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La notion de « parcours » est très présente dans la politique nationale d’insertion des personnes éloignées de l’emploi. La stratégie de prévention et de lutte contre la pauvreté, concernant le secteur de l’insertion, met en avant : « la mise en œuvre de la démarche référent de parcours » ; « le parcours des bénéficiaires du RSA » ; « un parcours de formation pour tous les jeunes ». Impliquée dans un projet innovant collaboratif territorial en tant que chercheuse pratiquant la RAPéth (Recherche Action Participant éthique), la question qui sous-tendait notre recherche était la suivante « comment faciliter les relations humaines au sein des écosystèmes territoriaux d’insertion ? ». Étant donné l’usage répété de la notion de « parcours » dans les données sur l’insertion, il nous a semblé « évident » de nous appuyer sur celle-ci pour inciter les parties prenantes de l’insertion à s’exprimer. C’est ainsi que le parcours d’insertion est devenu un artefact médiateur. Cet article a deux objectifs : raconter comment la notion de parcours a été instrumentalisée pour jouer le rôle de médiateur auprès des parties prenantes de l’insertion et comment chemin faisant elle a amené l’auteure à réinterroger la place que prenait cette notion de parcours dans le développement de la politique d’insertion sur le territoire (transformation du chercheur par son dispositif de recherche) et à proposer de nouvelles perspectives de recherche (territoire capacitant inclusif).
Paru dans la revue Les Politiques sociales, n° 3 & 4, automne 2020, pp. 59-74.
Mots clés : Travail-Emploi, Artiste, Spectacle, Précarité, Vocation, Catégorie socioprofessionnelle, Aménagement du temps, Conditions de travail, Parcours professionnel, Suisse
Dans cet article, l’auteur s’intéresse à des métiers composant les mondes de l’art mais qui ont été jusqu’ici peu étudiés : les technicien∙ne∙s du spectacle. Il y retrace le déroulement de deux carrières, celle d’un « technicien d’accueil » et celle d’une « technicienne de compagnie », pour examiner la pluralité des formes d’engagement dans le travail technique et les ressorts de celles-ci. Pour ce faire, il compare les conditions d’entrée et de maintien – ou de navigation – entre les différents secteurs professionnels de la technique en Suisse romande, et il analyse la tension entre « l’art et le métier » qui structure cet espace professionnel. Par l’étude des articulations des temps sociaux différenciées chez les technicien∙ne∙s, cette comparaison montre que le « don de soi » désintéressé propre aux vocations artistiques ne permet pas de caractériser l’ensemble des carrières techniques.
Paru dans la revue Actualités sociales hebdomadaires ASH, n° 3176, 18 septembre 2020, pp. 10-11.
Mots clés : Travail-Emploi, Établissement social et médicosocial, Environnement, Travailleur social, Bien-être, Travail, Parcours professionnel, Organisation du travail
Face aux enjeux climatiques et environnementaux, les démarches de responsabilité sociétale des entreprises (RSE) apparaissent comme une opportunité pour les structures sociales et médico-sociales. Cependant, ces stratégies sont complexes à mettre en place. Ce qui empêche leur généralisation.
Paru dans la revue Retraite et société, vol. 2, n° 84, 2020, pp. 121-142.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Travail-Emploi, Travailleur immigré, Parcours professionnel, Préparation à la retraite, Insertion professionnelle, Enquête, Typologie, Maghreb, Montréal
Quatre-vingts pour cent des Maghrébins vivant au Canada sont établis à Montréal. Arrivés progressivement dans la province du Québec à partir des années 1990, les Maghrébins de Montréal sont pour la plupart venus en tant que travailleurs qualifiés et ont suivi un parcours professionnel long et difficile. Leur insertion professionnelle sur le marché du travail québécois les a souvent menés vers la voie de la déqualification alors qu’ils ont été sélectionnés principalement en fonction de leurs diplômes et de leur expérience professionnelle. Les obstacles à leur insertion professionnelle sont nombreux, comme la non-reconnaissance de leurs diplômes, la méconnaissance de l’anglais et l’absence de réseaux professionnels à leur arrivée. Les premières cohortes de Maghrébins immigrés arrivent progressivement à la retraite, période qu’il est de plus en plus nécessaire de planifier dans le but d’éviter que ne se développent des problèmes majeurs dans le futur. Cet article cherche à comprendre l’influence des trajectoires en emploi des Maghrébins de Montréal sur leurs comportements pour planifier leur retraite. Les résultats présentés ici découlent d’une enquête de terrain réalisée durant l’année 2016 au cours de laquelle 22 récits de vie et deux groupes de discussion ont été effectués auprès de Marocains, Algériens et Tunisiens âgés de plus de 50 ans et vivant à Montréal. De cette étude est ressortie une typologie de ces « planificateurs » en fonction des différents parcours professionnels. Ils se répartissent entre financiers, « galériens », permanents et autonomes.
Paru dans la revue Retraite et société, vol. 1, n° 83, 2020, 212 p..
Mots clés : Travail-Emploi, Pension de retraite, Parcours professionnel, Pension de réversion, Veuvage, Démographie, Femme, Politique des revenus, Solidarité, Niveau de vie, Régime matrimonial, Évolution, France, Finlande, Grèce
La pension de réversion n’est pas qu’une pension accordée en grande majorité à des veuves âgées ayant peu de ressources ; la réversion, c’est aussi le résultat de parcours professionnels, conjugaux, patrimoniaux et c’est, par-dessus tout, le reflet d’une certaine représentation de la société.
Ce nouveau numéro de Retraite et société nous rappelle l’importance de ce dispositif dans la France d’aujourd’hui mais aussi les ambiguïtés qu’il produit avec une juxtaposition de logiques disparates selon les différents régimes, parfois difficiles à justifier. En outre, les transformations structurelles et démographiques qui ont lieu depuis quelques années bousculent nos systèmes tels qu’ils avaient été pensés et conçus en d’autres temps. Les auteurs de ce dossier, à travers leurs contributions, nous proposent de simuler le prolongement de ces transformations et d’observer les incidences possibles sur la pension de réversion. Ils s’interrogent également sur les évolutions possibles de cette pension dans un contexte de discussions autour d’un régime de retraite universel en points. Et dans une perspective plus européenne, ils nous offrent une lecture approfondie des expériences grecque et finlandaise.
Cet article explore la façon dont une formation pour adultes en sociologie parvient à activer un processus de réflexivité chez des étudiants disposant d'une expérience professionnelle conséquente. Les auteurs interrogent ensuite ce parcours de réflexivité pour en repérer les effets prolongés dans la manière d'envisager son itinéraire de vie et la construction d'une posture professionnelle.
Cette publication aborde un questionnement essentiel, relatif aux parcours professionnels. Il s'agit des notions de transversalité et de transférabilité des compétences, qui permettent d'aider les personnes à se donner des perspectives d'évolution, de reconversion ou de développement de nouveaux savoirs.
Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 4, octobre-décembre 2018, pp. 39-52.
Mots clés : Travail-Emploi, Droit, Formation professionnelle, Parcours professionnel, Compte personnel de formation, Salarié, Chômeur, Évolution de carrière, Hiérarchie, Organisation du travail, Liberté
L’étude d’impact de la loi du 8 août 2016 relative au travail, à la modernisation du dialogue social et à la sécurisation des parcours professionnels qui a élargi le champ d’application du compte personnel de formation (CPF), témoignait déjà d’une vocation universelle : « En plus de couvrir les salariés, le compte personnel d’activité sera applicable aux indépendants et aux conjoints collaborateurs ainsi qu’aux volontaires du service civique. Ce faisant, la loi permet au principe d’universalité du CPF de prendre corps et de sécuriser les parcours professionnels tout au long de la vie […] ». Le projet de loi « pour la liberté de choisir son avenir professionnel » adopté définitivement par l’Assemblée nationale le 1er août 2018 inscrit « le CPF rénové » dans la même perspective. Il en va de même du conseil en évolution professionnelle (CEP) ainsi que de la réforme de l’assurance chômage dont l’étude d’impact souligne l’ambition « universaliste ». Celle-ci se heurte cependant à un obstacle juridique majeur, qui se manifeste lorsque le processus a un objectif professionnel. C’est le cas pour les travailleurs salariés, subordonnés à leurs employeurs et par conséquent soumis au pouvoir de ce dernier sur le choix et les modalités de la formation. La transformation de cet outil en un véritable droit universel à la formation dépend donc des conditions réelles de son utilisation et de l’effectivité du dispositif. Il convient alors de mesurer l’opposabilité des droits attachés aux individus et leur justiciabilité, ainsi que la capacité réelle du modèle à garantir un accès universel à la formation tout au long de la vie.
Paru dans la revue Actualités sociales hebdomadaires ASH, n° 3083, 9 novembre 2018, p. 16.
Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Travail-Emploi, Travailleur handicapé, Travail, Parcours professionnel, Handicap, Individu, Accès aux droits, Information, Accompagnement
La Fnath a présenté, le 5 novembre, les enseignements de son Observatoire des parcours professionnels des victimes du travail et des personnes handicapées, mis en place dans le cadre d’une convention avec l’Agefiph.