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Les familles portugaises, victimes de la crise économique, migrantes en Suisse : histoire de leur fado (destin) racontée en thérapie

Article de Ana Luisa Ferreira Pereira

Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 38, n° 1, mars 2017, pp. 89-108.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Enfance-Famille, Immigration, Approche systémique, Identité, Exil, Thérapie, Isolement, Rupture, Attachement, Famille, Thérapie familiale, Migration, Portugal, Suisse

Troisième prix des jeunes auteurs - Les hommes se déplacent, d’un pays à un autre, ou d’une région à une autre, en quête, pour la majorité, de meilleures conditions de vie. Cela implique déchirement, rupture des liens d’appartenance avec le monde connu. En situation de migration, l’identité propre et l’identité sociale sont questionnées. Le travail thérapeutique en systémique consiste à comprendre l’homme et ses systèmes. Le thérapeute systémicien étant, bien souvent dans cette relation, confronté lui-même à ses propres liens d’appartenance et à ses résonances.

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Reconnaissance : entre égalité et diversité

Article de Audrey Heine, Laurent Licata

Paru dans la revue Les Politiques sociales, 76ème année, n° 3 & 4, décembre 2016, pp. 38-51.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Concept, Interculturel, Égalité, Identité, Mixité sociale, Minorité culturelle, Reconnaissance

Depuis plusieurs années, la notion de reconnaissance a été mobilisée dans des champs variés (psychologie, sociologie, philosophie, etc.) pour saisir les enjeux dans les relations entre les groupes sociaux de statuts inégaux. Dans cette contribution, nous nous proposons donc de présenter les différentes conceptualisations dont cette notion a fait l’objet en psychologie (Mead, 1934 ; Erikson, 1972 ; Tajfel, Turner, 1986) et en philosophie politique (Honneth, 1992). Nous mettrons en évidence les avantages d’une posture de reconnaissance sur le plan des relations interculturelles. Mais nous discuterons aussi des limites d’une approche axée exclusivement sur la promotion de la diversité. Nous développerons l’intérêt des politiques d’égalité mises en œuvre, et sans lesquelles les minorités culturelles ne peuvent sortir des rapports de domination (historiques, économiques, politiques, etc.). Dans ce cadre, nous développerons le concept de justice sociale proposé par Nancy Frazer, qui met l’accent sur l’exigence de partage des ressources entre les groupes sociaux autant que sur l’exigence de reconnaissance identitaire.

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Que deviennent les enfants nés du viol et leur mère vingt ans après le génocide au Rwanda ?

Article de Assumpta Muhayisa, Alexandre Dachet, Ignatiana Mukarusangra, Isabelle Duret

Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 37, n° 2, juin 2016, pp. 151-170.

Mots clés : Enfance-Famille, Enfant, Devenir, Mère, Viol, Traumatisme, Interaction, Filiation, Honte, Transmission, Histoire familiale, Thérapie familiale, Approche systémique, Identité, Stigmatisation, Précarité

De nombreuses femmes se sont retrouvées mères d’enfants nés d’un viol qu’elles avaient subi pendant le génocide de 1994. Ces rescapées du génocide ont été violées, torturées et parfois laissées pour mortes par les génocidaires. Elles se sont retrouvées avec des enfants qu’elles n’avaient pas désirés et dont l’existence même leur a souvent valu d’être rejetées par leur famille et mises au ban de la communauté. Les enfants considérés comme les enfants des bourreaux n’ont pas pu bénéficier d’une famille accueillante et aimante. Leurs mères n’ont pu bénéficier pour les élever ni d’un tissu affectif soutenant ni de l’aide financière octroyée pour les enfants rescapés du génocide. Nous sommes parties à leur rencontre pour voir ce qu’étaient devenues ces familles stigmatisées, précarisées affectivement et paupérisées matériellement vingt ans après les massacres. L’objectif de l’étude était de relever les fragilités et les ressources psychiques et relationnelles dont disposent ces familles, afin de dégager les moyens et les conditions d’un dispositif systémique susceptible d’aider ces enfants nés du viol et leurs mères à se relever et à se reconstruire.

Une clinique des affiliations pour une psychopathologie contemporaine

Article de Marion Feldman, Malika Mansouri, Paola Revue, et al.

Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LIX, n° 1, juin 2016, pp. 291-307.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, HISTOIRE, Psychologie clinique, Identité, Enfant, Devenir, Traumatisme, Récit de vie, Psychopathologie, Transmission, ALGERIE, INDOCHINE, GUERRE D'ALGERIE, 1939-1945

Partant d’une analyse approfondie de trois recherches en psychologie clinique sur l’impact de l’histoire collective sur la construction individuelle, cet article propose une réflexion permettant de prendre en considération les aspects relatifs aux affiliations dans la prise en charge des jeunes patients. La première étude concerne le vécu singulier et le devenir adulte des enfants juifs cachés pendant l’Occupation. La deuxième recherche porte sur les enjeux de la construction identitaire chez les descendants des ex-rapatriés d’Indochine. La troisième montre l’impact du colonial sur la construction psychique des sujets adolescents de filiation algérienne. Tous les sujets rencontrés dans ces trois recherches souffrent d’un ébranlement de leur historicité. Le dénominateur commun réside dans le fait que la violence de l’histoire, au sens des événements de la grande histoire, conduit à une éjection des familles, des individus, de leur enveloppe culturelle, de leur place, soit des éléments similaires qui relèvent potentiellement d’une psychopathologie des affiliations. L’article propose de penser à une clinique des affiliations suggérant de considérer l’histoire collective des patients et d’accorder un espace de pensée à la transmission des héritages familiaux et collectifs.

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Faire corps avec la médiation

Article de Martin Laîné, Alexandra Rochet

Paru dans la revue Thérapie psychomotrice et recherches, vol. 48, n° 181, janvier-mars 2016, pp. 76-90.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Psychomotricité, Médiation, Thérapie, Corps, Identité, Danse

Quelle action psycho-éducative contre la radicalisation violente chez des jeunes judiciarisés ?

Article de Fabienne Glowacz, Dominique Hélin, Seyfi Kumlu

Paru dans la revue Les Politiques sociales, 75ème année, n° 3 & 4, décembre 2015, pp. 108-118.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Justice-Délinquance, Intégrisme, Violence, Jeune, Protection de l'enfance, Identité, Prise en charge, Estime de soi

La radicalisation violente des jeunes est un phénomène complexe et multifac-
toriel. Il peut être décodé à partir des sentiments de frustration sociale, d’injustice, de discrimination, affaiblissant la croyance en une réponse possible et juste par la société. Les groupes radicaux peuvent alors apparaître, pour les jeunes les plus vulnérables et à l’identité diffuse, comme une structure répondant à leurs besoins, notamment par le sentiment d’appartenance à une cause commune et à la recherche de sens par le combat djihadiste. Lorsque la justice prend des mesures de placement en institution pour les mineurs radicalisés, au-delà des questions portant sur l’intérêt et les risques d’intégrer ces jeunes dans les structures existantes, la nature même des interventions psycho-éducatives se doit d’être pensée.
La déspécialisation de l’intervention est une première étape du contexte de protection et de prévention, permettant d’éviter l’écueil d’une stigmatisation et de victimisations secondaires. La prise en charge de ces jeunes doit se construire en ciblant les besoins des mineurs qui ont préalablement motivé leur engagement dans une radicalisation violente. Recherche de sens, de sécurité, de cohérence, de reconnaissance, de maîtrise de soi, se mutent en objectifs pour les actions psycho-éducatives lors du placement. Outre la dimension contenante et structurante du placement, la nature et les logiques suivies des actions proposées, la consistance de l’équipe éducative pluridisciplinaire et multiculturelle, offrent aux jeunes l’opportunité de nouvelles identifications et de liens en faveur d’un désengagement des processus de radicalisation.

Le rôle de la discrimination et d'autres facteurs dans la participation politique des jeunes d'origine immigrée

Article de Dimitra Pachi

Paru dans la revue Les Politiques sociales, 75ème année, n° 3 & 4, décembre 2015, pp. 11-22.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Immigration-Interculturalité, Personne issue de l'immigration, Jeune, Participation, Vie politique, Vote, Discrimination, Identité, Âge, Bangladesh, Congo, Royaume Uni de Grande Bretagne et d'Irlande du Nord

Cet article concerne les liens entre classes d’âge, identité ethnique et la parti-
cipation civique et/ou politique parmi les jeunes de minorités ethniques vivant
dans le Grand Londres. De jeunes britanniques originaires du Bangladesh et du Congo, âgés de 16-17 et de 20-26 ans, ont participé à des focus-groupes qui ont été analysés de manière thématique. L’analyse a fait ressortir une série de thèmes communs entre les deux groupes ethniques, comme le phénomène de double discrimination à l’encontre des jeunes et son intériorisation, la perception par les jeunes de l’inefficacité institutionnelle, ainsi que l’importance du rôle social féminin. Les thèmes spécifiques à chaque groupe ethnique comprenaient les relations avec les autres pays européens, l’islamophobie, l’action individuelle et le rôle de la culture. Les implications sont discutées à un niveau individuel et social.

Psychose et états limites

Article de François Richard, Piera Aulagnier, Philippe Givre, et al.

Paru dans la revue Adolescence, tome 33, vol. 4, n° 94, décembre 2015-février 2016, pp. 713-924.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Santé mentale-Souffrance psychique, Psychose, État limite, Adolescent, Autisme, Identité, Enfant, Suicide

Les pathologies adolescentes ont souvent été comparées aux états limites dont elles seraient annonciatrices, mais il faut aussi s’interroger sur les possibles évolutions vers la psychose. Nous reproblématisons dans ce numéro ce questionnement en nous demandant quels sont les précurseurs, lors de l’enfance, à partir du paradigme de la psychose infantile, des états limites à l’adolescence. Une série de contributions cliniques approfondies d’auteurs tant français qu’étrangers témoigne de la nécessité de faire progresser les concepts et les modalités de prise en charge clinique, dans un esprit d’ouverture aux différents courants de la psychanalyse. Nous avons voulu, à partir de la clinique avec les adolescents d’aujourd’hui, vérifier la pertinence de la méthode freudienne classique, du breakdown selon M. et M. E. Laufer, du pubertaire selon Ph. Gutton, de la subjectivation selon R. Cahn, et de certaines approches familiales, narrativistes ou intersubjectives, afin de mettre en débat ces différents points de vue. Sans oublier la nécessaire réflexion sur le contexte d’une socialité, des liens familiaux et intergénérationnels en crise.

On trouvera en introduction un article devenu introuvable de P. Aulagnier qui précise bien sa conception de la potentialité psychotique dans son rapport à un arrêt de la subjectivation temporelle, suivi d’un commentaire très travaillé de Ph. Givre.

Une fois n’est pas coutume, figurent dans ce numéro des contributions théorico-cliniques qui étudient en détail les dysharmonies d’évolution et les fonctionnements limites chez l’enfant pour fixer leur écart avec les autismes et la psychose puis leur devenir lors de la puberté : les articles de B. Golse, C. Squires et F. Richard issus d’une journée scientifique à de l’Université Paris Diderot-Paris 7.

Nous publions aussi un dossier issu d’un colloque ayant eu lieu en 2014, la 27 ème conférence annuelle de la FEP à Turin. On y lira deux belles contributions de nos collègues italiens : A. M. Nicolò et L. Accetti, à partir d’une histoire de cas, font progresser la pensée des relations entre interprétation, narrativité, et autobiographie, tandis que V. Bonaminio, discuté par F. Richard, propose une perspective originale qui compare la prise en charge d’un même patient enfant puis adolescent par une équipe multifocale. Les textes de J.-P. Matot sur l’hallucination négative, de J. Jung sur la représentation de la mort, de F. Richard sur la tendance suicidaire et de G. Monniello sur le maniement du transfert dans les régressions majeures, se situent dans le prolongement de cette réflexion sur la négativité à l’œuvre dans la psychose et les états limites.

Les deux études, respectivement de I. Pirone et de F. Houssier avec X. Vlachopoulou, apportent en conclusion des éclairages complémentaires.

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Appartenance et quête identitaire par le chemin de l'imaginaire et de la créativité dans des groupes d'écriture

Article de Marie Claire Carvin Piccard

Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 36, n° 2, pp. 187-200.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Atelier d'écriture, Groupe, Relation, Identité, Émotion, Écriture, Thérapie familiale

Le groupe peut être considéré comme un espace structurant d’appartenance, favorisant les interactions entre pairs et permettant aux patients d’expérimenter la relation à l’autre et à soi dans sa richesse et sa complexité, à travers l’écrit qu’il s’agira d’apprivoiser. La structure même du groupe ainsi que les activités proposées permettent à ses membres de s’évaluer sur les plans cognitifs, relationnels et émotionnels.
L’atelier d’écriture va explorer des stratégies de créativité dans le domaine du langage écrit, dans le double but de créer un sentiment d’appartenance au sein du groupe et de mettre en œuvre des processus innovants de résolution de problème dans une perspective systémique.

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Face aux drogues - les groupes saafi et maniwel du Sénégal

Article de Ismaïla Ciss, Abdoulaye Toure

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 39, n° 2, juin 2015, pp. 209-223.

Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Drogue, Sociologie, Culture, Identité, Islam, Consommation, Ethnie, Perception, Comportement social, Valeur sociale, HISTOIRE, Trafic d'être humain, Alcool, Sénégal

Le présent article tente d’analyser l’usage des drogues dans la société sénégalaise et le contexte de la traite des esclaves et de l’économie de traite. Elle concerne deux groupes : les Saafi et le groupe Maniwel. Son intérêt réside dans le choix d’une approche visant à mettre en évidence le caractère transculturel de l’usage des drogues mais aussi les perceptions, attitudes et comportements qui lui sont liés. Les Saafi sont une composante de l’entité ethnoculturelle Seereer, longtemps réfractaire à l’islam, et qui ont traîné, jusqu’à une période récente, la réputation de grands consommateurs d’alcool ; le groupe Maniwel, une culture marginale née d’une identité fabriquée par le métier des transports en commun et qui se superpose aux valeurs culturelles de différentes communautés nationales. Ce groupe « transethnique » a fait de l’usage des drogues un moyen de marquer sa particularité dans un environnement fortement islamisé.

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