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Paru dans la revue Enfances & psy, n° 85, janvier-mars 2020, pp. 60-70.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Courants de pensée en sciences humaines, Jeu, Jeune enfant, CMP, Psychothérapie, Période de latence, Narcissisme
Dans cet article, nous proposons d’explorer les achoppements de la latence par le prisme du jeu comme médiation thérapeutique. Avec Dorian et Shana, 8 ans, le travail thérapeutique s’avère difficile, tant il est grevé par l’impossibilité d’être seul.e et de prendre plaisir à jouer. Ces éléments mettent au jour une architecture familiale complexe, où l’enfant porte la marque du négatif. Dès lors, le transfert s’engage en zone aride, et s’éprouve dans les empiétements et les ruptures du lien. Jeu et latence, jeu et solitude, jeu et narcissisme : comment faire levier à partir de ces dialectiques empêchées pour susciter le désir de travailler et de se rencontrer ?
Paru dans la revue Enfances & psy, n° 85, janvier-mars 2020, pp. 55-59.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Courants de pensée en sciences humaines, Jeu, Jeu vidéo, Jeune, Réel
Les jeux vidéo invitent à des expériences qui dépassent le cadre du plaisir du jeu. Les enfants et adolescents investissent les jeux vidéo comme des espaces de vie virtuelle qui leur permettent d’avoir un retour réflexif sur leurs propres capacités d’action et de pensée. La délégation de leur intentionnalité à des avatars entraîne une très puissante adhésion à la réalité virtuelle, qui, si elle ne se confond pas avec la réalité effective, n’en est pas moins l’occasion d’une mise au travail d’un principe de réalité médiatisé par une représentation de soi.
Paru dans la revue Enfances & psy, n° 85, janvier-mars 2020, pp. 25-34.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Courants de pensée en sciences humaines, Jeu, Jouet, Enfant, Culture
L’histoire de la culture enfantine est loin de se résumer à celle du jouet. Celui-ci n’en est pas moins un repère et un vecteur magistral. Des poupées antiques en terre cuite aux jouets interactifs électroniques d’aujourd’hui, en passant par les produits des différentes révolutions culturelles et industrielles qui se sont succédé aux xixe et xxe siècles, se dessine une lente évolution qui, s’emballant aujourd’hui, pousse à s’interroger sur les valeurs essentielles à privilégier dans la construction de l’enfant. Cet article émane directement de la nouvelle présentation muséographique élaborée au sein du Musée du Jouet de la Ville de Poissy. Les jouets d’hier y sont mis à l’honneur dans le respect de chaque époque. Les jouets d’aujourd’hui offrent le reflet de la société de consommation mondialisée qui se confirme.
Paru dans la revue Enfances & psy, n° 85, janvier-mars 2020, pp. 14-24.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Courants de pensée en sciences humaines, Jeu, Nourrisson, Jeune enfant, Humour, Altérité
Après avoir rappelé les différents types de jeux pouvant exister chez le bébé, l’auteur précise les conditions nécessaires – du côté de l’enfant comme du côté de l’adulte – pour qu’un jeu relationnel puisse advenir chez le tout-petit. Du côté de l’enfant, cela pose la question de l’ontogenèse du sens de l’humour ; du côté de l’adulte, cela renvoie aux problématiques de la malléabilité, de la narrativité et de l’altérité.
Article de Laurence Croix, Nicolas Rabain, Sandrine Clergeau, et al.
Paru dans la revue Enfances & psy, n° 79, 2018, pp. 6-141.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Courants de pensée en sciences humaines, Parents, Parentalité, Famille, Sexe, Genre, Mère, Père, Gestation pour autrui, Parenté, Filiation, Autorité parentale, Homoparentalité, Adoption, Enfant, Adolescent, Conflit, Partenariat, Droits de l'enfant, Santé mentale, Périnatalité, Relation travailleur social-usager, Juge des enfants, Écoute, ASE, Mineur non accompagné, Mineur isolé étranger, Groupe de parole, Autisme, Thérapie familiale
Quoi de neuf du côté des parents ? Les parents d’aujourd’hui sont-ils différents de ceux d’hier ? Inversement, pourquoi seraient-ils les mêmes ? La parentalité est-elle un invariant anthropologique ou un état sans cesse remodelé et redéfini par les sociétés et les individus ? Dans un contexte de changement rapide de la société, impossible de penser que rien n’a changé de ce côté-là, et tellement vite d’ailleurs que tout le monde s’y perd. Nouvelles configurations familiales, nouveaux modèles théoriques, bienpensance, nous conduisent à des questionnements éthiques inouïs : Comment définir la famille ? Qui fait famille ? Comment travailler avec les parents des enfants et adolescents dont nous nous occupons ? Les nouvelles modalités du faire famille nous conduisent à des réaménagements notables. À qui s’adresser pour cet enfant qui a deux mamans et deux papas ? Ou pour cet adolescent accompagné par son beau-parent ?
Par ailleurs, après avoir traversé l’époque de la responsabilisation des parents, sommes-nous passés à l’ère de la déresponsabilisation ? Le modèle psychogénétique des troubles de l’enfant est-il toujours à l’oeuvre ? Autrement dit, considère-t-on toujours les parents coupables, ou au contraire préfère-t-on les penser acteurs des prises en charge de leurs enfants ? De tout cela vont dépendre nos manières de nous adresser à eux, de les considérer, de les associer, ou de les mettre à l’écart de nos institutions et de leurs enfants : à l’hôpital, dans les lieux de soins, à l’école, dans le milieu judiciaire (pénal ou civil), dans les lieux d’accueil petite enfance, dans le champ du handicap ou celui de la prévention et de la protection de l’enfance. Ce numéro mettra au travail ces questions, par un abord multidisciplinaire, en explorant également ce qui s’expérimente dans d’autres pays.
Paru dans la revue Esprit, n° 448, octobre 2018, pp. 59-73.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Courants de pensée en sciences humaines, Terrorisme, Jeune, Radicalisation, Délinquance juvénile
Le procès de 2017 contre une filière djihadiste permet d’interroger les processus qui poussent de jeunes Français à se radicaliser. Marqué par une grande diversité sociale, culturelle et religieuse (avec une moitié de convertis), de multiples ruptures et la délinquance, le groupe constitue une communauté de frères placée sous l’autorité d’un leader charismatique. La religion y joue un rôle d’apaisement avant de sacraliser la violence.
Article de Jean Michel Assan, Nicole Bindelfeld, Irène Kaganski, et al.
Paru dans la revue Le Coq-héron, n° 225, juin 2016, pp. 7-135.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Accompagnement de la personne et identité, Rêve, Transfert, Pensée, Inconscient, Psychanalyse, Cure analytique, Image mentale, Espace transitionnel, Poésie, Traumatisme, Interprétation, Freud (Sigmund), Abraham (Nicolas), Torok (Maria)
Rassembler les explorations les plus influentes développées autour des questions du rêve à partir et après Freud, a été l’objectif de ce dossier qui retrace l’évolution comparative et prospective des recherches théorico-cliniques postfreudiennes centrées sur le rêve. Avec l’inouï de ses richesses et complexités, l’activité onirique apparaît en effet avec insistance comme l’expression essentielle d’une « voie d’accès au théâtre de la vie psychique », dans la vie globale du sujet. Lorsque cette expression peut être partagée dans la cure, elle devient une nourriture placentaire du psychisme qui œuvre alors à la métabolisation du travail analytique chez l’analysant et l’analyste, et ouvre des voies à la créativité du penser et du vivre. Les psychanalystes ont ainsi toujours cette mission complexe de continuer à « penser le rêve » avec tact, respect, attention et perlaboration, pour tenter de comprendre et ouvrir les perspectives de questions en dormance chez chacun.
Paru dans la revue Revue française de sociologie, n° 57-1, janvier-mars 2016, pp. 45-70.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Accompagnement de la personne et identité, Enquête, Méthodologie, Sexualité, Relation duelle
La sexualité, conçue comme un ensemble de gestes et de mots engageant les corps et les imaginaires sexualisés susceptibles d’être échangés entre l’enquêteur·trice et l’enquêté·e, recouvre des enjeux de méthode importants en sociologie : ses manifestations empêchent ou favorisent des enquêtes de terrain, en ponctuent certaines d’incidents plus ou moins graves ; les craintes qu’elle suscite souvent sont susceptibles d’agir sur la construction de l’enquête et sur la définition de la question de recherche à son origine. Pourtant, la sexualité n’est quasiment jamais mentionnée, ni a fortiori analysée, d’un point de vue méthodologique, en dehors des recherches portant spécifiquement sur la sexualité. Fondé sur une revue critique de la littérature méthodologique, cet article décrypte les raisons d’un tel silence et, pour en contrer les effets délétères, en matière de prévention des risques et parce que ce silence fait obstacle à la connaissance, il propose de voir dans le déroulé idéal de l’enquête un script sexuel caché dont la reconnaissance contribue à objectiver les manifestations de la sexualité sur le terrain.