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La souffrance au travail est devenue un sujet de préoccupation et d’étude dès les années 1980, avant même que le stress et les risques psychosociaux (RPS) ne propulsent sur l’agenda médiatique et politique les questions de santé mentale au travail. Le thème de la souffrance, par rapport à ces nouvelles mises en forme du malaise au travail, possède à la fois une dimension psychologique très personnelle et une dimension sociale critique. Comment s’articulent ces deux dimensions ? Après avoir rappelé les débats et les enjeux liés à la signification et aux usages (politiques, sociaux, syndicaux, etc.) du mot « souffrance » dans l’univers professionnel, cet article s’intéressera aux discours et à l’expérience de la souffrance de soignantes hospitalières.
Dans le contexte de la crise économique, les effets des politiques d’austérité se font sentir dans l’enseignement supérieur et la recherche en divers pays. La réforme de l’enseignement supérieur est en cours dans tous les pays de l’Amérique latine. Le Brésil a mis en place des nouvelles formes de régulation du marché de l’Éducation supérieure où le concept d’évaluation devient central. Cet article analyse la souffrance sociale des enseignants-chercheurs comme un des effets des nouvelles pratiques d’évaluation de la productivité. Les experts sous-estiment le rôle du contexte social et des conditions de travail ainsi que les difficultés pour publier. Enfin, la course à la productivité a fait apparaître l’angoisse, le stress, l’incertitude et donc la souffrance sociale. Pour éviter la souffrance, chaque chercheur produit ses stratégies, ce qui n’est pas évident comme on a pu le constater par le travail de terrain.
Deux populations différentes sont comparées à l’aune des souffrances qui ont pu être observées et parfois exprimées auprès des enquêteurs : des jeunes personnes scolarisées dans un Institut Médico-Professionnel et des adultes qui exercent leurs habiletés physiques comme professionnels (du spectacle, de la parfumerie, de la dégustation, etc.). Deux populations opposées à bien des égards et qui pourtant sont analysées pour mesurer précisément les situations de souffrance vécues par les uns et les autres. La construction identitaire mâtinée de souffrance apparaît comme un commun dénominateur, avec des actions et des profits variés, parfois des résistances qui prennent les contours d’une réussite sociale ou professionnelle.
Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 38, 2015, pp. 105-121.
Mots clés : Suicide, Milieu rural, Agriculteur
Ayant pour objectif de traiter du suicide des professionnels agricoles, nous partons de l’idée, partagée par tous les spécialistes de la question, qui fait de l’agriculture un secteur professionnel à risque. Pour autant, cet article donne l’occasion de nuancer ce constat puisque nous englobons cette étude dans une réflexion plus globale du milieu rural. Dans un premier temps, nous apportons quelques éléments de réflexion quant à l’impact du milieu de vie, notamment rural, sur le suicide. En effet, contrairement à ce qu’avait mis en évidence Durkheim, le milieu rural semble aujourd’hui plus touché par le suicide que le milieu urbain ; conséquence de la recomposition de la société rurale à travers la propagation d’un genre de vie urbain d’après Halbwachs. Dans un second temps, nous abordons plus précisément le suicide en agriculture. Étant entendu que la conduite suicidaire est un processus complexe, soumis à de multiples facteurs (économiques, sociaux, psychologiques, etc.), nous complétons notre analyse en proposant une nouvelle typologie des conditions des suicides chez les agriculteurs.
Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 38, 2015, pp. 123-141.
Mots clés : Souffrance, Femme, Amour, Adultère, Discours
Cet article est issu d’une recherche portant sur les relations extraconjugales durables. Il propose une analyse des discours de maîtresses d’hommes mariés (qu’elles soient elles-mêmes mariées ou non). Il s’agit, de manière centrale, de montrer que le système social de genre est au principe d’attendus féminins envers les hommes et l’amour d’une part et d’un clivage entre des figures féminines positives et négatives d’autre part qui sont au principe de souffrances morales spécifiquement féminines dans les situations d’amours clandestines.
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 39, n° 4, AFERTES-Arras, pp. 445-460.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Relation soignant-soigné, Psychothérapeute, Thérapie familiale, Approche systémique, Émotion, Subjectivité, Système
Pour Nathalie Duriez, la danse de la rencontre se joue au niveau de la régulation émotionnelle. La famille arrive avec ses habitudes émotionnelles acquises au fil du temps, chacun a sa façon de s’ajuster aux autres. Les thérapeutes ont de leur côté des réactions acquises dans leur famille. La confrontation entre les deux systèmes familial et thérapeutique permettra à la famille de vivre une autre expérience de danse. Cette danse évolue donc avec l’introduction des stratégies de régulation émotionnelle des thérapeutes et devient alors thérapeutique.