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Le processus d'évaluation du risque suicidaire est centré avant tout sur l'estimation de la détermination de la personne au passage à l'acte, avec pour objectif la prise en charge de sa détresse. Il faut engager une communication avec le patient, son entourage familial et le réseau professionnel. L'évaluation passe par une étape de documentation, afin de réunir de multiples éléments sur le patient et les facteurs de risque. Des facteurs de risque psychopathologiques, biographiques et situationnels permettent de poser l'indication d'hospitalisation, elle s'appuie sur une triple évaluation du risque, de l'urgence et du danger (RUD).
Notre équipe a mis en place il y a quelques années une recherche visant à évaluer l’effet thérapeutique de pratiques de réflexivité, standardisées sous forme d’une interview réflexive semi-structurée (cf. Auberjonois et al., 2011). Dans ce texte, nous souhaitons rendre compte de la manière dont la pratique de cette interview a été vécue par les thérapeutes impliqués dans la recherche. Pour ce faire, nous nous appuierons sur les données d’une séance de focus group réalisée avec ceux-ci. Nous souhaitons également suggérer, au travers d’un bref rappel historique, que le questionnement sur la réflexivité en thérapie, bien que promu et souvent associé au courant dit « postmoderne », est présent dès les origines des thérapies familiales systémiques.
Dans le contexte du rétablissement, l'évaluation clinique doit, en parallèle du diagnostic et du repérage des troubles, rechercher les ressources et les forces du patient. L'outil AERES (Auto-évaluation des ressources) a été conçu pour les mettre en évidence via un jeu de cartes. Cette intervention s'inscrit dans un changement de perspective, qui considère le patient comme un partenaire libre et responsable.
L’évaluation clinique du soin institutionnel apparaît aussi impossible que nécessaire. À partir des notions d’intersubjectivité, de symbolisation et de la proposition originale de l’art de « birlibirloque », l’auteur propose une formalisation de la démarche évaluatrice du soin.
L’auteur s’intéresse au devenir des soins de l’enfance à l’âge adulte : évaluation et fonctions de ces retours dans les populations d’inorganisations identitaires précoces dits « abusés narcissiques ».
Paru dans la revue Empan, n° 113, mars 2019, pp. 45-53.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Psychothérapie, Évaluation, Épistémologie, Sciences humaines et sociales
Les recherches empiriques en psychothérapie ont été contestées dans leurs principes et leurs méthodes. La même exigence de performance s’est étendue à d’autres secteurs de l’action sociale produisant des résultats polémiques. Une brève analyse épistémologique montrera des impasses méthodologiques analogues tant dans l’évaluation de la subjectivité que dans les domaines des sciences sociales. La prise en compte de la complexité du subjectif et de la singularité des cas permettra le développement des recherches à la scientificité accrue car proches d’une clinique individualisée.
Parmi les interrogations qui traversent le quotidien des soignants chargés d’accompagner les enfants en état de souffrance psychique, deux nous ont retenus. La première est à la fois d’ordre diagnostique et, pourrait-on dire, anthropologique. Elle concerne l’actualité et le destin psychopathologique des psychoses infantiles dans la nomenclature psychiatrique contemporaine. La seconde a trait à l’évaluation de l’action thérapeutique mise en œuvre, toutes organisations psycho-pathologiques confondues, auprès de ces enfants. Par plusieurs aspects, ces deux thématiques se dialectisent en interrogeant les catégorisations cliniques et les méthodes statistiques qui figurent dans les différentes versions du DSM. [...]
Dans les schizophrénies, habiter ne va pas de soi. L'accompagnement au logement est donc déterminant pour le maintien des patients dans la communauté. Cet accompagnement parfois difficile et infructueux doit être considéré à la lumière d'une clinique de l'habiter, pour penser l'inscription dans un "chez soi". Par ailleurs, face aux retentissements de la maladie sur le fonctionnement quotidien, les soignants peuvent s'appuyer sur les outils de la réhabilitation psychosociale, en particulier ceux de la remédiation cognitive.