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Paru dans la revue Empan, n° 110, juin 2018, pp. 40-46.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Anthropologie, Écriture, Pouvoir, Expression graphique, Milieu urbain, Graffiti, Ethnologie, Oralité, Société
Cet article présente quelques hypothèses permettant d’éclairer le sens et les enjeux de l’écriture en tant que pratique sociale, à partir des recherches menées en anthropologie sociale et historique. Études et représentations des usages de l’écriture, rôle joué par celle-ci dans l’histoire des sociétés, mais aussi exploration d’autres dimensions de l’écriture : inscriptions murales, ambiance graphique des villes, écritures ordinaires… autant d’actes et de situations d’écriture envisagés au plus proche des mondes vécus.
Article de Filipe Alves de Freitas, Nicolas Bencherki, Jean Philippe Denis, et al.et al.
Paru dans la revue Revue internationale de psychosociologie et de gestion des comportements organisationnels, vol. XXIV, n° 57, printemps 2018, pp. 45-274.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Travail-Emploi, Management, Écrit professionnel, Expression écrite, Chercheur, Recherche en sciences sociales, Méthodologie, Épistémologie, Littérature, Entreprise, Enquête, Qualité
Jean-Luc Moriceau a rassemblé certains des grands noms des sciences de gestion, spécialistes reconnus des méthodologies qualitatives, dont les contributions visent à éclairer les pratiques d'écriture du management. Comment décrire un phénomène organisationnel ? Quelle part de subjectivité du chercheur entre en jeu dans le processus d'écriture ? Quelle relation ce dernier entretient-il avec son "objet de recherche" et son "échantillon" qui sont concrètement, d'autres êtres humains, c'est-à-dire la manifestation d'une altérité ? D'où provient l'inspiration de l'auteur ? Et quels effets produit l'écriture ?
Article de Eva Brabant, Daniel Sibony, Louise Grenier, et al.et al.
Paru dans la revue Le Coq-héron, n° 232, mars 2018, pp. 9-108.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Courants de pensée en sciences humaines, Psychanalyse, Haine, Soi, Identification, Honte, Narcissisme, Culpabilité, Pulsion de mort, Trouble du comportement alimentaire, Estime de soi, Traumatisme, Prostitution, Judaïsme, Génocide, Mutilation sexuelle, Altérité, Freud (Sigmund), Roth (Philip), Jacobson (Howard), Lessing (Theodor)
La haine de soi, le retournement de la haine contre soi-même, n'a pas été élaborée en tant que concept par Freud, mais nous pouvons en retrouver les traces dans toute son œuvre, en particulier dans ses développements autour de la mélancolie, la névrose de contrainte, la constitution du surmoi et la pulsion de mort. Du côté de la psychosomatique, certaines maladies et en particulier les maladies auto-immunes, où le corps semble s'attaquer soi-même, peuvent nous interpeller comme l'expression possible d'une haine de soi. Dans la cure, la quête du changement psychique implique un conflit entre nouveau et ancien, et risque de devenir, dans certains cas, une tentative de se défaire complètement d'un "soi haï".
Theodor Lessing, contemporain de Freud, a écrit un livre célèbre sur la haine de soi juive, tout en précisant qu'il s'agissait d'un phénomène qui touchait tous les groupes humains. Dans ce sens, nous essayerons de répondre à des questions comme : une femme peut-elle être « machiste » ? Un Juif peut-il être antisémite ? Un homosexuel peut-il être homophobe ? Et ainsi de suite. S'agit-il dans tous les cas d'une haine de soi ou, malgré tout, d'une haine de l'autre ?
Paru dans la revue Revue française de sociologie, vol. 59-1, janvier-mars 2018, pp. 7-36.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Chômage de longue durée, Consommation, Foyer, Budget familial, Conditions de vie, Changement, Recherche, Crédit, Espagne
Cet article porte sur les réaménagements de consommation face au chômage de longue durée, à travers le cas des chômeurs espagnols dans la récession de 2008. Pour ce faire, il présente l’étude approfondie par ethnocomptabilité du budget d’un couple de chômeurs issus des petites classes moyennes. Il décrit et analyse les modifications de leurs consommations en termes monétaires (coefficients budgétaires) mais aussi pratiques (organisation des dépenses de manière à les réduire). L’article montre que ces changements engagent une dimension matérielle en termes de conditions de vie (privation), mais aussi un versant symbolique à travers les rapports au futur selon que sont distinguées différentes échéances de consommation (du quotidien au long terme). Enfin, le crédit immobilier est un poste budgétaire structurant et gagnerait à être mieux documenté dans les enquêtes de consommation. Cette contribution ouvre la voie à une comparaison raisonnée et empiriquement étayée des pratiques budgétaires et des conditions de vie à l’échelle européenne, en remettant au centre leur dimension monétaire sans pour autant s’y restreindre.
Paru dans la revue Revue française de sociologie, n° 59-1, janvier-mars 2018, pp. 99-125.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Sociologie, Sociologie du travail, Droit, Travail, Relation professionnelle, Code, Droit du travail
Dans un contexte de réformes profondes du Code du travail, cette note critique propose une réflexion sur l’articulation entre deux domaines de la sociologie portant respectivement sur le travail et sur le droit. Une revue de la littérature permet de montrer que leurs croisements sont contemporains de la naissance de la sociologie d’une part, et du droit du travail d’autre part, puis de souligner les circulations et les renouvellements récents, entre France et États-Unis, auxquels a donné lieu la question de la part du droit dans l’analyse du travail. Prendre en compte le droit pour étudier le travail et ses transformations apparait aujourd’hui indispensable, tant ces deux institutions se constituent mutuellement. C’est ce que les travaux empiriques ou plus théoriques abordés dans cette note établissent, mettant en évidence l’importance contemporaine des acteurs et des usages sociaux du droit, aussi bien du travail que dans le travail.
Article de Michel Dubois, Catherine Guaspare, Séverine Louvel
Paru dans la revue Revue française de sociologie, n° 59-1, janvier-mars 2018, pp. 71-98.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Sociologie, Sciences humaines et sociales, Biologie, Génétique, Pluridisciplinarité
Cette note critique étudie l’impact de la révolution dite « post-génomique » pour les sciences sociales à partir de cinq ouvrages publiés entre 2016 et 2017. Il s’agit non seulement d’introduire le lecteur français à l’actualité des débats dans les pays anglo-saxons sur la redéfinition en cours des frontières entre sociologie et biologie, mais également et surtout de contribuer à la réflexion sur l’évolution des pratiques de recherche interdisciplinaire. Une attention particulière est accordée au domaine émergent de l’épigénétique et à la manière dont il est représenté par ces ouvrages comme le lieu par excellence de la révolution post-génomique. L’article souligne l’importance pour les sociologues de prendre conscience des opportunités associées à cette révolution, tout comme de s’affranchir d’un certain nombre d’idées reçues. Il insiste également sur la nécessité de maintenir une distance critique suffisante par rapport à un domaine de recherche « prometteur ».
Article de Florent Castagnino, Julien Larregue, Kamel Boukir, et al.
Paru dans la revue Déviance et société, vol. 42, n° 1, mars 2018, 239 p..
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Sociologie, Recherche en sciences sociales, Chercheur, Objet de recherche, Criminologie, Contrôle, Trafic de drogue, Police, Criminalité, Réseau, Comparution immédiate, Prison, Détenu, Participation
Déviance & Société a choisi d’organiser un concours pour les jeunes chercheurs, ceux qui ont soutenu leur thèse postérieurement au 1er janvier 2011 ou qui sont encore en train de la rédiger. Manifestement, l’initiative a trouvé un écho : le Groupe de travail a reçu 17 propositions. Dix articles ont passé la phase d’admissibilité...
Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 26, automne 2018, pp. 185-195.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Cadre, Comportement, Coopération, Créativité, Développement cognitif, Équipe, Groupe, Inconscient, Jeu, Management, Mécanisme de défense, Psychosociologie, Recherche, Règle, Relation professionnelle, Représentation sociale, Stratégie, Symbole, Technologie numérique, Travail
La recherche en psychosociologie du travail dont est issu cet article porte sur l’utilisation d’un serious game (« jeu sérieux ») pour former des cadres au management d’équipe. L’auteur s’intéresse à la créativité et au travail par la médiation du jeu. Elle appuie sa réflexion sur le concept théorique du jeu tel que défini par Winnicott ainsi que sur les différences sémantiques, en anglais, entre « play » et « game ». En partant de ses observations de 16 situations de jeu et des entretiens associés avec les 44 cadres volontaires rencontrés, elle a constaté un degré faible de créativité. La question s’est posée de comprendre quelles sont les conditions qui ont empêché dans l’expérience du jeu la créativité. L’une des raisons fait référence aux conduites défensives dans les groupes.
À partir d’entretiens cliniques menés avec cinq enseignants juifs entre 2015 et 2017, le présent article observe la rencontre entre la condition juive et l’expérience enseignante dans le contexte socio-historique actuel marqué par la montée d’un antisémitisme multiforme présent dans l’espace scolaire. Il repère la judéité comme mobile, ressource, inconfort et épreuve. Il recense les stratégies professionnelles, sociales ou institutionnelles que chacun mobilise pour réassurer sa position et poursuivre l’exercice de son métier. Il questionne les effets sociopolitiques induits par une potentielle fragilisation professionnelle de ces enseignants.
Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 26, automne 2018, pp. 155-166.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Conditions de travail, Emploi, Enquête, Mécanisme de défense, Motivation, Organisation du travail, Psychologie, Pauvreté, Travail, Brésil
Ce texte présente trois enquêtes réalisées auprès de travailleurs pauvres au Brésil à partir des concepts et de la méthode de la psychodynamique du travail (pdt). Elles ont permis d’émettre l’hypothèse de l’existence d’un rapport subjectif au travail propre à la stratégie de défense de la lutte pour la survie. Celle-ci modifierait le rapport subjectif au travail en provoquant notamment un désengagement vis-à-vis de son contenu. Ce désengagement expliquerait le turnover massif observé au Brésil dans les milieux de travail pauvres et non qualifiés en particulier. Ces enquêtes ont également permis de poser une autre hypothèse quant aux causes de la perception particulièrement péjorative qu’ont les employeurs des employés pauvres et non qualifiés au Brésil.