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Réponses 11 à 20 sur un total de 221

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Les mutations de la pédopsychiatrie et sa quête de sens

Article de Ivan Gicquel

Paru dans la revue Empan, n° 131, septembre 2023, pp. 93-100.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Psychiatrie infantile, Psychanalyse, Changement, Approche historique, Pluridisciplinarité

La pédopsychiatrie, depuis l’origine, répond à la commande sociétale en même temps qu’elle foisonne de nouveaux concepts. Les mouvements d’accélération contemporains, qui infiltrent la discipline, ont un effet de désorientation et posent inéluctablement la question du sens. Les professionnels du soin psychique vivent ainsi une forme de désorientation et résistent à celle-ci en tentant de relier entre eux les éléments théoriques de modélisation du psychisme et les conceptions thérapeutiques. Mais les problématiques de flux débordants des sollicitations, souvent au-devant de la scène, poussent nécessairement à penser des alternatives à la « pédopsychiatrisation » de la société.

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Ce que les contes de fées ne m’ont pas raconté

Article de Sarah Carlier

Paru dans la revue Le Coq-héron, n° 254, septembre 2023, pp. 129-140.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Courants de pensée en sciences humaines, Psychanalyse, Inceste, Traumatisme, Tabou, Approche historique, Conte

La reconnaissance de l’importance de l’inceste dans notre société se fait encore attendre, malgré la libération progressive de la parole sur ce sujet dans les médias et la culture. Quel rôle a pu jouer la psychanalyse dans l’impossibilité d’entendre la parole des victimes d’inceste ? Nous proposons quelques pistes de réflexion sur la part que certains mouvements psychanalytiques ont pu prendre dans le maintien du silence sur l’inceste, et la manière dont nous pouvons contribuer à transformer le tabou de l’inceste en interdit.

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La place de la direction générale de la cohésion sociale (DGCS) par rapport aux autres administrations et opérateurs de l’État dans les politiques sociales nationales : conception et mise en œuvre

Article de Jean Philippe Vinquant

Paru dans la revue Vie sociale, n° 41-42, juin 2023, pp. 59-73.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, DGCS, Approche historique, Sciences humaines et sociales, Transversalité, Direction, Administration, Collectivité territoriale, CNSA, Épidémie

L’action de l’État en matière de cohésion sociale a été fortement impactée par les profondes mutations du champ de l’action sociale, du fait des politiques de décentralisation, de la création de nouveaux opérateurs, mais aussi de l’évolution des enjeux sociaux (vieillissement, fragilité du lien familial, aggravation des difficultés d’accès à l’emploi, progression du « sans-abrisme », montée de l’exclusion dans certains territoires, inégalités entre les femmes et les hommes…) et des aspirations à une entière citoyenneté des personnes les plus fragiles. La direction générale de la cohésion sociale, de création récente (2010), mais héritière de plus de soixante-dix ans d’existence de la première direction « sociale » de l’État, a traversé de nombreuses évolutions des dispositifs et institutions sociales. Elle est restée la direction la plus « généralement et largement » compétente sur ces sujets et garde donc une profonde singularité, tout en devant s’articuler avec de plus nombreuses autres administrations, institutions, et opérateurs comme la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie. La gestion de la crise de la Covid-19 et la conférence des métiers du médico-social et du social de 2022 l’ont fortement mise à contribution, et ont montré l’utilité, au sein de l’État, de pouvoir s’appuyer sur une direction « très sociale » et transversale.

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Revisiter les migrations européennes

Article de Ingrid Tucci, Yasmine Siblot, Cris Beauchemin, et al.

Paru dans la revue Hommes et migrations, n° 1341, avril-juin 2023, pp. 3-82.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Immigration, Migration, Approche historique, Union européenne, Statistiques, Minorité culturelle, Stéréotype, Femme, Mobilité professionnelle, Travailleur immigré, Europe

Les migrations très anciennes qui ont construit l’Europe jusqu’à la fin du XXe siècle restent encore aujourd’hui invisibles, peu documentées et sous-estimées au regard des migrations extra-européennes qui occupent toute l’attention. La crise sanitaire de la Covid, le Brexit et la guerre en Ukraine rendent nécessaire le réexamen du système migratoire interne de l’Europe. Réalisé à l’issue d’une journée scientifique organisée par l’unité Migrations internationales de l’Ined dans le cadre d’un partenariat avec le Musée national de l’histoire de l’immigration, ce numéro entend déconstruire les formes et les enjeux contemporains de la libre circulation des Européens. Il permet ainsi de mettre au jour les frontières entre mobilités de travail et migrations d’asile qui caractérisent les circulations internes en Europe, alors qu’elles s’avèrent de plus en plus poreuses, voire interconnectées.

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Mourir d’être étranger

Article de Lisa Carayon, Carolina Kobelinsky, Emmanuel Blanchard, et al.

Paru dans la revue Plein droit, n° 137, juin 2023, pp. 3-38.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Immigration, Exil, Mort, Approche historique, Travailleur immigré, Mortalité, Police, Violence institutionnelle, Religion, Accès aux droits

Qui se souvient que des milliers d’Algériens et de Marocains ont été inhumés dans des cimetières français durant l’entre-deux-guerres ? Leurs conditions de vie en migration étaient alors telles que certains disparaissaient, sans que leur famille restée au pays en soit informée. Aujourd’hui comme hier, les organisations chargées de renouer les liens familiaux mis à mal par l’émigration savent combien leur rôle consiste aussi à suppléer des autorités étatiques peu soucieuses d’informer sur le sort et les périls subis par les exilés.

Longtemps, la mort des « travailleurs immigrés » est restée impensée en France. Puisqu’on pensait qu’ils n’étaient là que temporairement, ils auraient dû repartir mais c’était sans compter la vie qui se construit, les enfants qui naissent, le temps qui passe… Alors les immigré·es ont vieilli ici. Une présence jugée encombrante, « une vieillesse illégitime » titrait ainsi un numéro de Plein droit paru en 1998 qui faisait état du sort réservé aux Chibanis et Chibanias : marginalisation des retraités au sein des foyers, accès aux droits et à la mobilité entravé, harcèlement administratif. Et à force de vieillir, les immigré·es finissent par mourir.

Comme d’autres qui n’ont pas eu le temps d’arriver puisque, depuis la mise en place de l’espace Schengen, des milliers de personnes sont décédées en tentant de rejoindre l’Europe. Morts par la migration, par le régime frontalier. Dans les migrations contemporaines, le spectre de la mort semble omniprésent. Morts abandonnés en plein désert, morts noyés, morts asphyxiés dans un camion, morts sous les balles de la police ou dans les prisons de Libye, innombrables sont les figures d’une politique qui tolère, passe sous silence et entraine la destruction de milliers de vie. Les politiques migratoires actuelles provoquent véritablement la mort. Mais qu’on ne s’y trompe pas : ce qui tue, c’est aussi la mise en marge ici. On meurt d’accidents du travail, des multiples entraves faites dans l’accès aux soins auxquels les personnes étrangères ont pourtant droit, d’être ainsi précarisé et davantage exposé à la mort.

Et la violence exercée par le pouvoir ne s’arrête pas au fait de donner la mort. Elle se prolonge au-delà du décès, dans le déni de la valeur des vies des personnes migrantes, dans la relégation aux marges de leurs cadavres et de leur mémoire. La gestion de la mort des personnes étrangères est marquée par la dissimulation et l’humiliation. Faire mourir et faire disparaître. En Europe comme ailleurs, nombreux sont celles et ceux qui s’insurgent de voir la mort ainsi banalisée, ignorée. Ces morts de la frontière deviennent l’emblème de nouvelles luttes, des collectifs se créent pour donner un nom aux personnes décédées, relever les traces de celles disparues, pour échapper à l’oubli.

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Espace de rencontre français vs centre de contact anglais : divergences et convergences. Entretien croisé avec Pierre Lalart, Phil Coleman

Article de Lise Baccou, Philippe Drweski, Emmanuel Gratton

Paru dans la revue Dialogue, n° 240, juin 2023, pp. 107-126.

Mots clés : Enfance-Famille, Accueil enfant-parents, Séparation, Conflit, Approche historique, Maintien du lien, Législation, Autorité parentale, Intérêt de l'enfant, Soutien à la parentalité, France, Royaume Uni

Cet entretien croisé propose un échange avec Pierre Lalart, président de la Fédération française de espaces de rencontre, et Phil Coleman, chargé de communication pour les centres de contact au Royaume-Uni. Il repose sur un rapport établi par les deux pays concernant les points de divergence et de convergence entre eux. L’interview comprend trois domaines d’investigation : le premier porte sur l’histoire et le fonctionnement de chaque structure, le deuxième précise l’évolution des pratiques cliniques et sociales en leur sein, le troisième apporte un éclairage sur les enseignements tirés de ce regard croisé.

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Psychomotricien·ne : une profession « cougar » !

Article de Denis Grabot

Paru dans la revue Empan, n° 130, juin 2023, pp. 18-23.

Mots clés : Santé-Santé publique, Approche historique, Psychomotricité, Formation professionnelle, Diplôme, Rééducation, Professionnalisation

Qu’est-ce que c’est un·e psychomotricien ·ne ? Quelles sont les origines de cette profession ? De Platon aux dernières ouvertures d’instituts de formation en psychomotricité, ce texte montre la nécessité de s’émanciper du dualisme pour aller vers une vision et une clinique d’un sujet intégré. J. de Ajuriaguerra a ainsi fait la synthèse des travaux de ses prédécesseurs sur la thématique de ce fonctionnement intermédiaire. L’explosion démographique des psychomotricien ·nes marque la dernière étape de cet historique.

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L’évolution des thérapies familiales

Article de Catherine Ducommun Nagy, Nicolas Dupont

Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 44, n° 2, juin 2023, pp. 105-109.

Mots clés : Enfance-Famille, Psychothérapie, Thérapie familiale, Modèle, Comportement, Approche historique, Formation

Comment définissez-vous le modèle thérapeutique auquel vous êtes arrivée à ce stade de votre parcours ?
Pour rappel, la thérapie contextuelle a été fondée par Iván Boszormenyi-Nagy , dont je suis la veuve. La thérapie contextuelle se présente comme un modèle intégratif qui tient compte de cinq types de déterminants qui influencent notre comportement et nos relations : il s’agit des déterminants factuels biologiques et sociohistoriques, des déterminants psychologiques individuels conscients ou inconscients, des déterminants systémiques et de deux types de déterminants spécifiques à la thérapie contextuelle, soit l’éthique relationnelle qui rend compte de notre attente de justice, de réciprocité et de loyauté, ainsi que la définition relationnelle du Soi qu’on pourrait résumer par « pas de Soi sans un Autre » qui amènent à une définition relationnelle de l’autonomie.

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La parole intérieure : incidences théoriques et cliniques

Article de Olivier Douville, Patrick Conrath, Elsa Godart, Valérie Tartaset al.

Paru dans la revue Le Journal des psychologues, n° 404, mai/juin 2023, pp. 22-61.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Langage, Voix, Pensée, Approche historique, Conscience de soi, Cognition, Développement cognitif, Enfant, Psychose, Hallucination, Saint Augustin, Bovelles (Charles de), Vygotsky (Lev Semionovitch), Piaget (Jean)

Rien de plus banal, au fond, que la parole intérieure, cette voix qui accompagne nos pensées, nos élaborations, nos apprentissages, nos systèmes de connaissance, notre mémoire, nos jugements. Ce phénomène courant, mais sujet à de grands tumultes introspectifs, reste mystérieux à bien des égards et difficile à définir, d’où les multiples acceptions et terminologies utilisées pour tenter de le cerner.

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La délocalisation entraîne-t-elle la fin d’une institution ?

Article de Ophélie Deshais

Paru dans la revue Lien social, n° 1339, 9 au 22 mai 2023, pp. 16-17.

Mots clés : Travail social : Établissements, Établissement social et médicosocial, Délocalisation, Approche historique, Représentation sociale, Saint Brévin les Pins

Une crise sanitaire, la Loire, des murs : ouvrons une boucle spatio-temporelle d’une institution que beaucoup nomment encore « Mindin ». Le déménagement annoncé des établissements publics médico-sociaux situés dans ce quartier de St Brévin les Pins viendrait-il fermer cette boucle ? Serait-ce la fin d’une institution ancrée dans 160 ans d’histoire ?

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