Documentation sociale

Vous êtes étudiant, professionnel, enseignant, documentaliste, chercheur en travail social ?
Accédez ici à tous les outils de PRISME vous permettant de chercher de la documentation et de suivre une veille documentaire spécialisées dans le secteur des sciences sociales et de l'action sociale.

Réponses 11 à 20 sur un total de 51

Votre recherche : *

Ces adolescents qui médusent : comment accueillir ce qu'ils nous adressent ?

Article de Rachel Colombe, Pascaline Tissot, Laurence Gavarini

Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 31, printemps 2021, pp. 121-132.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Adolescent, Approche clinique, Banlieue, Collège, Écoute, Groupe de parole, Groupe thérapeutique, Médiation, Observation, Parole, Psychanalyse, Recherche, Transfert

Cet article procède de la discussion d’après-coup entre trois chercheuses mettant en regard leurs recherches sur l’adolescence, orientées par une approche psychanalytique, sur des terrains situés en banlieue nord de Paris. En soulignant les places sociales, générationnelles et symboliques des auteures, il propose une réflexion sur l’écoute et l’accueil des adresses adolescentes en tant qu’inscrites dans la relation transférentielle à un adulte-chercheur. Il revient sur la spécificité des dispositifs pouvant accueillir le sujet adolescent et sa prise de parole singulière, sur les places investies par les adolescents dans ces dispositifs et sur la rencontre intersubjective productrice d’une figurabilité démarquée des discours sociaux alarmistes.

Accès à la version en ligne

Figures adolescentes en exil. De l'adolescence suspendue à l'adolescence contestée

Article de Marina Aznar Berko

Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 31, printemps 2021, pp. 65-80.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Adolescent, Analyse de la pratique, Approche clinique, Émotion, Estime de soi, Étude de cas, Exil, Groupe, Histoire familiale, Identité, Image de soi, Isolement, Lien social, Maltraitance, MECS, Médiation, Migration, Mineur non accompagné, Narcissisme, Parole, Photographie, Recherche, Réfugié, Représentation sociale, Souffrance psychique, Traumatisme, Violence

Exposés à des violences extrêmes au cours de leur parcours migratoire, les adolescents exilés ont dû affronter une position de solitude, parfois associée à un saut dans le vide, au risque de se retrouver hors du monde. Ces expériences ont engendré une effraction des contenants intrapsychique, intersubjectif et transsubjectif et une panne du travail d’historisation. Le temps psychique de l’adolescence est alors suspendu, écrasé, laissant comme un trou entre l’enfance et l’âge adulte, empêchant le sujet d’occuper des positions identificatoires dans une dialectique entre permanence et changement. Le groupe à médiation photolangage est envisagé comme un dispositif favorisant la figuration des traumatismes et la réhumanisation du lien à l’Autre humain adulte, en s’appuyant sur le groupe comme figure secourable.

Accès à la version en ligne

L'adolescence, crise individuelle, familiale ou sociale ?

Article de Annick Ohayon

Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 31, printemps 2021, pp. 27-38.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Adolescent, Approche historique, Crise, Développement, Éducation, Estime de soi, Famille, Image de soi, Individu, Recherche, Représentation sociale, Sexe, Société

De la Libération à la fin des années 1960, l’adolescence devient un sujet d’étude important pour les psychiatres, les psychologues et les psychanalystes, en lien avec le thème de la délinquance juvénile. Au centre de ces recherches, on trouve la notion de crise, issue des travaux du psychologue wallonien Debesse. Mais quel est le sens de cette crise ? Doit-elle nécessairement apparaître au cours du développement ? Quelles en sont les causes ? Individuelles ? sociales ? familiales ? Quels seraient les remèdes possibles ? L’auteure retrace quelques recherches de cette période qui visent à éclairer ces questions. Ce recul historique permet de s’interroger sur ce qui est permanent dans les difficultés des adolescents et sur ce qui est plus spécifique de la société contemporaine.

Accès à la version en ligne

Crise de modernisation associative : la dimension institutionnelle oubliée

Article de Delphine Vincenot

Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 30, automne 2020, pp. 197-208.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Association, Changement, Évolution, Institution, Organisation, Organisation sociale, Professionnalisation, Recherche, Sociologie, Valeur, Vie associative, Vie institutionnelle

Le phénomène associatif français, aux objets éclectiques, est unifié par ses obligations statutaires, régies par la loi du 1er juillet 1901. Depuis quelques décennies, les organisations de ce tiers-secteur, par analogie au service public et au secteur marchand, doivent inévitablement se professionnaliser. L’article étudie la dimension institutionnelle associative à travers la crise de modernisation d’une association de coopération internationale. Il montre que la logique instituante, qui préside à la création d’une association, est mise à mal par l’imposition de changements gestionnaires visant à sa sécurisation financière. Ceux-ci disqualifient la dimension symbolique des pratiques et du fonctionnement du collectif. L’analyse d’approche clinique du processus critique dévoile la centralité d’une dimension institutionnelle associative fondée sur un triple axiome : solidarité, démocratie et non-lucrativité.

Accès à la version en ligne

Institution scolaire et idéologie inclusive

Article de Jean Marie Cassagne

Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 30, automne 2020, pp. 183-195.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Approche historique, École, Éducation, Enseignement, Étude de cas, Formation, Idéologie, Imaginaire, Inégalité, Institution, Intégration, Intégration scolaire, Posture professionnelle, Pédagogie, Pédagogie de soutien, Recherche, Scolarisation, Socialisation, Sociologie, Vie institutionnelle, Suisse

Le volontarisme politique actuel en faveur de l’école inclusive s’inscrit dans le prolongement d’un mouvement par lequel les institutions subordonnent leur fonctionnement à des énoncés idéologiques. Dans le contexte de la formation des enseignants, l’irruption du paradigme inclusif interroge les présupposés à partir desquels les professionnels de terrain envisagent leur action au quotidien, notamment dans le cadre du travail en équipe. Prenant pour point de départ les problématiques auxquelles les enseignants se confrontent dans le cadre de l’accompagnement d’élèves désignés comme ayant des besoins éducatifs particuliers, la présente contribution propose une analyse socio-historique des idéologies scolaires distinctes – et souvent contradictoires – à partir desquelles la situation de ces élèves tend à être appréhendée dans le contexte d’un système scolaire se caractérisant par une forte différenciation structurale.

Accès à la version en ligne

Quand l'équipe fait bloc. Contenance ou violence institutionnelle ?

Article de Sébastien Chapellon

Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 30, automne 2020, pp. 169-182.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Approche clinique, Conditions de travail, Conflit, Distance, Équipe, Équipe éducative, Établissement social et médicosocial, Étude de cas, Implication personnelle, Institution, Maltraitance, MECS, Organisation du travail, Prise en charge, Posture professionnelle, Pratique professionnelle, Procédure, Projet d'établissement, Recherche, Travail éducatif, Valeur, Vie institutionnelle, Violence institutionnelle

Dans les structures éducatives ou médico-sociales, on relève parfois l’existence d’un écart entre la pratique quotidienne des acteurs et la mission que l’institution s’est assignée. Confrontés à différents registres de violence, vécue et/ou subie, les professionnels s’adaptent à travers des pratiques à visée défensive, ceci dans le but de survivre. L’usager est alors conçu comme un ennemi dont il importe essentiellement de se protéger. Cet article explore les tenants et les aboutissants de cette situation en étudiant comment les professionnels peuvent inconsciemment se souder contre l’usager. Les contextes institutionnels présentés permettent de comprendre pourquoi certaines institutions peinent à accueillir le public avec souplesse et sensibilité.

Accès à la version en ligne

Des espaces d'intervention psychosociologique à l'épreuve des évolutions des rapports à l'institution

Article de Louisa Baralonga, Anne Claire Lefloch, Maud Rivière, Agnès Schwartz

Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 30, automne 2020, pp. 155-167.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Accès aux soins, Accueil d'urgence, Analyse de la pratique, Analyse institutionnelle, Approche clinique, Étude de cas, Étudiant, Évolution, Exclusion sociale, Formation, Institution, Intervention sociale, Prise en charge, Psychologie, Psychosociologie, Recherche, Représentation sociale, Urgence sociale, Vie institutionnelle, Violence institutionnelle

Cet article porte sur la traversée des paradoxes en institution à partir de deux interventions, au Samu social et en formation au métier de psychologue. Il résulte d’une coélaboration menée par quatre psychosociologues dans une démarche d’orientation psychanalytique. Confrontées à des mutations institutionnelles, les auteures identifient des processus intersubjectifs déterminants pour soutenir la transitionnalité de leurs dispositifs. Différentes conceptions de l’institution peuvent alors coexister, ce qui relance le processus institutionnel. Elles accompagnent la transformation de représentations clivées en éléments conflictualisables, préalable nécessaire à leur élaboration dans des espaces dédiés. L’intervention est ainsi présentée comme lieu d’un travail sur le rapport à l’institution.

Accès à la version en ligne

Paradoxes (inter)institutionnels et clinique de l'action : le cas du service social scolaire d'une collectivité territoriale

Article de Gilles Garcia, Corinne Rougerie, Pascal Fugier, Philippe Lyet

Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 30, automne 2020, pp. 141-153.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Analyse comparative, Approche clinique, CCAS, Collectivité territoriale, École, Équipe éducative, Institution, Intervention sociale, Méthodologie, Observation, Pratique professionnelle, Recherche, Scolarité, Service social, Sociologie, Terrain, Travail social, Vie institutionnelle

Une recherche-intervention conduite par une équipe de quatre chercheurs au sein du service social scolaire d’une ville française permet d’interroger les paradoxes institutionnels de l’intervention de ce service qui ne peut se déployer que par une forme d’invisibilisation de ses activités et modes opératoires tout en en pâtissant. La posture professionnelle que les travailleurs sociaux scolaires (tss) adoptent auprès de leurs partenaires institutionnels s’inscrit dans une logique d’action clinique, relevant d’une posture du « prendre soin », à travers laquelle le tss est à l’écoute de leurs expériences vécues et éprouvées. Certains mouvements défensifs ou offensifs ont été repérés dans des instances du dispositif de recherche à mesure que celui-ci s’est déployé. Cette démarche vient déranger l’organisation de travail et les vécus des acteurs de terrain et produit du changement par des jeux de pouvoirs qui échappent aux chercheurs.

Accès à la version en ligne

Une écoute clinique "nomade" des sujets migrants précaires

Article de Louise Roux, Gaia Barbieri

Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 30, automne 2020, pp. 129- 140.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Accès aux soins, Approche clinique, Écoute, Exil, Groupe de parole, Institution, Migration, Nomadisme, Politique sociale, Posture professionnelle, Précarité, Prise en charge, Psychologie, Recherche, Santé mentale, Souffrance psychique, Témoignage, Vie institutionnelle, Vulnérabilité

Cet article interroge les conditions de possibilité des cliniques de l’exil dans le contexte politique contemporain vectorisé par une logique néolibérale. Les politiques publiques ne cessent de précariser les institutions du soin psychique, réduisant notamment les possibilités d’accès aux soins pour les sujets migrants. La réponse des cliniciens face à un tel mépris de leur travail semble aller dans le sens d’une multiplicité de « bricolages institutionnels », valorisant le groupe et les pratiques « marginales ». La prise en compte d’un dispositif d’écoute que les auteures ont mis en place ensemble, dans le cadre de leurs recherches en psychologie clinique, auprès de lieux de vie occupés par des collectifs de sujets exilés, sera le point d’appui pour réfléchir au « bricolage » groupal d’une écoute clinique « nomade ».

Accès à la version en ligne

Le pouvoir des sujets dans les institutions : de sa négation à sa reconnaissance

Article de Gilles Monceau, Magali Fortuna Cinira

Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 30, automne 2020, pp. 111-127.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Accès aux soins, Analyse institutionnelle, Approche historique, Éducation, Équipe soignante, Institution, Politique sanitaire, Pouvoir, Pratique professionnelle, Recherche, Reconnaissance, Santé publique, Sociologie, Vie institutionnelle, Loureau (René), Lapassade (Georges), France, Brésil

Depuis les années 1960, la manière dont les institutionnalistes ont abordé le rapport au pouvoir et les rapports de pouvoir a évolué. Les événements de mai 1968 ont interféré avec les théorisations et expérimentations de Georges Lapassade et de René Lourau. L’intervention socianalytique (Lapassade et Lourau, 1971) a ainsi été pensée comme un dispositif visant à dévoiler le pouvoir de l’institué étatique sur les rapports sociaux. Cependant, les analystes institutionnels ont aussi cherché à élaborer des alternatives à l’institué étatique. La démarche socioclinique institutionnelle (Monceau, 2003), dans l’éducation permanente en santé au Brésil (Fortuna et coll., 2019) et dans l’analyse des pratiques professionnelles d’éducation en France (Monceau, 2012), accompagne des collectifs dans la reconnaissance et le travail de leur propre pouvoir individuel et collectif.

Accès à la version en ligne