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Paru dans la revue Actualités sociales hebdomadaires ASH, n° 3265, 24 juin 2022, pp. 18-21.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Éducation, Jeune, Échec scolaire, Crise, Création, Emploi, Écologie, Précarité, Réseau, École, Personne handicapée, Jeune en difficulté, Formation professionnelle, Apprentissage, Mission locale pour l'emploi
Chaque année, en France, près de 100 000 jeunes sortent du système scolaire sans diplôme et en perte de sens ou de repères. En parallèle, l’Agence de la transition écologique (Ademe) estime qu’un million d’emplois devraient être créés dans le secteur de la transition écologique d’ici à 2050. C’est pour répondre au double défi de la crise sociale et de la crise écologique que s’est créé le réseau des écoles Etre.
L’implication des parents dans le milieu scolaire est un moyen important de soutenir la réussite des élèves. Les collaborations entre parents et enseignants sont de plus en plus reconnues comme vitales dans ce processus, et ce plus particulièrement lorsque les enfants présentent des difficultés scolaires. Les approches multifamiliales et multisystémiques ont démontré leur intérêt dans la prise en charge des troubles des conduites de l’enfant. Dans cet article, nous partagerons notre expérience de mise en place d’un dispositif de « classe des familles » (CDF) dans une école du Val-de-Marne (Ile-de-France, Paris). Nous tenterons d’en dégager les intérêts et les limites pour envisager de nouvelles perspectives et innovations en pédopsychiatrie.
Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 30, automne 2020, pp. 51-63.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Adolescent, Autisme, Changement, Échec scolaire, École, Éducation, Enfant, Épanouissement, Expérimentation, Expression orale, Groupe, Institution, Organisation du travail, Parole, Psychosociologie, Recherche, Relation, Représentation sociale, Scolarité, Socialisation, Vie institutionnelle, Mendel (Gérard)
Le dispositif d’expression collective des élèves (dece), méthode sociopsychanalytique appliquée aux établissements scolaires, existe depuis le début des années 1980. Il vise l’expression collective et la socialisation des élèves. Il a été expérimenté dans des centaines de classes et a traversé les épreuves de changements sociétaux. Cet article met en lumière, à partir de la description d’interventions récentes à l’école et dans une association de parents d’enfants autistes, quelques questions que cette traversée pose et les aménagements de la méthode que ces changements ont imposés. Toutes ces années ont montré que le cadre du dispositif sociopsychanalytique, aussi structuré soit-il, et sans que sa logique d’ensemble et son paradigme en soient modifiés, change – comme changent la société et les êtres qui viennent à sa rencontre.
Article de Olga Kasatkina, Laurent Lima, Nadia Nakhili
Paru dans la revue Vie sociale, n° 29-30, 1-2/2020, pp. 55-71.
Mots clés : Ecole-Enseignement, Université, Orientation scolaire, Prévention, Échec scolaire, Compétence, Parents, Classe sociale, OVE (Observatoire national de la vie étudiante)
Les étudiants dont les parents n’ont pas fait d’études supérieures, dits étudiants de première génération, ont-ils les mêmes chances de réussir à l’université que les autres étudiants ? Des travaux internationaux montrent que ce n’est pas le cas aux États-Unis, au Canada ou en Belgique. Cependant, cette question n’est pas tranchée en France. Nous étudions donc la réussite des étudiants de première génération en France à partir de quatre enquêtes de l’Observatoire de la vie étudiante menées entre 2006 et 2016. Nos analyses montrent que les étudiants de première génération ont moins de chances de réussir leur première année universitaire que les autres étudiants et que cette moindre réussite s’explique par des caractéristiques scolaires plus défavorables à l’entrée à l’université. De plus, les faibles variations observées entre les différentes vagues d’enquête, alors que le plan réussite en licence a été mis en place dès 2008, montrent que les actions destinées à augmenter la réussite à l’université n’ont pas amélioré la réussite des étudiants de première génération, bien qu’elles semblent avoir augmenté l’accès à l’enseignement supérieur. Il semble que le statut d’étudiant de première génération peut être un critère pertinent pour cibler des actions de prévention de l’échec à l’université sur les publics les plus vulnérables.
Pour avoir été tour à tour élève très accrocheur, mais aussi complètement décrocheur, d'avoir réalisé mon rêve d'enfance de devenir enseignant, je vais tenter ici, avec ce vécu, de souligner peut-être ce qui fait qu'à un moment, on décroche... Mais après tout, ce n'est peut-être pas le bon angle d'attaque ! Peut-être y a-t-il quelqu'un qui enlève les crochets ?
Y-a-t-il un instant, un mot, ou quelque chose de maladif qui nous enfonce dans la vis sans fin du décrochage ?
Comment le détecter ? Que faut-il faire ou ne pas faire ? Que faut-il dire ou ne pas dire ?
Y-a-t-il des recettes, des moments pour intervenir ?
Où et comment apprend-on tout cela ?
Sans apporter forcément des réponses à toutes ces interrogations, le but de ce récit est sans doute de montrer qu'il existe des pistes possibles à condition et à condition seulement d'avoir le cœur ouvert et les sens en éveil.
Paru dans la revue Forum, n° 161, septembre 2020, pp. 33-40.
Mots clés : Ecole-Enseignement, Approche systémique, Échec scolaire, Service social, Entretien, Assistant de service social, Établissement scolaire, Famille, Pratique professionnelle, Accompagnement, Décrochage scolaire, Relation famille-institution, Innovation, Créativité
La lutte contre l'échec scolaire est l'une des principales missions de l'assistant social scolaire. Pour y répondre au mieux, il est essentiel d'aller au-delà de « l'élève problème » et de comprendre comment cet échec est vécu au sein de sa famille. La systémie est une approche permettant d'innover dans les pratiques, de faire « le pas de côté » nécessaire pour accompagner plus globalement l'inadaptation scolaire de certains jeunes.
Paru dans la revue Le Sociographe, n° 71, septembre 2020, pp. 10-22.
Mots clés : Enfance-Famille, Crèche, Norme, Pauvreté, Échec scolaire, Parentalité, Approche historique, Politique familiale, Représentation sociale
L’histoire des crèches marque une tension fondamentale entre des progrès sanitaires, éducatifs, et l’intention normalisatrice de son projet. La crèche a participé à une production institutionnelle de l’enfance, de ses représentations, contribuant à la reconnaissance de l’enfant comme sujet. Mais les orientations contemporaines des politiques petite enfance et les nouvelles entreprises de morale, interrogent les écueils et les ambiguïtés de la rhétorique de la lutte contre la pauvreté et l’échec scolaire, de l’égalité des chances, de la « haute qualité éducative », de la parentalité positive, notamment, qui se développent à l’aune des neurosciences. De tube digestif hier, l’enfant n’est-il pas en risque aujourd’hui d’être réduit à un cerveau ?
De 2016 à 2019, Rachid Zerrouki, connu sous le nom de Rachid l'instit sur Twitter, a été professeur à Marseille en Segpa, une section où se retrouvent les collégiens dont les difficultés scolaires sont trop graves et persistantes pour qu'ils suivent un cursus classique. Bien souvent, lorsqu'on recherche l'origine de ces difficultés, on découvre des drames, de la précarité, des vies marquées par l'adversité.
Enseigner à ces élèves a entraîné Rachid Zerrouki à résoudre de nombreux dilemmes pédagogiques : ils ont les compétences pour lire La Sorcière de la rue Mouffetard et la maturité pour s'intéresser à Orgueil et Préjugés. Alors, que faire ? Insulter leur intelligence ou consumer leur confiance en eux ? En côtoyant au quotidien ces adolescents, Rachid Zerrouki a remis en cause sa formation et ses convictions.
Dans ce livre d'une grande humanité, il dévoile son attachement envers l'école publique et partage tout ce que ces élèves lui ont appris.