Documentation sociale

Vous êtes étudiant, professionnel, enseignant, documentaliste, chercheur en travail social ?
Accédez ici à tous les outils de PRISME vous permettant de chercher de la documentation et de suivre une veille documentaire spécialisées dans le secteur des sciences sociales et de l'action sociale.

Réponses 21 à 30 sur un total de 41

Votre recherche : *

Existe-t-il des inégalités raciales de santé aux États-Unis ?

Article de Elisa Chelle

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 3, juillet-septembre 2021, pp. 125-136.

Mots clés : Santé-Santé publique, Inégalité, Santé, Ethnie, Groupe d'appartenance, Pauvreté, Racisme, Politique, Élection, Etats Unis

"Il doit y avoir une erreur dans le tableau" : c’est par ces mots qu’un collègue américain réagissait à des données croisant inégalités économiques et appartenance raciale à propos des facteurs prédictifs d’une mauvaise santé. Selon ce tableau 1, repris dans mon livre « Comprendre la politique de santé aux États-Unis » (Chelle, 2019), le niveau de revenu était plus déterminant de l’état de santé que la « race », entendue ici au sens des catégories du recensement fédéral.

Accès à la version en ligne

La fabrique des inégalités de santé. Une réalité sociale trop souvent tue

Article de Marguerite Cognet

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 3, juillet-septembre 2021, pp. 117-123.

Mots clés : Santé-Santé publique, Inégalité, Santé, Classe sociale, Groupe d'appartenance, Mortalité, Covid-19

Les liens entre inégalités sociales et inégalités de santé ne sont pas nouveaux même s’ils restent trop souvent tus ou cachés dans l’ombre des grandes explications qu’offrent l’étiologie et la clinique.

Accès à la version en ligne

De quoi les inégalités sociales de santé sont-elles le nom ?

Article de Estelle Carde

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 3, juillet-septembre 2021, pp. 107-115.

Mots clés : Santé-Santé publique, Inégalité, Santé, Épidémie, Groupe, Différence, Pouvoir

Le constat est récurrent depuis le printemps 2020 : la pandémie de Covid-19 est une caisse de résonance pour les inégalités sociales de santé (ISS). Les liens entre la santé et une série de variables (statut socioéconomique, origine, sexe ou encore quartier d’habitation), connus de longue date, sont exacerbés dans les tableaux du Covid (Carde, 2020, a). Cela dit, l’image de la caisse de résonance ne renvoie pas uniquement à l’accentuation des courbes épidémiologiques. Elle est aussi une allusion à l’attention des chercheur·euse·s, qui semble singulièrement attirée vers ces courbes – on ne trouve jamais que ce que l’on cherche. Mais de quoi est-il question, finalement ? Quelles sont ces statistiques sanitaires que l’on qualifie d’ISS et que la pandémie fait résonner au-delà des cercles scientifiques, jusque dans l’espace public ? C’est ce dont je propose de discuter ici.

Accès à la version en ligne

La fabrique des "troubles spécifiques des apprentissages" en quartier populaire urbain. Usages sociaux des diagnostics et analyse de leurs effets sur les trajectoires d’enfants

Article de Jean Marc Goudet

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 3, juillet-septembre 2021, pp. 89-106.

Mots clés : Santé-Santé publique, Apprentissage, Quartier, Milieu urbain, Scolarité, Enfant, Santé, Inégalité, Diagnostic, Classe sociale, École

Les troubles des apprentissages sont considérés comme des déterminants à la scolarité des enfants, elle-même perçue comme un facteur important de leur santé. Pour autant, ces troubles se constituent dans les sociétés industrialisées selon une imbrication de mécanismes biologiques, sociaux et scolaires qui restent encore mal décrits dans la littérature et qui peuvent donner lieu à une variété de prise en charge médicale et scolaire. À partir de données de terrain issues d’une ethnographie réalisée dans un quartier populaire d’une métropole, nous analysons les trajectoires médicale et scolaire contrastées de deux enfants. Cela permet de montrer l’importance que revêt l’étude des rapports des familles aux institutions scolaires, médicales et paramédicales dans l’analyse de la construction sociale des inégalités sociales de santé. Les dispositions sociales des familles et l’offre locale médicale et scolaire s’articulent sous la forme de « configurations locales de soin ». Celles-ci s’avèrent centrales pour saisir les différences d’états de santé en contexte scolaire, à une période donnée de la trajectoire médico-scolaire de l’enfant.

Accès à la version en ligne

Le présentéisme du personnel soignant et son traitement par le droit

Article de Bénédicte Berthe, Nathalie Dedessus Le Moustier, Marc Dumas

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2021, pp. 215-236.

Mots clés : Santé-Santé publique, Enquête, Droit du travail, Prévention sanitaire, Vie privée, Équipe soignante, Conditions de travail, Absentéisme professionnel, Santé, Sécurité, Peur

Le premier objectif de l’article est de comprendre le présentéisme du personnel soignant, d’une part sous sa forme la plus connue, le présentéisme maladie (ou surprésentéisme) et, d’autre part, une forme de présentéisme « organisé », appelée autoremplacement. Une enquête qualitative par entretiens semi-directifs auprès de 45 professionnels a été réalisée dans un établissement privé de rééducation fonctionnelle et dans un établissement hospitalier public en 2017. Les entretiens entièrement retranscrits ont fait l’objet d’une analyse de contenu thématique. La deuxième finalité de l’article est d’analyser les questions que soulève le présentéisme d’un point de juridique. Sa pratique est examinée au regard du droit du travail et des règles de la fonction publique hospitalière. Les auteurs concluent que le présentéisme fait courir de nombreux risques pour la santé et la sécurité des salariés et des agents et est susceptible de porter atteinte au respect de leur vie privée.

Accès à la version en ligne

Comment réguler l’incertain ? Le recours aux instruments face à l’incertitude du jugement : le cas des arrêts de travail

Article de Gabrielle Lecomte Ménahès, Jorge Munoz

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2021, pp. 195-213.

Mots clés : Santé-Santé publique, Enquête, Assurance maladie, Prescription médicale, Dépense, Contrôle, Santé, Travail, Risques psychosociaux, Médecine du travail, Conditions de travail

L’Assurance maladie à l’instar d’autres services publics a développé une série de dispositifs pour maîtriser les dépenses de santé en général et la prescription d’arrêts de travail en particulier. À partir d’une enquête sociologique menée pour le compte d’une Caisse primaire d’assurance maladie, nous revenons sur ces enjeux de régulation des pratiques médicales par l’institution. Si celle-ci cherche à normaliser la prescription aux moyens d’instruments tant coercitifs qu’incitatifs, ceux-ci trouvent leurs limites face aux situations incertaines (difficultés de diagnostic, de traitement et de suivi médical). Dans l’application de ces règles floues, les médecins recourent alors à leur pouvoir discrétionnaire. Ces décisions s’inscrivent dans un travail collectif de prise en charge des patients structuré par des relations hiérarchiques entre les différentes spécialités médicales.

Accès à la version en ligne

Quels chemins pour retrouver un emploi quand on a perdu sa santé au travail ?

Article de Manuella Roupnel Fuentes

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 1, janvier-mars 2021, pp. 125-143.

Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Handicap, Travailleur handicapé, Recherche d'emploi, Parcours professionnel, Chômage de longue durée, Réinsertion professionnelle, Reconversion professionnelle, Emploi précaire, Santé, Discrimination

Cette enquête qualitative porte sur l’épreuve de la recherche d’emploi de personnes reconnues administrativement en situation de handicap à la suite d’un accident de travail ou d’une usure professionnelle. Après une longue période d’interruption d’activité professionnelle, ces travailleurs et travailleuses ont participé à des dispositifs de remobilisation professionnelle. Ils ont été interrogés dans ce cadre (n = 34) puis deux ans après (n = 26). L’étude longitudinale a permis de mettre en lumière la diversité des parcours suivis à l’issue de ce module : ces trajectoires vers l’emploi ont pu être réussies, heurtées ou bloquées. Dans les parcours qui ont abouti à un emploi, la réinsertion professionnelle est surtout permise par une adaptation des formes et du contenu du travail aux contraintes de santé. Mais une partie des personnes interrogées a connu des itinéraires heurtés, entravés notamment par des difficultés pour accéder à une reconversion totale ou à une formation, et les amenant à retrouver des emplois précaires. D’autres enfin ont vu leurs perspectives de réinsertion bloquées par leur état de santé mais aussi par l’état du marché du travail, les conduisant à un fort découragement voire à renoncer à pouvoir un jour retrouver le chemin de l’emploi.

Accès à la version en ligne

Les évolutions de la reconnaissance des (in)capacités juridiques : une comparaison France-Québec

Article de Benoît Eyraud, Audrey Anne Dumais Michaud, Simon Saint Onge, et al.

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 4, octobre-décembre 2020, pp. 129-152.

Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Capacité juridique, Santé, Protection sociale, Modèle, Vulnérabilité, Droits des usagers, Reconnaissance, Expertise, Évaluation, Expertise médicale, Individualisation, Québec (province du)

Les travaux comparatifs sur les enjeux de santé et de protection sociale ont développé des modèles concernant l’organisation sociopolitique de l’État social, prenant en compte notamment le coût des prises en charge des personnes vulnérables. Peu se sont en revanche intéressés à la place des droits civils et politiques dans la comparaison.
Au-delà de l’augmentation du nombre de mesures de contraintes légales dans de nombreux pays occidentaux, la reconnaissance des (in)capacités juridiques soulève la question des répercussions que peuvent produire des situations de handicap, de dépendance ou de maladie sur l’exercice par les personnes vulnérables de leurs droits. Elle révèle plus largement les tensions concrètes produites par la coexistence d’idéaux difficiles à articuler, comme ceux d’autonomie et de protection ou de solidarité et de liberté.
Cet article entend comparer de manière sociohistorique l’évolution des modes de reconnaissance des (in)capacités juridiques en France et au Québec. Il éclaire la place prise par des acteurs et savoirs « experts » dans l’évaluation clinique des (in)capacités ainsi que celle d’experts internationaux des droits humains en dégageant les éléments saillants de trois modes de reconnaissance des (in)capacités. Il met en perspective les articulations et tensions contemporaines entre le souci clinique pour les personnes vulnérabilisées et celui du respect de leurs droits.

Accès à la version en ligne

L’utilisation des connaissances pour informer des politiques publiques : d’une prescription technocratique internationale à la réalité politique des terrains

Article de Amandine Fillol, Kadidiatou Kadio, Lara Gautier

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 4, octobre-décembre 2020, pp. 103-127.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Bureaucratie, Recherche en sciences sociales, Expertise, Décision, Santé, Protection sociale, Savoir, Information, Transmission, Burkina Faso, Niger, Mali

Le fait d’utiliser des connaissances explicites pour informer les décisions politiques est de plus en plus encouragé au niveau international, notamment par le mouvement d’information des politiques par les données probantes (evidence-informed policy making). Si la valeur sous-jacente à ce mouvement est de rationaliser le processus politique, les recherches en sciences sociales ont depuis longtemps permis d’observer que les connaissances sont des objets sociaux, dépendants des contextes politiques et économiques. L’objectif de notre analyse est de décrire à partir de trois études de cas (les politiques de protection sociale au Burkina Faso, une stratégie de transfert de connaissances sur les politiques de gratuité au Niger et la diffusion du financement basé sur la performance au Mali), comment ces connaissances, peuvent orienter la formulation des politiques publiques. Ces trois études de cas nous permettent d’observer que nous sommes loin des connaissances explicites comme vectrices de neutralité, de transparence et de reddition des comptes. Alors que la santé et la protection sociale sont des sujets prenant de plus en plus d’importance sur la scène globale, nous observons que l’utilisation des connaissances scientifiques ou de l’expertise est sensible aux intérêts, orientée par les institutions, et influencée par la mondialisation.

Accès à la version en ligne

Gouverner par la prévention : une gestion néolibérale de la santé sexuelle

Article de Théo Sabadel

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 3, juillet-septembre 2020, pp. 113-129.

Mots clés : Santé-Santé publique, Prévention sanitaire, IST, Politique sanitaire, Santé, Sexualité, Réduction des risques, Sida, Préservatif, Éducation à la santé, Outil, Représentation sociale, Humour, Information

Cet article se propose d’analyser les évolutions qu’a connues la prévention contre le VIH/sida et les IST à travers l’inscription à l’agenda politique de la Stratégie nationale de santé sexuelle et des dispositifs de la prévention « diversifiée ». À partir des campagnes de prévention diffusées entre 2010 et 2018 par les principaux organismes de lutte contre le VIH (INPES/Santé publique France, AIDES), il s’agira d’examiner les changements discursifs qui apparaissent à partir de l’année 2015 pour comprendre de quelle rationalité politique ils relèvent et dans quelle mesure ils donnent à voir, dans le champ de la prévention, une approche renouvelée du « gouvernement des conduites ». Ce dernier repose sur le façonnement d’un cadre préventif particulier et sur une politique du sujet rationnel et autonome, caractéristiques de la biopolitique contemporaine que Michel Foucault reliait au néolibéralisme. Cette « conduite des conduites », à travers la rationalisation des pratiques, crée et promeut un certain sujet néolibéral, acteur de sa santé par l’autocontrainte, proactif et adaptable aux évolutions de l’action publique sur la « santé sexuelle ».

Accès à la version en ligne