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Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 31, printemps 2021, pp. 27-38.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Adolescent, Approche historique, Crise, Développement, Éducation, Estime de soi, Famille, Image de soi, Individu, Recherche, Représentation sociale, Sexe, Société
De la Libération à la fin des années 1960, l’adolescence devient un sujet d’étude important pour les psychiatres, les psychologues et les psychanalystes, en lien avec le thème de la délinquance juvénile. Au centre de ces recherches, on trouve la notion de crise, issue des travaux du psychologue wallonien Debesse. Mais quel est le sens de cette crise ? Doit-elle nécessairement apparaître au cours du développement ? Quelles en sont les causes ? Individuelles ? sociales ? familiales ? Quels seraient les remèdes possibles ? L’auteure retrace quelques recherches de cette période qui visent à éclairer ces questions. Ce recul historique permet de s’interroger sur ce qui est permanent dans les difficultés des adolescents et sur ce qui est plus spécifique de la société contemporaine.
Article de Laura Perichon, Charlotte Cisterne, Isabelle Duret
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 42, n° 1, janvier 2021, pp. 59-77.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Deuil, Culture, Mort, Approche systémique, Thérapie, Accompagnement, Famille, Psychologie, Jeu de société, Émotion
Afin de mieux comprendre et accompagner les familles endeuillées, la combinaison de deux courants théoriques du deuil - l'un ethnopsychologique, l'autre systémique - est exposée, invitant ainsi à penser l'existence et la transformation des relations entre vivants et morts suite à un décès. L'analyse d'une situation familiale rencontrée dans le cadre d'une recherche illustrera comment l'inclusion de la représentation et du lien avec le défunt dans l'accompagnement de familles endeuillées peut avoir une portée thérapeutique significative. Dans le cas présenté, le défunt est mobilisé comme agent du dispositif thérapeutique à l'aide d'un objet flottant (Dixyst), conduisant à une transformation conjointe du statut du défunt et du système familial.
Article de Patricia Bessaoud Alonso, Juliette Clément
Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 30, automne 2020, pp. 83-96.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Approche historique, Autorité parentale, Changement social, Évolution, Famille, Famille monoparentale, Histoire familiale, Homoparentalité, Individualisme, Institution, Intérêt de l'enfant, Mariage, Parentalité, Paternité, Patriarcat, Père, Pouvoir, Recherche, Relation enfant-père, Représentation sociale, Sociologie, Témoignage, Vie institutionnelle
L’institution familiale s’est transformée ces dernières décennies à la faveur d’un processus assujetti à un arsenal législatif, aux mutations sociétales et aux politiques publiques mises en œuvre. L’individualisme prend corps au sein de la famille avec une expression du désir exacerbé autour de la parentalité et plus singulièrement de la paternité. L’institution est revisitée à travers la place du père, biologique ou non, quelles que soient la configuration familiale et l’orientation sexuelle. Les pères sont-ils des analyseurs des familles contemporaines ?
Paru dans la revue Le Cercle psy, n° 36, mars-avril-mai 2020, pp. 14-43.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Argent, Consommation, Couple, Enfant, Famille, Pauvreté, Inégalité, Tabou
- Prieur Nicole. La famille, l'argent, l'amour
- Viguier-Vinson Sophie. L'argent rend-il immoral ?
- Minart Audrey. L'argent, un tabou français
- Guillet Clément. Les inégalités au coeur de la révolte
- Thérizol Anne-Claire. Si l'argent ne fait pas le bonheur, rendez-le !
- Viguier-Vinson Sophie. D'où vient la peur de manquer ?
- Therizol Anne-Claire. Les bons comptes font les bons amoureux
- Terrien Sarah. Quand les Tanguy touchent au Grisbi !
- Terrien Sarah. Enfants : comment leur apprendre ce qu'est l'argent ?
- Terrien Sarah. L'enfant, un consommateur comme un autre
- Olano Marc. Millionnaires du jour au lendemain ! Les pauvres
Livre de Céline Bessière, Sibylle Gollac, édité par la Découverte, publié en 2020.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Inégalité, Genre, Revenu, Famille, Patrimoine financier, Classe sociale, Reproduction sociale, Divorce, Veuvage, Transmission, Fiscalité, Pension alimentaire, Mère célibataire, Contrôle social
On sait que le capitalisme au XXIe siècle est synonyme d’inégalités grandissantes entre les classes sociales. Ce que l’on sait moins, c’est que l’inégalité de richesse entre les hommes et les femmes augmente aussi, malgré des droits formellement égaux et la croyance selon laquelle, en accédant au marché du travail, les femmes auraient gagné leur autonomie. Pour comprendre pourquoi, il faut regarder ce qui se passe dans les familles, qui accumulent et transmettent le capital économique afin de consolider leur position sociale d’une génération à la suivante. Conjointes et conjoints, frères et sœurs, pères et mères n’occupent pas les mêmes positions dans les stratégies familiales de reproduction, et n’en tirent pas les mêmes bénéfices. Fruit de vingt ans de recherches, ce livre montre que le capital a un genre.
Céline Bessière et Sibylle Gollac enquêtent sur les calculs, les partages et les conflits qui ont lieu au moment des séparations conjugales et des héritages, avec le concours des professions du droit. Des mères isolées du mouvement des Gilets jaunes au divorce de Jeff et MacKenzie Bezos, des transmissions de petites entreprises à l’héritage de Johnny Hallyday, les mécanismes de contrôle et de distribution du capital varient selon les classes sociales, mais aboutissent toujours à la dépossession des femmes. Ce livre analyse ainsi comment la société de classes se reproduit grâce à l’appropriation masculine du capital.
Paru dans la revue Dialogue, n° 224, juin 2019, pp. 95-112.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Enfance-Famille, Supervision, Analyse de la pratique, Famille, Équipe, Groupe, Approche clinique, Institution, Psychanalyse, Balint (Michael)
La problématique familiale peut être un risque ou une possibilité de travail en supervision d’équipe ou en analyse de la pratique. L’auteur s’appuie sur sa pratique clinique groupale. Il indique d’abord le risque du « familialisme » qui consiste à réduire l’institution à une famille ou à interpréter sans écart le problème des professionnels selon leur histoire personnelle. Il montre au contraire l’importance de considérer la place des familles des personnes accueillies dans l’institution car elles font partie des alliances et des organisateurs institutionnels. Après avoir indiqué comment ces deux dispositifs d’analyse sont centrés sur la professionnalité à l’instar d’un groupe Balint, il montre comment l’attention et les associations de points de vue des participants permettent de transformer le « négatif » de la problématique familiale des accueillis lors de la « construction de cas ».
Article de Laurence Croix, Nicolas Rabain, Sandrine Clergeau, et al.
Paru dans la revue Enfances & psy, n° 79, 2018, pp. 6-141.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Courants de pensée en sciences humaines, Parents, Parentalité, Famille, Sexe, Genre, Mère, Père, Gestation pour autrui, Parenté, Filiation, Autorité parentale, Homoparentalité, Adoption, Enfant, Adolescent, Conflit, Partenariat, Droits de l'enfant, Santé mentale, Périnatalité, Relation travailleur social-usager, Juge des enfants, Écoute, ASE, Mineur non accompagné, Mineur isolé étranger, Groupe de parole, Autisme, Thérapie familiale
Quoi de neuf du côté des parents ? Les parents d’aujourd’hui sont-ils différents de ceux d’hier ? Inversement, pourquoi seraient-ils les mêmes ? La parentalité est-elle un invariant anthropologique ou un état sans cesse remodelé et redéfini par les sociétés et les individus ? Dans un contexte de changement rapide de la société, impossible de penser que rien n’a changé de ce côté-là, et tellement vite d’ailleurs que tout le monde s’y perd. Nouvelles configurations familiales, nouveaux modèles théoriques, bienpensance, nous conduisent à des questionnements éthiques inouïs : Comment définir la famille ? Qui fait famille ? Comment travailler avec les parents des enfants et adolescents dont nous nous occupons ? Les nouvelles modalités du faire famille nous conduisent à des réaménagements notables. À qui s’adresser pour cet enfant qui a deux mamans et deux papas ? Ou pour cet adolescent accompagné par son beau-parent ?
Par ailleurs, après avoir traversé l’époque de la responsabilisation des parents, sommes-nous passés à l’ère de la déresponsabilisation ? Le modèle psychogénétique des troubles de l’enfant est-il toujours à l’oeuvre ? Autrement dit, considère-t-on toujours les parents coupables, ou au contraire préfère-t-on les penser acteurs des prises en charge de leurs enfants ? De tout cela vont dépendre nos manières de nous adresser à eux, de les considérer, de les associer, ou de les mettre à l’écart de nos institutions et de leurs enfants : à l’hôpital, dans les lieux de soins, à l’école, dans le milieu judiciaire (pénal ou civil), dans les lieux d’accueil petite enfance, dans le champ du handicap ou celui de la prévention et de la protection de l’enfance. Ce numéro mettra au travail ces questions, par un abord multidisciplinaire, en explorant également ce qui s’expérimente dans d’autres pays.
Paru dans la revue Le Journal des psychologues, n° 360, septembre 2018, pp. 54-57.
Mots clés : Enfance-Famille, Courants de pensée en sciences humaines, Habitat individuel, Psychisme, Famille
S’appuyant notamment sur la théorie du Moi-Peau de Didier Anzieu, Patrice Cuynet, à travers son approche psychanalytique de la maison, invite à repenser l’habitat comme une enveloppe psychique du corps familial, un lieu de décharge des angoisses primitives, mais aussi un lieu refuge, garant de repères stables permettant d’investir le monde extérieur. Une conceptualisation qui pourrait offrir quelques clés dans la prise en charge psychothérapeutique des familles ?
Article de Gérard Vindt, Catherine André, Patrick Viveret, et al.
Paru dans la revue Alternatives économiques, n° 378, avril 2018, pp. 63-90.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Révolution, Mouvement de jeunesse, Ouvrier, Travail, Organisation du travail, Croissance économique, Enseignement, Jeune, Scolarité, Vieillissement, Chômage, Travail des femmes, Femme au foyer, Économie, Crise économique, Conjoncture économique, Revenu, Inégalité, Immigration, Logement insalubre, Classe sociale, Famille, Culture, Logement, Protection sociale, 1968-2018, Mai 68
Mai 68 : le terreau de la révolte
Les sixties : un cercle économique vertueux
Ecole : une massification spectaculaire mais inachevée
Ages : un coup de vieux et alors ?
Travail : du plein-emploi au chômage de masse
Femmes au foyer
Economie : changement d'échelle
Etat-providence : une France pas très sociale en 1968
Revenus : le retour des inégalités
Des bidonvilles pour les immigrés
Classes sociales : la vraie-fausse fin des ouvriers
Famille : des couples plus souvent choisis
Modes de vie : sous l'uniformisation, les disparités
Logement : trop grands ensembles ?
Avoir 20 ans en 1968 et en 2018