Documentation sociale

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La dynamique de groupe dans les équipes : quand 1+1=3

Article de Barbara Flandroit

Paru dans la revue L'Observatoire, n° 109, octobre-novembre-décembre 2021, pp. 20-24.

Mots clés : Travail social : Métiers, Travail d'équipe, Dynamique de groupe, Bientraitance, Relation professionnelle, Travail social, Belgique

Dans les métiers où l’humain tient le premier rôle, la dynamique d’équipe, quand elle est positive, est la clé de voûte du bien-être au travail. Vecteur de bientraitance, la qualité des relations dans une équipe a un impact non négligeable sur la qualité de l’aide aux personnes que ces travailleurs accompagnent. Comprendre les mécanismes en jeu mais surtout trouver les clés pour (r)établir une bonne dynamique de groupe dans les équipes de travail est donc un enjeu majeur dans le secteur social.

Les équipes dans le secteur médico-psycho-social

Article de Sophie Tortolano, Paul Jaumaux

Paru dans la revue L'Observatoire, n° 109, octobre-novembre-décembre 2021, pp. 5-9.

Mots clés : Travail social : Métiers, Travail d'équipe, Dynamique de groupe, Supervision, Travail social

La dynamique d’équipe requiert toute une série d’éléments pour pouvoir se déployer, non sans obstacles, mais dans des conditions suffisamment bonnes que pour pouvoir travailler ensemble dans un but commun. A travers leur expérience d’intervenants et de superviseurs dans le milieu médico-psycho-social, les auteurs de cet article proposent d’établir les ingrédients d’un cadre institutionnel qui favorise le travail d’équipe, mais également d’analyser les défis, les enjeux et les obstacles que les travailleurs sociaux sont amenés à dépasser afin de former une équipe qui puisse répondre aux besoins de ses bénéficiaires.

Le numéro vert social bruxellois : un outil de plaidoyer pour un meilleur accès aux aides et aux droits

Article de Lotte Damhuis, Pauline Feron, Charlotte Maisin, Alexia Serré

Paru dans la revue L'Observatoire, n° 106, mars 2021, pp. 64-68.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Épidémie, Crise, Urgence sociale, Travail social

Cet article propose de décrire, sur base des analyses issues du processus d'évaluation dont le numéro vert fait aujourd'hui l'objet, la façon dont la fédération des services sociaux s'appuie sur ce dispositif pour tenter de faire entendre les enjeux sociaux que pose la crise sanitaire.

Formation au travail social "en cage" : comment l'enseignement à distance impacte la formation des acteurs du champ social de demain

Article de Pascale Pereaux

Paru dans la revue L'Observatoire, n° 106, mars 2021, pp. 56-58.

Mots clés : Travail social : Formation, Épidémie, Crise, Formation, Travail social, Enseignement à distance, Technologie numérique

Cette contribution interroge les changements induit dans nos formations au travail social par la crise socio-sanitaire que nous traversons depuis le mois de mars 2020.

Le social sous la pression du Covid / 1

Article de Anne Françoise Janssen, Christine Mahy, Iliana Gonzalez Vander Borgh, et al.

Paru dans la revue L'Observatoire, n° 105, octobre-décembre 2020, pp. 5-77.

Mots clés : Travail social : Métiers, Travail social, Épidémie, Crise, Urgence sociale, Pauvreté, Téléphone, Accompagnement social, Isolement, SDF, Rue, Prison, AEMO, Décrochage scolaire, Personne handicapée, Enfant maltraité

Si la crise sanitaire n’épargne personne, elle frappe tout particulièrement les publics qui étaient déjà fragilisés, tant aux niveaux socio-économique que psychologique et relationnel. Les institutions, les services qui les accueillent ou les accompagnent ont, eux aussi, été profondément chamboulés, forcés de s’adapter, de se réorganiser et, parfois, de se réinventer…

Au sommaire de ce numéro vous trouverez les articles suivants :
- Effets de la crise sanitaire sur les personnes en situation de pauvreté. Une mobilisation et des synergies indispensables. Anne-Françoise JANSSEN & Christine MAHY (interview)
- 1718 : le numéro d’appel gratuit de la Wallonie élargi pour répondre à l’urgence sociale. Iliana GONZALEZ VANDER BORGHT, Pascale CROMMEN (interview)
- Les Plans de Cohésion Sociale se sont mobilisés au service des citoyen. Catherine CARÊME & Laurent Van DRIESSCHE
- CPAS de Quaregnon. Les effets de la crise sur les bénéficiaires et l’accompagnement social . Stéphanie DEBEIL, Alexis PASARO, Véronique ROLAN
- Confinement, isolement, pauvreté. Serge FERDIN (interview)
- Task force Groupes vulnérables - SPP Intégration sociale
- Du Collectif Astrid au Plan Grands Froids. La mobilisation du réseau liégeois de l’aide aux sans-abri. Geoffrey FRANÇOIS & Arnaud JACQUINET (interview)
- Vécu et adaptations des sans-abri et des travailleurs sociaux en temps de pandémie : le cas namurois. Emeline LEGRAIN
- Mise sous abri ou accès durable à un chez soi... Quels enseignements tirer de la gestion de la crise Covid-19 ? Renaud DE BACKER
- Les locataires bruxellois à l’épreuve du Covid-19. Ou comment une crise s’ajoute à une autre au grand dam des plus précaires. Carole DUMONT
- Effets de la crise sur les personnes toxicomanes précarisées. Témoignage d’un service de " bas seuil ". Claire BERNIS
- Les effets de la crise sanitaire sur les personnes handicapées hébergées en institution. Questionnements et défis pour les équipes éducatives. Magaly NEES
- La crise Covid-19 en prison : regards croisés d’intervenants en milieu carcéral. Mélanie BERTRAND, Séverine CLINAZ
- 18 mars 11h59 : départ d’un grand chamboulement social. Les vécus et constats d’une AMO. Patrick THOMAS, Sybille COUPÉ, Guillaume TILKIN, Marine TIMPERMAN, Julie VANDELOISE
- Aide à la jeunesse. Quand la crise suscite de la créativité et resserre les liens. Jean-Luc RIVIERE et équipe (interview)
- Pandémie, crise sanitaire, maltraitance infanto-juvénile. Emmanuel de BECKER, Maya DRACHMAN

Les émotions dans le travail social frein ou tremplin?

Article de Maël Virat, Roland Coenen, Philippe Gaberan, et al.

Paru dans la revue L'Observatoire, tome 102, janvier-mars 2020.

Mots clés : Travail social : Métiers, Travail social, Émotion, Accompagnement social, Souffrance psychique, Justice, Relation d'aide, Empathie, Usure professionnelle, Distance, Éducation spécialisée, Supervision, Écoute, Équipe, Médiation, Conflit, Déontologie

Dans leur métier relationnel, les travailleurs sociaux sont inexorablement traversés, animés, secoués par des émotions. Certaines sont positives, comme la joie d’avoir pu aider un usager à s’en sortir ou simplement d’avoir pu gagner sa confiance. D’autres peuvent s’avérer plus problématiques.

Accompagner des personnes en souffrance, en détresse, en danger, dans la provocation ou l’agressivité, ... génère inévitablement des ressentis. La tristesse, la peur, la colère, l’exaspération, le dégoût s’invitent. Parfois brutalement, parfois insidieusement, créant d’autant plus le malaise, le désarroi que ces affects renvoient à d’autres vécus, situations professionnelles similaires, histoires personnelles que l’on croyait avoir oubliées.

Pour que ces émotions, troublantes, stressantes, décourageantes, ne deviennent pas trop envahissantes, les professionnels développent des stratégies, conscientes ou non, pour les réguler, réduire leur intensité ou leur durée, et se mettre à l’abri.

Les institutions défendent, pour leur part, des normes émotionnelles qui peuvent différer en fonction des secteurs mais qui se rallient pour la plupart à ce prescrit commun de la "bonne distance", supposé garantir le professionnalisme des travailleurs sociaux, mais aussi les préserver, leur éviter le burnout, …

Et de se poser la question suivante : les émotions négatives seraient-elles nécessairement toxiques, ennemies, à risques ? N’y aurait-il pas plutôt intérêt à les inviter à s’exprimer, à les entendre, à les travailler plutôt que de vouloir les taire, les dissimuler de peur qu’elles envahissent la relation avec l’usager, la parasitent et, du même coup, provoquent chez l’aidant, malaise et épuisement ?

Dans les métiers de l’humain, on ne peut éviter les émotions, elles en font partie, en constituent le matériau. Il faut donc s’en saisir. Elles servent l’intuition, le feeling qui aide à créer la confiance avec l’usager. Elles sont le ferment qui fait dire au professionnel qu’il aime et croit à son métier, difficile mais combien humain. Elles nourrit sa motivation, sa persévérance à accompagner les précaires, les cassés, les marginalisés malgré les obstacles et à repérer en eux les potentialités que plus personne ne voit. Pour ces raisons et d’autres encore explorées dans ce dossier, d’aucuns en appellent à prôner, non pas la « bonne distance », mais la « bonne proximité » ou la « bonne présence », voire le savoir-aimer.

Ecrire dans le social

Article de Joseph Rouzel, Véronique Bodin, Cristos Stamatopoulos

Paru dans la revue L'Observatoire, tome 100, pp. 5-89.

Mots clés : Travail social : Métiers, Travail social, Écrit professionnel, Éducation spécialisée, Évaluation, Subjectivité, Atelier d'écriture

La thématique de ce centième numéro s’est imposée comme une évidence : l’écrit dans le social. Un titre qui réunit deux terrains d’action qui, chaque trimestre, mobilisent nos énergies, suscitent notre curiosité, confirment nos convictions à être, à exister comme revue, espace démocratique d’information et d’expression à usage des acteurs du Social à entendre au sens large.

L’Observatoire, qui, année après année, numéro après numéro, thématique après thématique, scrute le Social à travers les écrits des acteurs de terrain, souhaitait ici les convier à "réfl’écrire" à leurs écrits du quotidien.
- Quels sont ces écrits professionnels ?
- Pourquoi les travailleurs sociaux écrivent-ils ?
- Est-ce une obligation, une corvée administrative, un outil au cœur de leur pratique ?
- Quels sont les enjeux de l’écrit ?
- Avérés, sous-jacents, sous-estimés, sont-ils tous bien cernés ?
- Et, enfin, cet exercice de la mise en mots ne mérite-t-il pas davantage d’attention, de prise en main, de prise en conscience ?

De ce dossier, il ressort que les écrits professionnels représentent une dimension incontournable du travail social. Ce sont des enquêtes, des rapports, des compte-rendus d’entretien, des anamnèses, des notes de suivi, des cahiers de communication, des journaux de bord informatisés, des projets individualisés, des PV de réunion, des projets d’institution, des écrits collectifs, des argumentaires dans des dossiers de demande de subsides, des rapports d’activités quand il faut les justifier, et encore des courriers, des courriels, en interne, vers l’externe, à destination des bénéficiaires, ou encore de leur famille, ...

Toutefois, à y regarder de plus près, ces écrits, qui semblent tant aller de soi, posent parfois question. Pointons sans être exhaustifs : une certaine difficulté à écrire quand le pour qui et le pour quoi ne sont pas suffisamment clairs, quand le temps manque car écrire nécessite un temps long, une mise en pensée avant une mise en mots, et que ce temps n’est pas toujours prévu, reconnu ; un certain malaise parce qu’écrire, c’est s’exposer, exposer ses compétences, ses failles, mais aussi s’engager, prendre des responsabilités ; la peur de trop écrire et de ne pas être lu jusqu’au bout ; la peur de ne pas assez dire, de ne pas suffisamment bien traduire l’urgence, la gravité, la complexité de la situation ; la nécessité de peser ses mots ; la frustration à devoir rendre des comptes plutôt que rendre compte, à devoir cocher des cases plutôt qu’écrire ; la question de la place de la subjectivité, des émotions, des ressentis ; enfin, celle de la place de l’usager, de son rapport à l’écrit, de l’accès et de la place qui lui sont donnés, ...

On le voit, la thématique peut être largement explorée, interrogée. Et ce dossier ne suffira pas à épuiser le sujet, d’où l’idée de prolonger la réflexion lors d’une matinée début 2020. On vous tient au courant !

Quel travail social dans les secteurs de la santé?

Article de Vincent Lorant, David Lefebvre

Paru dans la revue L'Observatoire, n° 96, juillet-septembre 2018, 2-61.

Mots clés : Travail social, Soin, Santé, Hôpital, Hospitalisation à domicile, Assistant de service social, Gériatrie, Santé mentale, Accompagnement social

Quelle place, quels rôles occupent les travailleurs sociaux dans les secteurs de la santé?
Comment parviennent-ils à faire valoir la spécificité de leur approche?
Sont-ils les vecteurs d’une santé accessible à tous, y compris à ceux qui n’entrent pas, plus, ou difficilement dans les circuits traditionnels?
Comment contribuent-ils à une vision globale de la santé, qui prend en compte le contexte sociétal et les réalités sociales de chacun?
Les travailleurs sociaux occupés dans le champ de la santé ont un rôle qui se décline de diverses façons suivant les institutions et les services qui les occupent : hôpital, maison de repos, maison médicale, coordination des soins à domicile, relais santé, service de santé mentale, centre spécialisé... Ils partagent néanmoins des traits de fonction identiques et une vision du patient qui va bien au-delà de la pathologie et de ses symptômes.

Le rôle du travailleur social commence souvent dès l’admission ou le début de la prise en charge du patient, voire même avant, quand il s’agit de gérer une liste d’attente ou, à l’inverse, comme c’est le cas avec des publics plus à la marge, de créer un début de lien, de susciter une première demande de soins.
Travaillant au sein d’équipes pluridisciplinaires, l’intervenant participe au suivi et au maintien du lien, veillant à prendre en compte ce qui peut, d’une manière ou d’une autre, interférer sur l’état de santé, le traitement thérapeutique, la continuité des soins. Isolement, logement insalubre, endettement, pauvreté, pression sociale, violence, ...
Le travailleur social est constamment connecté à la réalité singulière de chacun des patients, il les écoute, ausculte leur environnement social, familial. Il initie les démarches nécessaires pour rendre l’accès à la santé et au dispositif, effectif, concret. Plus généralement, il est celui qui ouvre les droits en fonction des besoins que son anamnèse révèle au fil des rencontres. Cela veut dire orientation et parfois accompagnement des personnes dans le dédale des formalités et des services, mise en ordre administrative, réseautage, ... Le travailleur social doit ainsi avoir une connaissance aiguisée de notre paysage socio-sanitaire mais aussi des législations et réglementations en vigueur dont la complexité et la multiplication ne cessent de s’accentuer. Il relaie ensuite ce qui est opportun vers ses collègues, médicaux et paramédicaux, attirant leur attention sur l’environnement, le contexte de vie des patients. Son anamnèse sociale complète le diagnostic et influence alors parfois la prise en charge, le traitement, ou ses modalités, voire son tempo...
Trait d’union avec l’entourage s’il est présent, le travailleur social est aussi souvent celui par lequel passent les collaborations pour élargir le suivi et parfois passer le relais. Suivant son cadre d’intervention, il peut alors être confronté à des contraintes de temps ou de manque de places ou, au contraire, être davantage à l’écoute de la temporalité de chacun.
De par la position qu’il occupe, cet intervenant fait quotidiennement le constat de l’étroite imbrication des différentes problématiques et de leur influence mutuelle. Sa vision transversale participe ainsi à une approche globale de la santé qui englobe les déterminants sociaux, pointe les inégalités sociales et prend aussi en compte la singularité de chacun.

La confiance au coeur du travail social

Article de Brigitte Bouquet, David Puaud, Delphine T'serstevens, et al.

Paru dans la revue L'Observatoire, n° 94, mars 2018, 2-71.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Travail social, Confiance, Relation d'aide, Relation travailleur social-usager

"Confiance". Quel travailleur social n’a jamais énoncé ce mot, brandi ce concept, pour décrire sa pratique et en particulier la relation d’aide avec ses bénéficiaires? Mais si, dans les champs du social, tout le monde s’accorde à reconnaître son importance, on constate que, passées les généralités, on peine à la penser, la définir, à en préciser le contenu comme d’en cerner les contours. Que signifie-t- elle? Comment se construit-elle? Quels sont ses enjeux? Ses formes? Ses limites et ses obstacles?
L’idée de ce dossier a été motivée par ce double constat : évidence d’une part, et flou de l’autre.
Une attention particulière est portée sur les pratiques de la confiance dans la dynamique relationnelle qui s’engage entre l’intervenant et l’usager, tout en explorant d’autres dimensions, d’autres directions, souvent interdépendantes : confiance avec les proches des personnes aidées, confiance en soi, confiance en l’avenir, confiance entre membres d’une même équipe ou entre services, confiance de la part des pouvoirs subsidiants ou de la direction envers les professionnels...
Nous verrons aussi que la confiance ne va pas de soi, qu’elle doit se construire, s’auto-nourrir, être réciproque, mais également qu’elle est, dans nos sociétés en proie à des peurs multiples, attaquée, fragilisée par un climat de méfiance, de suspicion, qui gangrène peu à peu la société jusque dans le cœur des gens.
Dans un contexte marqué par la crise économique, les attentats ou encore la "question" migratoire, les mesures qui expriment et renforcent cette méfiance se multiplient et impactent la solidarité, l’action sociale et la relation d’aide en particulier : coupes budgétaires, réduction du temps passé auprès des bénéficiaires, "rationalisation" du travail social, contrôle accru des allocataires sociaux, nouvelles exceptions au secret professionnel...
Mais, sur le terrain, de nombreux travailleurs sociaux, soucieux de l’éthique et des valeurs de leur métier, résistent et ils pratiquent, maintiennent et développent au quotidien des approches, des manières, des "arts" de faire qui favorisent la création, l’entretien et les vertus de cette confiance. En rappelant, numéro après numéro, le rôle essentiel des travailleurs sociaux, l’Observatoire espère lui-même apporter sa petite pierre à l’édifice, redonner un peu de confiance et de reconnaissance à ces acteurs trop souvent ignorés, pour ne pas dire dénigrés...

Jardinons le social, cultivons un autre monde

Article de Josué Dusoulier, Vincent Larbey, Quentin Mortier, et al.

Paru dans la revue L'Observatoire, n° 90, janvier-mars 2017, pp. 2-67.

Mots clés : Lien social-Précarité, Environnement, Jardinage, Travail social, Insertion professionnelle, Réinsertion professionnelle, Politique sociale, Vulnérabilité

Le travail ou, parfois simplement, le contact avec la terre et la nature environnante bénéficient d’un intérêt grandissant dans les champs du travail psycho-médico-social.
Des jardins potagers ou d’agrément, aménagés spécifiquement dans cette optique ou mis à disposition par des agriculteurs, sont ainsi utilisés comme supports d’insertion socioprofessionnelle, de lutte contre l’exclusion sociale, d’intervention thérapeutique, de création de liens ou encore de promotion d’une alimentation de qualité pour tous.

Dans ce numéro de l’Observatoire, nous allons nous pencher sur quelques-uns de ces projets. Ceux-ci s’adressent prioritairement à des publics en vulnérabilité et sont organisés par des associations ou des services liés aux politiques sociales ou d’insertion. Mais nous verrons qu’ils peuvent aussi relever d’initiatives citoyennes ou s’appuyer sur des partenaires mixtes, publics et privés, marchands et non marchands.

Loin de se limiter à leur visée strictement sociale, ces projets qui mêlent la nature, le social et l’économique, s’inscrivent aussi dans une approche de développement durable et de transition. Cela passe par des modes de culture qui se veulent respectueux à la fois de l’environnement et de l’humain, mais aussi par des envies de changement et des expériences nouvelles qui défendent et mettent en œuvre d’autres manières de produire, de consommer, de se lier : récup’, économie circulaire et circuits courts, coopératives et autres groupements de producteurs ou de consommateurs, recours à des formes de mobilité douce...

Autant d’initiatives qui, dans la lignée du film "Demain", visent à transformer la société à petit pas, en recréant de la solidarité, du sens, en favorisant l’économie locale et les emplois locaux, en redonnant aussi une place à la nature et en viellant à ne pas en épuiser les réserves.