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La ségrégation entre écoles se caractérise par des différences dans la composition des établissements qui peuvent être analysées à partir d'une diversité de points de vue. Dans ce texte, les auteurs s'intéressent en particulier à l'effet de composition, c'est-à-dire à l'influence sur chacun des élèves des caractéristiques globales de l'ensemble des élèves de leur établissement. Après avoir rappelé les conditions méthodologiques d'une évaluation valide d'un tel effet, une recherche empirique originale (menée en Belgique francophone) relative à l'effet de la composition académique et socioculturelle des écoles est présentée. Dans la discussion qui suit, des pistes sont proposées, dans le but de raisonner sur les conditions institutionnelles favorables à l'émergence d'un effet de composition. Cette analyse vise notamment à rendre compte de la présence avérée d'effets de composition dans les systèmes éducatifs caractérisés par la présence d'un quasi-marché scolaire, combinant le libre choix de l'école par les familles et une autonomie importante des établissements.
L'auteur suggère que notre contexte culturel favorise l'émergence d'une identité psychique qu'il nomme «identité saltatoire». Celle-ci serait fondée sur un rapport au temps instantané, sur l'expression de soi, sur l'adaptation aux changements perpétuels, sur la virtualité. Il la compare à l'identité historique qui s'étaie sur le continuum, la permanence, l'aboutissement, l'oeuvre.
Article de Emmanuel LAZEGA, Lise MOINIER, SNIJDERS, et al.
Paru dans la revue Revue française de sociologie, vol. 49, n° 3, pp. 463-637.
Mots clés : Réseau, Sociologie, Relation, Échange, Modèle, Théorie, Système, Interaction, Norme, Groupe, Hiérarchie, Régulation sociale, Influence sociale, Comportement, Étude de cas, Chercheur, Savoir, Sémantique, Concept, Recherche, Science, Création d'entreprise, Individu, COMPLEXITE, SNIJDERS (TOM A. B.)
Les articles proposent, chacun à sa manière, l'exploration de données de réseaux longitudinales pour une meilleure compréhension de cette dynamique et par une meilleure maîtrise de cette complexité. Cette approche permet de tester simultanément plusieurs hypothèses concurrentes et d'observer la coévolution des comportements, des normes et des réseaux (...) Tous les articles de ce numéro spécial accordent cette place privilégiée au temps dans l'étude des systèmes complexes d'échanges et d'interdépendances. Au travers de ces explorations, les lecteurs pourront faire le point sur les progrès actuels des méthodes appliquées d'analyse de données relationnelles longitudinales, sur leur capacité à examiner ces coévolutions et sur la lumière qu'ils jettent sur les processus sociaux.
L'article a pour point de départ un puzzle : comment rendre compte des transformations des comportements routiniers de groupes, d'organisations et d'individus en Grande-Bretagne ? A partir d'une analyse précise des interdépendances entre Etat et marché et du rôle de l'Etat dans la création du marché tirée de Weber et de Polanyi, nous proposons de reprendre et d'adapter la notion de révolution bureaucratique avancée par Weber. Nous défendons la thèse selon laquelle la révolution bureaucratique britannique se traduit par le fait que l'Etat joue un rôle essentiel dans le changement social en créant des règles, des institutions qui orientent dans la durée le comportement des acteurs. L'exemple de la santé est ensuite mobilisé pour identifier des mécanismes précis qui exercent leur influence sur une durée d'une dizaine d'années, à savoir l'introduction de dispositifs de concurrence (sanction récompense) d'une part, d'audit et d'inspection d'autre part. Si notre interprétation est pertinente, on peut envisager que les effets de cette révolution bureaucratique s'exercent dans d'autres contextes que celui de la Grande-Bretagne.
Paru dans la revue Déviance et société, vol. 29, n° 3, pp. 273-284.
Mots clés : Violence, Délinquance, Déviance, Analyse comparative, Indicateur, Méthode, Recherche en sciences sociales, Sociologie, Culture, Différence, Individu, Société, FRANCE, ALLEMAGNE
Susanne Karstedt fait le pari, dans une comparaison internationale de diverses corrélations, de l'influence des variables lourdes sur les indices de violence mortelle disponibles dans divers pays. Représentative de la très forte influence en Allemagne de ce type d'instrument de recherche, elle-même reflet de l'exportation vers l'Allemagne des grandes enquêtes standardisées américaines, cette contribution montre d'une certaine manière le refus toujours vif en Allemagne d'abdiquer le projet durkheimien de mobilisation des grands répertoires de données administratives aux fins de validation d'hypothèses culturalistes. Or, ici, l'emploi historicisé des variables permet précisément de donner corps à une hypothèse culturaliste médiatisée par les dimensions sociales au fondement des sociétés comparées.