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Paru dans la revue Actualités sociales hebdomadaires ASH, n° 3235, 26 novembre 2021, pp. 28-29.
Mots clés : Lien social-Précarité, Association, Bénévolat, Implication personnelle, Fidélité, Don, Politique, Militantisme, Projet, Citoyenneté, Droit
Elle est souvent reléguée au second plan. Pourtant, la question de l’adhésion et de l’implication politique des bénévoles constitue un levier essentiel de la dynamique associative. D’où l’impératif de trouver les clés d’une mobilisation active.
Cet article interroge la place des bénévoles dans un dispositif d’accueil d’urgence pour femmes sans domicile. L’Escale fonctionne grâce à la présence d’une équipe salariée et de nombreuses intervenantes, « profanes » ou « professionnelles », qui effectuent un « travail gratuit » essentiel à l’accompagnement de ces femmes. Malgré les efforts réalisés pour les professionnaliser, le dispositif ne parvient pas à éviter le désengagement des bénévoles. La porosité des frontières entre bénévolat et salariat questionne l’organisation, le sens et la pérennité du dispositif et fragilise l’ensemble des acteur·trices.
Indéniable vecteur de socialisation et de valorisation, le bénévolat est aussi facteur de domination sur des personnes qui le pratiquent. A l’image des femmes précaires des quartiers prioritaires de la ville. Contraint, cet engagement par défaut et faute d’emploi devient du travail gratuit et un facteur de discrimination entre les « bons » et les « mauvais » pauvres.
Paru dans la revue Actualités sociales hebdomadaires ASH, n° 3186, 27 novembre 2020, pp. 28-31.
Mots clés : Lien social-Précarité, Téléphone, Écoute, Relation, Communication, Épidémie, Anxiété, Souffrance psychique, Lien social, Bénévolat, Association
Depuis la crise sanitaire, le nombre d’appels à l’association SOS Amitié a explosé. Pour la première fois de son histoire, l’association a mis en place un dispositif permettant aux bénévoles de recevoir les coups de fil depuis chez eux. Habitués à écouter la détresse, ils notent une augmentation des idées suicidaires, des angoisses et de l’agressivité.
Article de Sophie Massieu, David Prochasson, Monique Castro, Jean-Louis Laville
Paru dans la revue Actualités sociales hebdomadaires ASH, n° 3169, 17 juillet 2020, pp. 6-13.
Mots clés : Lien social-Précarité, Association, Vie associative, Bénévolat, Solidarité, Épidémie, Pauvreté, Précarité
Au cours de la crise sanitaire, très vite, les associations ont pris leurs responsabilités pour aider la société à franchir le cap de la pandémie de Covid-19, du confinement et des terribles effets économiques et sociaux dont on ne perçoit pas encore toute l'ampleur. De tous âges, en très grand nombre, de nouveaux bénévoles les ont rejointes. Et les publics qu'elles accompagnent ont, eux aussi, présenté quelques nouveaux visages (commerçants et artisans, étudiants précaires, travailleurs indépendants...) venus rejoindre les personnes déjà en difficulté auparavant.
Ce dossier contient les articles suivants :
- Engagement associatif : un nouveau souffle
-Jean-Louis Laville, sociologue : "Les associations ont prouvé leur capacité d'auto-organisation"
- Aide aux plus démunis : les nouveaux bénéficiaires changent l'approche
Article de Martine Fournier, Thomas Lepeltier, Romina Rinaldi, et al.
Paru dans la revue Sciences humaines, n° 326, juin 2020, pp. 28-51.
Mots clés : Lien social-Précarité, Solidarité, Don, Empathie, Bilan, Bénévolat, Aidant familial
Durant l’hiver 2020, l’irruption d’un minuscule virus a bouleversé la planète. Face à une pandémie qui a fauché des milliers de vies dans le monde, on a pu assister à de nombreuses manifestations d’entraide et de solidarité. Tout comme lors d’ouragans destructeurs, de tsunamis et de tremblements de terre ravageurs ; comme aussi durant les guerres, lorsque par exemple des Justes cachaient chez eux des familles juives au péril de leur vie…
Les racines de l’altruisme ont fait l’objet de multiples théories. Faut-il y voir un penchant naturel ? La manifestation d’une empathie enracinée dans la psychologie humaine ? Ou une forme détournée d’égoïsme dans laquelle chacun trouverait des gratifications et des bénéfices personnels ? Les sociétés occidentales ont longtemps vu la compétition inscrite dans la nature humaine, et la coopération comme ressortissant de l’idéologie ou de la morale.
Depuis une vingtaine d’années pourtant, on assiste à un foisonnement de travaux faisant de la solidarité, de l’entraide et de la coopération un nouveau paradigme. De la psychologie aux neurosciences, de l’anthropologie jusqu’à l’éthologie, les recherches nous montrent un monde animal où ne règne pas que la loi de la jungle, de tout jeunes enfants doués d’empathie bienveillante, ou encore des adultes prêts à donner un organe pour sauver un inconnu… Même chez les biologistes, les gènes, longtemps considérés comme égoïstes, sont devenus altruistes ! Dans les sciences sociales cependant, les analyses critiques ne manquent pas. Bénévolat, philanthropie, solidarité font l’objet de vifs débats. Ils seraient, selon certains, la face cachée d’intérêts personnels, sociaux ou étatiques. Autrement dit, entre tenants de l’altruisme, de la bienveillance et de la générosité humaine et tenants des approches individualistes, la lutte continue !
Paru dans la revue Actualités sociales hebdomadaires ASH, n° 3113, 31 mai 2019, pp. 18-19.
Mots clés : Lien social-Précarité, RSA, Allocation de retour à l'emploi, Bénévolat, Réinsertion professionnelle, Expérimentation, EHPAD, Droit du travail, Salarié
A la suite du département du Haut-Rhin, les Alpes-Maritimes expérimenteront à partir de juillet un dispositif d'heures de «volontariat» en Ehpad par des bénéficiaires de RSA, en contrepartie du versement de leur allocation. Outil de retour vers l'emploi un travail non rémunéré imposé?
L’étude d’un centre régional d’information jeunesse visant à « promouvoir [la] participation [des jeunes] comme membres actifs dans la société » révèle la mise en œuvre concomitante de plusieurs dispositifs de participation qui peuvent être envisagés comme formation à différents registres de citoyenneté. En venant s’informer, en étant accompagnés dans leurs projets et en participant aux actions proposées, de nombreux jeunes développent une citoyenneté juridique et civile. À côté de ces opportunités explicitement proposées à tous, l’institution repère et incite les jeunes qui leur semblent aptes à s’investir dans sa gouvernance. Cette socialisation à la citoyenneté politique est ainsi structurée socialement : les jeunes qui s’impliquent ont un niveau d’instruction et souvent une première expérience citoyenne qui leur permet d’intégrer la fonction d’administrateur.