Après avoir resitué l’évolution de la participation des acteurs de la société civile dans le monde de la recherche, nous apportons un éclairage sur le processus de participation à l’œuvre dans les recherches-actions participatives. Nous dégageons les dispositions individuelles à partir desquelles les acteurs s’engagent dans le dispositif de recherche et les conditions qui permettent la progression de la recherche jusqu’à sa publicisation vers le corps social. L’étude des effets du processus de participation nous conduit ensuite à repérer une hétérogénéité dans le niveau de participation des acteurs et dans la portée transformationnelle de ces recherches. À l’extrémité du premier pôle, nous repérons un mode participatif illusoire révélant et maintenant les rapports sociaux inégalitaires présents entre les acteurs dans la société. En revanche, au pôle opposé, nous mettons en lumière un mode participatif, d’ordre politique, porteur de transformation sociale et d’élargissement démocratique.

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Lorsque la recherche avec les personnes accompagnées en protection de l’enfance se confronte aux défis démocratiques

Article de Anna Rurka, Patrick Rousseau

Paru dans la revue Vie sociale, n° 20, décembre 2017, pp. 133-147.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Enfance en danger-Protection de l’enfance, Usager, Protection de l'enfance, Recherche sociale, Participation, Enquête, Démocratie participative, Travail social, Institution

Cet article discute les liens entre la participation des personnes accompagnées dans le champ de recherche en travail social et la participation civile au processus décisionnel à différents niveaux de la gouvernance. Ce domaine de la sphère publique est traversé par plusieurs tensions contradictoires qui influencent les politiques publiques et qui invitent les chercheurs à se positionner à travers les choix épistémologiques ou méthodologiques opérés. Il s’agira aussi de présenter un dispositif de recherche qui, étant confronté à des univers normatifs différents et aux configurations relationnelles changeantes, peut créer un espace délibératif contribuant à la démocratisation des connaissances produites.

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Le croisement des savoirs dans les recherches participatives. Questions épistémologiques

Article de Patrick Brun

Paru dans la revue Vie sociale, n° 20, décembre 2017, pp. 45-52.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Exclusion sociale, Pauvreté, Participation, Formation, Savoir, Recherche en sciences sociales, Expérience, ATD Quart Monde, CNAM (Conservatoire national des arts et métiers)

Le mouvement ATD Quart Monde et le Conservatoire national des arts et métiers (Cnam) ont organisé en 2015-2016 un séminaire épistémologique autour des recherches participatives en croisement des savoirs avec des représentants de milieux de pauvreté et des professionnels. Le but était d’établir les plus-values de recherches académiques menées en croisement des savoirs avec ces acteurs et de préparer un appel aux chercheurs en faveur de cette démarche.
Trois problématiques ont structuré nos réflexions : la nature des savoirs expérientiels et les questions posées par la mise en dialogue de ces savoirs avec les savoirs académiques ; les conditions du processus relationnel mis en œuvre dans le croisement ; enfin, les critères de validation compte tenu des finalités différentes des participants et les modalités d’une co-validation.
Des consensus ont été actés, les bénéfices attendus pour chacun des co-chercheurs identifiés et un certain nombre de débats menés ouvrant sur un travail d’approfondissement de cette forme de recherche.

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L’implication des HUC (Habitants-usagers-citoyens) dans la recherche

Article de Marcel Jaeger

Paru dans la revue Vie sociale, n° 20, décembre 2017, pp. 13-29.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Participation, Recherche-action, Usager, Démocratie participative, Légitimité, Projet, Récit de vie, HUC (Habitants-usagers-citoyens), Loi 2013-660 du 22 juillet 2013, HCTS (Haut conseil du travail social)

Aujourd’hui, la participation des personnes accompagnées, aidées, accueillies… s’étend à la formation et même à la recherche. De nombreux travaux consacrés à la recherche scientifique évoquent des collaborations utiles à la fois aux personnes en difficulté et aux chercheurs. Ils visent à prévenir l’enfermement de la production de connaissances nouvelles dans un cadre purement académique. Ainsi, il ne s’agit plus seulement d’impliquer ces personnes dans les décisions qui les concernent directement, mais de les associer à des projets intéressant l’ensemble de la société. Cela pose de multiples problèmes, mais cette forme de participation constitue une étape supplémentaire dans les logiques d’inclusion et dans l’approfondissement de la démocratie.

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Les approches participatives dans la RETS : entre logique de marché et logique citoyenne

Article de Dominique Paturel

Paru dans la revue Vie sociale, n° 20, décembre 2017, pp. 59-72.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Recherche en sciences sociales, Participation, Implication personnelle, Sujet, Influence sociale, Exclusion sociale, Usager, CERTS (Centre européen de recherche en travail social), RETS (Recherche en travail social)

Depuis Kurt Lewin, les recherches en sciences sociales ont fait évoluer le registre des formes de recherche en théorisant pas seulement sur les pratiques des acteurs mais en les intégrant à la construction des projets de recherche. La recherche participative est particulièrement importante pour le travail social, à la fois parce qu’elle permet de mettre au jour les inégalités sociales et en même temps peut aider les personnes destinataires de l’action sociale à s’approprier les connaissances issues de ces recherches.
Dans un premier temps, nous reviendrons sur trois designs de recherche intégrant la participation. Puis dans un second temps, il s’agira de regarder d’un peu plus près de quelle participation il s’agit, notamment à travers les travaux du CERTS. Enfin, nous terminerons par la question de l’implication du chercheur dans ce type de recherches, élément fondamental à nos yeux, s’appuyant sur des compétences issues du travail social et au cœur de notre pratique de Recherche en travail social (RETS).

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La saisie de la voix des usagers et des survivants de la psychiatrie dans le domaine de la recherche

Article de Anne Laure Donskoy

Paru dans la revue Vie sociale, n° 20, décembre 2017, pp. 179-196.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Usager, Psychiatrie, Recherche sociale, Expérience, Récit de vie, Témoignage, Participation, Royaume Uni de Grande Bretagne et d'Irlande du Nord

Contrairement aux voix de la psychiatrie, qui sont bien soutenues et qui bénéficient d’une attention médiatique et politique importante, celles des usagers et survivants de la psychiatrie sont souvent reléguées au rang de l’anecdote, de l’expression de la « maladie » et manipulées à des fins multiples. Leur validité ontologique et épistémologique est sapée, voire niée, dès lors qu’elles se rebellent, qu’elles osent critiquer les traitements ou violations des droits de l’homme dont les usagers et survivants de la psychiatrie font l’objet, ou encore certaines lectures académiques de leur vécu dans lesquelles elles se reconnaissent mal ou pas. Ainsi, si l’exploration de ces vies et de leurs formes est un sujet important, le travail singulier de saisie de ces voix l’est tout autant.
Cet article, écrit par une survivante de la psychiatrie qui est aussi une survivante chercheure, propose une exploration de la participation active des usagers et survivants dans la recherche médico-sociale publique en Angleterre comme exemple de saisie de ces voix, puis introduit le champ d’études appelé « mad studies ».

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