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Dans le contexte d'une augmentation des mesures d'isolement et de contention en augmentation, mais aussi plus globalement des actes de violence en psychiatrie, l'auteur interroge les nouvelles relations aux patients, dans une société en mutation.
Mécanisme de défense fréquemment rencontré en clinique psychiatrique, le déni est souvent invoqué : il compromettrait l'alliance thérapeutique, serait responsable de la non-observance et des rechutes.. Déni de la maladie, déni de grossesse ou dans l'anorexie, déni de l'agresseur sexuel ou du meurtrier... Comment le soignant peut-il appréhender ce mécanisme ? Mensonge, dénégation, refoulement, clivage, comment se repérer ? Sans chercher à confronter le patient à une réalité dont il ne peut et ne veut rien savoir, le soignant doit s'attacher à envisager finement le contenu du déni et de ses effets.
Dans le contexte du rétablissement, l'évaluation clinique doit, en parallèle du diagnostic et du repérage des troubles, rechercher les ressources et les forces du patient. L'outil AERES (Auto-évaluation des ressources) a été conçu pour les mettre en évidence via un jeu de cartes. Cette intervention s'inscrit dans un changement de perspective, qui considère le patient comme un partenaire libre et responsable.
Paru dans la revue Empan, n° 114, juin 2019, pp. 72-78.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Psychiatrie, Prévention, Relation soignant-soigné, Contention, Enfermement, Droits des usagers, Organisation du travail
Le constat de l’auteur montre que l’exigence générale de la nécessaire réflexion sur un moindre recours aux mesures d’isolement, d’enfermement et de contention requiert une approche plus large. Celle-ci concerne l’évolution de nos pratiques qui implique un moindre recours sur l’ensemble des mesures de restriction des libertés. Un des axes de ces actions passe par une revisite de nos organisations visant à repositionner le temps soignant auprès de nos patients afin de travailler les éléments de prévention primaire, soit l’ambiance de l’unité.
La communication hypnotique peut être définie comme l'art d'utiliser différents procédés de langage issus de l'hypnose formelle (hors transe), au cours d'un dialogue soignant-soigné, pour atteindre un objectif. Au-delà de ses aspects techniques, cette communication produit un contexte et une présence thérapeutique particulière, centrée sur les ressources du patient. En psychiatrie, cette approche est souvent adaptée par sa flexibilité et son caractère pragmatique à la diversité des situations. Éclairage théorique et expériences cliniques.
Retrouver la passion de soigner exige que l'on remette les métiers du soin à l'épreuve de leur sens premier . Toutes les professions ayant comme projet d'aider l'humain à faire face à ses difficultés sont en danger du fait de la rationalisation extrême des fonctions ...
Paru dans la revue Actualités sociales hebdomadaires ASH, n° 3096, 1 février 2019, p. 18.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Psychiatrie, Grève, Travailleur social, Relation soignant-soigné, Financement, Accompagnement, Prise en charge, Consommation médicale
Soignants, travailleurs sociaux, familles de patients étaient réunis à Paris le 22 janvier pour dénoncer le manque de moyens en psychiatrie et la nouvelle orientation prise dans le secteur. Contre la médicalisation à outrance, ces professionnels en appellent à conserver la part de relationnel inhérente à leur métier.
Si en psychiatrie, les soignants affirment souvent que la relation est leur cœur de métier, elle ne va pourtant pas de soi et relève d'une certaine audace. Qu'est ce qui "fait" rencontre ? Peut-on soigner sans engager une part de soi-même ? Comment rester en relation avec ceux qui attaquent le lien à l'autre ? Comment moduler sa présence en fonction de l'évolution des troubles ? L'organisation des soins peut-elle favoriser une juste présence soignante et de quelle manière ?
Le "bon sens" clinique n'existe pas, du moins en tant que tel. Il doit être réfléchi, choisi, établi, et résulter de valeurs professionnelles partagées.
Partant du constat que les représentations d’une maladie influent sur la prise en charge que les médecins en proposent, une équipe de recherche multidisciplinaire s’est intéressée aux représentations et à la prise en charge de la dépression chronique par les médecins généralistes, au moyen de focus groups. Dans un premier temps, nous présentons les types de patients qui sont décrits par les médecins généralistes lorsqu’est évoquée la dépression chronique. Dans un second temps, nous nous intéressons aux savoir-faire et aux savoir-être qui sont déployés par les généralistes pour faire face à ces situations complexes. Enfin, nous interrogeons la place qu’occupent les antidépresseurs dans la prise en charge de cette maladie. Il apparaît que la prise en charge proposée par les généralistes relève davantage d’un cadre conceptuel de médecine générale – qui pourrait s’appliquer à différents troubles psychiques ou psychosomatiques – que d’une compréhension spécifique de la dépression chronique.