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Pédopsychiatrie de liaison et médiations thérapeutiques : autour d’un cas clinique et la création d’un vidéoclip

Article de T. Rabeyron, D. Decker

Paru dans la revue Neuropsychiatrie de l'enfance et de l'adolescence, vol. 71, n° 2, mars 2023, pp. 87-93.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Psychiatrie infantile, Adolescent, Médiation, Psychothérapie, Vidéo

Nous proposons dans cet article une réflexion concernant la pertinence et les particularités de l’utilisation des médiations thérapeutiques dans le cadre de la pratique en pédopsychiatrie de liaison.
L’accompagnement d’un jeune adolescent ayant mené à la création d’un vidéoclip est présenté pour illustrer l’utilisation des médiations thérapeutiques dans ce cadre. Cette rencontre fait ensuite l’objet d’une analyse théorico-clinique afin d’analyser les processus psychiques associés à l’utilisation de cette médiation.
La médiation « clip » a favorisé l’expression des désirs et des angoisses du patient selon une dimension multisensorielle – paroles, mélodies, images – qui étaye et catalyse les processus de symbolisation.
L’approche fondée sur les médiations thérapeutiques met l’accent sur la mise en œuvre d’un accompagnement « sur mesure » qui se traduit par la co-construction de la médiation avec le patient.
L’utilisation des médiations thérapeutiques en pédopsychiatrie de liaison apparaît comme un outil pertinent qui favorise la rencontre clinique et le déploiement des processus de symbolisation.

Stigmatisation et cercle vicieux de la prise de poids : quelles réalités chez l’enfant et l’adolescent ?

Article de N. Rigal

Paru dans la revue Neuropsychiatrie de l'enfance et de l'adolescence, vol. 71, n° 2, mars 2023, pp. 68-72.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Stigmatisation, Enfant, Adolescent, Obésité, État dépressif, Trouble du comportement alimentaire

Évaluer, sur la population des enfants et des adolescents, la validité d’un modèle de cercle vicieux de la stigmatisation de l’obésité qui, dans une compréhension psychopathologique, inclut les concepts de dépression et d’alimentation émotionnelle.
Revue de question répertoriant les études publiées dans PubMed et PsychINFO avant 2005, portant sur des participants âgés de moins de 18 et incluant les différents facteurs du modèle (stigmatisation, dépression, alimentation émotionnelle et obésité).
Dans l’état actuel des publications, le modèle n’a pas été validé dans sa globalité, notamment concernant le lien entre alimentation émotionnelle et d’une part la dépression, d’autre part la prise de poids. Cependant, l’existence d’une association bidirectionnelle « stigmatisation×obésité » a été confirmée. Cette association semble en partie médiée par des manifestations dépressives.
Des études longitudinales doivent être entreprises afin de vérifier le rôle de l’alimentation émotionnelle dans le modèle.
La santé mentale des enfants et des adolescents apparaît comme un facteur de risque de perpétuation du surpoids ou de l’obésité. Le phénomène de stigmatisation des enfants et adolescents de forte corpulence doit être une préoccupation centrale en termes de prévention et de prise en charge.

"Retrouver le chemin de l’autre", évaluation de l’hospitalisation en soins/études de 33 adolescents

Article de A. Har, T. Hamonnière, C. Bonnaire, et al.

Paru dans la revue Neuropsychiatrie de l'enfance et de l'adolescence, vol. 71, n° 1, janvier 2023, pp. 8-18.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Hospitalisation, Adolescent, État dépressif, Scolarité, Évaluation, Attachement, Estime de soi, Famille

L’hospitalisation soins études de la clinique Médico-pédagogique Dupré (Fondation Santé des étudiants de France) est un dispositif original qui intègre à la fois une approche thérapeutique et éco-systémique centré sur la scolarité pour des adolescents souffrant de troubles psychiatriques. Nous évaluons certaines dimensions psychiques d’un groupe de 33 adolescents en hospitalisation soins/études sur une période de 9 mois.
Une batterie de questionnaires standardisés a été proposée à une population de 70 adolescents hospitalisés en soins études. L’échantillon final comprend 33 adolescents à l’entrée et 9 mois plus tard. La batterie de questionnaires est composée de l’YSR (Youth self report), de l’ADRS (Adolescent depression rating scale), de la RSQ (Relationship scale questionnaire), de l’IPPA (Inventory of Parent and Peer Attachment), de la FACES IV (Family adaptability and cohesion evaluation scale), de l’échelle de l’estime de soi de Rosenberg, de l’échelle de niveau de conscience émotionnelle (LEAS) et de l’évaluation subjective du fonctionnement psychologique. La méthologie a reçu l’aval du comité d’éthique.
Les résultats montrent une réduction significative des troubles internalisés, notamment au niveau du retrait, de l’anxiété et de la dépression à 9 mois (YSR et ADRS). Au RSQ, les patients rapportent significativement moins d’anxiété dans la relation à autrui. Les patients témoignent d’un meilleur niveau de fonctionnement global. Par contre, aucune évolution de la conscience émotionnelle ou du fonctionnement familial du point de vue de l’adolescent, n’est constatée.
Sur la base de ces résultats, bien que limités, nous proposons des pistes de réflexions ciblées dans la prise en charge des adolescents tant dans le traitement des troubles émotionnels que dans le travail auprès des familles.

La prise en charge des enfants, adolescentes et adolescents transgenres en France : controverses récentes et enjeux éthiques

Article de A Condat, D Cohen

Paru dans la revue Neuropsychiatrie de l'enfance et de l'adolescence, vol. 70, n° 8, décembre 2022, pp. 408-426.

Mots clés : TRANSSEXUALISME, Identité sexuelle, Genre, Enfant, Adolescent, Éthique, Procréation, Consentement, Prise en charge, Chirurgie, Médecine

Ces dernières années, la communauté médicale est traversée par les débats sociétaux autour du genre, du sexe, de la procréation et des droits humains. Aussi les questions autour de la prise en charge médicale des enfants et adolescents transgenres viennent elles très régulièrement sur le devant de la scène médiatique suscitant la mobilisation de collègues à l’origine de prise de positions réclamant entre autres l’interdiction de prescrire des traitements hormonaux jusqu’à 25 ans. Nous proposons dans cet article de reprendre point par point les principaux sujets de controverses autour de la prise en charge médicale contemporaine des transidentités de l’enfant et de l’adolescent, à savoir la transition sociale, le blocage pubertaire, les transitions hormonales, et les transitions chirurgicales, et de les mettre en perspective de la situation contemporaine en France. Si la plupart des études cliniques menées depuis plus de 25 ans montrent les impacts positifs des prises en charge médicales des adolescents transgenres sur leur devenir psychologique soulignant l’innocuité relative des traitements, l’accompagnement psychodynamique n’en demeure pas moins essentiel, prenant en compte la singularité de chaque patient au fil des rencontres. Le temps long est parfois requis, parfois contre-indiqué en fonction de chaque situation clinique. Rappelons qu’il n’y a aucune prescription médicamenteuse avant la puberté, et pour les adolescents la durée moyenne entre la première consultation (pour laquelle ils ont attendu souvent un an) et une éventuelle prescription est d’une année. Dans le contexte où la population des enfants et adolescents transgenres est particulièrement vulnérable, ne pas nuire n’est pas systématiquement s’abstenir de prescrire, chaque situation clinique devant être évaluée dans sa singularité avec précaution et discernement. Ces décisions de transition médicale sont discutées et validées si pertinentes, en France depuis 2015, dans le cadre de Réunions de Concertation Pluridisciplinaire. Par-delà les opinions et les débats sociétaux, de réels enjeux éthiques sont à considérer, en particulier autour de la notion de consentement libre et éclairé chez l’enfant et l’adolescent, et les recherches doivent se poursuivre.

Je suis le fléau du monde » : à propos d’un épisode mélancolique chez un adolescent avec autisme de 17 ans, perspective développementale

Article de N. Kaminska, A. Oppetit, M. Gallien, et al.

Paru dans la revue Neuropsychiatrie de l'enfance et de l'adolescence, vol. 70, n° 7, novembre 2022, pp. 362-367.

Mots clés : Adolescent, Autisme, Coordination, Thérapie corporelle, Morbidité, Diagnostic

Le diagnostic de dépression à l’adolescence est complexe du fait de la diversité des manifestations rencontrées. Par ailleurs, la dépression est une comorbidité fréquente dans les troubles du spectre autistique et elle peut poser des difficultés diagnostiques. Nous résumons ici la prise en charge multidisciplinaire (psychothérapeutique, médicamenteuse, familiale, et corporelle par enveloppement) d’un adolescent de 17 ans hospitalisé pour troubles de comportement à type d’hétéro-agressivité majeure dans un contexte de dépression mélancolique. La prise en charge a été complexe du fait de multiples contraintes « internes » liées à des comorbidités (trouble du spectre autistique, trouble de coordination motrice, trouble de l’attention, et lenteur de traitement cognitif), ainsi que des contraintes « externes » (contexte familial compliqué, aggravation des troubles coïncidant avec le début de l’épidémie de SARS-cov-19 et la fermeture de l’hôpital de jour le prenant en charge). L’ensemble de ces facteurs ont entraîné des questionnements importants dans le choix des traitements pour ce patient, ont nécessité plusieurs mois d’hospitalisation et ouvert une discussion autour des diagnostics différentiels.

L’enfant désigné comme « monstre ». Pour l’accueil et l’accompagnement des comportements sexuels problématiques

Article de B. Smaniotto, A. Schillinger, M. Reveillaud

Paru dans la revue Neuropsychiatrie de l'enfance et de l'adolescence, vol. 70, n° 6, octobre 2022, pp. 319-326.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Trouble de la sexualité, Enfant, Adolescent, Crime sexuel, Déviance sexuelle, Déviance, Norme

Les comportements sexuels problématiques des enfants suscitent de la sidération et de l’effroi, y compris chez les professionnels. Ils convoquent dans l’imaginaire collectif, la figure d’un des monstres contemporains : l’auteur de violences sexuelles. Cette contribution se propose d’interroger la désignation et l’assimilation de l’enfant comme « monstre », en raison de ses conduites sexualisées. À partir d’une situation clinique, nous nous demanderons quelles sont les résonances de cette assignation, tant pour l’enfant, au fil de sa construction psychique et de son entrée dans l’adolescence, que sur sa prise en charge globale. Là où les comportements sexuels problématiques confinent à l’exclusion et au rejet de l’enfant, l’article conclut par quelques préconisations pour l’accompagnement de ces problématiques, articulées autour de l’accueil de celui désigné comme monstre et du nécessaire maillage entre tous les acteurs impliqués.

EPPOC (Ecrans en Pédopsychiatrie en Occitanie au temps du COVID)

Article de E. Abecassis Mimoun, R. Sanchez Rodriguez, M. de Chivre, et al.

Paru dans la revue Neuropsychiatrie de l'enfance et de l'adolescence, vol. 70, n° 6, octobre 2022, pp. 308-318.

Mots clés : Technologie numérique, Épidémie, Équipement informatique, Enfant, Parents, Sommeil, Jeu vidéo, Adolescent, Enquête, Psychiatrie infantile, Addiction, Confinement

L’enquête EPPOC (enquête flash en juillet 2020 dans les services ambulatoires et hospitaliers de pédopsychiatrie de secteur d’Occitanie) a permis de documenter la vision des parents et des adolescents sur les habitudes d’utilisation des écrans et l’impact du premier confinement (mars à mai 2020) sur ces habitudes en population pédopsychiatrique. À notre connaissance, il n’existe pas de telle étude.

Trouble anxieux chez des enfants et adolescents dyslexiques : une double peine ? Étude de 114 enfants vus en centre de diagnostic

Article de H. Roman, P. Gentilleau Lambin, J. Nicli, et al.

Paru dans la revue Neuropsychiatrie de l'enfance et de l'adolescence, vol. 70, n° 5, septembre 2022, pp. 265-269.

Mots clés : Dyslexie, Anxiété, Morbidité, Apprentissage, Accompagnement, Adolescent, Niveau scolaire, Scolarité, Aménagement du temps

De précédentes études montrent qu’une partie conséquente des enfants ayant un trouble d’apprentissage présente également une anxiété. L’anxiété peut être primaire ou bien secondaire au trouble d’apprentissage. Concernant la dyslexie, les différentes prévalences observées dans la littérature montrent que 9,9 % à 25 % des enfants avec un trouble spécifique du langage écrit présentent de façon concomitante des signes d’anxiété. L’accompagnement pédagogique semble avoir un rôle conséquent dans cette anxiété et pourrait induire un effet protecteur dans son apparition ou son intensité. Notre étude a pour but de rapporter la proportion d’enfants anxieux parmi nos patients dyslexiques, d’observer s’il existe ou non un effet de l’âge, du niveau solaire ou du sexe sur cette anxiété, mais également d’examiner la quantité d’enfants pour laquelle un suivi psychologique a été conseillé. Un autre objectif de cette étude est d’appuyer la nécessité de l’accès au diagnostic et de l’instauration de mesures d’accompagnement.

Mineurs non accompagnés accueillis au centre psychiatrique d’orientation et d’accueil de l’hôpital Sainte-Anne, Paris

Article de L. Chami, A. Pham Scottez, J. Silva

Paru dans la revue Neuropsychiatrie de l'enfance et de l'adolescence, vol. 70, n° 4, juin 2022, pp. 177-182.

Mots clés : Adolescent, Psychiatrie, Souffrance psychique, Crise, Accès aux soins, Urgence, Prise en charge, Suicide, Précarité, Isolement

Depuis sa création, le centre psychiatrique d’orientation et d’accueil (CPOA) reçoit et prend en charge les patients mineurs de 16 à 18 ans. Parmi eux le taux de patients mineurs non accompagnés (MNA) n’a cessé d’augmenter, passant de 10 % en 2016 à 12 % en 2018. La rencontre des patients MNA survient le plus souvent à l’acmé de la crise, quand leurs ressources personnelles sont dépassées et que ces jeunes expriment un état de souffrance psychique sévère.

Rôle de la génétique et de l’épigénétique dans l’obésité de l’enfant et de l’adolescent

Article de S. Courbage, C. Poitou, B. Dubern

Paru dans la revue Neuropsychiatrie de l'enfance et de l'adolescence, vol. 70, n° 4, juin 2022, pp. 195-200.

Mots clés : Obésité, Trouble du comportement alimentaire, Génétique, Adolescent, Déficience cognitive

L’obésité est une pathologie complexe multifactorielle considérée comme une maladie des centres régulateurs du poids. La contribution de la génétique est constante mais son impact est variable selon les situations allant des obésités génétiques de cause rare (environ 5 % des obésités) aux situations d’obésité dite polygénique (ou obésité commune) plus souvent rencontrées (95 % des cas). D’autres facteurs (déterminants précoces pré- et post-nataux, sociétaux ou psychologiques) interagissent toujours étroitement avec ces facteurs génétiques expliquant la grande variabilité du phénotype et la physiopathologie complexe.